Pourquoi dire : "Give me five !" ou même "Donne-m'en cinq !" ou "Tape-m'en cinq !" !

"Tope là !" et non "Give me five !" ou même "Donne-m'en cinq !" ou "Tape-m'en cinq !"

Et pas : "Tope-là !" !

Cette interjection du registre familier a le mérite d'être parfaitement française, ce qui n'est pas le cas des idiotismes numériques "Donne-m'en cinq" ou "tape-m'en cinq", simples décalques de la formule anglaise "Give me five".

"Se croire le premier moutardier du Pape".

J'adore cette expression française très ancienne en forme d'idiotisme numérique, d'idiotisme alimentaire et d'idiotisme religieux.

Elle signifie dans le registre familier et au sens figuré : avoir une haute opinion de soi-même, se donner des airs d’importance, se prendre à tort pour une personne importante.

Autrement dit : être un sot vaniteux.

Ou, dans le registre vulgaire : "Péter plus haut que son cul".

Ainsi que l'attesta le lexicographe Émile Littré, dès la deuxième édition de son célèbre dictionnaire (1872-1877), "Il n’y a pas de moutardier parmi les officiers du pape" et ce titre ronflant n'est bien évidemment qu’une pure invention comique.

L'expression est décrite pour la première fois dans le Dictionnaire de Trévoux de 1771 et on la trouve chez plusieurs auteurs du XVIIIe siècle, ainsi que dans le célèbre conte d'Alphonse Daudet "La Mule du Pape" (1887).

Sources : www.expressions-francaises.fr et wiktionary.org

"Il n'y a pas 36 solutions".

Cette expression française du registre familier en forme d'idiotisme numérique signifie : il n'y a pas à hésiter, il n'y a pas d'alternative, il n'y a pas de choix, il n'y a pas tant de choix que ça.

On dit par exemple : "Tu ne peux pas continuer comme ça. Il n'y a pas 36 solutions : tu dois parler à ton père" !

Source :www.languefrancaise.net

"En deux temps trois mouvements" ou "En deux deux".

Ces deux expressions en forme d'idiotismes numériques possèdent la même signification : très rapidement, très vite, en un rien de temps.

"En deux temps trois mouvements" relève du langage courant et s'emploie au sens figuré.

On dit par exemple : "En deux temps trois mouvements ils avaient disparu !".

Tandis que "En deux deux" appartient au registre familier.

On dit par exemple : "Si tu voulais, tu pourrais me faire la vaisselle en deux deux avant ton match, mon chéri. Je suis certaine que cela aiderait à faire passer ma migraine".

"Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage".

J'aime beaucoup cette expression en forme d'idiotisme textile et d'idiotisme numérique.

Appartenant au registre désuet, elle signifie : n'hésitez pas à travailler et retravailler inlassablement votre projet ou votre texte, à le peaufiner, à l'instar de l'artisan tisserand, qui ne cesse de remettre, autant de fois qu'il le faudra, son ouvrage (c'est à dire la pièce de tissu qu'il est en train de fabriquer) sur son métier à tisser.

Un métier de haute lice destiné à fabriquer les tapisseries

Contrairement à ce que l'on pense souvent, cette formule ne fait pas référence à l’Odyssée d’Homère, dans laquelle Pénélope, la fidélité personnifiée, refuse de reprendre époux malgré l’interminable absence de son mari Ulysse. Et qui, pour éloigner les prétendants, donne comme excuse, des années durant, jusqu'au retour d'Ulysse, la confection d’un large voile qu’elle se doit de terminer avant une éventuelle seconde noce. Mais démonte chaque nuit tout ce qu'elle a tissé durant la journée.

Il s'agit d'une citation de l'écrivain français Nicolas Boileau dit Boileau-Despréaux, extraite de "L’Art poétique", un poème didactique de onze cents alexandrins classiques paru en 1674, qui, à mon sens, garde toute son actualité, près de trois siècles et demi plus tard.

Comme c'est également le cas avec une autre de ses célèbres phrases ("Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement"), je trouve qu'elle gagne à être réinsérée parmi celles qui la précèdent et la suivent :

"Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez".

