Le français comporte un nombre incroyable de formules et expressions relevant de différents domaines sportifs (boxe, football, etc.) (« Être sauvé par le gong ») ou métiers (, etc.) qui pourraient parfois faire croire que nous sommes décidément tous aviateurs, cuisiniers, marins, musiciens ou soldats (par exemple) (« Piloter à vue », « Parvenir à bon port », « Tirer à boulets rouges », etc.).
Sinon de fervents chrétiens (« Avoir une sainte horreur de quelques chose »), voire des animaux, en général (« Tisser sa toile »), ou des chevaux, en particulier (« Partir au galop ») !
J’ai rassemblé dans cette série de collections l’ensemble de mes articles consacrés à ces différents thèmes.
Nombre d’articles prévu dans cette série de collections : 2 987
Cette locution adverbiale du langage courant signifie, au sens figuré : en abandonnant car fatigué par trop de combats ; par lassitude, après une longue résistance.
On dit par exemple : "De guerre lasse, j'ai renoncé à essayer de maigrir".
Ce substantif masculin désignait, au sens figuré et dans le registre familier, dans le jargon de la Résistance à l'occupant nazi, durant la Seconde Guerre mondiale : un opérateur radio clandestin.
au sens propre, dans le langage courant : dès le début du jeu, sitôt la partie commencée.
On dit par exemple : "L'équipe adverse nous a, d'entrée de jeu, fait comprendre qu'il allait être difficile de leur résister";
et au sens figuré, dans le registre familier : d'emblée, dès le commencement, dès le départ, dès l'origine ; depuis le début; immédiatement, sans délai.
On dit par exemple : "J'ai su, d'entrée de jeu, que cet appartement serait le bon".
Sources : www.expressio.fr, www.larousse.fr et www.linternaute.fr
ausens propre, dans le langage courant : réduire en morceaux, broyer, écraser un aliment (le plus souvent un légume ou des pommes de terre) en le passant dans une moulinette.
et au sens figuré, dans le registre familier, selon le contexte :
réduire en morceaux, détruire, soumettre à rude épreuve, au point de rendre méconnaissable,
On dit par exemple : "J'ai fini par récupérer mon vélo, mais dans quel état ! Les voleurs l'avaient passé à la moulinette".
critiquer férocement, impitoyablement,
On dit par exemple : "La presse a été très sévère avec ce film qu'elle a véritablement passé à la moulinette".
interroger méticuleusement, voire torturer.
On dit par exemple : "Mon père m'a surpris dimanche matin, aux aurores, lorsque je suis rentré de boîte de nuit et il m'a passé à la moulinette pour savoir ce que j'avais fait".
Ou : "Le commissaire nous a dit de passer le suspect à la moulinette et qu'il nous couvrirait en cas de problème".
Ces différentes locutions verbales en forme d'idiotismes corporels possèdent naturellement des significations très différentes :
"Avoir la main" (langage courant) :
au sens propre, lorsque l'on joue aux cartes :
être le premier à jouer.
ou : être celui qui distribue les cartes.
et au sens figuré : avoir la balle dans son camp, être celui qui a l’initiative.
On dit par exemple : "Tu as la main, c'est toi qui contrôle la situation".
"Avoir la main baladeuse" (registre familier) (sens figuré) : être enclin aux caresses intempestives.
On dit par exemple : "Le chef de service de ma copine avait la main balladeuse. Mais elle l'a dénoncé auprès sa direction".
"Avoir la main croche" (registre familier) (sens figuré) : être d'un naturel rapace.
On dit par exemple : "Mon patron a la main croche : impossible de lui faire acheter le moindre équipement !".
"Avoir la main heureuse" (langage courant) (sens figuré) : avoir de la chance au jeu, être chanceux, avoir bien choisi ; faire un choix avisé ; réussir dans ce que l’on entreprend.
On dit par exemple : "Tu as eu la main heureuse avec cet achat : moi je ne fais que de mauvaises affaires".
"Avoir la main malheureuse" (langage courant) (sens figuré) : ne pasavoir de chance au jeu, être malchanceux, avoir mal choisi ; échouer dans ce que l’on entreprend.
On dit par exemple : "J'ai eu la main malheureuse : je gagnerai une autre fois".
