"Revenir à la charge".

Cette expression, apparue au cours de la première moitié du XIXe siècle, est directement issue du domaine militaire, où elle signifiait "Retourner au combat après avoir plié ou été battu".

De nos jours, elle signifie plus simplement "Se montrer insistant pour obtenir quelque chose, pour parvenir à ses fins".

Source : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Un joyeux drille" ou "Un pauvre drille".

"Un drille" était autrefois un soldat vagabond.

Mais on n'utilise plus guère ce mot aujourd'hui que dans les locutions :

  • "Un joyeux drille", qui désigne un bon, joyeux compagnon, ou - parfois - un libertin,
  • et "Un pauvre drille", qui désigne un pauvre diable, un misérable.

"Un redresseur de torts".

Cette locution nominale désigne :

  • autrefois, un chevalier errant se faisant un devoir de secourir et de venger les victimes de l’injustice ou de la violence (registre désuet),
  • et de nos jours, de façon ironique, dans le registre familier : un individu prétendant réparer les injustices ; ayant la manie de vouloir réformer, corriger les autres.

On dit par exemple : "En rédigeant J'aime les mots, dans lequel je m'efforce de combattre l'utilisation des anglicismes ou la dégénerescence de notre niveau de langue, je sais bien que l'on risque de traiter de redresseur de torts" !

Sources : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Se tirer une balle" et "Se tirer une balle dans le pied".

Ces deux expressions du registre familier possèdent des significations très différentes :

  • "Se tirer une balle" est en effet une locution verbale signifiant, par ellipse de "Se tirer une balle dans la tête" : se suicider.

On dit par exemple : "Si je ne décroche pas ce marché je n'ai plus qu'à me tirer une balle".

  • tandis que "Se tirer une balle dans le pied" est une locution verbale en forme d'idiotisme corporel signifiant, au sens figuré : faire quelque chose allant à l’encontre de son propre intérêt, se faire du tort, s'empêcher de réussir.

On dit par exemple : "Je pense qu'en agissant ainsi tu ne fais que te tirer une balle dans le pied".

Elle a une origine militaire directe, puisqu'elle fait référence aux soldats qui, désirant quitter le front se blessaient parfois volontairement pour être évacués.

Se tirer une balle dans le pied provoquait une incapacité à se déplacer et par conséquent suffisait à se faire rapatrier pour blessure de guerre. Et comme le pied est la partie du corps la plus éloignée du coeur, le risque de séquelles majeures était considéré comme moindre.

Source : wiktionary.org

"Mettre du baume au coeur".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporal et d'idiotisme médical relève du langage courant.

Elle fait référence au substantif masculin "baume", désignant un produit que l'on applique sur la peau pour apaiser une douleur.

Et elle signifie, au sens figuré : apaiser, consoler, rassurer, réconforter ; faire plaisir, faire du bien moralement, remonter le moral, aider à se ressaisir.

On dit par exemple : "Cela me met du baume au coeur de savoir que tu as finalement pu avoir un billet sur ce fameux Titanic".

Sources : www.larousse.fr, languefrancaise.net, www.linternaute.fr, www.expressio.fr et wiktionary.org

"Scrogneugneu" ou "Scrongneugneu" !

J'adore ces deux interjections exprimant le déplaisir, dont j'ai longtemps ignoré, je le confesse, qu'il s'agissait d'une altération de l'expression "Sacré nom de Dieu !", dont la forme primitive était "Sacrégnongnieu !".

"Ne pas perdre une miette" de quelque chose.

Cette expression du registre familier en forme d'idiotisme alimentaire s'utilise pour indiquer qu'une conversation ou un dialogue a été écouté et compris en totalité.

Source : wiktionary.org

"La forteresse ouvrière", "L'île Seguin", "Billancourt" ou "La plus grande usine de France".

Les usines Renault, à Boulogne-Billancourt (92)

Ainsi désignait-on, de 1929 à 1992, la principale usine du constructeur automobile français Renault, fondé en 1898 par les frères Fernand, Louis et Marcel Renault et devenue Régie nationale en 1945, après sa nationalisation pour faits de collaboration.

L'entrée de l'usine Renault, sur l'île Seguin, à Boulogne-Billancourt (92)

Située à Boulogne-Billancourt (92) sur une île fluviale, elle comptait à ses débuts plus de 30 000 ouvriers et fut rasée en 2004-2005.

Les usines Renault, à Boulogne-Billancourt (92)

Sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mes articles consacrés à "La marque au losange" et aux différents surnoms de la société Renault.

"Palsambleu !" ou "Parsambleu !".

Ces deux jurons, délicieusement désuets à mes yeux, résultent d'une altération de la formule "Par le sang de Dieu", ainsi modifiée afin d'éviter le blasphème.

Dans les deux cas, à l'instar de "Corbleu" ou "Morbleu", ils marquent :

  • soit un vif agacement nuancé d'indignation.

Par exemple, en réponse à la réception d'une information déplaisante : "C'est étrange, je viens d'entendre votre fille appeler le facteur "Papa" ?". "Palsambleu !".

  • soit l'assentiment, l'évidence.

Par exemple, afin de ponctuer une assertion : "J'ai toujours dit qu'il gagnerait, parsambleu !".

"Corbleu !" ou "Morbleu !".

Bien que n'étant absolument pas croyant, je trouve plaisant d'utiliser ces deux jurons du registre désuet, qui résultent d'une altération des formules "Par le corps de Dieu" et "Par la mort de Dieu, ainsi modifiées afin d'éviter le blasphème.

A l'instar de "Palsambleu" ou "Parsambleu", ils marquent dans les deux cas :

  • soit un vif agacement nuancé d'indignation.

Par exemple, en réponse à la réception d'une information déplaisante : "C'est étrange, je viens d'entendre votre fille appeler le facteur "Papa" ?". "Corbleu ! Où est-il  ?".

  • soit l'assentiment, l'évidence.

Par exemple, afin de ponctuer une assertion : "J'ai toujours dit qu'il gagnerait, morbleu !".