De très nombreux adjectifs, mots ou verbes français prennent des significations différentes en fonction du niveau de langue auquel on se situe : vulgaire, argotique, populaire, familier, courant, soutenu, désuet.
Ainsi, « Un pieu » désigne, dans le registre argotique « Un lit ». Ce qui n’a strictement rien à voir avec « Un pieu » dans le langage courant, qui désigne essentiellement un morceau de bois.
Cette collection rassemble l’ensemble de mes articles consacrés à ce sujet.
Nombre total d’articles prévus dans cette collection : 265
Cette locution adverbiale peut avoir différentes significations :
dans le langage courant :
de cette façon, de cette manière ; comme cela.
On dit par exemple : "Ce n'est pas comme çaqu'on fait : je vais te montrer".
ou : sans raison, sans explication.
On dit par exemple : "C'est tout de même curieux qu'elle soit passé devant chez toi comme ça".
et dans le registre populaire :
sans importance, sans conséquence.
On dit par exemple : "Ne t'inquiète pas : il a dit çacomme ça".
ou, lorsque l'on assortit son propos d'un geste de la main avec le pouce levé en haut, ou en faisant un rond à l'aide de son index et de son pouce : très bien, très bon, excellent, fiable.
On dit par exemple : "Dans ce resto, ils ont un pinard comme ça !".
Ou : "Tu peux lui faire confiance : c'est un gars comme ça !".
On disait autrefois en argot : "Comac" et "Comaco".
Et les jeunes disent, en verlan : "Comas", "Ascom" ou "Sacom".
Ces différents substantifshomophonographes mais de genres différents ne doivent surtout pas être confondus :
"Un casse" désigne en effet, dans le registre argotique : un cambriolage, et en particulier une attaque de banque à main armée, effectué par des "casseurs".
tandis que "Une casse" désigne, dans le langage courant :
autrefois, dans le domaine de l'imprimerie et plus précisément de la typographie :
un casier en bois, divisé en casiers contenant l’ensemble des caractères en plomb, bois ou matière plastique d’une même fonte (c’est-à-dire de même corps, style et graisse d’une police donnée).
La casse est divisée en cases appelées "cassetins", dont les dimensions et les emplacements (du moins pour les "bas de casse" c'est-à-dire les lettres minuscules, et les signes de ponctuation les plus courants) sont définis par la fréquence d'utilisation des lettres et la commodité d’accès.
Pour chaque police, les caractères les plus fréquemment utilisés - ceux représentant les minuscules - sont rangés à portée de main, donc en bas de la casse. Les capitales se trouvent en haut de la casse. Les casses forment des tiroirs et sont rangées dans un meuble appelé "rang". Et les petites casses, destinées à recevoir des caractères particuliers, ou des blancs, cadrats, cadratins, espaces, interlignes, des filets, des vignettes ou culs-de-lampe, etc., sont appelées "casseaux".
Un meuble d'imprimeur ou "Rang", destiné à ranger les "casses", qui constituent des tiroirs
L'appellation "bas de casse", utilisée pour désigner l'ensemble des caractères représentant les minuscules, a été reprise dans les polices informatiques.
Par extension, on parle de "Casse" pour désigner l'alternative entre "capitale" (ou "majuscule") et "minuscule". La casse est généralement régie par les conventions typographiques, le français exigeant par exemple une majuscule en début de phrase et aux noms propres.
et de nos jours, par ellipse : une casse automobile, c'est à dire un entrepôt de ferrailleur spécialisé dans les véhicules accidentés ou hors service appelés "épaves automobiles", appelé "casseur" et faisant généralement le commerce des pièces détachées.
et "La casse", dans le même langage courant :
l'action ou le fait de casser, briser ou détériorer des biens mobiliers, comme par exemple des vitrines ou du mobilier urbain.
Ainsi que le résultat de cette action.
On dit par exemple : "Encore une fois, la manifestation de samedi a dégénéré et il y a eu beaucoup de casseurs et de casse".
ou : un objet en vente dans un magasin.
On dit par exemple : "Attention à la casse, les enfants : si vous faites tomber un vase, nous allons devoir le payer !".
dans le domaine de la viticulture et de l'oenologie : une altération, dégradation de la couleur du vin.
et dans le domaine militiaire : une peine consistant à dégrader un officier.
On dit par exemple : "En agissant ainsi, vous risquez la casse".