"Avoir la main légère" (langage courant) (sens figuré) : ne pas mettre trop de quelque chose ; opérer adroitement, agir sans brutalité.
On dit par exemple : "Ma tante utilise de l'engrais, mais elle a la main légère".
Ou : "Tu peux lui confier tes vases : il a la main légère".
Avoir la main leste" (langage courant) (sens figuré) : être prompt à infliger des gifles ou des coups en guise deréprimandes.
On dit par exemple : "Mon grand-père avoir la main leste avec ses enfants : mon père a reçu des centaines de gifles quand il était jeune".
"Avoir la main lourde" (registre familier) (sens figuré) :
verser en trop grande quantité ou utiliser un produit plus que nécessaire.
On dit par exemple : "Le serveur a eu la main lourde : je n'ai jamais bu autant de pastis de ma vie !".
Ou : "Tu as eu la main lourde : il y en a deux fois trop !".
frapper fort, punir sévèrement.
On dit par exemple : "Mon oncle a eu la main lourde avec mon cousin : il a failli l'assommer !".
Le professeur Jean Douélan (Lino Ventura) "a la main lourde" avec sa fille Isabelle (Isabelle Adjani) dans le film franco-italien "La gifle", réalisé en 1974 par Claude Pinoteau
"Avoir la main sûre" (langage courant) : avoir la main ferme, qui ne tremble pas.
On dit par exemple : "Tu peux lui faire confiance s'il te dit qu'il tient la corde : il a la main sûre".
et "Avoir la main verte" (langage courant) (sens figuré) : savoir cultiver, entretenir, faire pousser et soigner les plantes ; être doué pour cela.
On dit par exemple : "Mon épouse a la main verte mais pas moi : il suffit que je touche à une plante pour qu'elle meurt dans la semaine !".
Et nos amis québecois utilisent un autre idiotismechromatique : "Avoir le pouce vert".
Sources : wiktionary.org, www.littre.org, www.linternaute.fr, www.languefrancaise.net, dictionnaire.reverso.net, Le Robert et www.larousse.fr
"Le délire des grandeurs" et "La folie des grandeurs" désignent, depuis le XIXe siècle, au sens figuré : une sorte de mégalomanie consistant à vouloir "épater la galerie" en faisant de grandes choses, en affichant un train de vie démesuré, dépassant les moyens dont on dispose.
On dit par exemple : "Une piscine dans le jardin de ton pavillon de banlieue : ma fille tu as vraiment la folie des grandeurs !".
"La folie des grandeurs" est un film franco-hispano-italo-allemand réalisé en 1971 par Gérard Oury, adapté de la pièce de Victor Hugo "Ruy Blas" (1838).
Sources : www.expressio.fr, www.larousse.fr et wiktionary.org
Ces deux locutions verbales du langage courant s'utilisent couramment, au sens figuré, pour signifier respectivement :
"Le vent tourne" :la situation est en train de changer complètement, les rapports de force évoluent, la situation tourne à l'avantage d'un adversaire ou de soi-même.
On dit par exemple : "Le vent tourne : nous ne pouvons pas continuer à vendre nos produits aussi chers que par le passé".
et "Sentir le vent tourner" : comprendre l'évolution du rapport de force, la nature et l'importance du changement de situation en train de se produire.
On dit par exemple : "Dès que j'ai senti le vent tourner avec mon supérieur hiérarchique, j'ai postulé chez différents concurrents".
Sources : www.languefrancaise.net, www.linternaute.fr et wiktionary.org
Cette formule est couramment employée pour signifier que les moyens devront s'adapter, coûte que coûte, à la décision du commandement. Et cela qu'il s'agisse du domaine militaire (sens propre) ou du domaine économique (sens figuré).
Elle est fréquemment attribuée au général de Gaulle. Et serait une réplique historique à l'un de ses officiers qui s'inquiétait des contraintes pratiques de sa stratégie.
Il s'agit cependant d'une citation apocryphe, le général lui-même ayant nié avoir prononcé cette phrase, et même l'avoir pensé.
"L’intendance" (ellipse lexicale de "l'intendance militaire") était le nom d'un service de l'armée de terre métropolitaine française, actif entre 1817 et 1983, chargé de l'administration générale de cette armée. Il existait aussi, jusqu'en 1969, un "service de l'intendance coloniale", ou "intendance des troupes de marine".