"Être léché par les rayons du soleil", "Être léché par les derniers rayons du soleil" ou "Être léché par les premiers rayons du soleil" et "Se faire lécher par les rayons du soleil", "Se faire lécher par les derniers rayons du soleil" ou "Se faire lécher par les premiers rayons du soleil".

Ces différentes locutions verbales du langage courant ne doivent pas manquer d'interloquer nos amis étrangers.

Elles signifient simplement, au sens figuré :

  • pour une personne : être caressé ou se faire caresser par les rayons du soleil, à une heure où lesdits rayons ne risquent pas de brûler la peau et d'infliger des "coups de soleil", mais sont au contraire particulièrement appréciés pour leur douceur.

Par exemple, en début ("premiers rayons") de journée :

Être léché par les premiers rayons de soleil
Être léché par les premiers rayons de soleil

Ou en fin de journée ("derniers rayons") :

Être léché par les derniers rayons de soleil
Être léché par les derniers rayons de soleil
  • et pour un bâtiment ou un lieu : être légèrement effleuré.

"Être remonté comme un coucou" ou "Être remonté comme un coucou suisse".

Cette expression du registre familier s'utilise, au sens figuré, pour dire d'une personne qu’elle est en colère, très énervée.

On dit par exemple : "Ce n'est pas le moment d'aller demander quelue chose à ton père, ma chérie : ton frère a plié en deux sa Mercedès neuve et ton père est remonté comme un coucou".

Ou : "Je te jure que je vais leur dire ma façon de penser : je suis remonté comme un coucou !".

Elle fait référence à la "pendule à coucou" suisse, dite - par ellipse - "coucou" ou "coucou suisse", une pendule murale à balancier apparent et au boîtier en forme de chalet, duquel surgit toutes les demi-heures, un petit oiseau mécanique criant "Coucou !", dont le fonctionnement requiert un remontage régulier à l'aide d'une clé.

Source : memphis.typepad.com et www.mots-surannes.fr

"Un saligaud".

Ce substantif masculin désigne :

  • au sens propre, dans le registre familier et dans le registre désuet : une personne sale, malpropre ; qui se complaît dans la saleté, qui souille ce qu'elle touche.

On dit également "un salaud" dans le registre populaire.

  • et au sens figuré, dans le registre populaire : une personne malhonnête, moralement répugnante ; qui se conduit de manière jugée contraire à la morale.

On dit également "un salaud" ou "un salopard" dans le registre populaire.

Source : www.cnrtl.fr

"Avaler des couleuvres", "Avaler la couleuvre" ou "Avaler une couleuvre".

Une couleuvre à collier

Cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier signifie, au sens figuré, selon le contexte :

  • devoir faire ou accepter quelque chose que l'on ne veut pas,

On dit par exemple : "J'ai toujours adoré les serpents. Mais je n'aurais jamais pu être ministre et avaler des couleuvres, comme la plupart d'entre eux doivent le faire assez régulièrement".

  • subir ou supporter un affront, une humiliation, sans se plaindre ni protester,

On dit par exemple : "Exercer des responsabilités exige d'avaler des couleuvres".

  • ou : croire n'importe quoi.

On dit par exemple : "Te peux faire avaler des couleuvres à ce garçon sans qu'il s'en rende compte".

Source : wiktionary.org

"De but en blanc".

Cette expression du langage courant en forme d'idiotisme chromatique et d'idiotisme militaire signifie :

  • au sens figuré : directement, brusquement, sans préambule ni précautions.

On dit par exemple : "Mon professeur m'a demandé de but en blanc si j'accepterais d'aller dîner avec lui !".

  • et au sens propre : en ligne droite, pour qualifier une façon de tirer au canon à portée moyenne.

Un canon de campagne

Le mot "but" (ou "butte") désignait en effet le monticule sur lequel on plaçait le canon pour tirer.

Tandis que le mot "blanc" désignait la cible, une autre butte.

Tirer "de but en blanc" correspondait donc :

    • à l'origine : à un tir en ligne droite, le plus direct possible ; avec la "trajectoire" la plus "tendue" possible,
    • puis, par extension : directement, c’est-à-dire rapidement, sans sommation ou hésitation.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à l'expression - elle aussi d'origine militaire - "En but (à quelque chose)" ou "Être en butte (à quelque chose)".

Source : wiktionary.org

"Au pied levé".

