"Sous le sceau du secret" ou "Porter le sceau de quelque chose".

Ces deux locutions adverbiales du registre soutenu signifie :

  • "Sous le sceau du secret" : à condition d'en garder le secret, de ne le dire, de ne le révéler à personne.

On dit par exemple : "Le président a confié ses intentions à ses proches sous le seau du secret".

  • "Porter le sceau de quelque chose" : porter un signe manifeste qui authentifie ; une marque.

On dit par exemple : "Ce témoigne porte le sceau de la sincérité".

Elles font référence au mot "Sceau", qui désigne :

Un sceau

  • un grand cachet sur lequel sont gravées en creux la figure, les armes ou la marque symbolique d'un État, d'un souverain, d'une entité, d'un officier ministériel tel qu'un huissier ou d'un particulier et dont on applique l'empreinte sur des actes ou des objets pour les authentifier, les clore d'une manière inviolable ou pour marquer la propriété.
  • ou l'empreinte même de ce sceau, sur une matière malléable, généralement la cire.

Source : www.larousse.fr

"Fielleuse" ou "Fielleux".

J'aime beaucoup ce petit adjectif du registre soutenu signifiant - au sens figuré - "Amer, haineux, méchant ; plein de fiel, d'animosité, d'amertume, de haine, de méchanceté".

On parle par exemple de "déclaration fielleuse" ou de "propos fielleux".

Le "Fiel" désigne la bile de certains animaux, notamment du boeuf.

"Exocet", "Le chef de commando", "Le prussien", "Le moine-soldat", "Le rottweiler" ou "Le Dalaï-Lamy".

L'homme politique français Pascal Lamy

Il s'agit des différents surnoms de l'homme politique français Pascal Lamy, né le 8 avril 1947 :

  • "Exocet", "Le chef de commando" ou "Le prussien" (mais aussi "Le moine-soldat") : tous ces surnoms relevant du registre militaire lui viennent de sa rapidité et de son efficacité en tant que directeur de cabinet du président de la Commission européenne Jacques Delors, et son sherpa au G7, de 1985 à 1994,
  • "Le rottweiler" est le surnom que lui avaient attribué les américains en raison de sa pugnacité comme commissaire européen au Commerce, de 1999 à 2004,
  • et "Le moine soldat" ou "Le Dalaï-Lamy" (calembour avec "Le Dalaï-lama", bien sûr) lui viennent de sa rigueur et de son physique de moine thibétain.

Ce haut-fonctionnaire appartient au Parti socialiste depuis 1969, et a été membre du comité directeur de 1985 à 1994.

Diplômes

Diplômé d'HEC Paris (1969), de Sciences Po Paris (section Service Public) (1971) et de l'ENA (Ecole Nationale d'Administration) (1975), il est également titulaire d'un diplôme d'études supérieures de droit.

Un parcours exemplaire

Pacal Lamy commence sa carrière dans la fonction publique à l'Inspection générale des finances (1975-1979) et au Trésor (1979-1981), où il est secrétaire général du CIASI (Comité Interministériel pour l'Aménagement des Structures Industrielles).

Après la victoire de la Gauche, il devient conseiller du ministre de l'Économie et des Finances Jacques Delors (avril 1981-juillet 1984) puis directeur-adjoint du cabinet du Premier ministre Pierre Mauroy (1983-1984).

Il exerce de 1985 à 1994 les fonctions de directeur de cabinet du président de la Commission européenne Jacques Delors, dont il est par ailleurs le sherpa au G7.

Il intègre ensuite le Crédit Lyonnais dont il devient directeur général et qu'il contribue à redresser jusqu'à sa privatisation, en 1999.

Pascal Lamy revient ensuite à Bruxelles, pour occuper le poste de commissaire européen au Commerce sous la présidence de Romano Prodi (1999-2004).

Enfin, il est élu, le 26 mai 2005, directeur général de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Seul candidat à sa propre succession (une première dans l'histoire de l'institution créée en 1995), il a été reconduit, le 30 avril 2009, à la tête de l'organisation pour un second mandat de quatre ans à l'issue d'un vote par acclamation de ses 153 membres. Son mandat prend fin le 31 août 2013 et Arancha Gonzalez, l'actuelle directrice du centre du commerce international, a été sa porte-parole et chef de cabinet durant toute cette période.