Sources : wiktionary.org et www.latibulle.ca

"Être à deux doigts de" ou "Passer à deux doigts de".

Ces locutions verbales du registre familier en forme d'idiotisme corporel et d'idiotisme numérique signifient, au sens figuré :

  • "Être à deux doigts de quelque chose" : être presque à son objectif, sur le point de l'atteindre.

On dit par exemple : "Mon mari est à deux doigts d'obtenir enfin son permis de conduire".

  • et "Passer à deux doigts de quelque chose" : passer à fort peu de distance, tout près ; frôler.

On dit par exemple : "Je suis passé à deux doigts de la mort".

Source : wiktionary.org

 

"Ne pas avoir pour deux sous de jugeote";

J'aime beaucoup cette expression du registre familier qui signifie : manquer sérieusement de bon sens, de discernement.

Voire ne pas être très intelligent.

On dit par exemple : "Je ne risque pas de prêter de l'argent à mon cousin pour son projet : il n'a pas pour deux sous de jugeote".

Source : www.expressio.fr

"Un bouillon d'onze heures", "Boire le bouillon d'onze heures" ou "Servir un bouillon d'onze heures".

La locution nominale "bouillon d'onze heures" relève du registre familier (on ne dit et écrit que beaucoup plus rarement "bouillon dE onze heures") et elle signifie : poison, breuvage empoisonné.

  • "Boire le bouillon d'onze heures" signifie donc : mourir.
  • Et "Servir un bouillon d'onze heures" : empoisonner quelqu'un.

Source : wiktionary.org

"Cinq sur cinq", "5/5", "5X5" ou "Fort et clair".

Ces différentes formules et abréviations s'utilisent afin de signifier qu'un message a été parfaitement compris par le destinataire.

En vocabulaire radio professionnel, cette expression décrit une qualité de communication la plus élevée possible, c'est-à-dire un rapport signal-bruit maximal.

L'origine de l'expression vient de la codification des communications militaires qui dans de nombreux pays (en particulier ceux membres de l'OTAN) utilisent deux échelles numériques pour évaluer la qualité d'une communication : la première pour la force du signal reçu ("Fort") et la seconde pour la clarté du signal reçu ("Clair") ; chacune allant de un à cinq.

"Cinq sur cinq", parfois transcrit "5/5" ou "5x5", correspond donc à un niveau maximal sur chacune des deux échelles, tant en intensité qu'en clarté.

Mais la formule "Cinq sur cinq" s'utilise dans le langage courant, lorsque l'on dit par exemple : "Le message a bien sûr été reçu cinq sur cinq par le président".

Source : wikipedia.org

"Mille mercis !" ou "Mille fois merci !".

Ces deux locutions interjectives du langage courant en forme d'idiotismes numériques signifient : grand merci ; merci beaucoup ; merci bien.

Et elles s'utilisent lorsque l'on souhaite remercier vivement une personne.

On dit par exemple : "Mille mercis aux lecteurs de J'aime les mots ayant l'obligeance de me signaler mes coquilles, bourdons, fautes, erreurs ou oublis !".

Ou : "Mille fois merci à l'ensemble de mes lecteurs pour leur fidélité et leurs encouragements !"

Source : wiktionary;org

"Ne pas avoir pour un sou (de quelque chose)" ou "Ne pas avoir pour deux sous (de quelque chose)".

Ces deux locutions verbales du registre familier signifient : ne pas avoir du tout (de quelque chose).

On dit par exemple : "Ce film n'est pas réaliste pour un sou".

Ou : "Mon fils n'a pas pour deux sous de sens pratique".

On utilise souvent la formule "Ne pas avoir pour deux sous de jugeote", à laquelle j'ai déjà consacré un article.

 

"Trois fois rien".

Cette expression du registre familier en forme d'idiotisme numérique signifie "Pas grand-chose", "Presque rien", "Très peu de chose, d'argent, d'effort".

On dit par exemple : "On ne va pas faire toute une histoire pour trois fois rien".

Ou : "Merci beaucoup pour ton cadeau !". "C'est trois fois rien, tu sais !".

Source : wiktionary.org