La polysémie est la caractéristique d’un mot ou d’une locution ayant plusieurs sens ou significations différentes.
Elle est souvent à l’origine de confusions ou d’erreurs, surtout lorsque l’on ne maîtrise par parfaitement toutes les subtilités de notre langue.
La vocation de cette collection, qui réunit l’ensemble de mes articles consacrés à ce sujet, est donc de faire éventuellement découvrir à mes lecteurs les différents sens d’un mot ou d’une locution.
Par exemple : « Une grue » désigne à la fois un animal et un engin de chantier. Mais encore une prostituée, dans le registre argotique ! Ce qui explique l’existence, par ailleurs, de ma collection « Attention au niveau de langage« .
Nombre total d’articles prévus dans cette collection : 897
On dit par exemple : "La chaleur a fané les fleurs de l'allée.
et, au sens figuré, : à une personne.
On dit par exemple : "Son joli visage s'est fané avec le temps".
Altérer l'éclat, la fraîcheur de quelque chose ; ternir, décolorer.
On dit par exemple : "La tapisserie était jolie mais elle est à présent fanée à cause de la luminosité".
Ou : "Quand elle arrive chez moi, tous les quinze jours, ma fille ouvre aussitôt tous les volets de mon appartement, demeurés clos durant toute son absence. Car le collectionneur bibliophile maniaque que je suis ne veut pas que la lumière fane les couleurs de mes ouvrages ou de mes DVD".
On dit par exemple : "Manquer d’argent, de vivres, de munitions, etc. Manquer du nécessaire. Manquer de mémoire. Manquer de courage, de résolution, etc."
ou, si "Manquer de" est suivi d’un infinitif : "Courir quelque risque, être sur le point d’éprouver quelque accident".
On dit par exemple : "J'ai manqué de glisser chef !" ou "Elle a manqué d'être écrasée".
Par ellipse, le "de" peut disparaître : "Ils ont manqué mourir" ou "J'ai manqué déraper".
Et "Ne pas manquer de" suivi d’un infinitif signifie "Ne pas oublier, ne pas négliger de faire quelque chose".
On dit par exemple : "Si tu vas en Angleterre, il faut pas manquer de visiter le château de Windsor".
"Ne pas manquer d'air", "Ne pas manquer de culot", "Ne pas manquer de souffle" ou "Ne pas manquer de toupet" sont des expressions du registre familier signifiant "Être effronté, avoir de l’aplomb, de l’audace, se comporter avec une assurance pleine de toupet ou d’effronterie".
"Une jarretière" peut désigner en français différentes choses :
c'est tout d'abord, naturellement, un accessoire constitué d'un ruban de soie, qu'hommes et femmes portaient depuis le Moyen-Âge pour faire tenir cet ancêtre de nos chaussettes qu'étaient les bas. Aujourd’hui, le port de la jarretière a disparu au profit des collants et des portes-jarretelles.
Seule est restée la jarretière de la mariée et son lot de traditions.
Celle-ci est un ruban de soie fermé par un petit bijou, que la mariée porte au-dessus du genou pour permettre certains jeux lors de la fête du mariage.
À l’origine, la mariée devait porter une jarretière destinée à être dérobée par un garçon d’honneur, un célibataire ou un enfant. Parfois vendue aux enchères, l’argent revenait au couple. Celui qui possédait la jarretière devait recevoir beaucoup de chance ! S’il était célibataire, il ne tarderait pas à trouver une épouse.
Le jeu de la jarretière est de moins en moins présent lors des mariages, puisque bon nombre de mariés proposent une corbeille, cagnotte ou urne en lieu et place de la liste de mariage. En sorte qu'il semble alors plus difficile de demander de nouveau de l’argent aux convives.
Le très noble ordre de la Jarretière, qui a pour devise - en français - "Honni soit qui mal y pense", a été fondé le 23 avril 1348 par le roi Édouard III et constitue de nos jours le plus prestigieux ordre de chevalerie du Royaume-Uni et le plus ancien subsistant encore au XXIe siècle.
mais la "jarretière" est aussi le nom donné aux deux fils de cuivre tressés et enrobés utilisés en télécommunication,
la "jarretière" est également un format publicitaire utilisé sur certains sites internet qui, accroché au bas du navigateur, permet à la page Internet de défiler en gardant toujours la publicité visible au bas de la page.
la "jarretière" est encore l'un de noms vulgaires du "Lépidope", un genre de poissons semi-pélagiques, dont le corps allongé (environ 2 m) et mince, en lame de couteau, présente l’aspect d’un large ruban argenté, nageant par ondulations et jetant des reflets de lumière.
Enfin, le "serpent-jarretière" - ou "couleuvre rayée" - est une couleuvre de l'Amérique du Nord et du Québec, dont j'ai possédé quelques individus à une époque, lorsque je collectionnais les serpents...
Sources : nice-agency.overblog.com et wikipedia.org
Un "bénitier" est un petit bassin ou vase destiné à contenir de l'eau bénite - originellement constitué d'une coquille de tridacne.
Cette utilisation traditionnelle dans les églises catholiques, pour contenir l'eau bénite aux portes d'entrée, a donné au "tridacne", son nom usuel de "bénitier".
Il s'agit d'un très grand mollusque bivalve que l'on trouve en mer Rouge ainsi que dans les océans Indien et Pacifique.
Le tridacne est le plus grand coquillage du monde : sa coquille peut mesurer 1,5 m et peser jusqu'à 250 kg.