"Un brouillard à couper au couteau".

Un brouillard à couper au couteau

Cette formule désigne, au sens figuré, dans le registre familier : un brouillard très dense, très épais.

On utilise également l'idiotisme alimentaire "De la purée de pois".

"Avoir le petit doigt sur la couture du pantalon", "Avoir le doigt sur la couture du pantalon" ou" Avoir le doigt sur la couture".

"Le petit doigt sur la couture du pantalon" ou "Le doigt sur la couture"

Ces différentes locutions verbales en forme d'idiotisme corporel, d'idiotisme textile et d'idiotisme militaire signifient, au sens figuré : obéir sans discuter, être respectueusement soumis à une autorité que l'on craint un peu.

On dit par exemple : "On a vu le Premier Ministre, nous expliquer le doigt sur la couture, avec quelle efficacité le chef de l'État s'était investi dans cette lutte contre la pandémie".

Ou : "Comme souvent, les députés de la majorité ont le petit doigt sur la couture du pantalon lorsqu'ils commentent les propos du gouvernement".

Ces formules font naturellement référence au "garde-à-vous" dans l'armée, une position dans laquelle on doit se tenir debout, droit, les talons joints, la tête haute, immobile, les bras serrés le long du corps et les doigts touchant la couture du pantalon. Et qui est un signe de respect, d'obéissance et de soumission à l'autorité.

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Un macaroni" ou "Un rital".

Ces deux substantifs masculins désignent, dans le registre argotique et injurieux : un italien.

  • Le mot "Macaroni" est employé en sens figuré, puisqu'il désigne au sens propre : une variété de pâtes alimentaires, à base de semoule de blé dur, en forme de longs tubes allongés de 5 à 6 cm, appelés "Maccheroni" en italien.

Des macaronis

  • et le mot "Rital" serait un mot-valise résultant de la contraction des mots "Réfugié" et "Italien", figurant sous la forme abrégée "R-Ital" dans les documents administratifs français des années 1920-1930, une période où la France accueillait de nombreux immigrants italiens fuyant le régime fasciste de Benito Mussolini.

"Satané" ou "Satanée".

Cet adjectif signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant : qui a rapport à Satan, aux démons ; qui est inspiré par Satan ; démoniaque, diabolique, satanique.

On dit par exemple : "Notre église a été pillée la nuit dernière par un voleur satané".

Ou : "Si tu es une bonne chrétienne, tu te dois de chasser de ta tête cette pensée satanée".

  • et au sens figuré, dans le registre familier : damné, maudit, fieffé, sacré (registre familier), diable de (registre familier), putain de (registre vulgaire).

On dit par exemple : "Ce satané pantalon a encore dû rétrécir. À moins que je n'ai pris un peu de poids ?".

Ou : "Satanée déviation : je vais encore arriver en retard au boulot !".

Dans cette acception, l'adjectif "Satané" est toujours utilisé comme épithète, avant un nom afin de le qualifier.

Source : www.cnrtl.fr

"Une pâture".

Ce subtantif féminin désigne :

  • dans le langage courant : tout ce qui sert de nourriture aux animaux et en particulier un aliment que l'on donne aux animaux domestiques comme le fourrage destiné au bétail.

On dit par exemple : "Je dois aller donner leur pâture à mes chiens".

Des chiots se précipitant sur leur pâture

  • par analogie, dans le registre familier : la nourriture des humains.

On dit par exemple : "Être privé de gîte et de pâture".

  • par métonymie : l'action de prendre, de chercher sa nourriture.

On dit par exemple : "J'apeçois souvent des biches en pâture, à l'orée de mon champ".

Un faon broutant à l'orée d'une forêt (© Picasa)
Un faon en pâture à l'orée d'une forêt (© Picasa)
  • et dans le domaine agricole : un terrain couvert d'herbe destinée à être consommée sur place par le bétail ; un herbage, un pâturage.

On dit par exemple : "J'ai emmené mes vaches à la pâture".

Des vaches en pâture dans un pâturage

  • et au sens figuré : ce qui alimente intellectuellement, spirituellement un besoin, un désir, une recherche.

On dit par exemple : "L'information donnée en pâture au grand public par le journal télévisé suffit à la plupart des gens".

Source : www.cnrtl.fr

"Travailler comme une brute" et "Dormir comme une brute".

Ces deux locutions verbales du langage courant ne manquent sans doute pas de surprendre nos enfants et nos amis étrangers.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Travailler comme une brute" : travailler avec acharnement, sans répit.

