"Un tape-cul" ou "Un tapecul".

Ce substantif masculin du registre familier en forme d'idiotisme corporel, possède deux graphies différentes.

Celle avec un trait d'union ("Un tape-cul") est de nos jours considérée comme désuète ou vieillie. Mais elle a naturellement - comme toujours - ma préférence.

"Un tape-cul" est un mot polysémique pouvant désigner :

    • différents véhicules ou objets :

Un tilbury à deux places ou "tape-cul"

      • un petit tilbury à deux places,
      • une voiture mal suspendue où l'on est durement secoué.

Sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Une automobile", "Une vieille automobile" ou "Une automobile en très mauvais état".

Un tape-cul pour enfants, sur une aire de jeux

      • une balançoire constituée d'une longue planche de bois basculant de part et d'autre de son point d'appui central,
      • une porte à bascule que l'on adaptait principalement aux poternes, au Moyen Âge,
      • un mât établi tout à l'arrière de certains voiliers, tels que les ketchs et les yawls,
      • ou une petite voile aurique de ce mât.
    • ou différentes pratiques :
      • une brimade, consistant à taper le derrière de quelqu'un par terre en le tenant par les bras et les jambes,
      • et, en équitation :

Monter sans étriers ou "faire du tape-cul".

        • un exercice d'équitation consistant à monter sans étriers pour acquérir une bonne assiette,
        • ou un trot assis, lorsqu'il n'est pas correctement effectué.

Source : www.larousse.fr

"Avoir les dents longues" et "Avoir les dents qui rayent le parquet".

Ces deux expressions en forme d'idiotismes corporels signifient au sens figuré : afficher une ambition démesurée ; être prêt à tout pour parvenir à ses fins.

  • "Avoir les dents longues" appartient au langage courant.

Et peut également signifier :

    • être affamé après avoir été longtemps sans manger.

On dit par exemple : "Les naufragés recueillis hier avaient les dents longues, mais on peut les comprendre !".

Et on utilise également, dans le même sens, la locution verbale en forme d'idiotisme animalier "Avoir les crocs", qui appartient au registre argotique.

Sur le même sujet je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Avoir faim" ou "Avoir très faim".

    • ou : avoir un grand appétit d’argent et d’honneurs.

On dit par exemple : "Ce jeune député a les dents longues : il se voit déjà ministre paraît-il".

  • et "Avoir les dents qui rayent le parquet" est un idiotisme architectural relevant du registre familier.

On dit par exemple : "Le nouveau directeur de cabinet du président a du mal à cacher ses ambitions : il a les dents qui rayent le parquet !".

Sources : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Un cliché".

Ce substantif masculin du langage courant peut avoir différentes significations :

  • au sens propre :
    • une plaque gravée constituant une forme imprimante ou forme d'impression en relief, destinée à l’impression typographique et comprenant soit un texte soit une illustration,
    • une image négative, en photographie,

Un cliché (image négative, en photographie)

    • ou l'instant de la prise de vue,

Un photographe prenant un cliché

  • et au sens figuré :

Comme par exemple : "Les écossais sont avares".

Ou : "Les allemands et les japonais sont très travailleurs".

    • ou : une idée banale souvent exprimée dans des termes stéréotypés ; un lieu commun, un poncif, une banalité qu'on redit souvent et dans les mêmes termes.

On dit par exemple : "Il y en a assez du cliché de l'allemand rigoureux, de l'italien élégant et du japonais travailleur !".

Un cliché : le français avec sa bagette de pain sous le bras et son béret

Sources : wiktionary.org, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Becter", "Becqueter" ou "Béqueter".

Ce verbe, qui peut s'écrire de trois façons différentes est construit à partir du substantif masculin "Bec".

Et il signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant, pour un oiseau :
Un cormoran bectant un cygne blanc sur le lac d'un parc londonien, c'est à dire : le frappant à coups de bec
Un cormoran bectant un cygne blanc sur le lac d'un parc londonien, c'est à dire : le frappant à coups de bec
Des perroquets qui se bectent, c'est à dire : se frappent du bec et même se mordent
Des perroquets qui se bectent, c'est à dire : se frappent du bec et même se mordent
    • frapper, piquer plus ou moins fortement à coups de bec,Becter, bécqueter ou béqueter
      • saisir de la nourriture ; prendre par becquées.
Des perruchent qui se bectent, c'est à dire : se caressent du bec
Des perruchent qui se bectent, c'est à dire : se caressent à coups de bec
Des pigeons qui se bectent, c'est à dire : se caressent du bec
Des pigeons qui se bectent, c'est à dire : se caressent à coups de bec
    • ou : caresser à coups de bec.
  • et au sens figuré, dans le registre argotique, pour un être humain :

Un couple hétérosexuel en train de s'embrasser

    • embrasser.