Sources : www.linternaute.fr, wikipedia.org et www.cnrtl.fr
Ce substantif possède différentes significations selon le contexte :
"Un concierge" (ou "Une concierge") désigne, au sens propre et dans le langage courant :
Dans un hôtel de luxe (palaces, hôtels 4 ou 5 étoiles), l'employé dont les principales fonctions sont d’accueillir, de renseigner et de conseiller les clients (touristes, hommes d’affaires…), qu'il prend en charge avant, pendant et après son séjour.
En amont, le concierge d'hôtel fait en sorte que tout soit prêt et conforme à leurs attentes avant leur arrivée (fleurs, produits et boissons favorites dans la suite...).
Durant leur séjour, il organise tous les détails matériels avec les services de l'hôtel. Il effectue des réservations (restaurant, spectacle, location de voiture, billet d'avion...) et des prises de rendez-vous (coiffeur, esthéticienne, ...), informe et conseille la clientèle sur les activités touristiques.
La maîtrise d'une et même plusieurs langues étrangères est indispensable pour ce métier exigeant qui nécessite d'importantes qualités relationnelles, de la discrétion, de la diplomatie, du tact et un zeste de débrouillardise.
Toujours à l'écoute et au service du client, le concierge d'hôtel doit en effet s'adapter aux goûts, attentes et comportements d'un clientèle, souvent internationale, très diversifiée (touriste, personnalités, homme d'affaires...).
Dans un bâtiment administratif ou un immeuble résidentiel : l'employé autrefois chargé de l'ouverture des portes, de la réception et de la distribution du courrier, ainsi que du ménage et de la garde de l'immeuble.
Le bureau du concierge d'immeuble, situé au rez-de-chaussée, à proximité immédiate de la porte, était appelé "Loge" et lui servait souvent de logement.
Une concierge d'imeuble traditionnelle, devant sa logeUne concierge d'immeuble traditionnelle, devant sa loge, en tablier
Ce métier a aujourd'hui pratiquement disparu et l'on parle davantage de "gardien", par ellipse de "gardien d'immeuble".
Assigné à un immeuble ou à une résidence constituée de plusieurs bâtiments, le concierge, ou gardien d'immeuble, a pour fonction de garder des bâtiments à vocation professionnelle ou des bâtiments d'habitation. Il accueille et renseigne les visiteurs, mais il lui arrive aussi de prendre en charge la répartition des lettres dans les boîtes dédiées à chaque résident, l'entretien des parties communes (escalier, hall d’entrée, couloir, voire espaces verts), la gestion des poubelles, de petites tâches de maintenance comme le changement des ampoules, voire assurer la protection des bâtiments et des locaux (ouverture et fermeture des portes), éventuellement en effectuant des rondes de surveillance.
tandis que "Une concierge", désigne, dans le registre familier et au sens figuré, de façon péjorative : une personne très bavarde, adorant colporter des commérages, potins et ragots, à l'instar des concierges d'immeuble d'autrefois, souvent réputées d'une curiosité sans égale, surveillant - pour ne pas dire espionnant - depuis leurs loges, les allées et venues de leurs locataires et de leurs visiteurs.
Sources : www.cidj.com, www.m-habitat.fr et wikipedia.org
au sens propre, dans le langage courant : une confiserie généralement constituée d'un noyau dur enrobé de sucre.
Les dragées sont traditionnellement offertes en petits sachets, à l'occasion de baptêmes, de mariages ou de communions, et présentées dans de petits récipients appelés "bonbonnières" ou "drageoirs".
On lançait jadis des dragées de petite taille durant certaines fêtes, ce qui fait qu'en français le nom des boulettes de plâtre puis des petits morceaux de papier qui leur ont succédé - les "confetti" - signifie "dragées" en italien.
et dans le registre argotique : une balle, un projectile d'arme à feu.
On dit par exemple : "Riton le Stéphanois s'est pris une dragée dans la guibolle en sortant de la banque : les flics nous attendaient !".
Dans le même registre argotique, on utilise également les mots : "un pruneau" ou "une bastos".
Le verbe "Écraser" change de signification en fonction du registre de langue dans lequel il est utilisé.
Et il peut ainsi signifier :
dans le langage courant :
aplatir, déformer (voire broyer) quelque chose en exerçant une forte compression, ou sous l'effet d'un choc violent.
On dit par exemple : "Mon voisin a écrasé ma brouette avec son tracteur".
renverser et blesser ou tuer une personne ou un animal par un véhicule automobile.
