"Baisser pavillon".

Cette locution verbale signifie :

  • au sens propre, dans le domaine de la marine et dans le domaine militaire : baisser le pavillon d'un navire, afin d'annoncer à son adversaire que l'on se rend.

Cette expression est née dans la marine à voile au XVIIe siècle, le substantif masculin "Pavillon" désignant le drapeau se trouvant sur un bateau (généralement à l’arrière), dont les couleurs indiquent la nationalité du bâtiment.

Lorsqu’un bateau était engagé dans un combat et que ce dernier mettait pavillon bas, c’est-à-dire descendait le drapeau de son mât, c’était pour signaler qu’il se rendait et cessait de combattre.

La locution exacte couramment utilisée dans la Marine est cependant "Amener pavillon" et non "Baisser pavillon".

  • et par extension, au sens figuré, dans le registre familier : s'avouer vaincu, abandonner, céder, renoncer, abdiquer ; se reconnaître inférieur à la personne à qui l'on se trouve comparé, avec qui l'on est en concurrence, en conflit.

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.defense.gouv.fr

"Être à quai" ou "Rester à quai".

Cette locution verbale du langage relève du jargon maritime et du jargon ferroviaire.

Et elle signifie :

  • au sens propre :
    • pour un bateau : être ou rester amarré, le long d'un quai, afin d'embarquer ou débarquer passagers ou marchandises, ne pas quitter le port et donc ne pas partir,

Un paquebot à quai

    • et pour un train : être ou rester en gare, le long d'un quai, afin d'embarquer ou débarquer passagers ou marchandises, ne pas quitter la gare et donc ne pas partir,

Un train à quai

  • et par extension, au sens figuré : être ou rester bloqué, figé dans un état ou une situation alors que les autres avancent.

On dit par exemple : "Malgré les soldes, la société est à quai".

Ou : "Cette équipe est restée à quai depuis la reprise du championnat".

Sources : www.linternaute.fr et www.francaisfacile.com

On n'écrit pas : "Être en difficultés" !

Mais plutôt : "Être en difficultÉ" !

Sans "s".

Cette locution adverbiale du langage courant, qui signifie "Être dans une situation difficile", "Connaître des difficultés" ou "Rencontrer des difficultés", nous viendrait - selon le Littré - du vocabulaire des courses hippiques !

Source : www.laculturegenerale.com

"Proposer la botte".

"Proposer la botte" ne constitue pas une invitation à visiter l'Italie...

Mais relève davantage du sport en chambre. En tous cas sur un plan linguistique.

Cette curieuse locution verbale du registre argotique, qui doit interloquer nos amis étrangers, signifie en effet, au sens figuré : inviter d’une façon directe et sans équivoque à une relation sexuelle.

Autrement dit : proposer de faire l'amour.

Car cette expression fait référence à une acception spécifique du substantif féminin "botte", qui, en escrime, désigne : un coup porté avec une épée ou un fleuret, permettant d'"embrocher" son adversaire, en le transperçant avec sa lame.

Et illustre donc parfaitement l’acte sexuel de manière métaphorique.

On dit par exemple : "Je ne m'attendais pas à ce qu'il me propose la botte le premier soir, mais tout de même : il ne m'a toujours pas embrassée après trois semaines !".

Source : wiktionary.org

"Ne pas y avoir âme qui vive", "Il n'y a pas âme qui vive".

Cette expression du langage courant en forme d'idiotisme religieux signifie :

  • "Ne pas y avoir âme qui vive" : n'y avoir absolument personne, être désert.
  • et "Il n'y a pas âme qui vive" : il n'y a absolument personne ; l'endroit est désert.

On dit par exemple : "La nuit tombée, il n'y a pas âme qui vive dans les rues, désormais".

On utilise également l'expression du registre familier : "Ne pas y avoir un chat", "Il n'y a pas un chat".

Et les marseillais disent, dans le même registre : "Y avoir dégun", "Il y a dégun".

Source : www.expressio.fr

"Dorer la pilule" ou "Se dorer la pilule".

"Se dorer la pilule"

Ces deux locutions verbales du registre familier ont des significations fort différentes :

  • "Dorer la pilule" à quelqu'un signifie en effet, selon le contexte :
    • berner, duper une personne ; la flatter afin de la pousser à faire ou à accepter une chose à laquelle elle répugne.

On dit par exemple : "Je leur ai si bien doré la pilule qu’ils ont fini par me vendre leur terrain pour trois francs six sous".

    • ou : faire accepter un désagrément ou consoler d’une disgrâce, d’un refus, en l’accompagnant de promesses et de paroles aimables, bienveillantes, flatteuses voire mielleuses.

On dit par exemple : "Le directeur ne lui a donné ni augmentation ni promotion mais lui a bien doré la pilule".

  • tandis que "Se dorer la pilule" signifie : bronzer, se dorer au soleil.

On dit par exemple : "Mes filles ont passé leurs vacances à se dorer la pilule au bord de la piscine".

"Dorer une pilule" était autrefois un terme de pharmacie signifiant : la recouvrir d’une mince couche d’or afin que l'on puisse l'avaler sans sentir le goût, l'amertume du médicament.

Sources : wiktionary.org et dictionnaire.reverso.net

"Récolter ce que l'on a semé", "Récolter ce que l'on sème", "On récolte ce que l'on a semé" ou "On récolte ce que l'on sème".

