C’est par eux que j’ai commencé à retranscrire sur ordinateur mes collections de mots, il y a près de 20 ans et j’en possède donc aujourd’hui des milliers.
Certains sont naturellement extrêmement connus comme « Dormir en chien de fusil », « Être fier comme un pou » ou « Y avoir anguille sous roche » à « Manger de la vache enragée », « Devenir chèvre » ou « S’entendre comme chien et chat ».
Mais de très nombreux autres le sont beaucoup moins, ainsi que vous allez pouvoir le constater.
J’ai regroupé dans cette collection l’ensemble de mes articles consacrés à ce thème.
Nombres total d’articles restant à paraître dans cette collection : 3 954
Cette curieuse locution verbale en forme d'idiotisme animalier signifie : mal parler le français, parler le français d’une manière incompréhensible.
On dit par exemple : "Je n'ai compris à ce que ce brave homme a essayé de me dire : il parlait français comme une vache espagnole".
Cette expression semble attestée depuis le milieu du XVIIe siècle, mais il existe différentes hypothèses sur son origine, qui demeure largement incertaine.
Ces deux expressions du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifient, au sens figuré : être écervelé, étourdi, distrait, superficiel ; agir à la légère.
Cette utilisation péjorative du nom de la "Linotte" vient de ce que ce petit oiseau passereau au plumage brun et rouge a la réputation de construire fréquemment son nid avec insouciance, pas très loin du sol, sans trop sembler se préoccuper de le dissimuler aux yeux des prédateurs, ce qui entraîne souvent la destruction de la nichée.
On dit par exemple : "Mon cousin a une cervelle d'oiseau : il part toujours sans ses clés et parfois sans veste".
Ou : "Mon directeur est une tête de linotte : il oublie toujours la moitié de ses affaires et au moins un rendez-vous sur deux".
au sens propre, dans le langage courant : un petit mammifère rongueur domestique également appelé "Souris commune" ou "Souris domestique", voire - tout simplement - "Souris".
Cet animal nocturne, généralement assez craintif, vit souvent à proximité ou dans les habitations humaines, d'où son appellation "domestique"» (mot dérivé du latin "Domus", la maison), à l'instar de la "Mouche domestique".
La souris blanche est une race de souris domestiquée largement utilisée en laboratoire. Une fois apprivoisée c'est un animal qui est également apprécié comme animal de compagnie, car très affectueux et intelligent.
et par métonymie :
un petit périphérique informatique consistant en un dispositif de pointage pour ordinateur. Elle est composée d'un petit boîtier fait pour tenir sous la main, sur lequel se trouvent un ou plusieurs boutons, et une molette dans la plupart des cas.
La souris a été inventée en 1963 par Douglas Engelbart du Stanford Research Institute et présentée au public en 1968. Pendant de nombreuses années les souris informatiques ne communiquaient avec l'ordinateur que par l'intermédiaire d'un fil, ce qui les faisait ressembler à des souris domestiques.
Depuis, sont apparus des modèles sans-fil, dont les communications avec l'ordinateur se font par ondes radio ou par liaisons infra-rouge.
ou : dans le registre familier, durant la Seconde Guerre mondiale : une femme-soldat allemande.
Appelées "Helferin/nen" ("Assistante/s" en allemand), ces femmes étaient des auxiliaires de service de l'armée.
Elles n'ont pas seulement été utilisées sur le territoire allemand, mais également, dans une moindre mesure , dans les territoires occupés, tels que le Gouvernement général de Pologne, la France, la Biélorussie, la Yougoslavie, les États baltes, la Grèce, ou l'Italie et la Roumanie alliées.
Elles travaillaient principalement :
comme standardistes, opératrices télex et radio, porteuses de messages, dactylographes,
dans le domaine de la défense aérienne : comme artilleurs auxiliaires, de la surveillance et de la sécurité des vols, de la météorologie,
et dans le domaine médical, comme infirmières de la Croix-Rouge allemande et d'autres organismes,
Ces auxiliaires féminines ont été plus de un demi-million et elles ont permis d'envoyer au front presque autant de soldats hommes, dont elles ont effectué les tâches durant toute la durée de la guerre.
Plus de la moitié d'entre elles s'étaient porté volontaires pour cela.
Et, à la fin de la guerre, certaines unités militaires étaient presque exclusivement composées de femmes.
En France, sous l'occuation, on les appelait également - dans le registre argotique - des "Frisées".
Ces deux appellations en forme d'idiotismechromatique et d'idiotisme animalier appartiennent au registre populaire et désignent ce que l'on appelle dans le langage courant "Un hématome sous l'ongle" et dont le véritable nom est "Un hématomesous-unguéal".
Provoqué par un choc contre l'ongle de pied ou du doigt, il est très douloureux sur le moment et le reste durablement lorsqu'on le presse.
L'ongle prend ensuite une coloration noire et peut finir par tomber deux ou trois semaines plus tard.
Cette expression parfaitement imagée du langage courant, en forme d'idiotisme animalier, signifie, au sens figuré : se débarbouiller sommairement, sans prendre le temps de bien se laver et sans trop utiliser d'eau, donc sans bain ni douche.
Une "toilette de chat" consiste ainsi, généralement, à se laver rapidement le visage et - au plus - certaines parties du corps jugées essentielles, pouvant varier en fonction de la personne concernée et des circonstances (aisselles, fesses, entrecuisse, mains, pieds...).
On dit par exemple : "J'avais la flemme de prendre une douche, j'ai simplement fait une toilette de chat".
Cette expression fait naturellement référence au fait que le chat a pour habitude de se nettoyer sommairement le museau et la face à l'aide de l'une de ses pattes.
