Cette amusante locution nominale féminine relève du registre familier.
Elle est contruite à partir du verbe "empoigner" et elle désigne, au sens figuré : la perte de toute retenue, de tout repère moral ; le règne du chacun pour soi ; une lutte sans merci, un affrontement, une mêlée générale, une bagarre générale, en vue d'obtenir une chose ou un avantage, doit lutter contre les autres, affronter les autres.
On dit par exemple : "On peut craindre que la nouvelle Assemblée nationale ne devienne une véritable foire d'empoigne".
Ces quatre locutions nominales relèvent toutes du registre familier.
Et elles désignent respectivement, au sens figuré :
"Un drôle de client" : une personne peu recommandable.
On dit par exemple : "Moi j'ai tout de suite senti qu'il était louche, monsieur l'agent : je disais toujours à ma femme que c'était un drôle de client : sa première femme s'est tué dans l'escalier, sa deuxième s'est noyé dans la piscine, et la troisième est morte empoisonnée en mangeant des champignons".
"Un drôle de numéro", "Un drôle d'oiseau" ou "Un drôle de ouistiti" (idiotismes animaliers) : un individu particulier ou hors norme ; une personne originale, bizarre, un peu étrange.
On dit par exemple : ""Mon frère est un drôle de numéro : il ne sort jamais sans son parapluie, même quand il n'y a aucune chance qu'il pleuve".
Sources : www.linternaute.fr, dictionnaire.reverso.net et wiktionary.org
Cette amusante locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier.
Et elle ne manque naturellement pas de surprendre nos amis étrangers ou nos jeunes enfants lorsqu'il l'entendent pour la première fois.
Elle signifie, au sens figuré : avoir un rapport sexuel, faire l'amour.
On dit par exemple : "J'avais dit à ma femme de partir chez sa mère quelques jours car j'allais être débordé au bureau. Mais en rentrant à la maison après seulement 48 heures, elle m'a surpris au bord de la piscine en train de faire une partie de jambes en l'air avec mon assistante".
Le substantif masculin "lascar" nous vient du persan "lashkar" ("armée") par l'intermédiaire de l’anglais ou du portugais, ou de l’arabe al-askar ("armée").
Et elles désignent toutes trois, selon le contexte :
au sens propre, dans le registre désuet : un matelot indien, en particulier à ceux qui étaient embarqués, au XIXe siècle, sur les vaisseaux français, portugais ou britanniques naviguant dans les mers des Indes Orientales.
et ausens figuré, de nos jours, dans le registre familier :
un individu hardi et rusé, jamais à court d'idées, connu pour sa capacité à se débrouiller; un loustic, un gaillard.
On dit par exemple : "À l'armée, mon adjudant était un sacré lascar, qui avait fait l'Indochine et l'Algérie".
ou : une personne maligne, ou qui fait la maligne.
On dit par exemple : "Mon voisin est un drôle de lascar, jamais à court d'idées".
Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr, www.larousse.fr et Le Robert
Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme architectural et d'idiotisme numérique relève du registre familier.
Elle s'utilise à propos de la montée ou de la descente des escaliers.
Et elle signifie, par ellipse, ausens figuré : à grandes enjambées, très rapidement ; quatre marches par quatre marches, mais en pratique plutôt deux par deux.
On dit par exemple : "Je suis descendu quatre à quatre mais le facteur était déjà parti !".
Ou : "Je suis monté quatre à quatre mais j'ai raté la remise de la coupe !".
Cette locution nominale féminine relève du langage courant.
Et elle désigne :
au sens propre : une pâtisserie garnie de crème fouettée ou de crème pâtissière servant éventuellement à entarter de grands noms médiatiques avides de notoriété.
et au sens figuré :
un cliché, une idée reçue, une réponse toute faite, une banalité, un poncif, une platitude,
On dit par exemple : "J'en ai assez de cette tarte à la crème des américains qui ne seraient que de grands enfants illettrés".
ou : un thème rebattu, un sujet ramené sur le tapis de façon fatigante ; un marronnier, un thème martelé par les médias, inlassablement répété par les journalistes et leurs invités, sans jamais rien apporter de nouveau.
On dit par exemple : "Je ne comprends pas l'intérêt de cette émission : ce n'est qu'un ramassis de tartes à la crème".
On l'ignore souvent, mais cette utilisation nous vient tout droit du grand Molière.
En 1662, effet, Molière, dans L'École des femmes (acte I, vers 97), fait dire à Arnolphe qui se méfie des "tours rusés et les subtiles trames / Dont pour nous en planter savent user les femmes" : "j’aimerais mieux une laide bien sotte / Qu’une femme fort belle avec beaucoup d’esprit". Si "avec elle on joue au corbillon / Et qu’on vienne à lui dire à son tour : Qu’y met-on? / Je veux qu’elle réponde: Une tarte à la crème".
