Cette locution verbale du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifie, au sens figuré : ergoter (registre soutenu),pinailler(registre familier).
Et notamment :
être extrêmement méticuleux, être excessivement pointilleux, trop s'attacher aux détails,
et même souvent : s'efforcer de découvrir une erreur, de déceler la moindre irrégularité.
Deux autres expressions en forme d'idiotismes animaliers s'en rapprochent beaucoup :
"Chercher des poux" ou "Chercher des poux dans la tête",
Ces différentes locutions verbales du registre familier, utilisées au sens figuré par les commentateurs sportifs, et tout particulièrement dans le domaine du football, font référence au contrôle, à la mainmise exercé par un joueur ou un entraîneur sur une équipe.
On dit par exemple : "Si Neymar quitte le PSG, Mbappé prendra les clés du camion".
Ces deux expressions en forme d'idiotismes numériques possèdent la même signification : très rapidement, très vite, en un rien de temps.
"En deux temps trois mouvements" relève du langage courant et s'emploie au sens figuré.
On dit par exemple : "En deux temps trois mouvements ils avaient disparu !".
Tandis que "En deux deux" appartient au registre familier.
On dit par exemple : "Si tu voulais, tu pourrais me faire la vaisselle en deux deux avant ton match, mon chéri. Je suis certaine que cela aiderait à faire passer ma migraine".
Cette locution nominale du langage courant semble remonter aux alentours du XVIe siècle.
Et elle signifie, au sens figuré : exposé (à quelque chose) ou être exposé (à quelque chose).
On dit par exemple : "En butte à de violentes attaques, il devait réagir rapidement".
Ou : "Être en but à une forte discrimination".
Il s'agit étonnamment d'une expression d'origine militaire.
"Une butte" est en effet une légère élévation de terrain, naturelle ou artificielle colline ou tertre.
Et comme l'on y plaçait autrefois les cibles lors des exercices de tir à l'arquebuse, s'y trouver revenait donc à s'exposer au danger.
Aujourd'hui encore, les militaires parlent de "Butte de tir" pour désigner la petite élévation de terre ou de maçonnerie à laquelle est fixée ou adossée la cible destinée aux exercices de tir.
Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à l'expression - elle aussi d'origine militaire - "De but en blanc".
Ces différentes expressions du registre familier en forme d'idiotisme corporel signifient toutes quatre : être à jeun,ne rien avoir mangé depuis longtemps et donc, indirectement : avoir très faim, être affamé.
Et les deux premières ("Avoir l'estomac dans les talons" ainsi que "Avoir l'estomac qui crie famine") s'utilisent au sens figuré.
Héritage langagier du cinéma et de la littérature, cette formule en forme d'idiotisme architectural, que l'on entend parfois, fait référence à un film et à un roman relatant un épisode de la Seconde Guerre mondiale situé aux Pays-Bas, en septembre 1944.
Et elle signifie concrètement, au sens figuré : trop ambitieux, trop dangereux, trop risqué, au-delà de ce qu'il est raisonnablement possible de faire ou de réussir.
C'est le réalisateur britannique Richard Attenborough, qui a réalisé, en 1977, le film "Un pont trop loin", d'après le roman éponyme de Cornelius Ryan, écrit en 1974.
Les deux évoquent par le menu l'opération Market Garden, la plus grande offensive aéroportée de l'histoire, au cours de laquelle furent engagés 34 000 parachutistes.
Cette opération militaire alliée de la Seconde Guerre mondiale se déroula du 17 au 25 septembre 1944.
Principalement menée par les armées britanniques, il s'agissait d'une tentative de prendre des PONTS franchissant les principaux fleuves des Pays-Bas occupés par les Allemands.
Market Garden devait notamment permettre d'atteindre la ville d'Arnhem, située sur la rive du Rhin, derrière le troisième PONT à prendre.
Le succès aurait permis aux Alliés de contourner la ligne Siegfried afin d'accéder à l'un des principaux centres industriels du IIIe Reich, la Ruhr, et donc de terminer plus rapidement la guerre, peut-être avant Noël 1944.
Proposée par le maréchal britannique Montgomery, cette opération risquée avait rencontré l'opposition des généraux américains Patton et Bradley, qui voulaient continuer leur offensive au Sud, car ils avaient encore en mémoire les paroles du vainqueur d'El-Alamein qui se faisait fort de s'emparer de Caen (14) dès le soir du 6 juin 1944, alors que la ville n'était tombée que le 21 juillet...
L'opération Market Garden a finalement échoué. Ses objectifs finaux ne furent pas atteints malgré la libération d'une partie du territoire néerlandais. Et les Alliés ont perdu environ 16 000 hommes, contre 8 000 pour les Allemands.
Sans doute Montgomery avait-il visé "UN PONT TROP LOIN" ?
Cette locution nominale et ces trois locutions verbales signifient, au sens figuré et dans le langage familier : épurer de manière radicale.
On dit par exemple : "Le groupe a décidé de faire le ménage parmi ses différents revendeurs européens et d'en réduire nettement le nombre".
Ou : "La direction va faire le ménage dans les différents services et la logistique est directement menacée".
"Un coup de torchon" est le titre de l'un de mes films français préférés, réalisé en 1981 par Bertrand Tavernier, à partir d'une adaptation du roman états-unien "1 275 âmes" de Jim Thompson.
Avec Philippe Noiret, Stéphane Audran, Isabelle Huppert, Jean-Pierre Marielle, Guy Marchand, Gérard Hernandez et Eddy Mitchell.
Cette expression du registre familier en forme d'idiotisme corporel signifie, au sens figuré : ne pas tenir compte d’une demande ou d'une remarque, feindre de l'ignorer, refuser de l'entendre ;faire semblant de ne pas entendre ce que l'on vous dit, afin de ne pas être obligé de répondre à une question.