On dit par exemple : "Regarde-les ces deux-là : toujours en train de se béqueter".

  • Une femme qui mange
    • ou : manger.

On dit par exemple : "Le temps que j'aille aux toilettes, ce goinfre m'a becté mon dessert !".

J'ai consacré un article aux très nombreuses façons de dire en français "Manger" et notamment "Manger abondamment", dont je permets de vous recommander la lecture.

Sources :wwww.cnrtl.fr et wiktionary.org

"Battre la breloque".

Cette locution verbale du registre familier signifie, selon le contexte :

  • dans le domaine militaire : faire résonner une batterie de tambour ou une sonnerie de clairon, de trompette, qui sont, pour les soldats, le signal de rompre les rangs, la permission de partir en débandade.

On dit par exemple : "Les soldats se sont dispersés car on avait battu la breloque".

  • par extension, pour un objet, un appareil ou une machine : se caractériser par un mouvement désordonné, fonctionner mal.

On dit par exemple : "Elle bat la breloque ta pendule".

  • pour une personne : ne pas savoir où l'on en est ni ce que l'on fait ; divaguer, être mentalement dérangé, un peu fou.

On dit par exemple : "Il bat la breloque ton grand-père".

Sources : Le Robert et wiktionary.org

"Une béquille".

Ce substantif féminin désigne :

  • dans le langage courant :

 

    • un appareil permettant à un handicapé ou à un traumatisé des membres inférieurs de se déplacer sans prendre appui sur ceux-ci.

Sorte de canne munie à sa partie supérieure d'une traverse et à sa partie médiane d'une poignée, la béquille était constituée à l'origine d'un bâton surmonté d'une traverse sur laquelle on appuyait l'aisselle ou la main pour s'aider à marcher, la béquille est désormais métallique.

    • un instrument ou dispositif de soutien, de support.  un pied amovible ou escamotable permettant de maintenir un ensemble dans une position stable (, excavatrice ou drague en position de travail, fusil-mitrailleur, etc.)

Utilisé par exemple pour :

      • les véhicules à deux roues à l'arrêt (motocyclettes ou bicyclettes) :

 

        • béquille latérale, constituée d’une simple patte métallique repliable vers l’arrière, permettant de maintenir droit un deux-roues à l’arrêt.
Béquille latérale de motocyclette
Béquille latérale de motocyclette

 

        • ou béquille centrale :
Béquille centrale de motocyclette
Béquille centrale de motocyclette
Béquille centrale de bicyclette
Béquille centrale de bicyclette
      • les bateaux.

La béquille est une pièce - également appelée "Cale" ou "Étai" - servant à maintenir debout un navire de petit tonnage reposant sur sa quille.

Béquille pour bateau
Béquille pour bateau
      • les excavatrices ou dragues en position de travail, les fusils-mitrailleurs, etc.

 

  • dans les sports de combat : est le nom d'une attaque consistant à donner un coup de genou dans la cuisse,
Une "béquille", durant une rencontre de football
Une "béquille", durant une rencontre de football
  • dans les sports d'équipe, et notamment en football : un coup porté à la cuisse déclenchant une douleur vive, porté à un muscle en contraction.

Généralement sans gravité, cette lésion musculaire sans rupture fibreuse est appelée "écrasement musculaire".

Et elle n’empêche normalement pas de poursuivre la rencontre.

Sources : www.larousse.fr, drsport.fr et www.sport-protech.com

Pourquoi ne faut-il jamais demander à une boulangère si elle a de grosses miches ?

Réponse
Afin d’éviter de se prendre un pain dans la gueule !
Explication du calembour
Il résulte de la polysémie de la locution verbale « Prendre un pain », qui signifie « Recevoir un coup violent » dans le registre argotique.

 

"Un coche" ou "Une coche".

  • "Un coche" est un substantif masculin désignant autrefois (registre désuet) :

Un coche tracté par des chevaux, au XIXe siècle

    • une grande voiture, non suspendue, tirée par des chevaux, assurant le transport des voyageurs,

Un véhicule hippomobile

    • et par extension : toute voiture tirée par des chevaux ou "hippomobile".

On retrouve notamment ce terme dans les expressions "Louper le coche", Manquer le coche" ou "Rater le coche" et "La mouche du coche".

