La polysémie est la caractéristique d’un mot ou d’une locution ayant plusieurs sens ou significations différentes.
Elle est souvent à l’origine de confusions ou d’erreurs, surtout lorsque l’on ne maîtrise par parfaitement toutes les subtilités de notre langue.
La vocation de cette collection, qui réunit l’ensemble de mes articles consacrés à ce sujet, est donc de faire éventuellement découvrir à mes lecteurs les différents sens d’un mot ou d’une locution.
Par exemple : « Une grue » désigne à la fois un animal et un engin de chantier. Mais encore une prostituée, dans le registre argotique ! Ce qui explique l’existence, par ailleurs, de ma collection « Attention au niveau de langage« .
Nombre total d’articles prévus dans cette collection : 897
Ce substantif féminin désigne, selon le contexte :
dans le domaine sportif :
une femme chargée de la préparation physique, technique, tactique et mentale d’un sportif, d’une sportive ou d’une équipe sportive,
ou : une femme chargée de diriger une équipe au sein d'un club ou d'une équipe nationale, responsable de ladite équipe devant les dirigeants du club ou de sa fédération.
Compte tenu de la connotation sexuelle éventuelle que ce terme est susceptible d'avoir, en raison de sa seconde acception, évoquée ci-dessous, on utilise parfois, de nos jours, le néologisle "Une entraîneure" ou l'anglicisme "Une coach", que je réprouve totalement.
et, dans le registre désuet : une femme dont le rôle est de pousser à la consommation les clients de bars ou de discothèques, désormaisdavantage appelée "Hôtesse" ou "Hôtesse de bar".
Ce substantif féminin invariable et polysémique peut avoir différentes significations.
Il peut en effet désigner, selon le contexte :
un petit oiseau passereau appelé "Alouette commune" ou "Alouette des champs", très apprécié rôti, en brochettes, gratin ou pâté, que l'on appelle "Alouette grasse" ou "Mauviette" lorsqu'elle s'est engraissée, à la fin de l'été,
par extension : n'importe quelle variété de petits oiseaux comestibles, par confusion volontaire (afin de tromper les consommateurs ou convives sur la nature du mets servi) ou non,
et par analogie :
une toute petite escalope recouverte de lamelles de jambon fumé que l'on cuit au beurre et que l'on sert très chaude, avec des olives vertes passées dans la cuisson et un peu de jus de citron,
et, dans le registre familier :
une personne chétive, fragile, sans aucune résistance physique et au tempérament délicat ; une petite nature,
Ce substantif féminin polysémique peut avoir de nombreuses significations.
Il peut en effet désigner, selon le contexte :
soit une personne :
dans le langage courant : une femme qui, dans un couple, s'occupe de son foyer, du ménage, de l'organisation des tâches ménagères, de l'administration de la maisonet gère l'économie domestique.
La "ménagère de moins de 50 ans", stéréotype féminin constituant une cible publicitaire et mercatique considérée comme déterminante dans les dépenses du ménage, n'a pas survécu au "politiquement correct".
dans le registre familier : la femme légitime ; l'épouse,
dans le registre argotique : une bonne à tout faire s’occupant du ménage du colonial et faisant souvent fonction de concubine,
dans le registre désuet : une servante s'occupant du ménage de quelqu’un,
soit un objet:
un service de couverts de table, généralement présenté dans coffret ou un écrin,
Il existe ainsi des ménagères en argent.
Mais également en inox.
Ou dans d'autres matière telles que le vermeil.
une pièce de vaisselle ou ustensile de table sur lequel se range la salière et la poivrière, et parfois l'huilier et le vinaigrier, à la disposition des convives,
La "ménagère de table" est un ensemble de petits récipients, contenant des épices ou assaisonnements, regroupés sur un même support.
La ménagère la plus simple et la plus diffusée est le couple "salière et poivrière", uni sur un même support de divers matériaux (bois, verre, métal, céramique, combinaison de plusieurs matières, etc.).
Dans les restaurants, on trouve le plus souvent le trio "sel-poivre-moutarde" ou "sel-poivre-cure-dents".
Ou le quatuor "sel-poivre-huile-vinaigre".
ou : un nécessaire de couture.
et enfin, en zoologie : une espèce d’insecte lépidoptère (papillon) de jour.
Sources : wiktionary.org, wikipedia.org, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr
J'ai toujours beaucoup aimé ce verbe polysémique du registre populaire.
Il s'agit d'un mot-valise construit à partir des verbes "Ratisser" et "Emboiser " ("Tromper").
Et qui peut signifier, selon le contexte
rafler, escroquer, voler, prendre quelque chose à quelqu'un, notamment au jeu,
On dit par exemple : "Je me suis fait ratiboiser de près de mille euros".
ruiner quelqu'un, notamment au jeu,
On dit par exemple : "Le fils de notre patron qui venait à l'usine en Porsche est arrivé à vélo ce matin : cet idiot s'est laissé entraîner dans une tournée des casinos sur la Côte d'Azur, qui l'a complètement ratiboisé".
faire perdre (la santé, la fortune, la situation) ; causer la perte ; faire mourir.