"Récolter ce que l'on semé" : extrait du tableau de Jean-François Millet "Un semeur", peint en 1850

Cette expression du langage courant signifie, au sens figuré : avoir ce que l'on mérite, subir les conséquences de ses gestes, paroles ou décisions antérieures.

On dit par exemple : "Tu récoltes ce que tu as semé : sachant que le nouveau mari de ton ex-épouse est boxeur, il ne fallait pas vider tes vieux pots de peinture sur sa moto neuve".

Cette expression est à rapprocher d'une autre, à la signification assez proche : "Qui sème le vente récolte la tempête".

Sources : wiktionary.org et www.expressio.fr

"Avoir les crocs".

Cette locution verbale du registre argotique signifie, au sens figuré : être affamé après avoir été longtemps sans manger.

On dit par exemple : "Le lundi soir, quand je rentre chez moi à 23 heures, après mon entraînement de foot, sans avoir bouffé depuis le déjeuner , j'ai vraiment les crocs !".

Sur le même sujet je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Avoir faim" ou "Avoir très faim".

Source : wiktionary.org

"Sentir le soufre".

"Sentir le soufre" c'est à dire : le diable

On l'ignore souvent, mais cette locution verbale du langage courant est un idiotisme religieux !

Elle fait en effet référence à l'odeur caractéristique du soufre dont on croyait autrefois qu'elle signalait la présence du diable.

"Sentir le soufre" signifie ainsi, au sens figuré :

  • la situation est peu orthodoxe, présente un caractère d'hérésie, paraît diabolique.
  • et, par extension : la situation est douteuse, risquée, tendue ; et elle pourrait bien prendre une mauvaise tournure,

On dit par exemple : "Cette affaire sent le soufre : ne t'y risque surtout pas !".

Sources : www.linternaute.fr, wiktionary.org, fr.thefreedictionary.com, dictionnaire.lerobert.com et dictionnaire.reverso.net

"Becter", "Becqueter" ou "Béqueter".

Ce verbe, qui peut s'écrire de trois façons différentes est construit à partir du substantif masculin "Bec".

Et il signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant, pour un oiseau :
Un cormoran bectant un cygne blanc sur le lac d'un parc londonien, c'est à dire : le frappant à coups de bec
Un cormoran bectant un cygne blanc sur le lac d'un parc londonien, c'est à dire : le frappant à coups de bec
Des perroquets qui se bectent, c'est à dire : se frappent du bec et même se mordent
Des perroquets qui se bectent, c'est à dire : se frappent du bec et même se mordent
    • frapper, piquer plus ou moins fortement à coups de bec,Becter, bécqueter ou béqueter
      • saisir de la nourriture ; prendre par becquées.
Des perruchent qui se bectent, c'est à dire : se caressent du bec
Des perruchent qui se bectent, c'est à dire : se caressent à coups de bec
Des pigeons qui se bectent, c'est à dire : se caressent du bec
Des pigeons qui se bectent, c'est à dire : se caressent à coups de bec
    • ou : caresser à coups de bec.
  • et au sens figuré, dans le registre argotique, pour un être humain :

Un couple hétérosexuel en train de s'embrasser

    • embrasser.

On dit par exemple : "Regarde-les ces deux-là : toujours en train de se béqueter".

  • Une femme qui mange
    • ou : manger.

On dit par exemple : "Le temps que j'aille aux toilettes, ce goinfre m'a becté mon dessert !".

J'ai consacré un article aux très nombreuses façons de dire en français "Manger" et notamment "Manger abondamment", dont je permets de vous recommander la lecture.

Sources :wwww.cnrtl.fr et wiktionary.org

"Débecter", "Débecqueter" ou "Débéqueter".

J'aime bien ce verbe du registre argotique pouvant s'écrire de trois façons différentes.

Construit à partir du verbe du même registre "Becter", "Bécqueter" ou "Béqueter" signifiant notamment "Manger", il signifie lui-même :

Un homme, vomissant dans une cuvette de toilettes

 

  • au sens propre : vomir.

On dit par exemple : "Quelle odeur atroce : c'est à débecter (dé-bek-té)".

Ou : "J'ai débecqueté (dé-bek-té) tout ce que j'avais bouffé".

Et : "Riton nous a fait la cuisine mais on a failli tout débéqueter (dé-bek-té)".

Pour les personnes que cela intéresse, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Vomir" en français.

  • et au sens figuré : dégoûter, répugner.

On dit par exemple : "Ce type me débecte : il pue la transpiration dès dix heures du mat (dé-bek-te)".

Ou : "Cet acteur joue toujours des rôles de types malsains ou de salauds qui me débecquettent (dé-bek-te)".

Et : "Ça me débequette (dé-bek-te) de ramasser ce truc avec les mains".

Sources : www.larousse.fr, www.cnrtl.fr, Le Robert et wiktionary.org

"Faire son beurre".

Faire son beurre

Cette locution verbale en forme d'idiotisme alimentaire appartient au registre argotique.

Et elle signifie, au sens figuré : s'enrichir ; faire des bénéfices ; prospérer ; gagner de l'argent ; profiter de quelque chose ; faire son profit de quelque chose, y trouver un intérêt.

On dit par exemple : "Il ne gagne pas d'argent avec ses chambres : c'est avec le restaurant de l'hôtel qu'il fait son beurre".

Ou : "Avec la pandémie de maladie à coronavirus 2019, le commerce en ligne fait son beurre".

Sources : www.languefrancaise.net, www.expressio.fr