Un coche d'eau, autrefois

    • ou un chaland des fleuves halé par des chevaux, également appelé "Coche d'eau".
  • tandis que "Une coche" est un substantif féminin désignant :

Une coche typographique

 

    • en typographie : un symbole graphique servant à marquer un élément dans une liste, dans un texte, etc.

De nombreux observateurs en ornithologie, surnommés "Cocheurs", utilisent ainsi les coches afin de noter, sur leur liste de contrôle, les noms des oiseaux déjà observés dans leur vie ou au cours de l'année.

Une coche de flèche sur la corde d'un arc

    • en tir à l’arc : l'entaille (ou la pièce entaillée rajoutée) au bout du fût d'une flèche, qui empêche celle-ci de glisser sur la corde de l’arc,
    • autrefois : la femelle du cochon,

Une truie

    • et de nos jours, en charcuterie : une truie reproductrice arrivant en fin de carrière de reproduction, destinée à être abattue, et dont la chair est plus savoureuse que celle du cochon de boucherie.

Sources : www.cnrtl.fr et wikipedia.org

"Une formule".

"Formule" est un substantif féminin du langage courant possédant au moins cinq significations :

  • c'est d'abord, en effet : un modèle d'expression réglé par des normes.

On parle ainsi de "formule de mandat, de télégramme, de déclaration de revenus", de "formule de politesse", de "formule exécutoire", de "formule incantatoire", de "formule sacramentelle" (pour un sacrement) ou de "formule testamentaire".

  • mais également :  un contenu exprimé de façon concise. 

Lorsqu'il s'agit de l'expression concise d'une idée ou d'un ensemble d'idées, on parle cependant plutôt d'"aphorisme", de "maxime", de "précepte", de "sentence" ou de "slogan". Comme par exemple : "Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît".

Et de "cliché" lorsqu'il s'agit d'expression toute faite, telle que "Les asiatiques sont très patients".

  • ou : une représentation de contenus scientifiques ou techniques sous une forme schématique ou symbolique.

On parle ainsi de "formule algébrique", de "formule cytologique", de "formule dentaire", de "formule florale", de "formule  leucocytaire", de "formule magistrale", de "formule moléculaire", de "formule officinale" ou de "formule sanguine".

  • ainsi que, par analogie : une catégorie de voitures participant à des compétitions de vitesse aux caractéristiques techniques définies ("Formule 1", "Formule renault", "Formule Ford", etc.).
  • voire, enfin : un type de méthode ou de programme.

On dit ainsi : "Chercher la formule du succès" ou "Ils ont trouvé la formule gagnante".

Source : wiktionary.org

"Se plaire à".

Cette jolie locution verbale du langage courant signifie, selon le contexte :

  • prendre plaisir à faire quelque chose.

On dit par exemple : "Je me plais à offrir des cadeaux aux membres de ma famille ainsi qu'à mes amis".

  • aimer être quelque part.

On dit par exemple : "Je me plais à la campagne, mais mon épouse préfère la montagne".

  • ou : se développer particulièrement dans un lieu.

On dit par exemple : "Le roseau se plaît à proximité des étangs, des lacs ou des cours d'eau".

Source : www.larousse.fr

"Émérite".

Cet adjectif du registre soutenu peut avoir deux significations :

  • ayant une longue pratique de quelque chose, en raison de son âge, et ayant ainsi acquis une compétence, une excellence, une habileté remarquable, de haut niveau.

On dit par exemple : "Jean Rochefort était un cavalier émérite".

  • ou : ayant pris sa retraite et jouissant des honneurs de son titre,

On dit par exemple : "Le paléontologue Yves Coppens, idole de mon enfance, est professeur émérite au Collège de France" (on parle également de "Professeur honoraire").

"Une saynète".

Ce charmant petit mot désigne :

  • au sens propre : une petite pièce comique du théâtre espagnol - ce qui explique l'orthographe du mot, qui vient de l'espagnol "Sainete" ("morceau délicat") - faisant office d'intermède, interprétée pendant l'entracte d'une pièce plus importante.
  • et par extension :
    • une courte pièce sans prétention, une petite comédie bouffonne, à mi-chemin entre l'opérette et la chanson comique et humoristique.

Inspiré du théâtre espagnol, ce genre fut pratiqué en France à partir du XVIIIe siècle.

    • ou, de nos jours, une courte représentation assurée par un ou plusieurs comédiens sur un ton humoristique, appellée "sketch(es)" par les anglophones.

Sources : wikipedia.org, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr