Pourquoi dire : "Une rentrée allégée avec le kit collégien de Provence" ?

Comme l'a fait le Conseil Département des Bouches -du-Rhône (13) sur ses affiches de septembre 2019 annonçant : "À la rentrée, le département offre aux élèves de 6e un kit de fournitures d'une valeur de 60€".

Et pas : "Une rentrée allégée avec L'ÉQUIPEMENT collégien de Provence" !

Par ailleurs, sans vouloir être critique (ce n'est pas mon genre, vous le savez), je me demande où ils ont bien pu trouver que le sac à dos premier prix et les quelques malheureuses fournitures scolaires (*) offerts aux 26 000 élèves de 6e des 188 collèges publics et privés sous contrat du département pouvaient bien valoir la bagatelle de 60€ !

Pour moi, l'ensemble ne dépasse pas les 15 à 20€ TTC en hypermarché.

Surtout, ayant été acheteur de centrale d'achat dans une autre vie, je sais pertinemment qu'un sac à dos de ce type acheté à 26 000 exemplaires ne dépasse pas les 1,5€ et donc l'ensemble 5 ou 6€ transport compris... Et c'est tant mieux pour le contribuable après tout !

(*) Le choix de ces fournitures a été réalisé essentiellement sur la base de la liste de fournitures demandées au collège, à savoir :

  • Un cahier 96 pages grands carreaux, format 21 x 29,7 cm
  • Un paquet de 100 feuillets mobiles perforés grands carreaux, format 21 x 29,7 cm
  • Un paquet de 50 copies doubles perforées grands carreaux, format 21 x 29,7 cm
  • Un lot de 4 stylos bille de divers coloris (bleu, rouge, noir, vert)
  • Un crayon à papier HB
  • Un stylo à embout tactile compatible avec la navigation sur téléphone portable multifonction et tablette
  • Un taille crayons avec réservoir
  • Un étui de 12 crayons de couleur
  • Un bâton de colle
  • Une gomme
  • Un rapporteur
  • Un compas
  • Une équerre

Pourquoi dire " "L'op art" ?

Et pas : "L'art optique" !

Puisqu'il s'agit de l'Optical Art, une formule utilisée pour décrire certaines pratiques et recherches artistiques faites à partir des années 1960, et exploitant la faillibilité de l'œil à travers des illusions ou des jeux optiques.

Le plasticien hongrois naturalisé français Victor Vasarely en fut l'une des figures majeures.

 

Pourquoi dire : "Un ferry" ou "Un ferry-boat" ?

Ferry

Et pas : "Un transbordier" !

Le mot "Ferry" est d'abord apparu en France en 1782, avant d'évoluer en "Ferry-boat" en 1848, puis de redevenir "ferry par ellipse lexicale.

Mais il s'agit d'une mauvaise interprétation du verbe anglais "To ferry", qui signifie "Transporter", car la langue anglaise utilise le mot "Car ferry" pour les navires transportant à la fois des personnes et des véhicules.

Les marseillais la particularité de ne pas avoir sacrifié a la pratique de l'ellipse, qui fait que beaucoup de personnes doivent aujourd'hui ignorer qu'un "Ferry" est normalement un "Ferry-boat", et de continuer par conséquent à utiliser le mot complet (sans le tiret). Et, qui plus est, à le prononcer avec un accent tout particulier !

Quant à nos amis québecois, ils utilisent le mot "Traversier".

Source : http://monsu.desiderio.free.fr

"Good morning Business".

Le journaliste français Christophe Jakubyszyn

Tel est le titre intégralement en anglais de l'émission télévisée matinale française consacrée à l'économie, diffusée sur la chaîne française d'information en continu BFM TV et co-diffusée sur la chaîne française RMC Story ; les deux appartenant au groupe NextRadio TV.

Présentée par le journaliste français Christophe jakubyszyn, "Bonjour l'économie" décrypte et analyse chaque matin, de 6h à 9h, l'actualité économique, financière et internationale. 

"Le politiquement correct".

Cette locution, de plus en plus utilisée depuis le tournant du XXIe siècle, est un simple décalque de la forme américaine "Politically Correct" ou "Political Correctness" ("PC" pour les intimes).

Elle désigne, principalement pour la dénoncer, la pratique des responsables politiques ou économiques et des organes d'information, consistant à policer excessivement ou modifier des formulations parce qu'elles pourraient heurter certaines catégories de population, notamment en matière d'ethnies, de cultures, de religions, de sexes, d'infirmités, de classes sociales ou de préférences sexuelles. 

Pour ce faire, ils usent et abusent de périphrases, circonlocutions, euphémismes et autres litotes.

On nous parle ainsi désormais de "Handicapés" voire de "Personnes à Mobilité Réduite" (PMR), de "Non-voyants" et de "Personnes de Petite Taille" (PPT) ; comme si la situation des "Infirmes" ou "Invalides", "Aveugles" et autres "Nains" s'était sensiblement améliorée !

Je suis - vous l'aurez compris - un farouche adversaire de cette façon de ne plus dire les choses, que je dénonce régulièrement dans ma collection consacrée à la "novlangue"".

Pourquoi dire : ""Fact checker", "Un fact checker" et "Le fact checking" ?

Et pas : "Vérifier les faits", "Un vérificateur de faits" et "La vérification des faits" !

Il s'agit en effet d'une technique consistant :

  • d'une part à vérifier en temps instantané la véracité des faits et l'exactitude des chiffres présentés dans les organes d'information par des personnalités politiques et des experts,
  • d'autre part à évaluer le niveau d'objectivité des organes d'information eux-mêmes dans leur traitement de l'information.

Cette notion est apparue aux États-Unis d'Amérique dans les années 1990.

Elle est mise en pratique par des journalistes d'investigation dans le cadre de leur profession et s'est démocratisée grâce à des logiciels aidant les particuliers à vérifier les faits.

Elle s'est même automatisée avec l'apparition, en 2013, de robots conçus pour la pratiquer sans intervention humaine.

Et les réseaux sociaux Facebook et Twitter eux-mêmes y recourent depuis 2016, afin de contrecarrer les bidonnages, trollages et autres canulars, de plus en plus fréquents parmi les messages de leurs abonnés.

Source : wikipedia.org

Pourquoi dire : "Une newsletter" ?

Et pas : "Une lettre d'information", "Une lettre d'information électronique", "Une infolettre" ou "Une cyberlettre" !

Il s'agit d'un document d'information envoyé de manière périodique, par courrier électronique, à une liste de diffusion regroupant l'ensemble des personnes qui y sont inscrites.

Depuis le printemps 2020, J'aime les mots dispose d'une Lettre d'information, à laquelle vous pouvez vous abonner gratuitement dans la barre de menu.

Source : wikipedia.org

Pourquoi dire : "C'est un sujet très touchy" ?

Comme je l'entends de plus en plus fréquemment.

Et pas : "C'est un sujet DÉLICAT", "C'est un sujet ÉPINEUX" ou "C'est un sujet SENSIBLE" !

On ne dit pas : "Un pantalon stonewashed" !

Mais : "Un pantalon lavé à la pierre ponce" !

Le vêtement subi un traitement de vieillissement accéléré, consistant en un lavage avec des pierres ponces dans le tambour de la machine à laver.

On ne dit pas : "Je reviens vers vous la semaine prochaine" !

Mais : "Je vous répond la semaine prochaine" ou "Je vous donne une réponse la semaine prochaine" !