On dit par exemple : "J'ai beau travailler comme une brute, arriver au bureau à 8H00 et ne jamais en partir avant 19H00, je ne m'en sors pas !".

Ou : "Autrefois, un mineur de fond devait travailler comme une brute pour gagner à peine de quoi survivre".

Un mineur de fond obligé de "travailler comme une brute"

  • "Dormir comme une brute" : dormir d'un sommeil particulièrement épais.

On dit par exemple : "J'ai eu toutes les peines du monde à réveiller mon père : il dormait comme une brute".

Un homme en train de "dormir comme une brute"

Et l'on dit également : "Dormir d'un sommeil de plomb".

 

Source : www.cnrtl.fr

"Lire entre les lignes".

Cette locution du langage courant signifie, au sens figuré : comprendre ou deviner ce qui n'est pas exprimé de manière explicite.

On dit par exemple : "J'ai lu votre dossier pour ce projet. Il est en effet très convaincant, mais si je lis entre les lignes, je comprends tout de même que jusqu'ici vous n'avez concrètement trouvé aucun investisseur".

Ou : "Il faut savoir lire entre les lignes d'un rapport financier si vous ne voulez pas vous heurter à d'assez désagréables déconvenues".

Sources :www.linternaute.fr et www.francaisauthentique.com

"Agité du bocal" ou "Un agité du bocal".

J'adore cette locution adjectivale et cette locution nominale appartenant au registre familier.

Et qui signifient ou désignent respectivement, au sens figuré :

  • "Agité du bocal" : n'ayant pas toute sa raison ; farfelu.

On dit par exemple : "Le grand-père de ma copine est un peu agité du bocal : il défile en uniforme dans sa petite cour tous les matins.".

  • ou "Un agité du bocal" : une personne cinglée, farfelue, folle.

On dit par exemple : "Mon voisin est un agité du bocal : il vit avec une vingtaine de chiens, auxquels il a donné des prénoms !".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Être fou".

Sources : wiktionary.org

"Les parents boivent, les enfants trinquent".

Ce très cynique proverbe du langage courant signifie, au sens figuré, que les enfants subissent les conséquences de l'alcoolisme de leurs parents.

Et cela, qu'ils soient victimes de violence ou de négligence ; ou qu'ils naissent avec un ou plusieurs handicaps liés à l'alcoolisme de leur mère avant et durant sa grossesse.

Le verbe "Trinquer" possède en effet une double signification, que j'ai déjà évoqué dans un autre article.

Sources : dictionnaire.reverso.net

"Une pichenette".

J'aime beaucoup ce substantif féminin du registre familier désignant :

  • au sens propre : une chiquenaude ; un petit coup léger imprimé du bout d'un doigt, que l'on replie contre le pouce et relâche brusquement, afin de projeter quelque chose ou en signe de dérision.

On dit par exemple : "Son camarade l'avait averti d'une pichenette dans le dos".

  • et au sens figuré :
    • une faible impulsion.

On dit par exemple : "Ce n'est pas avec une pichenette comme celle-là que tu vas parvenir à me marquer un but !".

    • ou : une chose insignifiante.

On dit par exemple : "Je ne vais pas me laisser abattre par cette chiquenaude".

Nos amis québecois parlent de leur côté de "Pichenotte".

Source : Le Robert, www.cnrtl.fr

"Être chargé comme un âne", "Être chargé comme un baudet", "Être chargé comme un bourricot", "Être chargé comme une mule" ou "Être chargé comme un mulet".

"Être chargé comme un baudet"

Ces locutions adjectivales en forme d'idiotismes animaliers appartiennent au registre familier.

Parfaitement synonymes elles signifient toutes, au sens figuré : être très lourdement chargé, porter de lourds fardeaux.

Mais il me semble que "Être chargé comme un baudet" soit la plus couramment utilisée.

On dit par exemple : "Donne-moi au moins un ou deux de tes sacs : tu es chargé comme un baudet !".

"Être chargé comme un baudet""Être chargé comme un baudet"

Source : usito.usherbrooke.ca

"Un Bec-fin" ou "Une fine-gueule".

Ces deux curieux substantifs en forme d'idiotismes animaliers désignent, au sens figuré, dans le registre familier : un gourmet.

C'est à dire :

  • un connaisseur en vin ; celui qui sait goûter et apprécier les vins,

Un "gourmet" est, au sens propre, un connaisseur en vin ; celui qui sait goûter et apprécier les vins

  • et par extension : celui qui apprécie la qualité, le raffinement d'une table, d'un mets particulier.

Source : www.cnrtl.fr