"Un courtisan" et "Une courtisane".

  • "Un courtisan" est :
    • au sens propre : un homme attaché à la cour, qui fréquente la cour d'un souverain.

    • et au sens figuré : un homme qui cherche à plaire aux gens puissants ou influents par la flatterie, en leur faisant la cour, afin de leurs faveurs.
  • tandis qu'"une courtisane" est :
    • au sens propre : une femme attachée à la cour, qui fréquente la cour d'un souverain.

Un courtisan saluant le roi Louis XIV suivi par des courtisanes

    • et, dans le registre désuet : une femme entretenue d'un rang social assez élevé, qui vend ses faveurs ; une femme de moeurs légères, qui est d'une élégance distinguée et a des manières mondaines.

Une courtisane, nue dans un lit et son amant accoudé à la fenêtre

"La Païva" (1819-1884) ou "La Belle Otero" (1868-1965), comptent parmi les plus célèbres.

  • La Belle Otero, l'une des plus célèbres courtisanes
    La Belle Otero, l'une des plus célèbres courtisanes

Sources : Le Robert, www.larousse.fr et wikipedia.org

"Grimper au rideau" et "Faire grimper au rideau".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes textiles ne manquent pas d'étonner nos enfants ou nos amis étrangers.

Et pour cause, relèvant du registre familier, elles signifient au sens figuré :

  • "Grimper au rideau" : jouir, prendre son pied (registre argotique).

On dit par exemple : "Mon nouveau mec ne m'a encore jamais fait grimper au rideau...".

  • et "Faire grimper au rideau" : faire jouir.

On dit par exemple : "Ma nouvelle gonzesse je la fait grimper au rideau à chaque fois !".

Sources : wiktionary.org et www.lefigaro.fr

"Avoir la vie dure" et "Mener la vie dure".

Ces deux locutions verbales relèvent du registre familier.

Et elles signifient respectivement :

  • "Avoir la vie dure" :
    • au sens propre : être difficile à tuer ou être très résistant.

On dit par exemple : "Ce soldat avait la vie dure : transpercé de toutes parts, le pauvre respirait encore".

    • et au sens figuré : perdurer, avoir du mal à disparaître, durer plus longtemps que prévu.

On dit par exemple : "Les habitudes ont la vie dure : il va s'écouler du temps avant que les gens ne changent leur façon de faire".

  • et "Mener la vie dure" : tourmenter au quotidien, harceler avec constance ; traiter avec brutalité, durement, malmener, se montrer dur avec, maltraiter.

On dit par exemple : "Mon arrivée n'a pas été bien acceptée : mes collègues m'ont mené la vie dure".

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr et langue-francaise.tv5monde.com

"Être bien luné", "Être mal luné" et "Être dans la lune" ou "Être dans les nuages".

Ces trois locutions verbales relèvent du registre familier.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Être bien luné" : être de bonne humeur, bien,disposé.

On dit par exemple : "Tu as de la chance : ton père est bien luné aujourd'hui, tu ne risques pas d'être trop sévèrement puni".

Un bébé bien luné

  • "Être mal luné" : être de mauvaise humeur, mal disposé.

On dit par exemple : "Mon patron a reçu une mauvaise nouvelle ce matin : il est mal luné".

Un bébé mal luné

  • et "Être dans la lune" ou "Être dans les nuages" : être perdu dans ses pensées, coupé du monde environnant, déconnecté de la réalité ou ne pensant à rien ; immobile, le regard fixe.

Un enfant perdu dans ses pensées, "dans la lune"

On dit par exemple : "Regarde ton frère : encore dans la lune ; il pourrait pleuvoir qu'il ne s'en rendrait pas compte !".

Ou : "Mon fils est souvent dans les nuages à l'école et il oublie de noter les devoirs à faire".

Sources : Le Robert, wiktionary.org, www.larousse.fr et www.linternaute.fr

"Mettre dans le même panier".

Cette locution verbale relève du langage courant.

Et elle signifie, au sens figuré : considérer comme identiques ou semblables des personnes ou des choses différentes.

On dit par exemple : "Pour moi, tous ces types sont à exclure de notre groupe : je les mets tous dans le même panier".

Attention : cette formule ne doit pas être confondue avec l'expression : "Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier", qui possède une signification radicalement différente.

Source : wiktionary.org

"Tailler en pièces" ou "Se faire tailler en pièces".

Ces deux locutions verbales signifient, au sens figuré, dans le langage courant :

    • défaire complètement au combat, mettre en déroute,

On dit par exemple :"Cette fois, nous allons tailler en pièces l'ennemi".

    • ou : être largement battu, mis en déroute.

On dit par exemple : "Nous ne pouvons pas nous faire tailler en pièces par un adversaire moins nombreux et moins bien équipé que nous".

Source : wiktionary.org

"Hacher menu" et "Se faire hacher menu".

Ces deux locutions verbales signifient :

  • au sens propre, dans le langage courant, dans le domaine culinaire :
    • mettre en pièces, hacher par petits morceaux,

Hacher menu, au sens propre

    • et : se faire mettre en pièces, hacher par petits morceaux,
  • et au sens figuré, dans le registre familier (idiotisme alimentaire) :
    • mettre en pièces, anéantir, massacrer, exterminer,

On dit par exemple :"Avec ces nouvelles mitrailleuses lourdes, nous allons pouvoir hacher menu les assaillants".

Hacher menu, au sens figuré

    • ou : se faire mettre en pièces, anéantir, massacrer, exterminer.

On dit par exemple : "L'infanterie va se faire hacher menu par l'artillerie ennemie".

