"Coiffer Sainte Catherine".

Cette expression du registre familier et du registre désuet signifie, pour une femme, :

  • être célibataire au delà de l’âge de vingt-cinq ans,
  • et, par extension, devenir vieille fille c'est à dire ne s'être jamais marié.

Cette expression trouve sa source dans une tradition datant du Moyen Âge et aujourd'hui largement passée de mode, qui voulait qu'à la date du 25 novembre (la Sainte Catherine), les jeunes femmes de 25 ans non mariées - considérées à ce titre comme vierges et appelées "Catherinettes" - coiffent la statue de sainte Catherine à Paris (75), une jeune femme vierge, symbole de pureté et sainte patronne des jeunes filles. Et arborent des tenues excentriques ainsi qu'un couvre-chef de couleur jaune (symbole de la foi) et verte (symbole de la connaissance).

"Être au septième ciel" ou "Être au 7e ciel".

Cette expression du registre familier ne relève nullement de l'aéronautique mais signifie, au sens figuré, "éprouver une très vive satisfaction, se trouver parfaitement heureux".

Et cela en référence à la croyance chrétienne selon laquelle l’âme des défunts, morts en sainteté, monterait dans le ciel, et particulièrement au septième étage de celui-ci, qui serait le siège de Dieu.

Source : wiktionary.org

"Le népotisme".

Le "népotisme" désigne l'usage abusif de son autorité pour favoriser l'ascension de sa famille et lui procurer des avantages.

  • Le "népotisme" est originellement la tendance de certains supérieurs ecclésiastiques, évêques et papes, et par extension de certains dirigeants d'autres institutions, à favoriser l'ascension des membres de leurs familles dans la hiérarchie qu'ils dirigent, au détriment des processus de sélection ordinaires, du mérite et, le plus souvent, de l'intérêt général.

Le terme a été emprunté en 1653 à l'italien "nepotismo", lui-même dérivé de "nepote" qui signifie"neveu", par référence au favoritisme accordé par un pape à l'un de ses neveux par la cession indue de titres ecclésiastiques ou de donations réservés au Vatican. Mais le mot "neveu" à cette époque, est un euphémisme, désignant souvent les propres enfants des ecclésiastiques.

  • Par extension, le terme désigne une tendance à accorder des avantages à des relations, ou amis proches, indépendamment de leur valeur. Il est alors synonyme de "favoritisme" (langage courant) ou de "copinage" (registre familier).

Fort heureusement, cette pratique, naturellement blâmable, à laquelle il semble que nombre de nos hommes politiques - entre autres  - aient longtemps eu recours, est aujourd'hui en passe de disparition.

C'est du moins ce dont on ne cesse d'essayer de nous convaincre !

Source : wikipedia.org

"Être aux anges" ou "Être aux oiseaux".

Ces deux expressions du langage courant signifient "être enchanté, ravi ; dans un état de grand contentement, dans un transport de joie si intense que l'on semble extasié".

On dit par exemple : "J'étais aux anges lorsque j'ai appris que ma fille était reçue à son concours".

Attention cependant : l'idiotisme animalier "Être aux oiseaux" n'est utilisé que par nos amis québecois et jamais en France.

Source : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Saperlipopette !".

J'adore cette interjection, qui relève tout à la fois du registre désuet et du registre familier.

Exprimant la surprise, la contrariété, l'agacement ou l'impatience, ce juron constitue, depuis environ un siècle et demi, une amplification de la forme "Saperlotte !" (également utilisée sous les variantes "Sacrelote !", "Saprelotte !", ou "P'rlotte !") ; elle-même dérivée de la formule "Sapristi !".

On dit par exemple : "Saperlipopette ! J'étais pourtant certain d'avoir laissé mes lunettes sur la table du salon !".

"Sapristi !".

Cette interjection, qui marque la surprise, la contrariété, l'agacement ou l'impatience, est en réalité une déformation de la formule "Sacristi", utilisée afin de ne pas blasphémer ouvertement.

"Chanter la messe en breton à quelqu'un" ou "Se faire chanter la messe en breton".

Ces deux expressions du registre familier signifient respectivement :

  • accabler quelqu'un de reproches, le réprimander fortement, sévèrement, vivement,
  • ou être accablé de reproches, se faire réprimander fortement, sévèrement, vivement.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire : "Engueuler quelqu'un" en français.

"Sonner les cloches à quelqu'un" ou "Se faire sonner les cloches".

Ces deux expressions du registre familier signifient respectivement :

  • accabler quelqu'un de reproches, le réprimander fortement, sévèrement, vivement, ,
  • ou être accablé de reproches, se faire réprimander fortement, sévèrement, vivement.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire : "Engueuler quelqu'un" en français.

"Au grand dam de quelqu'un".

Cette locution nominale signifie "À son grand désavantage, à son détriment".

On dit par exemple : "Les dirigeants politiques français n'osent jamais effectuer de profondes réformes au grand dam de leurs successeurs".

Mais que peu bien vouloir signifier ce mot "Dam" ?

Tout simplement : "Préjudice, dommage".

Le châtiment du "Dam" était en effet autrefois, en théologie, un châtiment éternel privant les réprouvés de la vue de Dieu.

"Envoyer à tous les diables" ou "Envoyer au diable".

Ces deux locutions verbales signifient éconduire une personne, se débarrasser d’elle de façon brutale, cavalière, la rabrouer, l'envoyer balader.

Sur le même thème, je me permets de vous recommander chaudement la lecture de mon article sur toutes les façons de dire "Envoyer balader".

Source : wikipedia.org

"Loger le diable dans sa bourse".

Cette ancienne expression signifiait "Être sans le sou".

La totalité des pièces de monnaie étant autrefois marquées d'une croix, le Diable n'aurait pu en effet élire domicile parmi elles.

Mais parfaitement séjourner en revanche dans une bourse vide !

"Tirer le diable par la queue".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme religieux appartient au registre familier.

Et elle ne doit sans doute pas manquer d'interloquer nos amis étrangers ou nos jeunes enfants.

Remontant semble-t-il au XVIIe siècle, elle signifie, au sens figuré : avoir de la peine à trouver de quoi vivre, vivre avec des ressources insuffisantes, vivre dans la précarité et le dénuement.

On dit par exemple : "J'ai longtemps tiré le diable par la queue avant de trouver enfin ce travail correctement payé".

Et l'on utilise également, dans le même sens, les expressions "Avoir des fins de mois difficiles", "Avoir du mal à joindre les deux bouts", "Ne pas parvenir à joindre les deux bouts" ou "Ne pas réussir à joindre les deux bouts".

Source : expressions-francaises.fr