Cette curieuse locution adjectivale du registre familier en forme d'idiotisme corporel ne doit pas manquer de surprendre nos amis étrangers.

Elle est très ancienne puisqu'elle remonte au XVIe siècle sous cette forme.

Et elle signifie, au sens figuré : à l'improviste, sans préparation.

On dit par exemple : "Nous sommes partis au pied levé et je n'ai pas eu le temps d'emporter toutes mes affaires".

Sources : wiktionary.org

"La pierre philosophale".

Cette locution nominale féminine désigne :

  • au sens propre : une substance hypothétique dont l’élaboration constitue le but de l’alchimie, permettant d’acquérir la conscience absolue.

Sa détention permettrait, d’accéder à la lumière inextinguible, de donner la vie éternelle, ou de transmuter des métaux.

On parle également de "l'argyrogonie" (substantif féminin) ou du "grand oeuvre", pour sa réalisation.

  • et au sens figuré : une chose impossible à trouver.

On dit par exemple, dans le registre soutenu, "Chercher la pierre philosophale" pour signifier : "Effectuer de vaines recherches".

Source : wiktionar.org

"Quand le chat n'est pas là les souris dansent", "Le chat parti, les souris dansent" ou "Quand le chat dort, les souris dansent".

Cette amusante expression proverbiale en forme d'idiotisme animalier s'emploie, au sens figuré, pour évoquer par exemple le comportement :

  • de subalternes profitant de la liberté occasionnée par l'absence de leur supérieur hiérarchique.

On dit par exemple : "Si tu voyais le cirque au bureau, lorsque le patron s'absente quelques jours : quand le chat n'est pas, les souris dansent".

  • ou d'enfants échappant à la surveillance des adultes.

On dit par exemple : "Dès l'instant où le professeur quitte sa classe, ne serait-ce que quelques minutes, c'est le bazar : quand le chat n'est pas, les souris dansent".

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Chercher la pierre philosophale".

"Chercher la pierre philosophale" est une jolie locution verbale du registre soutenu, qui signifie, au sens figuré : effectuer de vaines recherches, ne pas pouvoir trouver.

On dit par exemple : "Ils peuvent toujours chercher à recruter un attaquant de classe européenne avec ce budget, mais ils cherchent la pierre philosophale".

"Qui se sent morveux, qu'il se mouche" ou "Qui se sent morveux, se mouche".

On l'oublie souvent, mais c'est au génial Molière que nous devons cette extraordinaire formule devenue proverbiale, que j'utilise personnellement très régulièrement.

Elle est en effet extraite de l'acte 1, scène 3 de sa célèbre comédie en prose, écrite en 1668, "L'avare ou l'école du mensonge".

Et elle signifie en quelque sorte : "Si l'on se sent visé par quelque chose, c'est vraisemblablement parce que l'on est concerné".

Elle s'utilise - au sens figuré - pour commenter l'attitude d'une personne réagissant vivement à une critique, une réflexion, un reproche ne lui étant pas spécialement adressé, parce qu'elle se sent directement visée et la (ou le) prend pour elle-même parce qu'elle est concernée.

Et elle est assez proche de l'expression proverbiale "Si le chapeau te fait, mets-le".

Source : wiktionary.org

"Avoir du fromage blanc dans la tête", "Avoir du mou de veau dans la tête", "Avoir du mou de veau dans le cerveau" ou "Avoir du mou de veau dans le cigare".

Je trouve assez savoureuse ces expressions en forme d'idiotisme alimentaire, d'idiotisme animal et d'idiotisme corporel, qui signifient toutes, au sens figuré : être complètement idiot.

Elles relèvent toutes du registre familier, à l'exception de la dernière - "Avoir du mou de veau dans le cigare" - qui appartient au registre argotique.

Sur un sujet contigu, je vous recommande ma collection d'articles consacré aux mille et une façons de dire "Être idiot" ou "Un idiot".

"En avoir le coeur net".

Cette expression du langage courant en forme d'idiotisme corporel signifie, au sens figuré : savoir à quoi s'en tenir, savoir ce qu’il en est, se délivrer de ses doutes.

On dit par exemple : "Je vais directement demandé à mon patron s'il a l'intention de nous faire déménager : je veux en avoir le coeur net".

Ou : "Maintenant au moins, je sais que je n'ai plus aucune chance avec cette fille, mais j'en ai le coeur net".

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr