"Le point de non-retour" ou "Un point de non-retour".

Cette locution nominale masculine nous vient du milieu de l'aviation.

Relevant du langage courant, elle signifie :

  • au sens propre : le moment où un avion ne peut plus faire demi-tour pour cause de manque de carburant.

Lorsque la distance encore parcourable avec le carburant restant est devenue inférieure à la distance de retour additionnée de la dérive réelle due aux vents, alors, le point de non-retour a été franchi.

  • et par extension, au sens figuré : le lieu et/ou moment à partir duquel, dans un continuum spatiotemporel, un évènement ou une action en cours ne peut plus être arrêté, ou à partir duquel il devient impossible de revenir sur une décision.

On dit par exemple : "Le point de non-retour a été franchi : je ne reviendrai pas sur ma décision. Je quitte mon mari !".

Sources : wiktionary.org et wikipedia.org

"Impayable".

J'aime beaucoup cet adjectif qui signifie :

  • au sens propre :
    • qui ne peut être payé.

On dit par exemple : "Cette facture est malheureusement impayable",

    • inestimable, qui n'a pas de prix.

On dit par exemple : "Vous me rendez un service impayable",

  • et au sens figuré, dans le registre familier : extraordinaire d'originalité, de drôlerie, de ridicule ; cocasse, burlesque, désopilant, inénarrable, tordant.

On dit par exemple : "Ce type est impayable !".

Ou : "Ils ont vécu une aventure impayable !".

Sources : www.larousse.fr, Le Robert, wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.cnrtl.fr

"Tentaculaire".

Cet adjectif relève du langage courant.

Et il signifie :

  • au sens propre, en parlant d'un animal : qui possède des tentacules.

On dit par exemple : "Le calamar est un animal tentaculaire".

  • et au sens figuré (idiotisme animalier), par analogie, en parlant d'une chose ou d'une personne :
    • dont une partie ou un élément possède les caractéristiques d'un tentacule.

On dit par exemple : "De longues lianes tentaculaires pendaient du haut des arbres".

Des lianes "tentaculaires"

Ou : "Certains échangeurs routiers sont devenus véritablement tentaculaires".

Un échangeur routier "tentaculaire"

    • ou : ce qui s'étend d'une manière insidieuse et irrésistible, se développe dans toutes les directions.

On dit par exemple : "Los Angeles est devenue une ville tentaculaire".

Ou : "Les trafiquants de drogue disposent désormais dans ce pays d'un réseau de distribution tentaculaire".

Sources : Le Robert et www.cnrtl.fr

"Débarrasser le plancher".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme architectural relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : partir sans attendre, contraint et forcé ; vider les lieux ; quitter un lieu après en avoir été chassé.

On dit par exemple : "Je vous avait dit que je ne voulais plus vous voir ici : vous allez me débarrasser le plancher immédiatement !".

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.com et www.expressio.fr

"Faire de vieux os" et "Ne pas faire de vieux os".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes corporels relèvent du langage courant.

Et elles signifient respectivement, selon le contexte :

  • "Faire de vieux os" :
    • au sens propre : vivre longtemps,

On dit par exemple : "Mon voisin est parti pour faire de vieux os : il a déjà 93 ans et ses parents sont tous les deux décédés à plus de 100 ans !".

    • et au sens figuré : rester longtemps dans un lieu.

On dit par exemple : "Nous allons peut-être faire de vieux os dans cette ville, car nous nous y plaisons beaucoup".

  • et "Ne pas faire de vieux os" :
    • au sens propre : être proche de l’agonie.

On dit par exemple : "Malheureusement, je crains que mon grand-père ne fasse pas de vieux os".

    • au sens figuré : ne pas rester longtemps dans un lieu.

On dit par exemple : "On passait simplement vous dire bonjour, mais on ne va pas faire de vieux os car on nous attend pour aller au cinéma".

    • et par extension : ne pas tarder à aller se coucher.

On dit par exemple : "Je suis épuisé : je ne vais pas faire de vieux os !".

Source : wiktionary.org

"Y avoir péril en la demeure" et "Ne pas y avoir péril en la demeure".

Ces deux jolies locutions verbales en forme d'idiotismes architecturaux relèvent du langage courant.

Et elles signifient respectivement :

  • au sens propre dans le domaine juridique :
    • "Péril en la demeure" :  danger sur le point de survenir, situation critique où il est urgent d'agir, car le moindre retard pourrait causer préjudice.

Un film français, réalisé en 1985 par Michel Deville porte ce titre.

Affiche du film français "Péril en la demeure" de Michel Deville (1985)

    • "Y avoir péril en la demeure"  : y avoir un risque à attendre, à rester sans agir, à ne pas trouver de solution à un problème ; devoir agir rapidement.

On dit par exemple : "Protéger les guépards est une priorité car il n'en reste plus que quelques milliers en liberté : il y a péril en la demeure".

  • et par extension, au sens figuré :
    • "Il n'y a pas péril en la demeure" : il n'y a pas d'urgence ; rien ne presse, on ne risque rien à attendre.

On dit par exemple : "Il faudra songer à refaire la toiture du garage, mais il n'y a pas péril en la demeure : elle peut encore tenir quelques années".

Sources : vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca, www.expressio.fr, wiktionary.org et lalanguefrancaise.com

"Un bras de fer".

Un bras de fer

Cette locution verbale en forme d'idiotisme corporel relève du langage courant.

Et elle désigne :

  • au sens propre : un jeu sportif entre deux personnes qui empoignent chacun le poignet de l’autre et forcent chacun vers la main non utilisée pour lui faire toucher la table.
  • et au sens figuré : un conflit entre deux parties.

On dit par exemple : "Le bras de fer entre les deux enseignes risque de durer".

Et en particulier :

    • en sport : un duel,

On dit par exemple : "Les deux clubs ont entamé un bras de fer pour le gain du championnat".

    • et en politique : une tactique d’intimidation visant à faire céder l’adversaire en lui laissant croire qu’il se heurte à une détermination infaillible.

On dit par exemple : "Le gouvernement a engager un bras de fer avec les syndicats".

Source : wiktionary.org

"Pas très catholique".

Je trouve plaisante cette amusante locution adjectivale en forme d'idiotisme religieux.

  • elle signifie, au sens figuré, dans le registre familier : sujet à contestation, pas tout à fait normal, en-dehors de la légalité ; dont il faut se méfier ; douteux, suspect.

On dit par exemple : "Ce n'est pas très catholique, mon chéri, cette histoire de crème miraculeuse qui te permettrait de combler toutes mes attentes".

  • et au sens propre, dans le langage courant : pas très honnête, pas très moral.

On dit par exemple : "Les profits exagérés que vous réalisez sur la vente des couronnes mortuaires  ne sont pas très catholiques, mon fils".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à la locution adjectivale "Pas très orthodoxe".

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Ohé ! du bateau !".

J'aime bien cette locution interjective en forme d'idiotisme des transports.

Relevant du registre familier, elle s'utilise, au sens figuré, pour interpeller une ou plusieurs personnes inattentives, n'ayant pas remarqué quelque chose.

On dit par exemple : "Ohé ! Du bateau ! Je vous signale que vous n'avez plus que 24 heures pour vous inscrire au repas de fin d'année de notre association !".

Tandis qu'au sens propre, elle relève du langage courant et est utilisée pour interpeller les marins ou passagers d'un navire situé à proximité. En particulier si l'on est naufragé sur une île déserte !

On dit par exemple : "Ohé ! Du bateau ! Vous auriez une petite place pour moi ?".

Couverture du recueil de dessins humoristiques de Jacques faizant "Ohé ! Du bateau !" (1984)
Couverture du recueil de dessins humoristiques de Jacques faizant "Ohé ! Du bateau !" (1984)

"Pas très orthodoxe".

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme religieux signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant : non conforme, n'obéissant pas à la doctrine considérée comme vraie et enseignée officiellement par chacune des religions,
  • par analogie : non conforme à une doctrine, à un système considérés comme les seuls véritables,
  • et au sens figuré, dans le registre familier : bizarre, plus ou moins contestable ; pas en harmonie, en accord avec les opinions, les traditions généralement admises dans une société.

On dit par exemple : "Votre méthode n'est pas orthodoxe mais elle a le mérite d'être efficace".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à la locution adjectivale "Pas très catholique".

Sources : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Éclairer la lanterne" de quelqu'un.

Cette locution relève du registre familier.

Et le verbe "éclairer" est à prendre ici dans le sens de "allumer".

"Éclairer la lanterne" de quelqu'un signifie donc, au sens figuré : l'aider à y voir plus clair, lui apporter des éléments indispensables pour la bonne compréhension de quelque chose ; l'aider à comprendre ; lui en dire davantage.

On dit par exemple : "Pourriez-vous éclairer ma lanterne et me dire de quoi il s'agit au juste ?";

Sources : www.expressio.fr et www.linternaute.fr

"Dormir à poings fermés" et "Dormir sur ses deux oreilles".

Ces deux curieuses locutions verbales en forme d'idiotismes corporels ne manquent naturellement pas d'interloquer nos jeunes enfants ainsi que nos amis étrangers.

Relevant toutes deux du registre familier, elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Dormir à poings fermés": dormir très profondément,

On dit par exemple : "Désolé je devais dormir à poings fermés et je n'ai pas entendu le bébé pleurer, mais la nuit prochaine je me lèverai, c'est promis ma chérie !".

  • "Dormir sur ses deux oreilles" : dormir sereinement, d'un sommeil paisible et empli de quiétude,

On dit par exemple : "Mon mari m'avait dit que je pouvais dormir sur mes deux oreilles et qu'il se chargerait de tout ! Je me lève et je le retrouve endormi devant la télé, le linge toujours dans la machine à laver et la vaisselle dans l'évier".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Dormir" en français.

Source : www.pourquois.com