"Une ablette".

Ce substantif féminin désigne :

Une ablette

  • au sens propre, dans le langage courant : un petit poisson osseux - souvent argenté - vivant dans les eaux douces d'Europe.

Également appelée "Sofie" ou "Alburne" dans le Sud de la France, l'ablette est comestible et fréquemment mangée en friture, pour les plus petites.

Un jeune homme de faible constitution, "taillé comme une ablette"

Source : wikipedia.org

 

Ne pas confondre : "Un publicitaire" et "Un publiciste".

Souvent utilisés comme simples synonymes, ces deux mots ne signifient pourtant absolument pas la même chose :

  • le publicitaire est un spécialiste de la publicité,
  • tandis que le publiciste est un juriste spécialisé en droit public. Et ce, même si une grande majorité des journalistes et hommes politiques utilisent ce mot à mauvais escient (c'est en anglais, qu'un "Publicist" est un spécialiste de la publicité), pensant vraisemblablement, mais à tort, le mot "publiciste" plus élégant et moins trivial que le mot "publicitaire".

 

"80% des bergers allemands sont des chiens, les autres sont des..."

Berger allemand

... "bergers allemands !".

J'ai adoré cet aphorisme, dû - parait-il - à l'humoriste américain Demetri Martin, dont je confesse humblement avoir jusqu'alors parfaitement ignoré l'existence, mais évoqué par le journaliste français David Castello-Lopes le 27 janvier 2019, dans l'émission dominicale "Remède à la mélancolie" d'Eva bester sur la radio publique française France Inter.

Explication du calembour
Il résulte de la polysémie du mot français « Berger » qui désigne aussi bien un « chien de berger » ou « chien-berger » (appelé « berger » par ellipse) qu’un gardien de troupeau.

"Jeter l'argent par les fenêtres".

Cette expression très ancienne, puisqu'elle remonterait aux environs du XVIe siècle, appartient au registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : être terriblement dépensier, dépenser sans compter, excessivement, déraisonnablement.

On dit par exemple : "Mon voisin gagne correctement sa vie mais il a tendance à jeter l'argent par les fenêtres".

 

"Une antienne".

Ce mot désigne :

  • au sens propre, un refrain liturgique repris par le chœur entre chaque verset d'un psaume,
  • et au sens figuré, une chose que l'on répète, que l'on ressasse, telle qu'une rengaine ou un refrain.

On dit ainsi souvent d'une réaction attendue des membres de l'opposition politique ou des syndicats à une mesure gouvernementale : "L'antienne est connue".

"Une religieuse".

Ce mot polysémique désigne :

Une religieuse

  • avant toute chose une femme membre d'une communauté religieuse féminine, devant généralement obéir aux vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, que l'on appelle également "Nonne", "Moniale" ou "Soeur" et, dans le registre familier, "Bonne soeur".,

Religieuse au chocolat et religieuse au café

  • mais également une pâtisserie à base de pâte à choux et de crème pâtissière, généralement au chocolat ou au café, inventée vers 1856, à Paris (75), au "Café Frascati", un établissement tenu par un glacier napolitain.

La recette est identique à celle de l'éclair, hormis la présentation, puisque la religieuse est composée de deux choux posés l'un sur l'autre, dont le chou supérieur, qui est censé représenter la tête, est deux fois plus petit.

Source : wikipedia.org

"Teigneux".

Ce mot, qui peut être à la fois un adjectif et un substantif, désigne :

  • au sens propre : celui qui est atteint de la teigne (langage courant),
  • et au sens figuré : celui qui est agressif, hargneux, méchant "comme une teigne" (registre familier).

"Un sacripant".

À l'instar de "Une rodomontade", ce mot nous vient directement de la littérature italienne, puisqu'il fait référence à Sacripante, roi de Circassie, un personnage de Boïardo Matteo Maria, dans "Roland amoureux" (1483), un long poème inachevé, complété par Nicolo degli Agostini et Lodovico Domenichi, puis refondu par Francesco Berni (1541). Et de L’Arioste, dans "Roland furieux" (1516), sa suite.

