Cette locution nominale masculine relève du jargon et vocabulaire politique.
Elle désigne en effet, depuis quelques années, au sens figuré : les principaux responsables des grands partis politiques.
Elle est apparue au début des années 2010, parmi les attachés de presse de l'UMPet du PS, en remplacement des termes "baron", pour les gaullistes, et "éléphant" pour les socialistes.
On dit par exemple : "Les chefs à plumes de la Macronie sont inquiets après la déroute de leurs candidats aux législatives".
Cette formule fait naturellement référence aux peuples amérindiens qui ont utilisé des coiffes en plumes, notamment d'aigles, comme éléments décoratifs ou comme signe distinctif du rang social.
Les plumes avaient en outre des vertus magico-médicales ce qui donnait à cette coiffure une importance accrue. Chaque tribu avait son propre modèle de coiffure avec sa propre méthode pour les confectionner. Elles pouvaient leur attribuer un rôle culturel différent. Les coiffes de guerre (ou "bonnets de guerre") sont des couvre-chefs à plumes traditionnellement portées par les chefs masculins des nations indiennes des plaines américaines qui ont gagné une place de grand respect dans leur tribu.
À l'origine, elles étaient parfois portées au combat, mais sont maintenant principalement utilisées pour les cérémonies. Dans les communautés amérindiennes et des Premières Nations qui possèdent traditionnellement ces insignes, elles sont considérées comme des objets d'une grande importance spirituelle et politique, qui ne doivent être portés que par ceux qui en ont gagné le droit et l'honneur grâce à la reconnaissance formelle de leur peuple.
Les parures en plume d'aigles sont les plus prisées des parures d'Amérique du Nord. Elles sont si populaires qu'aux États-Unis seuls les Amérindiens ont le droit de détenir des plumes d'aigle, du fait que ces parures sont jugées essentielles au maintien de leur culture alors que les aigles sont des espèces strictement protégées. Ces parures peuvent être très simples, constituées d'une simple plume ou très complexes comme celle des Sioux ou des Arapahos. Elles étaient utilisées tant à la guerre que lors des conseils et cérémonies religieuses.
Il semble que les premiers Nord-Amérindiens à avoir utilisé des parures complexes soient les Crows. Les Pieds-Noirs les adoptèrent au début du XIXe siècle, mais leurs plumes d'aigle sont dressées circulairement et verticalement tout autour de la tête. Le chef Pawnee nommé Petalesharo en portait une en 1821, les Cheyennes vers 1830 au moins et les Sioux au milieu du XIXe siècle.
De nos jours, Ces coiffures sont toujours utilisées lors des pow-wows.
au sens propre : une nouvelle enchère, supérieure à la précédente.
On parle ainsi de "Surenchères successives".
et au sens figuré : une promesse, une offre supérieure ; une escalade : le fait d'aller encore plus loin que ce qui avait été fait ou proposé au préalable.
On parle par exemple de "Surenchère commerciale" ou de "Surenchère électorale".
Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes corporels relèvent du langage courant.
Et elles signifient respectivement :
ausens propre:
"Avoir les mains libres" : ne rien avoir dans les mains.
On dit par exemple : "Si tu as les mains libres, tu peux me passer un deuxième torchon s'il te plaît".
et "Avoir les mains liées" : avoir les mains entravées, attachées.
On dit par exemple : "Impossible de me gratter : j'avais les mains liées".
et ausens figuré :
"Avoir les mains libres" : être libre d’agir dans une affaire sans être lié par aucune obligation ; avoir une totale liberté d'action, n’avoir rien dans les mains
On dit par exemple : "J'ai les mains libres désormais : je peux agir comme il me plaît".
et "Avoir les mains liées" : être empêché dans ses actions, entravé par des obligations antérieures, de quelque nature qu’elles soient ; ne pas être libre d'agir à sa guise ; ne plus être libre moralement, être engagé ailleurs (par une promesse, un écrit antérieur).
On dit par exemple : "Emmanuel Macron a les mains liées désormais : ni la NUPES, ni Les Républicains ne lui pardonneront la façon dont il les a traité. En refusant de faire appeler à voter pour la NUPESlorsque ses candidats étaient opposés à des candidats du rassemblement National. Et en refusant de ne pas présenter de candidats Renaissance (ex-LREM) face aux candidats Les Républicains qui le lui demandaient, en échange d'une certaine bienveillance extérieure."
Sources : wiktionary.org, www.expressio.fr et www.languefrancaise.net
Ces trois locutions verbales en forme d'idiotisme alimentaire relèvent du registre familier.
Présentant toutes trois un caractère péjoratif, elles signifient respectivement, ausens figuré :
"Aller à la soupe" : renoncer à ses principes et délaisser ses convictions par intérêt personnel, pour se placer auprès de personnes influentes et profiter d'avantages matériels ou de faveurs.
Cette expression est principalement utilisée dans le milieu de la politique.
On dit par exemple : "Jean-François Copé va à la soupe et propose, dès le soir du second tour des législatives 2022 un pacte de gouvernement entre Les Républicains et Renaissance (ex LREM)".
"Cracher dans la soupe" : afficher du mépris pour ce dont on tire avantage, critiquer ce dont on profite, ce qui permet d'exister, d'assurer sa subsistance.
On dit par exemple : "Il ne faut pas avoir honte pour cracher ainsi dans la soupe, après avoir profité des années durant d'un système".
et "Servir la soupe" : se montrer complaisant, aimable ; flatter ; donner à l'autre ce qu’il attend, ne surtout pas l'embarrasser.
On dit par exemple : "Cet entretien avec le président n'avait aucun intérêt : le journaliste ne lui posé aucune question embarrassante, il lui a servi la soupe".
Sources : www.linternaute.fr, wiktionary.org et lescoursjulien.com
J'aime bien cette locution interjective en forme d'idiotisme corporel, qui relève du registre populaire.
Elle s'utilise, ausens figuré, pour avertir, de manière humoritique, que l'on s'apprête à parler de quelque chose d'important, d'impressionnant, qui mérite l'attention.
Elle est à rapprocher de la formule "En mettre plein la vue".
Un film français de Gérard Pirès, sorti en 1976 portait ce titre. On pouvait y remarquer, dans de tout petits rôles les acteurs débutants Anémone, Daniel Auteuil, Michel Blanc, Christian Clavier et Thierry Lhermitte.
Et elle signifie, au sens figuré : faire la paix, se réconcilier avec cette personne, renoncer aux querelles, rétablir la paix avec elle ; renouer des relations cordiales après une période conflicteuse.
Elle fait référence à une vieille pratique amérindienne consistant à fumer le calumet de la paix, une longue pipe, fumée lors de délibérations, en fin de guerre ou pour souhaiter la bienvenue.
Le terme "calumet" et son synonyme "pétunoir" apparaissent dès 1612, dans l'Histoire de la Nouvelle-France de Marc Lescarbot.