"Un chef à plumes".

Un chef améridien portant une coiffe à plumes

Cette locution nominale masculine relève du jargon et vocabulaire politique.

Elle désigne en effet, depuis quelques années, au sens figuré : les principaux responsables des grands partis politiques.

Elle est apparue au début des années 2010, parmi les attachés de presse de l'UMP et du PS, en remplacement des termes "baron", pour les gaullistes, et "éléphant" pour les socialistes.

On dit par exemple : "Les chefs à plumes de la Macronie sont inquiets après la déroute de leurs candidats aux législatives".

Chefs lakotas

Cette formule fait naturellement référence aux peuples amérindiens qui ont utilisé des coiffes en plumes, notamment d'aigles, comme éléments décoratifs ou comme signe distinctif du rang social.

Une coiffe à plumes amérindienne

Les plumes avaient en outre des vertus magico-médicales ce qui donnait à cette coiffure une importance accrue. Chaque tribu avait son propre modèle de coiffure avec sa propre méthode pour les confectionner. Elles pouvaient leur attribuer un rôle culturel différent. Les coiffes de guerre (ou "bonnets de guerre") sont des couvre-chefs à plumes traditionnellement portées par les chefs masculins des nations indiennes des plaines américaines qui ont gagné une place de grand respect dans leur tribu.

À l'origine, elles étaient parfois portées au combat, mais sont maintenant principalement utilisées pour les cérémonies. Dans les communautés amérindiennes et des Premières Nations qui possèdent traditionnellement ces insignes, elles sont considérées comme des objets d'une grande importance spirituelle et politique, qui ne doivent être portés que par ceux qui en ont gagné le droit et l'honneur grâce à la reconnaissance formelle de leur peuple.

Les parures en plume d'aigles sont les plus prisées des parures d'Amérique du Nord. Elles sont si populaires qu'aux États-Unis seuls les Amérindiens ont le droit de détenir des plumes d'aigle, du fait que ces parures sont jugées essentielles au maintien de leur culture alors que les aigles sont des espèces strictement protégées. Ces parures peuvent être très simples, constituées d'une simple plume ou très complexes comme celle des Sioux ou des Arapahos. Elles étaient utilisées tant à la guerre que lors des conseils et cérémonies religieuses.

Il semble que les premiers Nord-Amérindiens à avoir utilisé des parures complexes soient les Crows. Les Pieds-Noirs les adoptèrent au début du XIXe siècle, mais leurs plumes d'aigle sont dressées circulairement et verticalement tout autour de la tête. Le chef Pawnee nommé Petalesharo en portait une en 1821, les Cheyennes vers 1830 au moins et les Sioux au milieu du XIXe siècle.

De nos jours, Ces coiffures sont toujours utilisées lors des pow-wows.

Un pow-wow

Sources : www.europe1.fr et wikipedia.org

"Une échauffourée".

J'aile beaucoup ce joli substantif féminin, qui désigne, selon le contexte :

  • dans le langage courant : une émeute, une bagarre confuse et de courte durée, un accrochage, une rixe, une mêlée.

On dit par exemple : "La discussion s'est terminée en échauffourée".

  • et dans le registre désuet :
    • une entreprise malheureuse conduisant à un échec,
    • ou : un petit combat isolé.

Sources : wiktionary.org, Le Robert, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"Une surenchère".

Ce substantif féminin relève du langage courant.

Et il désigne :

  • au sens propre : une nouvelle enchère, supérieure à la précédente.

On parle ainsi de "Surenchères successives".

Un acheteur en train de surenchérir, lors d'une vente aux enchères

  • et au sens figuré : une promesse, une offre supérieure ; une escalade : le fait d'aller encore plus loin que ce qui avait été fait ou proposé au préalable.

On parle par exemple de "Surenchère commerciale" ou de "Surenchère électorale".

Sources : Le Robert et www.larousse.fr

"Ne pas être fait pour les chiens".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : être fait pour être utilisé ; ne pas exister sans raison ; avoir son utilité.

On dit par exemple : "Le paillasson ce n'est pas fait pour les chiens : tu as vu les traces de boue que tu laisses !".

Sources : wiktionary.org et dictionnaire.reverso.net

"Confondre".

Ce verbe possède, selon le contexte différentes significations :

  • mêler si étroitement (soit plusieurs choses ou personnes, soit une chose ou une personne à un ensemble) qu'il n'est plus possible de les distinguer.

On dit par exemple : "Le confluent de la Seine et de l'Oise est l'endroit à partir duquel les deux cours d'eau confondent leurs eaux".

  • unir, réunir, identifier jusqu'à rendre indiscernable,

On dit par exemple : "Certaines mères confondent leurs enfants dans un même amour passionné".

  • ne pas distinguer des choses ou des personnes, les mêler dans son esprit et, en particulier, se tromper en les prenant l'un pour l'autre ; faire une confusion.

On dit par exemple : "J'ai confondu mon inspectrice des impôts avec une ancienne maîtresse : elle n'a pas apprécié mes mùarques d'affection".

  • démasquer quelqu'un, le réduire quelqu'un au silence, en prouvant publiquement qu'il a commis une faute ou un délit,

On dit par exemple : "Nous allons rapidement confondre ce menteur".

  • et dans le registre soutenu : déconcerter, décontenancer, étonner, remplir d'un grand étonnement ;troubler au point de réduire à l'impuissance, de mettre dans l'impossibilité de répondre,

On dit par exemple : "Ce discours confond l'entendement".

Sources : www.cnrtl.fr, www.larousse.fr et Le Robert