  • D'abord utilisé pour désigner un fanfaron, un bravache, un faux brave,
  • ce terme relève aujourd'hui du registre familier et désigne un chenapan, un vaurien, une personne capable de mauvais coups.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire en français "Un jeune voyou" ou "Un petit voyou".

Source : wikipedia.org

Ne pas confondre : "Les ors" et "Les Orres" !

  • "Les ors" constituent le pluriel du mot "or".
Les ors de la république : le palais du Luxembourg (Sénat)
Les ors de la république : le palais du Luxembourg (Sénat)

Il est souvent utilisé par les journalistes, politologues et historiens dans les locutions nominales masculines "Les ors du pouvoir" et "Les ors de la république".

La station de ski alpin Les Orres (05)

  • tandis que "Les Orres" est une station de ski alpin des Hautes-Alpes (05), située à 1 650 m d'altitude, et dont le domaine skiable culmine à 2 720 m.
Localisation de la station "Les Orres" (05)
Localisation de la station "Les Orres" (05)

Sources : wikipedia.org et wiktionary.org

 

 

"Un hétéronyme".

Ce mot polysémique peut revêtir pas moins de 6 significations différentes et désigner, selon les cas :

  • dans le domaine de la traduction d'une langue à une autre, des mots au sens très proche, mais ne décrivant toutefois pas exactement la même réalité.

Par exemple : l'anglais "river" et le français "rivière".

  • des mots désignant des objets ou des êtres étroitement unis par le sens au point de constituer des couples, paires ou groupes naturels, mais que l'on ne peut classer ni comme synonymes, ni comme antonymes.

Par exemple : "frère" et "sœur" ou "chaise", "fauteuil" et "banc",

  • des mots homographes, c'est à dire identiques par la graphie, mais qui diffèrent par la prononciation et la signification.

Par exemple : des poules qui "couvent" et un "couvent".

  • en biologie, deux organes ou deux parties d'un même organe, situés de chaque côté du plan médian ou se trouvant en relation d'opposition.

Par exemple : les poumons.

  •  en littérature, un pseudonyme utilisé par un écrivain pour incarner un auteur fictif, possédant une vie propre imaginaire et un style littéraire particulier.

Par exemple : "Danielle Sarréra", pour l'écrivain et poète français Frédérick Tristan. Cet auteur imaginaire fut longtemps considérée comme une jeune poétesse, dont l'œuvre (publiée en 1951-1953) faisait partie des "textes poétiques importants du XXe siècle" ("Histoire de la poésie française" en 9 volumes de Robert Sabatier, 1975-1982) !

  • voire un pseudonyme auquel un écrivain a cherché à donner une existence concrète, en lui prêtant une biographie et une œuvre distinctes de la sienne.

L'un des exemples les plus célèbres en la matière est celui de l'écrivain français d'origine lituanienne Romain Gary, né Roman Kacew, le 21 mai 1914 et mort le 2 décembre 1980. Cet aviateur, militaire, résistant, diplomate, romancier, réalisateur et scénariste a en effet d'abord été lauréat une première fois du prix Goncourt, en 1956, sous son nom de plume de Romain Gary, pour "Les racines du ciel". Puis une seconde fois, en 1975, pour "La vie devant soi", publié sous l'hétéronyme d'Émile Ajar, qu'il avait décidé de faire incarner, de 1974 à 1981, par son petit-cousin Paul Pavlowitch, un écrivain, journaliste et éditeur français, présenté comme son neveu et l'auteur de quatre de ses romans.

"Être HS" ou "Être hors service".

Ces deux locutions verbales signifient :

  • au sens propre : Non opérationnel et donc, en langage courant : en panne.

On place par exemple un panonceau "Hors service" sur la porte d'un ascenseur en cours de révision.

Ou un papier mentionnant "HS" sur un photocopieur en attente de réparation.

  • et au sens figuré, dans le registre familier : épuisé, vanné, incapable de continuer ou de faire quoi que ce soit, en parlant d'une personne.

On dit par exemple : "Avec la canicule et mes huit voyages quotidiens en transports en commun non climatisés, je suis complètement HS lorsque j'arrive chez moi !".