Une tentative politique ratée en 1993

En 1993, il est battu dès le premier tour dans la 5e circonscription de l'Eure (15,10 %), devancé par le candidat FN, alors que le sortant appartenait au PS.

Sources : wikipedia.org et archives.politiqueinternationale.com

"Avoir un fil à la patte".

Cette expression imagée du registre argotique fait référence au fil que l'on attache à la patte d'un oiseau, d'un insecte ou d'un autre animal pour l'empêcher de s'envoler ou de s'échapper.

Et elle signifie par conséquent - au sens figuré - avoir des obligations, ne pas pouvoir agir librement, ne pas être libre de ses mouvements ou se sentir prisonnier d'une situation.

On utilise principalement cette expression pour évoquer le fait d'être tenu par un engagement - généralement sentimental - dont on souhaiterait se libérer.

Comme c'est notamment le cas, bien sûr, dans la célèbre pièce de théâtre française "Un fil à la patte", créée en 1895 par Georges Feydeau et adaptée quatre fois au cinéma :

  • en 1924 par Robert Saidreau,
  • en 1933, par Karl Anton,

Affiche du film français "Un fil à la patte" de Karl Anton (1933)

  • en 1955, par Guy Lefranc,

Affiche du film français "Un fil à la patte" de Guy Lefranc (1955)

  • et en 2005, par Michel Deville, dont ce fut le dernier film.

Affiche du film français "Un fil à la patte" de Michel Deville (2005)

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.expressions-francaises.fr

"Noblesse oblige".

Cette expression du langage courant signifie :

  • au sens propre : quiconque prétend être noble ou possède un titre de noblesse doit se conduire noblement.

"Le prince profitera de son séjour pour participer à différentes actions humanitaires au profit d'organisations caritatives, noblesse oblige".

  • et au sens figuré : il convient d'agir en conformité avec la situation que l’on occupe, avec la réputation que l'on a acquis.

On dit par exemple : "Un champion de son rang ne peut agir ainsi, noblesse oblige".

Source : www.wiktionary.org

"Dresser la table", "Être à table", "Mettre la table", "Passer à table" et "Se mettre à table".

Voilà bien une série de locutions verbales d'apparence très simples qui doivent pourtant parfois surprendre nos amis étrangers.

En voici les différentes significations :

Table dressée

  • "Dresser la table" ou Mettre la table" (langage courant) signifie : Dresser le couvert, mettre le couvert. C'est à dire disposer la nappe et les couverts sur la table où l'on s'apprête à manger.

Un banquet au Moyen Âge

Cette formule remonte au Moyen Âge, lorsque certains repas de fête ou banquets réunissaient de très nombreux convives. Posséder en nombre suffisant des tables telles que nous les connaissons de nos jours aurait été inutile. Aussi les "tables" n'étaient elles que des planches posées sur des tréteaux. "Dresser la table" ou "Mettre la table" signifiait alors que l'on déplaçait les planches et les tréteaux là où l'on désirait se restaurer.

Table en bois montée sur tréteaux

On dit par exemple : "Les enfants, vous viendrez mettre la table s'il vous plaît !".

  • "Être à table" (langage courant) signifie : Être en train de manger ; qu'il s'agisse du déjeuner ou du dîner.
  • "Passer à table" (langage courant) signifie : S'aprêter à manger ; qu'il s'agisse - là aussi - du déjeuner ou du dîner.

On dit par exemple : "Nous passsons à table généralement vers vingt heures".

On dit également (langage courant) : "Se mettre à table".

  • et "Se mettre à table" signifie :
    • dans le langage courant : S'aprêter à manger ; qu'il s'agisse - là aussi - du déjeuner ou du dîner.

On dit par exemple : "Tu peux me rappeler un peu plus tard, s'il te plaît, nous allions nous mettre à table".

On dit également (langage courant) : "Passer à table".

    • et dans le registre argotique, dans le vocabulaire et jargon de la police : "Passer aux aveux, avouer".

On dit par exemple : "Raymond le balafré va passer à table : le commissaire s'occupe de lui depuis trois heures".

Source : www.linternaute.fr

 

"Faire la peau".

Cette locution verbale du registre argotique signifie - au sens figuré - tuer quelqu'un.

On dit par exemple : "Moi j'te l'dis : si Mimile apprend que Nénesse lui a chouravé sa caisse, il va lui faire la peau".

 

"Avoir des antennes".

Un capricorne

Cette expression du langage courant en forme d'idiotisme animalier signifie - au sens figuré - : deviner, percevoir certaines choses avant les autres, être hypersensible ; avoir un sixième sens, de l'instinct, beaucoup d'intuition.

À  l'instar des insectes pourvus d'antennes, ces organes sensoriels portés sur la tête, qui leur servent principalement pour l'odorat mais également pour le toucher et le goût.

On dit par exemple : "Ma femme a des antennes ! J'ai énormément de mal à lui cacher quoi que ce soit !".

Sources : www.linternaute.fr et wikipedia.org

"Le train-train", "Le train-train habituel" ou "Le train-train quotidien".

Ces différentes formules du registre familier désignent la routine, la marche régulière et monotone des occupations habituelles ; le cours ordinaire des choses, de la vie.

On parle ainsi du "train-train de l'existence", du "train-train de la vie" ou du "train-train familial".

Sources :www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Un statu quo".

La locution "Statu quo" que nous utilisons en français est une forme raccourcie de la locution latine "In statu quo ante bellum".

On utilise principalement cette locution "Statu quo" pour désigner une situation figée.

Et on la trouve par exemple dans des expressions telles que "Maintenir le statu quo" ou "Revenir au statu quo".

  • L'expression latine d'origine était "In statu quo ante bellum" signifiant littéralement "Comme les choses étaient avant la guerre".

Cette formule était employée dans les traités pour se référer à un retrait des troupes ennemies et à la restauration de la souveraineté qui prévalait avant le début du conflit. Utilisée dans ce sens, cela signifie qu'aucune des parties n'a eu de gains ou de pertes de territoires ou de droits politiques ou économiques.

L'expression opposée est "Uti possidetis juris", où chaque partie conserve les gains de territoire qu'elle détient à la fin de la guerre.

  • En psychologie, le "biais de statu quo" est une tendance à résister au changement qui s'explique par le fait que les risques pèsent plus que les bénéfices dans les décisions relatives aux nouveautés.

"Être jeté aux oubliettes", "Jeter aux oubliettes" ou "Tomber aux oubliettes".

Une oubliette

Ces différentes locutions verbales relèvent du langage courant.

Et elles signifient, au sens figuré :

  • "Être jeté aux oubliettes" : être oublié de tous, disparaitre,

 

  • "Jeter aux oubliettes" : plonger dans l'oubli, faire disparaître,

 

  • "Tomber aux oubliettes" : sombrer dans l’oubli, tomber dans l'oubli ; être progressivement oublié de tous.

Elle nous vient en droite ligne du Moyen Âge, puisque les "Oubliettes" étaient alors de petites pièces isolées, situées au coeur des châteaux forts médiévaux, sous le donjon, c’est à dire la tour principale du château, dans de grandes salles souterraines.

Ces petites pièces sans portes ni fenêtres n'étaient accessibles la plupart du temps que par une trappe et une échelle. Et pouvaient ainsi servir de grenier pour stocker les réserves de nourriture à l'abri des rongeurs ou des insectes.

Une oubliette

Et non pas, comme l'historiographie officielle du XIXe siècle nous l'a longtemps fait croire, en raison d'une malheureuse erreur d'interprétation des cachots souterrains ou des fosses, dans lesquels on enfermait les condamnés à la prison perpétuelle et où les seigneurs précipitaient ceux dont ils voulaient se débarrasser secrètement..

Sources : wiktionary.org, www.chosesasavoir.com et www.lumni.fr