Le corbillon est un jeu de société consistant à inventer des rimes faciles. À la phrase "Je vous passe mon corbillon", suivie de la question "Qu'y met-on ?", les joueurs doivent répondre par des mots terminés en "on". Il convient donc de dire "Une tarte au citron" et non "Une tarte à la crême".
L'usage de l'expression triviale "tarte à la crème", provoque de violentes critiques, reprochant à Molière le prosaïsme de sa comédie. Comment" soutenir une pièce où l'on a mis tarte à la crème ? disait-on alors, en ville comme à la Cour.
Molière, très affecté, répond alors, dans La Critique de l'École des femmes, en 1663, par une avalanche de "tarte à la crème", qui met les rieurs de son côté et ridiculise ses critiques :
- Le marquis : Ah, ma foi, oui, tarte à la crème! Voilà ce que j'avois remarqué tantôt; tarte à la crème. Que je vous suis obligé, Madame, de m'avoir fait souvenir de tarte à la crème!
- Dorante : Hé bien, que veux tu dire? Tarte à la crème!
- Le marquis : Parbleu, tarte à la crème, Chevalier.
- Dorante : Mais encore?
- Le marquis : Tarte à la crème.
- Dorante : Dis-nous un peu tes raisons.
- Le marquis : Tarte à la crème.
Le duc de La Feuillade, visé, agresse physiquement à Molière ("tarte à la crème Molière, tarte à la crème" disait-il en lui écrasant le visage) dont le roi Louis XIV prend la défense.
Depuis, une tarte à la crème est devenue un cliché, une réponse toute faite : "comme les marquis de La Critique de l'École des femmes : tarte à la crème est leur réponse à tout".
Ces deux locutions nominales relèvent du registre familier lorsqu'elles sont utilisées au sens figuré et désignent, de façon désobligeante : une personne âgée et en particulier une vieille femme exagérément fardée et maquillée pour son âge, jugée décatie.
Sources : www.lalanguefrancaise.com, www.larousse.fr et et www.cnrtl.fr
dans le registre désuet : un coffre de bois au fond parfois arrondi, fermé d'un couvercle à charnières, et dans lequel le boulanger pétrissaitautrefois manuellement la pâte à pain.
On dit également "Une huche" ou "Une maie".
Un pétrin ancien en chêne massifUn pétrin ancien en merisier
ou, plus récemment : un appareil industriel composé d'une cuve (d'abord en bois puis métallique) parfois fixe, parfois rotative, et de bras actionnés mécaniquement, utilisé pour pétrir la pâte à pain ou pour malaxer d'autres produits.
Un pétrin-mélangeur professionnelUn pétrin à spirale
et au sens figuré, dans le registre familier : une situation difficile, inextricable, très embarrassante, pénible, d'où il semble impossible de sortir.
au sens propre, dans le langage courant : un arbre dont on compte une quinzaine d'espèces d'arbres et arbustes caducs, réparties dans toutes les zones tempérées du globe.
Le marronnier d'Inde est très répandu dans les parcs publics et le long des avenues en Europe comme en Amérique du Nord.
et ausens figuré, dans le jargon journalistique et dans le registre familier : un article ou un reportage d'information de faible importance meublant une période creuse, consacré à un événement récurrent et prévisible.
Les sujets abordés dans un marronnier sont souvent simplistes, parfois mièvres.
Parmi les marronniers les plus courants, on peut citer les articles concernant les soldes, le changement d'heure d'été ou d'hiver, le marché de l'immobilier, les départs en vacances, la rentrée scolaire, les fêtes de fin d'année, la météo ou encore les embouteillages.
On peut également citer les "serpents de mer", sujets non saisonniers mais néanmoins régulièrement traités, sur des thèmes sociétaux, historiques (au gré des innombrables commémorations possibles), scientifiques, etc.
Ainsi par exemple des thèmes de la franc-maçonnerie ou du marché de l'immobilier, souvent aux premières loges dans la presse hebdomadaire française.
et au sens figuré, dans le registre familier (idiotisme animalier) :
une petite maison vieille et sans confort ; une baraque,
On dit par exemple : "Combien de temps vas-tu continuer à accepter d'être ainsi logé dans un poulailler ?".
le dernier étage d'une salle de théâtre, en forme de galerie située au-dessus des loges et des balcons.
Il porte ce nom à cause du grillage qui empêchait les spectateurs de lancer leur nourriture en réaction à la qualité du spectacle !
Les places situées dans cette partie du théâtre, également appelée "paradis", sont les moins chères du fait de l'éloignement avec la scène.
Ce paradis est évoqué dans un célèbre film français, chef d'oeuvre du réalisme poétique de Marcel Carné et Jacques Prévert, réalisé sous l'Occupation et sorti en mars 1945 : "Les enfants du paradis", avec Arletty, Jean-Louis Barrault et Pierre Brasseur.
ou, par métonymie : le public occupant cette galerie.
On dit par exemple : "Les vociférations du poulailler empêchaient souvent d'entendre les acteurs".
Sources : www.opera-national-lorraine.fr, www.cnrtl.fr, Le Robert et www.larousse.fr