"Un centre au cordeau" ou "Un centre millimétré".

Ces deux locutions verbales relèvent du jargon du football et désignent : un centre parfait, en l'air ou à ras de terre, permettant à un attaquant de marquer un but de la tête ou du pied, depuis la surface de réparation, grâce à une passe adressée depuis les côtés.

La formule "Un centre au cordeau" s'utilise au sens figuré et fait référence à l'utilisation du "Cordeau", un outil de jardinier ou de maçon, permettant de tracer des lignes bien droites.

Utilisation d'un cordeau par un jardinierUtilisation d'un cordeau dans le bâtiment

Source : wikipedia.org

"Mettre sous le joug" et "Passer sous le joug", "Subir le joug" ou "Vivre sous le joug".

Ces différentes locutions verbales relèvent du langage courant.

Utilisées essentiellement au sens figuré, elles font référence au "Joug", une pièce de bois (simple, double, frontale, de nuque) fixée soit en avant, soit en arrière des cornes du boeuf pour y attacher un dispositif d'attelage.

Un joug ancien, en bois massifDeux boeufs sous le joug

Et qui symbolise, par métaphore, dans le registre soutenu : la domination, la tyrannie, l'esclavage, la servitude, l'asservissement ; la sujétion, la contrainte matérielle ou morale.

Ou, plus généralement : tout ce qui entrave, freine ou gêne la liberté, l'épanouissement, le progrès.

  • "Mettre sous le joug", c'est donc : soumettre, asservir.

On dit par exemple : "Staline a mis sous le joug des centaines de millions de personnes".

  • et "Passer sous le joug", "Subir le joug" ou "Vivre sous le joug", c'est : subir la domination, la tyrannie, l'esclavage, la servitude, l'asservissement.

On dit par exemple : "Une grande partie de l'Europe a vécu sous le joug nazi durant plusieurs années".

Sources : www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"Un voeu pieux".

Cette locution nominale en forme d'idiotisme religieux relève du registre soutenu.

Et elle désigne : un souhait que l'on pense irréalisable, dont on sait qu'il ne pourra se réaliser.

Sources : Le Robert et www.larousse.fr

"Battre comme plâtre".

"Battre comme plâtre" c'est à dire : rosser, frapper, maltraiter ; battre avec violence à coups redoublés.

Cette locution verbale, qui remonterait au XVe siècle, relève du registre familier.

Elle signifie : rosser, frapper, maltraiter ; battre avec violence à coups redoublés.

On dit par exemple : "Le pauvre enfant s'est enfuit car son tuteur le battait comme plâtre".

Cette expression tire son origine du gâchage du plâtre, qui nécessitait autrefois une grande vigeur et beaucoup d'énergie si l'on souhaitait que le plâtre soit parfaitement bien délayé dans l’eau, afin d'obtenir une préparation de bonne qualité, c'est à dire une pâte lisse et malléable.

Un plâtre doté de qualités d’adhérence et de plasticité nécessitait alors un coup de main très puissant et devait donc être battu avec force.

Un plâtrier battant le plâtre, autrefois

Sources : www.linternaute, caminteresse.fr et www.jacqueslanciault.com

"Déterrer la hache de guerre" et "Enterrer la hache de guerre".

Une "hache de guerre" ou "tomahawk"

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes militaires relèvent du lange courant.

Elles font référence à une pratique symbolique des guerriers amérindiens, et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Déterrer la hache de guerre" : entrer en conflit ouvert avec quelqu’un,

On dit par exemple : "La SNCF déterre la hache de guerre à l'encontre des fraudeurs".

  • et "Enterrer la hache de guerre" : cesser les hostilités, faire la paix ; décider une trêve avec une personne avec laquelle on est en conflit.

Sources : wiktionary.org et www.dictionnairedesfrancophones.org

"Clap de fin".

Cette locution nominale masculine désigne :

Une claquette ("clap") de cinéma

  • et au sens figuré : l'arrêt de quelque chose.

On dit par exemple : "Clap de fin pour le dispositif d'aide aux éleveurs".

Ou : "Clap de fin pour ce gouvernement, nommé il y a deux ans".

Source : wiktionary.org

"Un coryphée".

Ce superbe substantif masculin nous vient du grec ancien "koruphé" ("sommet de la tête").

Et il désigne :

  • au sens propre :
    • dans la tragédie et la comédie grecque antiques : un chef de choeur.

Le coryphée se situe le plus souvent au milieu de la scène, et est chargé de guider le choeur auquel il répond, dont il répète les propos ou qu'il questionne. Il prend parfois la parole au nom du choeur et se trouve être le seul à dialoguer avec le personnage en scène.

Comme tout acteur dans la Grèce antique, le coryphée est un homme (éventuellement déguisé en femme), un citoyen (éventuellement déguisé en barbare), qui porte masque et costume

    • dans le théâtre et l'opéra : un chanteur faisant partie du choeur, et s'en détachant pour s'adresser au public ou aux personnages en un solo plus ou moins développé, avant de rentrer dans le rang,
    • dans le ballet classique : un danseur auquel on confie parfois un court rôle de soliste,
    • dans la danse : un danseur ayant atteint le 4e échelon de la hiérarchie, après avoir été quadrille,
  • et, par extension, dans le registre soutenu : celui qui tient le premier rang ; un chef.

On dit par exemple : "La foule est souvent dans l'attente d'un coryphée, dont elle pourra admirer la admirer la fougue et la vaillance".

Sources : Le Robert et wikipedia.org

"Une levée de boucliers".

Une levée de boucliers

Cette locution nominale féminine en forme d'idiotisme militaire relève du langage courant.

Et elle désigne :

  • au sens propre, dans l'Antiquité :une démonstration par laquelle les soldats romains témoignaient leur résistance aux volontés de leur général,
  • et au sens figuré : une manifestation d’opposition violente et générale d’un groupe vis-à-vis d’une autorité ou d’une personne dont on critique les décisions, les opinions, etc. ; un tollé.

Source : wiktionary.org

"À géométrie variable"

Cette locution adverbiale, qui relève du jargon aéronautique signifie :

  • au sens propre : pouvant adapter son angle, pour une aile d'avion,
  • et au sens figuré : variable en fonction des circonstances.

On dit par exemple, lorsque l'on trouve qu'un arbitre sportif a tendance privilégier une équipe plutôt que l'autre : "Les décisions de cet arbitre sont à géométrie variable !".

"Un démarrage en fanfare" ou "Démarrer en fanfare".

Une fanfare, en train de défiler

La locution adverbiale "En fanfare" fait référence au substantif féminin "Fanfare", qui désigne un ensemble de musiciens, jouant souvent en extérieur, de manière très sonore.

Et elle signifie, au sens figuré : spectaculairement ; rapidement ; remarquablement.

On dit par exemple : "Démarrage en fanfare pour ce nouveau film, avec déjà 3 millions d'entrées en 2 semaines".

Une fanfare, à l'arrêt

"Couper l'herbe sous le pied"

Cette locution verbale en forme d'idiotisme botanique et d'idiotisme corporel s'utilise fréquemment dans le registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré :

  • supplanter quelqu'un dans une affaire ; l'empêcher de réussir dans une entreprise ; le priver d'un avantage attendu,

On dit par exemple : "En nommant l'un des leurs à ce poste, nous allons couper l'herbe sous le pied de l'opposition".

  • ou : devancer ; prendre de vitesse.

On dit par exemple : "Mon concurrent m'a coupé l'herbe sous le pied en proposant son produit quelques semaines avant le mien".

Sources : www.linternaute.fr et www.expressio.fr

"Envoyer aux pelotes".

Cette locution verbale relève du registre argotique et du registre désuet.

Et elle signifie : éconduire, renvoyer ou repousser (un solliciteur), ne pas accéder à la demande d'une personne ; l'envoyer promener (registre familier).

On dit par exemple : "Riton m'a envoyer aux pelottes quand j'i ai demandé une rallonge".

Elle nous vient de l'argot militaire, au sein duquel le mot "pelote" désignait le peloton disciplinaire ou de punition, qui regroupait les soldats punis et soumis à des corvées.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander mon article consacré à toutes les façons de dire "Envoyer balader" quelqu'un en français.

Sources : Le Robert, www.linternaute.fr et www.larousse.fr