Attention : ces quatre photographies qui suivent ne montrent pas des "toilettes de chat" :
Un chat noir dans son bac à litièreUn chat dans son bac à litièreUn chat faisant ses besoins dans une cuvette de toiletteUn chat roux à poils longs faisant ses besoins dans une cuvette de toilette
Cette expression du langage courant en forme d'idiotisme animalier signifie - au sens figuré - : deviner, percevoir certaines choses avant les autres, être hypersensible ;avoir un sixième sens, de l'instinct, beaucoup d'intuition.
À l'instar des insectes pourvus d'antennes, ces organes sensoriels portés sur la tête, qui leur servent principalement pour l'odorat mais également pour le toucher et le goût.
On dit par exemple : "Ma femme a des antennes ! J'ai énormément de mal à lui cacher quoi que ce soit !".
Cette expression en forme d'idiotisme animalier date du XIIIe siècle et signifie - au sens figuré - : "essayer de concilier des intérêts contraires, des personnes aux points de vue opposés".
À l'instar de ceux d'une chèvre et d'un chou, la première ayant naturellement vocation à dévorer le second.
On dit par exemple : "En voulant ménager la chèvre et le chou, le gouvernement n'a fait que des mécontents".
Nos amis belges ont créé à partir de cette expression le mot "Chèvrechoutiste" (ou "Chèvre-choutiste") afin de désigner une personne tentant de faire plaisir à tout le monde ou de satisfaire des intérêts divergents.
Ces six expressions signifient toutes "Chercher les ennuis, chercher querelle ; provoquer les problèmes. Le plus souvent pour des motifs futiles".
"Chercher des crosses" relève du registre familier,
"Chercher des noises" ou "Chercher noise" appartiennent au langage courant,
"Chercher chicane" relève du langage courant,
et les formules "Chercher des poux" ou "Chercher des poux dans la tête", utilisées au sens figuré, relèvent du registre familier et constituent des idiotismes animaliers et un idiotisme corporel pour le second.
Cette expression du langage courant en forme d'idiotisme animalier signifie "Très mal s'entendre, ne pas cesser de se chamailler, de se disputer, ne pas se supporter ; être incapable de se cotoyer ou de cohabiter, être perpétuellement en conflit".
Elle remonterait au XVIIe siècle et se fonde sur la croyance populaire en vertu de laquelle, les chiens et les chats seraient des animaux instinctivement ennemis l'un de l'autre.
Pourtant - comme moi, j'imagine - il vous est déjà très certainement arrivé d'être témoin de relations d'amitié entre animaux de ces deux espèces.
Il existe de nombreuses expression antonymes que j'ai réuni dans mon article consacré à toutes les façons de dire "S'entendre très bien", dont je vous recommande bien évidemment la lecture.
J'aime bien cette expression du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifiant"peser très lourd, en parlant d’une chose dont le déplacement occasionne des difficultés".
La signification de cette locution verbale trouve son origine dans la fable de Jean de La Fontaine "Les deux chiens et l’âne mort", publiée en 1678 dans le second recueil des "Fables de La Fontaine" (vingt-cinquième fable du Livre VIII).
On dit par exemple : "Tu peux m'aider à descendre la vieille machine à laver, s'il te plaît : elle pèse un âne mort !".
Les deux chiens et l’âne mort
"Les vertus devraient être soeurs,
Ainsi que les vices sont frères.
Dès que l'un de ceux-ci s'empare de nos coeurs,
Tous viennent à la file ; il ne s'en manque guère.
J'entends de ceux qui, n'étant pas contraires,
Peuvent loger sous même toit.
A l'égard des vertus, rarement on les voit
Toutes en un sujet éminemment placées
Se tenir par la main sans être dispersées.
L'un est vaillant, mais prompt ; l'autre est prudent, mais froid.
Parmi les animaux, le chien se pique d'être
Soigneux, et fidèle à son maître ;
Mais il est sot, il est gourmand :
Témoin ces deux mâtins qui, dans l'éloignement,
Virent un âne mort qui flottait sur les ondes.
Le vent de plus en plus l'éloignait de nos chiens. Ami, dit l'un, tes yeux sont meilleurs que les miens : Porte un peu tes regards sur ces plaines profondes ; J'y crois voir quelque chose. Est-ce un boeuf, un cheval ?
- Eh! qu'importe quel animal ?
Dit l'un de ces mâtins ; voilà toujours curée. Le point est de l'avoir; car le trajet est grand ; Et de plus, il nous faut nager contre le vent. Buvons toute cette eau ; notre gorge altérée En viendra bien à bout : ce corps demeurera Bientôt à sec, et ce sera Provision pour la semaine.
Voilà mes chiens à boire : ils perdirent l'haleine,
Et puis la vie ; ils firent tant Qu'on les vit crever à l'instant.
L'homme est ainsi bâti : quand un sujet l'enflamme,
L'impossibilité disparaît à son âme.
Combien fait-il de voeux, combien perd-il de pas,
S'outrant pour acquérir des biens ou de la gloire! Si j'arrondissais mes États! Si je pouvais remplir mes coffres de ducats ! Si j'apprenais l'hébreu, les sciences, l'histoire !
Tout cela, c'est la mer à boire ;
Mais rien à l'homme ne suffit.
Pour fournir aux projets que forme un seul esprit,
Il faudrait quatre corps ; encor, loin d'y suffire,
A mi-chemin je crois que tous demeureraient :
Quatre Mathusalems bout à bout ne pourraient
Mettre à fin ce qu'un seul désire".
Sources : wikipedia.org, wiktionary.org et www.la-fontaine-ch-thierry.net