"Faire ami-ami".

Cette locution verbale en forme de gémination relève du langage courant.

Et elle signifie : se lier d'amitié de façon assez superficielle ; établir des relations cordiales ; établir une connivence, une relation pacifique ; sympathiser.

On dit par exemple : "Au mariage de mon frère j'ai fait ami-ami avec ma belle-soeur : j'avais promis de bien me tenir".

Sources : www.expressio.fr

"Faire un caca nerveux".

Cette curieuse expression verbale relève du registre populaire.

Et elle signifie, au sens figuré : s'énerver exagérément sans raison réelle ; avoir un accès de mauvaise humeur pour une simple contrariété ou pour des broutilles.

On dit par exemple : "Je n'ai pas compris la réaction de ton père : il m'a fait un caca nerveux parce que j'avais mal replié son journal !".

Sources : www.linternaute.fr, wiktionary.org www.expressio.fr

"Saint-Michel Chef-Chef".

J'ai toujours été amusé par le curieux nom en forme de gémination de cette localité, qui a donné son nom à la Biscuiterie St-Michel, fondée en 1905 et produisant notamment la "galette St-Michel".

Logotype de la biscuiterie St-MichelUn paquet de Galettes Saint-Michel

Située dans l'Ouest de la France, dans le département de la Loire-Atlantique (44), en région Pays de la Loire, à 18 km au Sud de Saint-Nazaire (44), elle comptait, en 2018, 5 173 habitants, appelés les "Michelois" et les "Micheloises".

Localisation de la commune de Saint-Michel Chef-Chef (44)Localisation de la commune de Saint-Michel Chef-Chef (44)

 

Et l'origine et l'histoire de son nom est expliquée ainsi sur le site de la mairie :

Saint-Michel-Chef-Chef se nommait à l'origine Saint-Michel du Chevecier.  La consultation des archives municipales et des registres paroissiaux, révèle que différentes orthographes interviennent selon les époques. Des changements vraisemblablement dus à des prononciations différentes et aux transcriptions fantaisistes des scribes. Du XIe au XVIe siècle, on peut ainsi relever : Chevecier, Chevechier, Chevescier, Chevescher, Cheveché, etc.

Avec l’introduction de la lettre "f", ces appellations se transforment et apparaissent alors les formes Chevechef et Chef-cier.

De 1630 à 1673, Chevechef sera d’usage courant. Chefchef ou Chef-Chef apparaîtra ensuite.

Le 16 nivôse an II (1792), pour satisfaire à un décret de la convention qui ordonne aux communes de changer leurs noms respectifs s’ils rappellent les souvenirs de la royauté, de la féodalité et de la superstition, le Conseil décide de s’en tenir au seul nom de Chef-Chef.

Puis, le premier pluviôse an II (1793), il est décidé de nommer la commune Les Sablons.

Enfin, le 12 brumaire an IV (1794), le Conseil municipal décide, à la demande des concitoyens, de reprendre le nom de Saint-Michel-Chef-Chef.

Sources : wikipedia.org et www.stmichelchefchef.fr

"Un chien-chien à sa mémère".

Un chien-chien à sa mémère

Cette locution nominale en forme de gémination relève du registre familier.

Et elle désigne, de façon péjorative : un chien de petite taille, appartenant à une dame d'un certain âge, lui accordant une attention exagérée, s'en occupant de façon excessive, comme s'il s'agissait d'un jeune enfant, voire davantage encore.

Par exemple en lui mettant des habits et en le faisant toiletter outrancièrement, avec des noeuds dans les poils ou ce genre de choses.

Un chien-chien à sa mémère
Un chien-chien à sa mémère

"Un crincrin", "Un crin crin" ou "Un crin-crin".

Ce substantif masculin en forme de gémination appartient au registre familier.

Et il désigne, selon le contexte :

  • un mauvais violon, un violon de mauvaise qualité,

Un crincrin ou "mauvais violon"

On dit par exemple : "J'espère que l'oncle Jean oubliera son crincrin pour ce réveillon".

  • par métonymie : un mauvais joueur de violon, un mauvais violoniste,

On dit par exemple : "Je n'apprécie pas vraiment le violon de manière générale, mais là, vraiment : quel crincrin, ce type !".

  • et par extension : un son désagréable, produit par un mauvais violon ou un mauvais violoniste.

On dit par exemple : "Je n'en peux plus d'entendre ce crincrin à longueur de journée".

Source : www.cnrtl.fr

Pourquoi dire : "Bling-bling" ou "Le bling-bling" ?

Et pas, en français :

  • "Tape-à-l'oeil" (registre familier), "Clinquant" (langage courant), "M'as-tu-vu" (langage courant) ou "Ostentatoire" (registre soutenu) (adjectif).

Une femme "bling-bling"Un homme "bling-bling"

  • et : "Le tape-à-l'oeil" (registre familier), "Le clinquant" (langage courant) ou "L'étalage ostentatoire" (registre soutenu) (Substantif ou locution nominale).

 

Une décoration bling-bling

Une coque de téléphone portable multifonction bling-bling
Une coque de téléphone portable multifonction bling-bling

"Faire tintin".

Cette étrange locution verbale en forme de gémination relève du registre familier.

Elle n'a rien à voir avec le jeune journaliste à la houpe "Tintin", créé en 1929 par le dessinateur et scénariste belge Hergé.

Mais semble en revanche relativement contemporaine de cette période, puisqu'elle serait d'abord apparu dans l’argot militaire, au cours des années 1930, sous la forme "Faire tintin ballon", au sens de : "Être privé de vin".

Le jeune reporter Tintin, créé en 1929 par Hergé (© Moulinsart)
Le jeune reporter Tintin, créé en 1929 par Hergé (© Moulinsart)

Et elle signifie : être frustré, privé de quelque chose ; ne rien recevoir, ne rien obtenir, alors que l’on attendait quelque chose.

On dit par exemple : "Tu peux faire tintin pour que je t'aide la prochaine fois !".

Ou : "Mon mari a oublié de me souhaiter ma fête : je peux te dire qu'après ça il a fait tintin !".

Source : wiktionary.org

19 façons de dire "Uriner".

"Faire pleurer le colosse", c'est à dire : uriner

"Pisser" relève du registre argotique .

De même que "Écluser", "Lâcher les écluses" (ou "Lâcher ses écluses") et "Ouvrir les écluses" (ou "Ouvrir ses écluses").

Ou encore "Faire pleurer le colosse", qui ne s'applique cependant qu'aux hommes.

"Faire pleurer Popaul" appartient au registre populaire.

De même que "Pissoter" et "Pissouiller", qui signifient uriner fréquemment et par petite quantité.

"Faire pipi" relève du langage enfantin et du registre familier.

"Arroser les marguerites", "Faire la petite commission" et "Faire pleurer Mirza" appartiennent au même registre familier.

"Soulager sa vessie", "Se soulager", "Vider sa vessie" (ou "Se vider la vessie") relèvent du langage courant.

De même que "Faire ses besoins", qui s'applique plus volontiers aux animaux, ou à la défécation pour les humains (le "caca").

Enfin, "Satisfaire un besoin pressant" ou "Satifaire une envie pressante" relèvent du registre soutenu.

De même que "Effectuer une miction", qui appartient également au vocabulaire et jargon médical.

"Kif-kif" ou "Kif-kif bourricot", "C'est kif-kif" ou "C'est kif-kif bourricot" et "Être kif-kif" ou "Être kif-kif bourricot".

À l'instar de nombreux mots tels que "Bled" ou "Toubib", la locution adjective "Kif-kif" nous vient de l'arabe du Maghreb. Et elle a été rapportée en France par les soldats des armées d'Afrique du Nord sous le second Empire (1852-1870).

Construite sur le redoublement du terme arabe "Kif" signifiant "Comme" ou "Pareil", elle signifie en français, dans le registre familier : c'est pareil, c'est absolument la même chose.

On dit par exemple : "Ce manteau n'est pas chaud du tout : ça ou rien c'est kif-kif !".

Ou : "Qu'il fasse beau ou pas, pour moi c'est kif-kif bourricot : je n'ai pas envie de sortir".

Sources : www.caminteresse.fr et wiktionary.org

"Un tutu" ou "Le tutu".

Ce curieux et très court substantif masculin en forme de gémination désigne :

  • dans le langage courant :
    • une jupe de gaze évasée, faite de plusieurs rangées superposées de tulle, tarlatane ou mousseline très apprêtées, portée par les danseuses de ballet classique.
Un tutu noir
Un tutu noir
    • et par extension : le costume de danseuse de ballet classique, composé d'une jupe (le "Tutu" proprement dit), montée sur un empiècement décolleté ou "Corselet", et recouvrant une culotte courte appelée "Trousse".

Une danseuse de ballet classique en tutu

"Le tutu" ou "les fesses"

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "les fesses" en français.

Sources : Le Robert et www.cnrtl.fr

"À la papa".

Cette locution adverbiale en forme de gémination relève du registre familier.

Et elle signifie : d'une manière tranquille et calme, sans se hâter, de façon débonnaire.

On dit par exemple : "Mon oncle n'a que 36 berges mais il conduit vraiment à la papa".

Ou : "Cet été avec ma femme on a visité les vignobles alsaciens à la papa".

Sources : wiktioary.org et www.expressions-francaises.fr

"Un dada".

Ce substantif masculin en forme de gémination appartient au registre familier.

Et il désigne, selon le contexte :

On dit par exemple : "Le dada de mon père ce sont les maquettes d'avion".

Et nos amis anglophones parlent de "Hobby".

Un dada, cest à dire : un cheval

  • et dans le langage enfantin : un cheval.

On dit par exemple :"Papa regarde : le dada il est tout blanc !".