"Brut de décoffrage".

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme architectural nous vient du secteur du bâtiment.

On coule en effet le béton dans des moules appelés "coffres" ou "coffrages" généralement constitués de planches de bois, que l'on retire une fois le béton solidifié.

Un coffrage en bois d'escalier en béton

Mais celui-ci présente des imperfections plus ou moins importantes résultant de toutes les irrégularités et défauts du bois.

Du béton brut de décoffrageDu béton brut de décoffrage

Que l'on peut masquer à l'aide d'un enduit de finition, afin d'obtenir un travail impeccable.

Enduit de finition d'une marche en béton

Et elle signifie donc :

  • au sens propre, dans le langage courant, en parlant du béton : tel qu’il apparait après décoffrage, sans ponçage ni revêtement.

On dit par exemple : "Les poteaux et les murs du sous-sol sont bruts de décoffrage, ainsi que vous l'avez souhaité".

  • et au sens figuré, dans le registre familier :
    • en parlant d'un objet ou d'une chose : grossier ou rudimentaire ; tel quel, sans fioriture ; inachevé, à l'état brut, à l'état d'origine,

On dit par exemple : "Je suis d'accord pour dire que mon radeau en bambou est brut de décoffrage, mais je t'assure qu'il flotte !".

    • et en parlant d'une personne : un peu abrupte, directe ; peu raffinée ; peu encline à soigner sa communication.

On dit par exemple : "Ne t'inquiète pas avec mon cousin René : il est un peu brut de décoffrage".

Sources : www.dictionnaire.notretemps.com, www.linternaute.fr, quora.com et wiktionary.org

"Donner des ailes" ou "Se sentir pousser des ailes".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes animaliers relèvent du langage courant.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Donner des ailes" : rendre capable de tout, inciter à oser tout,

On dit par exemple : "La peur de voir mon enfant mourir m'a donné des ailes".

  • et "Se sentir pousser des ailes" : avoir une soudaine envie d'agir, d'entreprendre ; être transcendé ; avoir l'impression que tout va nous réussir.

On dit par exemple : "L'obtention de ce prix m'a donné des ailes".

Source : wiktionary.org

"Une girouette".

Ce substantif féminin désigne :

  • au sens propre :
    • une plaque mobile rotative, de forme variable et le plus souvent métallique, généralement placée sur le toit d’un édifice et indiquant la direction du vent en pivotant latéralement sur un axe vertical fixe,

La girouette montre également l'origine cardinale du vent grâce à la croix directionnelle indiquant les quatre points cardinaux dont est généralement pourvu l'axe fixe.

Ceci est permis par sa structure asymétrique, généralement matérialisée par une flèche ou un coq, dont la pointe ou la tête, plus courts que les éléments indicateurs (le corps), pointent vers la source du vent.

Une girouette

    • par extension : un dispositif d'information des véhicules de transport (métro, tramway, bus, cars) indiquant généralement le numéro et la destination de la ligne.

Les girouettes sont généralement au nombre de trois par véhicule, mais il est possible d'en trouver seulement deux ou plus de trois :

      • la première se situe à l'avant, au-dessus du pare-brise,

Une girouette avant d'autobus

      • la deuxième se trouve sur le côté où les voyageurs montent, près de la porte avant, légèrement en hauteur,

Une girouette latérale d'autobus

Ou en partie haute, entre les deux portes.

Une girouette latérale d'autobus

      • et la troisième se trouve à l'arrière.

Une girouette arrière d'autocar

  • et au sens figuré : une personne versatile, changeant fréquemment d’opinion.

On dit par exemple : "Ma soeur est une vraie girouette : incapable de se tenir à une décision".

Sources : www.cnrtl.fr et wikipedia.org

"Une biscotte".

Ce substantif féminin désigne :

  • au sens propre, dans le langage courant : une tranche de pain de mie grillée au four.

On dit par exemple : "pour mon petit-déjeuner, j'adore tremper des biscottes beurrées dans mon café".

Une biscotte

  • et au sens figuré, dans le registre familier et dans le jargon du football : un carton jaune.

On dit par exemple : "Il ne méritait vraiment pas de prendre cette deuxième biscotte synonyme d'exclusion".

Un arbitre brandissant une biscotte (carton jaune)

"Avoir piscine" ou "J'ai piscine".

Cette locution verbale relève du registre familier.

  • et elle s'utilise au sens figuré et par plaisanterie, en guise d'excuse, pour signifier que l'on ne sera pas présent.

On dit par exemple : "Tu viens samedi à l'anniversaire de Sandra ?" "Je peux pas ; j'ai piscine".

  • au sens propre, en revanche, elle relève du registre populaire et signifie simplement que l'on a un cours ou une séance de natation dans une piscine.

On dit par exemple : "Mon fils a piscine tous les samedis matins".

Une piscine municipale couverte ("indoor")

Source : wiktionary.org

"De la viande froide".

