"Un âne" ou "Un âne bâté".

Ce mot et cette locution nominale désignent, :

  • au sens propre, dans le langage courant :

Âne

    • un mammifère herbivore et ongulé appartenant à la famille des équidés,

Ânes bâtés

    • et un âne portant un "bât", cette selle pour les bêtes de somme sur laquelle on place leur charge.

Et que l'on retrouve dans la célèbre expression "Là où le bât blesse" ou "C'est là que le bât blesse").

  • et au sens figuré, dans les deux cas, dans le registre familier : un ignorant, un imbécile, un individu particulièrement bête, idiot.

Sur ce thème, je me permets de vous recommande la lecture de ma collection consacrée aux mille et une façons de dire "Être idiot" ou "Un idiot".

"Fomenter".

  • Ce verbe signifiait tout d'abord au sens propre, autrefois, en médecine, faire des fomentations sur une partie du corps humain, c'est à dire des application locales et externes de médications chaudes à des fins thérapeutiques.
  • Puis, au sens figuré, :
    • échauffer, réchauffer quelqu'un ; entretenir la chaleur de quelque chose.

On dit par exemple : "La jeune maman fomente tendrement son nourrisson contre sa poitrine".

    • ou provoquer et entretenir, exciter.

On dit par exemple : "Fomenter un complot, une machination, une insurrection, une intrigue ou une conspiration".

"Tirer à boulets rouges".

Cette expression d'origine militaire signifie :

  • au sens propre, autrefois, expédier des boulets rougis par le feu dans des forges  les fours à boulet - sur les vaisseaux ennemis, lors des batailles, afin de les incendier.

En plus des dégâts matériels, ces boulets provoquaient donc également des incendies. L’ennemi, déstabilisé, ne savait donc plus où donner de la tête entre le feu et l’arrivée incessante des boulets.

  • et, au sens figuré, attaquer quelqu'un verbalement de manière répétée et virulente, critiquer quelqu'un avec véhémence, l'assaillir de critiques et de reproches tellement nombreux et virulents qu’elle peut à peine se défendre.

Source : www.linternaute.fr et www.defense.gouv.fr

"Inextinguible".

J'adore cet adjectif du registre soutenu qui signifie :

  • au sens propre : qui ne peut s'éteindre,

On parle ainsi d'un "feu inextinguible"

  • et, au sens figuré, : qui ne peut disparaître, s’oublier, cesser, se réprimer, être satisfait, comblé.

On parle par exemple d'"une curiosité inextinguible" ou d'une "soif de connaissance inextinguible".

"Clabauder" et "Le clabaudage".

J'aime beaucoup ce verbe et ce substantif masculin peu courants, qui relèvent du domaine de la chasse et qui dérivent du mot "Clabaud", désignant un chien de chasse aux oreilles pendantes qui aboie sans raison.

  • "Clabauder" signifie :
    • au sens propre : aboyer fréquemment,
    • et, au sens figuré, :
      • crier, faire du bruit mal à propos et d’une façon malveillante.
      • ou critiquer injustement une personne ; médire.
  • et "Le clabaudage" désigne :
    • au sens propre : l'aboi (ou aboiement) de plusieurs chiens,
    • et, au sens figuré, dans le registre soutenu, de vaines criailleries.

On dit par exemple : "Laissez-les donc dire, mon ami ; ce ne sont là que de misérables clabaudages !".

Source : wiktionary.org

"Une bière sans faux-col".

Un verre de bière "sans faux-col"

La locution adjectivale "sans faux-col" qualifie, au sens figuré et dans le registre familier, une bière servie sans mousse, ou dont on a pris soin de racler l'excédent de mousse, à l'aide d'une "Spatule à bière" ou "Coupe-mousse".

Un coupe-mousse

Généralement en bois (ou en plastique), longue de 20 à 25 cm de long, cet ustensile de tenue de bar permet d'éliminer le trop plein de mousse formé lors du remplissage d'une bière à la pression.

Une bière servie à la pression

 

 

"Avoir le moral dans les chaussettes".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme textile et vestimentaire relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : être triste, mélancolique, voire broyer du noir, avoir des idées noires.

On dit par exemple : "Après son second échec en première année de médecine, ma nièce avait le moral dans les chaussettes".

On dit également : "Avoir le bourdon".

"Un Histrion".

Ce très joli mot peut revêtir différentes significations :

  • au sens propre, il s'agissait, autrefois, à Rome, d'un comédien, et spécialement d'un mime, jouant, accompagné à la flûte, les premières farces importées d'Étrurie (la Toscane actuelle, en Italie), puis des farces grossières, les satires,
  • au Moyen-Âge, d'un acteur ambulant ou un mime se produisant sur les places publiques,
  • puis, de manière péjorative, d'un comédien,
  • et, par extension, d'un mauvais comédien,
  • et enfin, de nos jours, d'un personnage qui se donne en spectacle en usant d’effets outranciers ; sens dans lequel je me plais à l'utiliser dans jaimelsmots.com.

Source : wikipedia.org et www.cnrtl.fr

"Un hiatus".

Ce mot latin du registre soutenu - qui se prononce "i-a-tus" et non "yatus" - désigne :

  • au sens propre :
    • dans le domaine linguistique, une succession de deux voyelles appartenant à des syllabes différentes :
      • soit à l'intérieur d'un mot.

Par exemple : "AÉrer", "ÉOlienne" ou "rÉUssir".

      • soit à la frontière de deux mots :

Par exemple : "elle A Été" ou "il A Oublié".

    • et, dans le domaine médical, tout orifice anatomique de forme étroite et allongé.
  • et, au sens figuré, :
    • une coupure, une discontinuité, une interruption posant problème,
    • ou une contradiction dans une œuvre, un discours, une suite logique, une suite d'événements.

On dit par exemple : "On constate un hiatus entre les discours tenus et les réalisations concrètes".

Source : www.larousse.fr et wikipedia.org

"Fieffé"

Cet adjectif nous vient en droite ligne du Moyen Âge, puisqu'il signifie :

  • au sens propre "pourvu d'un fief",
  • et au sens figuré "possédant au plus haut degré un défaut, un vice".

C'est naturellement dans cette seconde acception qu'il peut m'arriver de l'utiliser occasionnellement dans J'aime les mots.

On dit par exemple : "Vous êtes un fieffé menteur !".

"Un fief".

Ce mot signifie :

  • au sens propre, au Moyen Âge, un domaine concédé par le seigneur à son vassal (le feudataire), en contrepartie de certains services.

Il s'agit de l'institution fondamentale de la féodalité, qui en tire du reste son nom !

  • et, de nos jours, au sens figuré, un domaine ou un territoire sur lequel quelqu'un règne en maître, dirige.

On parle par exemple de "Fief électoral" pour Jacques Chirac en Corrèze (19) ou François Mitterrand dans la Nièvre (58)

"Un caméléon".

Caméléon

En référence au saurien arboricole du même nom, capable de changer de couleur en fonction de son environnement, on désigne ainsi, au sens figuré, une personne dotée d’une grande capacité d’adaptation, capable de changer d’avis, d’humeur, de langage au gré de ses intérêts.

Source : wikipedia.org