"Faire mine de".

Cette locution verbale du registre familier signifie : faire semblant, jouer un rôle, changer d'apparence sans en avoir l'air.

On dit par exemple : "L'entraîneur fait mine d'avoir des projets pour moi la saison prochaine, mais je sais qu'il souhaite mon départ".

"Appuyer sur le champignon" ou "Écraser le champignon" et "Champignon au plancher" ou "Pied au plancher".

Ces étranges locutions, qui relèvent du registre familier, sont utilisées depuis le début du XXe siècle.

Et elles trouvent leur origine dans la forme des pédales d'accélérateur des premières automobiles.

Dans celles-ci en effet, lesdites pédales étaient constituées - non pas comme aujourd'hui d'une plaque plus ou moins recourbée - mais d'une tige métallique droite surmontée d'une demi-boule, l'ensemble ressemblant fortement... à un champignon.

Le pédalier automobile actuel
Le pédalier automobile actuel

Ainsi :

  • "Appuyer sur le champignon" et "Écraser le champignon" sont des locutions verbales en forme d'idiotisme botanique signifiant :
    • au sens propre, lorsque l'on est au volant d'un véhicule automobile : appuyer sur l'accélérateur, accélérer, aller plus vite.

On dit par exemple : "Il va falloir appuyer sur le champignon si tu veux pouvoir dormir à Nice (06) ce soir !".

    • et au sens figuré : faire avancer les choses plus vite.

On dit par exemple : "Le président souhaite que son ministre appuie sur le champignon afin que les effets de sa réforme se fassent sentir rapidement".

Conduire "pied au plancher"

  • et "Champignon au plancher" ou "Pied au plancher" sont des locutions adverbiales en forme d'idiotisme architectural (pour les deux), d'idiotisme botanique (pour la première) et d'idiotisme corporel (pour la seconde), qui signifient toutes deux : extrêmement vite, à la vitesse maximale.

Atteindre ladite vitesse nécessite en effet d'appuyer à fond sur le champignon/accélérateur.

Et lorsque celui-ci est complètement enfoncé, en butée proche du plancher du véhicule, on conduit le "champignon au plancher" et - par conséquent - le "pied au plancher".

CQFD

On dit par exemple : "Mon voisin s'est tué au volant : il roulait champignon au plancher sur une route de montagne".

Ou : "Sitôt leur forfait accompli, les cambrioleurs ont démarré pied au plancher".

Sources : wiktionary.org, www.expressio.fr et www.notrefamille.com

"Avoir la dent dure".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier.

Et elle signifie,au sens figuré : être acerbe, cinglant, sévère dans son jugement, ses critiques, ses propos ou ses réparties ; manquer d'indulgence, de tact.

On dit par exemple : "Je sais que j'ai la dent dure avec les journalistes et hommes politiques français, dans beaucoup de mes articles de J'aime les mots, mais leur façon de s'exprimer me désespère souvent".

Sources : wiktionary.org, dictionnaire.reverso.net, www.larousse.fr et la-conjugaison.nouvelobs.com

"Écorcher les oreilles" et "Faire saigner les oreilles".

Ces deux expressions imagées en forme d'idiotismes corporels signifient, au sens figuré : être extrêmement désagréable, voire insupportable à entendre, en parlant d'une musique ou d'un propos.

Parce qu'on ne l'apprécie pas, pour ce qui concerne la musique.

Ou parce qu'ils sont truffés de fautes de grammaire, de prononciation, d'anglicismes, etc., pour ce qui concerne des propos.

  • "Écorcher les oreilles" relève du langage courant.

On dit par exemple : "Les journalistes et invités des chaînes de télévision françaises d'information en continu m'écorchent les oreilles toutes les 90 secondes à tout le moins".

  • Et "Faire saigner les oreilles" relève du registre familier.

On dit par exemple : "Mon fils a voulu me faire écouter la nouvelle chanson de son rappeur français préféré : j'en ai saigné des oreilles".

Cette seconde formule est relativement récente, puisqu'elle est apparue - me semble-t-il - depuis le début du XXIe siècle.

Principalement employée par les djeun's, elle tend, je crois, à se répandre.