De la viande froide au sens propre

J'aime beaucoup cette locution nominale en forme d'idiotisme alimentaire, qui désigne au sens figuré et dans le registre argotique : un cadavre.

De la viande froide au sens figuré

On dit par exemple : "Planquez-vous les gars, Riton le Stéphanois et sa bande se ramènent : va y avoir de la viande froide !".

 

"Les carottes sont cuites".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme culinaire relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : il n’y a plus rien à faire, il n'y a plus aucun espoir, c’est trop tard, tout est perdu ; la situation est irrémédiablement compromise.

On dit par exemple : "La police va arriver, nous sommes blessés et coincés, sans possibilité de nous enfuir : les carottes sont cuites".

Sources : www.linternaute.fr, www.expressio.fr et wiktionary.org

"Un centre au cordeau" ou "Un centre millimétré".

Ces deux locutions verbales relèvent du jargon du football et désignent : un centre parfait, en l'air ou à ras de terre, permettant à un attaquant de marquer un but de la tête ou du pied, depuis la surface de réparation, grâce à une passe adressée depuis les côtés.

La formule "Un centre au cordeau" s'utilise au sens figuré et fait référence à l'utilisation du "Cordeau", un outil de jardinier ou de maçon, permettant de tracer des lignes bien droites.

Utilisation d'un cordeau par un jardinierUtilisation d'un cordeau dans le bâtiment

Source : wikipedia.org

"Se rincer l'oeil".

"Se rincer l'oeil"

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : assister à une scène érotique ; regarder discrètement et avec plaisir une situation érotique ; regarder avec concupiscence une personne nue.

On dit par exemple : "D'innombrables badauds new yorkais se sont rincé l'oeil, le 15 septembre 1954, lors du tournage nocturne de la cultissime scène de "Sept ans de réflexion", la célèbre comédie états-unienne de Billy Wilder (1955). Les remontées subites d'air chaud suscitées par le passage des rames de métro faisaient bouffer la jupe de Marilyn Monroe, tandis qu'elle se tient au-dessus d'une grille d'aération, pour le plus grand plaisir des spectateurs, mais également de l'acteur Tom Ewell et du machiniste, qui, sous la grille actionnait un énorme ventilateur.

"Se rincer l'oeil"

Source : www.expressio.fr et wiktionary.org

"Mettre sous le joug" et "Passer sous le joug", "Subir le joug" ou "Vivre sous le joug".

Ces différentes locutions verbales relèvent du langage courant.

Utilisées essentiellement au sens figuré, elles font référence au "Joug", une pièce de bois (simple, double, frontale, de nuque) fixée soit en avant, soit en arrière des cornes du boeuf pour y attacher un dispositif d'attelage.

Un joug ancien, en bois massifDeux boeufs sous le joug

Et qui symbolise, par métaphore, dans le registre soutenu : la domination, la tyrannie, l'esclavage, la servitude, l'asservissement ; la sujétion, la contrainte matérielle ou morale.

Ou, plus généralement : tout ce qui entrave, freine ou gêne la liberté, l'épanouissement, le progrès.

  • "Mettre sous le joug", c'est donc : soumettre, asservir.

On dit par exemple : "Staline a mis sous le joug des centaines de millions de personnes".

  • et "Passer sous le joug", "Subir le joug" ou "Vivre sous le joug", c'est : subir la domination, la tyrannie, l'esclavage, la servitude, l'asservissement.

On dit par exemple : "Une grande partie de l'Europe a vécu sous le joug nazi durant plusieurs années".

Sources : www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"Un bâton de vieillesse".

J'aime beaucoup cette locution nominale masculine en forme d'idiotisme botanique relève malheureusement de nos jours du registre désuet.

Et elle désigne :

  • au sens propre : la canne qu'utilisent les vieillards pour faciliter leur déambulation,

Un bâton de vieillesse au sens propre

  • et au sens figuré : le réconfort, le soutien moral sur lequel ces vieillards peuvent s'appuyer ; la personne qui sert d'appui à une personne âgée vulnérable, dépendante et qui l'assiste dans ses besoins.

En particulier, autrefois : un enfant attentionné, plein de piété filiale.

Ou, plus souvent, de nos jours : une aide ménagère ou une aide à domicile rémunérée.

On dit par exemple : "Heureusement que j'ai ma fille pour m'aider de temps à autres : elle est mon bâton de vieillesse".

Un bâton de vieillesse au sens figuré

Sources : www.persee.fr, www.linternaute.fr et psychologies-polard.fr

"Dire ses quatre vérités" à quelqu'un.

Cette locution verbale en forme d'idiotisme numérique relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : dire à une personne en toute franchise, sans ménagement et parfois même brutalement, toutes les choses désagréables que l'on pense vraiment d'elle ou une vérité blessante, qu'on lui dissimulait jusqu'alors, par courtoisie ou par respect des conventions sociales.

On dit par exemple : "J'ai dit ses quatre vérités à ma soeur : je pense que je vais être tranquille pendant un bon moment".

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.edilivre.com