Ces deux locutions verbales possèdent des significations très différentes et ne doivent donc surtout pas être confondues :
"Voir du pays" signifie en effet, au sens propre : voyager à l'étranger, découvrir le monde.
On dit par exemple : "Après mon bac, j'ai voulu voir du pays et suis parti pendant dix mois faire un tour du monde".
tandis que "Faire voir du pays" signifie, au sens figuré, et dans le registre familier : occuper à outrance, submerger de travail ; donner de l'exercice ; créer des problèmes, susciter des difficultés, des soucis.
On dit par exemple : "Mon père m'a raconté que son service militaire avait été épouvantable, à cause d'un adjudant qui lui avait fait voir du pays".
Cette locution verbale en forme d'idiotisme botanique relève du registre familier.
Et elle signifie, au sens figuré : éconduire, renvoyer ou repousser (un solliciteur), ne pas accéder à la demande d'une personne ; l'envoyer promener (registre familier).
On dit par exemple : "Je l'ai envoyé sur les roses lorsqu'il m'a à nouveau demandé de l'argent".
Et elle désigne, ausens figuré : une tache de sperme résultant d'une éjaculation nocturne.
On la retrouve notamment dans l'excellent film français "Que la fête commence", réalisé en 1975 par le regretté Bertrand Tavernier, avec trois de mes acteurs français préférés dans les premiers rôles : Philippe Noiret, Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle.
Dans ce film, en effet, son grand-oncle, le régent (Philippe Noiret) s'extasie devant la précocité du jeune roi Louis XV, auteur d'une carte de France a seulement 9 ans.
Ce substantif possède différentes significations selon le contexte :
"Un concierge" (ou "Une concierge") désigne, au sens propre et dans le langage courant :
Dans un hôtel de luxe (palaces, hôtels 4 ou 5 étoiles), l'employé dont les principales fonctions sont d’accueillir, de renseigner et de conseiller les clients (touristes, hommes d’affaires…), qu'il prend en charge avant, pendant et après son séjour.
En amont, le concierge d'hôtel fait en sorte que tout soit prêt et conforme à leurs attentes avant leur arrivée (fleurs, produits et boissons favorites dans la suite...).
Durant leur séjour, il organise tous les détails matériels avec les services de l'hôtel. Il effectue des réservations (restaurant, spectacle, location de voiture, billet d'avion...) et des prises de rendez-vous (coiffeur, esthéticienne, ...), informe et conseille la clientèle sur les activités touristiques.
La maîtrise d'une et même plusieurs langues étrangères est indispensable pour ce métier exigeant qui nécessite d'importantes qualités relationnelles, de la discrétion, de la diplomatie, du tact et un zeste de débrouillardise.
Toujours à l'écoute et au service du client, le concierge d'hôtel doit en effet s'adapter aux goûts, attentes et comportements d'un clientèle, souvent internationale, très diversifiée (touriste, personnalités, homme d'affaires...).
Dans un bâtiment administratif ou un immeuble résidentiel : l'employé autrefois chargé de l'ouverture des portes, de la réception et de la distribution du courrier, ainsi que du ménage et de la garde de l'immeuble.
Le bureau du concierge d'immeuble, situé au rez-de-chaussée, à proximité immédiate de la porte, était appelé "Loge" et lui servait souvent de logement.
Une concierge d'imeuble traditionnelle, devant sa logeUne concierge d'immeuble traditionnelle, devant sa loge, en tablier
Ce métier a aujourd'hui pratiquement disparu et l'on parle davantage de "gardien", par ellipse de "gardien d'immeuble".
Assigné à un immeuble ou à une résidence constituée de plusieurs bâtiments, le concierge, ou gardien d'immeuble, a pour fonction de garder des bâtiments à vocation professionnelle ou des bâtiments d'habitation. Il accueille et renseigne les visiteurs, mais il lui arrive aussi de prendre en charge la répartition des lettres dans les boîtes dédiées à chaque résident, l'entretien des parties communes (escalier, hall d’entrée, couloir, voire espaces verts), la gestion des poubelles, de petites tâches de maintenance comme le changement des ampoules, voire assurer la protection des bâtiments et des locaux (ouverture et fermeture des portes), éventuellement en effectuant des rondes de surveillance.
tandis que "Une concierge", désigne, dans le registre familier et au sens figuré, de façon péjorative : une personne très bavarde, adorant colporter des commérages, potins et ragots, à l'instar des concierges d'immeuble d'autrefois, souvent réputées d'une curiosité sans égale, surveillant - pour ne pas dire espionnant - depuis leurs loges, les allées et venues de leurs locataires et de leurs visiteurs.