On dit par exemple : "L'abus d'alcool a ratiboisé mon oncle".
couper à ras les cheveux,
On dit par exemple : "Ils vont te ratiboiser cette tignasse !".
ou : terminer, vider, liquider.
On dit par exemple : "Ton frère et ses copains ont ratiboisé ma cave : plus une bouteille de pleine !".
Sources : www.larousse.fr, www.linternaute.fr, www.cnrtl.fr et Le Robert
Ce verbe polysémique du langage courant signifie, selon le contexte :
regarder quelqu'un longuement avec attention, avec insistance.
De façon parfaitement logique en effet, on ne peut dévisager une chose pas plus qu'un animal ou un végétal, pour la bonne et simple raison qu'ils ne possèdent pas de visage,
On dit par exemple : "Parfois dans le métro, malheureusement, certains voyageurs ont tendance à dévisager les personnes dotées d'un physique hors norme".
défigurer, déchirer le visage,
On dit par exemple : "Avec ses ongles, ma copine a failli me défigurer tant elle était énervée. Tout cela parce qu'elle a découvert que j'avais auparavant couché avec sa soeur et sa mère. Mais c'était il y a six mois."
et par extension : meurtrir le visage, le détériorer.
Il arrive ainsi que l'on dévisage ou décapite les têtes de personnages représentés forme de statues.
Comme par exemple, en Irak et en Syrie, de juillet 2014 à mars 2019, sous le régime du califat de l'EI (Etat Islamique).
Ou, dans la nuit du 21 décembre 2019, en France, à Saint-Gaudens (31), lorsque le "monument des trois maréchaux», sur l’esplanade de la Légion-d’Honneur, a été victime d’un acte de vandalisme., les représentations des maréchaux Ferdinand Foch, Joseph Joffre et Joseph Galliéni ayant été décapitées.
Sources : Le Robert, www.larousse.fr, www.cnrtl.fr et www.linternaute.fr
Ce substantif féminin polysémique appartient au langage courant.
Et il désigne, selon le contexte :
en anatomie : la cavité (ou le creux) située au-dessous de la jonction du bras avec l'épaule, que l'on appelle dans le registre populaire "Le dessous-de-bras".
Celle-ci est naturellement poilue.
Mais parfois épilée.
et en botanique : l'angle aigu que forme une feuille avec la partie terminale de la tige.
Ce substantif masculin polysémique désigne, selon le contexte :
l'action de "massacrer", c'est à dire de tuer avec sauvagerie et en grand nombre des êtres incapables de se défendre.
Et cela, qu'il s'agisse :
d'êtres humains.
On dit par exemple : "On oublie souvent que la France a déjà vécu par le passé des massacres religieux de grande ampleur".
ou d'animaux.
On dit par exemple : "Je ne comprends pas quel plaisir peuvent bien éprouver les chasseurs qui se livrent à certains massacres d'animaux".
l'action, le fait de tuer avec sauvagerie, d'une manière particulièrement odieuse,
On dit par exemple : "C'est un véritable massacre qui a eu lieu : le tueur s'est acharné sur chacune des victimes avec une violence inouïe".
l'action, le fait de mettre à mal quelqu'un,
On dit par exemple : "Tu as vu ce combat : c'était un vrai massacre".
selon les cas :
la tête d'un cervidé (cerf, chevreuil, daim) séparée du corps et placée sur la peau de l'animal pendant la curée,
la tête naturalisée ou dépouillée d'un animal, conservée comme trophée ou utilisée comme ornement, un bois de cerf (souvent muni de l'os frontal) conservé comme trophée ou utilisé comme ornement.
un bois de cerf (souvent muni de l'os frontal) conservé comme trophée ou utilisé comme ornement,
ou, par extension : le crâne d'un animal à cornes, quel qu'il soit,
et enfin, en héraldique : une figure stylisée, constituée par les deux bois du cerf réunis autour de l'os frontal.
Ce substantif masculin polysémique appartient au registre familier.
Et il désigne, selon le contexte :
par ellipse lexicale de "Un restaurant routier" : un type de restaurant fréquenté par des (chauffeurs) routiers (où camionneurs) où l'on sert des repas simples mais copieux pour des prix modérés.
Beaucoup d'entre eux appartiennent à la chaîne des "Relais routiers" dont on connaît bien le pannonceau bleu et rouge, présent le long des routes de France depuis l'initiative du journaliste français de François de Saulieu de la Chomonerie, en 1934 :
Avec les parcs de stationnement bondés de poids-lourds, ce pannonceau est en effet caractéristique de ce type d'établissement.
par ellipse lexicale "Un chauffeur routier" : un conducteur de poids lourds effectuant de longs trajets, que l'on appelait jusqu'aux années 1930 "Un roulier" ou "Un camionneur",
un jeune homme faisant du scoutisme, également appelé "Un compagnon" ou "Un pionnier",
dans le domaine du cyclisme : un coureur sur route (par opposition au coureur sur piste appelé "Pistard"),
et dans le jargon maritime : une carte à petite échelle comprenant une partie d'un océan.