Ce qui ne me dérange aucunement, je dois le dire, puisque je la trouve personnellement excellente et n'hésite pas à l'employer !

Source : www.dico2rue.com

"Fourrer son nez dans les affaires des autres" ou "Mettre le nez dans les affaires des autres".

Cette expression du registre familier en forme d'idiotisme corporel signifie : s'occuper des affaires d'autrui, s'en mêler.

On dit par exemple : "Je n'aime pas ce type : il a toujours tendance à fourrer son nez dans les affaires des autres".

"Avoir la main verte" ou "Avoir le pouce vert".

"Avoir la main verte"

Ces deux locutions verbales du langage courant en forme d'idiotismes chromatiques et d'idiotismes corporels signifient, au sens figuré : savoir cultiver, entretenir, faire pousser et soigner les plantes ; être doué pour cela.

Mais la formule "Avoir le pouce vert" n'est utilisée que par nos amis québecois.

On dit par exemple : "Ma soeur n'a pas la main verte : elle a beau s'occuper de ses plantes, elle ne parvient jamais à les garder très longtemps".

Sources : wiktionary.org et

"Être tout yeux".

Cette locution verbale du langage courant en forme d'idiotisme corporel signifie : être disposé à bien regarder ; observer avec toute son attention ; être très attentif.

On dit par exemple : "Montrez-moi donc cela : je suis tout yeux" (tou-tieu).

Sources : wiktionary.org et www.larousse.fr

"Avoir l'oreille de quelqu'un".

Cette expression du langage courant en forme d'idiotisme corporel signifie, au sens figuré : avoir toute sa confiance, en être écouté favorablement, avoir une relation privilégiée avec elle, être capable d'exercer une influence sur elle.

On dit par exemple : "Essayez-donc de vous rapprocher de Dumas : on dit qu'il a l'oreille du Président".

Sources : www.espacefrancais.com et www.languefrancaise.net

"En main propre" ou "En mains propres".

Cette locution adverbiale du langage courant signifie : directement, de personne à personne, sans intermédiaire ni moyen indirect tel que la Poste.

On dit par exemple : "Vous devrez remettre ce dossier à son destinataire en mains propres".

Ou : "On m'a remis cette clé en mains propres".

La forme au pluriel "en mains propres" serait apparue pour la première fois sous la plume de Victor Hugo (Correspondance, 1862, page 388).

Mais elle a de nos jours supplanté la forme au singulier "en main propre", qui est de moins en moins utilisée.

Sources : wiktionary.org et www.expressio.fr

"Être tout ouïe" ou "Être tout oreilles".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotisme corporel signifient : être disposé à bien écouter, à écouter avec toute son attention ; être très attentif.

  • "Être tout ouïe" (tou-toui) appartient au registre soutenu.

On dit par exemple : "Racontez-moi cela : je suis tout ouïe".

  • Et "Être tout oreilles" (tou-te-o-reille) relève au langage courant.

On dit par exemple : "Vas-y, dis-moi : je suis tout oreilles" .

Sources : wiktionary.org et www.larousse.fr

"Traîner les pieds".

Cette expression du registre familier en forme d'idiotisme corporel signifie :

  • au sens propre : marcher sans lever suffisamment les pieds, et par conséquent avoir du mal à avancer.
  • et au sens figuré, dans le registre familier :
    • faire preuve de mauvaise volonté, se faire prier.

On dit par exemple : "Comme souvent, une partie des parlementaires de la majorité ont voté le texte du gouvernement en traînant les pieds".

    • agir ou obéir sans empressement, prendre excessivement son temps pour faire quelque chose.

On dit par exemple : "J'ai fait ce que l'on me demandait mais en traînant les pieds".

Sources : www.linternaute.fr et www.larousse.fr

"Un estomac sur pattes" ou "Un ventre sur pattes".

Ces deux amusantes locutions nominales du langage courant en forme d'idiotismes corporels désignent - au sens figuré - : un animal ou une personne ayant tout le temps faim, qui mange beaucoup, qui a un très gros appétit, voire incapable de contrôler son alimentation.

Sources : www.dictionaire.reverso.net et wiktionary.org