Sources : www.cidj.com, www.m-habitat.fr et wikipedia.org
Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme alimentaire signifie, dans le registre familier, au sens figuré :
exécuté ou préparé avec beaucoup de soin et d'attention, avec des égards particuliers, en y mettant tout son coeur.
Et donc : agréable, joli, beau, confortable, parfaitement, très bien.
On dit par exemple : "Mes amis parisiens m'avaient préparé un séjour aux petits oignons".
Ou : bien soigné dorlotté, choyé.
On dit par exemple : "J'étais aux petits oignons".
ou, tout au contraire, de façon ironique : bâclé, mal fait, fait en dépit du bon sens, ni fait ni à faire ; mal accueilli.
On dit par exemple : "Tu aurais vu le travail : ils m'ont laissé un chantier aux petits oignons !".
Cette formule fait référence aux petits oignons primeur, finement coupés et dorés à la poêle (on parle de "glaçage à blanc et à brun"), que l'on utilise par exemple pour une blanquette de veau traditionnelle ou pour accompagner du foie de veau.
Cette locution verbale appartient au registre familier.
Et elle signifie, selon le contexte :
ausens propre : ne pas couvrir les dépenses engagées ; avoir investi en vain ; devoir payer, supporter le coût,
On dit par exemple : "Nous avons participé à un petit salon en province pour vendre nos produits mais il n'y avait pratiquement personne : nous en avons été pour nos frais".
et au sens figuré : être frustré dans ses espérances ; être déçu, insatisfait, s'être trompé ; ne pas voir ses voeux exaucés ou ses efforts récompensés; avoir fait des efforts en vain,
On dit par exemple : "J'ai payé une bonne école de commerce à mon fils, mais ce petit crétin n'a pas été capable de passer en deuxième année".
Ou : "Nous avions invité notre voisin par politesse, persuadés qu'il ne pourrait pas venir. Mais cet idiot a reculé son départ en vacances pour pouvoir venir chez nous : nous en avons été pour nos frais !
Sources : www.expressio.fr, www.languefrancaise.net et wiktionary.org
Cette locution adverbiale en forme d'idiotisme textile relève du langage courant.
Et elle signifie, ausens figuré : complètement, entièrement, intégralement, totalement ; entièrement ; attentivement, méticuleusement, minutieusement; sous toutes ses faces, dans tous les sens, de toutes les manières, de tous les côtés, partout.
On dit par exemple : "J'ai examiné ce tableau sous toutes les coutures : il ne s'agit absolument pas d'un faux mais d'une oeuvre authentique".
Sources : www.expressio.fr, wiktionary.org et www.languefrancaise.net
Cette locution verbale très ancienne, puisqu'elle semble remonter au XIVe voire au XIIe siècle, relève du registre familier.
Et elle signifie, au sens figuré : contenir difficilement son impatience, supporter avec peine l'inactivité ; être contraint de retenir sa colère, de refouler en soi son dépit face à une situation désagréable.
Elle fait référence au "Frein", ce morceau de la bride, ujourd'hui appelé "Mors", qui entre dans la bouche du cheval et permet de l'arrêter, mais qu'il a tendance à ronger lorsqu'il est contraint de se reposer et perd patience.
Sources : Le Robert, www.expressio.fr, wiktionary.org et www.linternaute.fr
Ces différentes locutions en forme d'idiotismes architecturaux appartiennent au langage courant.
Elles remonteraient au XVIe siècle et nous viendraient des combats d'escrime.
Elles signifient, au sens figuré : contraindre ou être contraint d'agir, n'avoir plus d'autre choix que d'affronter son adversaire, devoir faire face à des difficultés, parce que ne pouvant plus reculer face à un problème ou une responsabilité, n'ayant plus d'échappatoire ; étant dans l'impossibilité de pouvoir faire marche arrière.
On dit par exemple : "Les banques nous ont mis au pied du mur : nous devons trouver 100 000 € d'ici une semaine, sinon ils nous coupent tous nos crédits".
Ou : L'équipe de France est maintenant au pied du mur : elle doit impérativement battre cet adversaire pour pouvoir poursuivre la compétition".