On dit par exemple : "Un piéton a été écrasé par un camion à la sortie du village".
dans le registre familier :
appuyer fortement sur quelque chose,
On dit par exemple : "Écraser l'accélérateur".
ou : détruire un fichier informatiqueet effacer les données existantes, en copiant un autre fichier à la place qu'il occupait, ou en inscrivant de nouvelles données sur des anciennes,
On dit par exemple : "J'ai écrasé par erreur ma liste de recettes".
et dans le registre argotique : dormir profondément.
dans le langage courant : un appareil ménager comprenant une poignée et une base métallique plane ressemblant à une semelle épaisse, chauffée et utilisée pour lisser le tissu et défroisser le linge.
Il est notamment utilisé pour le repassage des vêtements, c'est-à-dire pour lisser les plis accumulés en les portant, en les lavant et en les séchant. Ou créer de nouveaux plis.
La forme du fer, pointu à son extrémité, permet de repasser tous les coins des vêtements, tandis que son poids lisse le tissu. Et la partie du fer directement en contact avec le linge est appelée la "semelle".
Le fer à repasser doit être chaud pour être efficace : selon les modèles, il doit être chauffé de l'extérieur ou bien possède un mécanisme de chauffage interne.
Il a existé de nombreux types de fer à repasser depuis le XVIIe siècle :
d'abord en fonte, que l'on mettait à chauffer, ou que l'on remplissait de braise,
Un vieux fer à repasser en fonteUn vieux fer à repasser à braise
puis électriques,
Un vieux fer à repasser électriqueUn fer à repasser électrique
et les plus récents utilisant la vapeur et sans fil.
Un fer à repasser actuel, utilisant la vapeurUn fer à repasser actuel, utilisant la vapeur et sans fil
dans le registre familier, au sens figuré :
dans le jargon aéronautique et militaire : un avion difficile à piloter, planant mal ou connu pour s'écraser fréquemment.
et enfin : le symbole même de l'objet lourd et dense, auquel on a coutume de comparer une personne nageant très mal ne parvenant pas à se maintenir à la surface de l'eau.
On dit par exemple : "Mon oncle nage comme un fer à repasser".
Sources : fr-academic.com, acversailles.free.fr, www.linternaute.fr, wikipedia.org et langue-francaise.tv5monde.com
Ce substantif féminin polysémique désigne selon le contexte et le niveau de langue :
de la vieille écorce de chêne moulue, dont le tanin résiduel a été extrait à l'eau.
Ce produit résiduel, sorte de sciure provenant de la préparation des cuirs, était utilisé autrefois comme combustible bon marché, ou comme engrais, par les jardiniers,
dans le registre populaire et le régistre désuet : une volée de coups, une raclée,
On dit par exemple : "Je vais me prendre une de ces tannées... j'ai laissé la bagnole de mon darron sous un échaffaudage et elle est pleine de peinture !".
et dans le registre familier :
un défaite sévère et humiliante,
On dit par exemple : "Rater deux penalties et perdre 6-0, moi j'appelle à une tannée".
ou : une difficulté, une galère.
On dit par exemple : "J'ai fait tomber le puzzle de 1 000 pièces, que mon père assemblait depuis des semaines, et j'ai dû l'aider à tout recommencer pendant plus de deux jours... quelle tannée !".
Sources : Le Robert, www.larousse.fr et wiktionary.org
et dans le registre populaire : un homme sot, niais ; un imbécile.
À l'image du personnage d'Antoine Maréchal (Bourvil), rôle-titre du célèbre film comique franco-italo-espagnol "Le corniaud", réalisé en 1965 par Gérard Oury.
Ce substantif féminin invariable et polysémique peut avoir différentes significations.
Il peut en effet désigner, selon le contexte :
un petit oiseau passereau appelé "Alouette commune" ou "Alouette des champs", très apprécié rôti, en brochettes, gratin ou pâté, que l'on appelle "Alouette grasse" ou "Mauviette" lorsqu'elle s'est engraissée, à la fin de l'été,
par extension : n'importe quelle variété de petits oiseaux comestibles, par confusion volontaire (afin de tromper les consommateurs ou convives sur la nature du mets servi) ou non,
et par analogie :
une toute petite escalope recouverte de lamelles de jambon fumé que l'on cuit au beurre et que l'on sert très chaude, avec des olives vertes passées dans la cuisson et un peu de jus de citron,
et, dans le registre familier :
une personne chétive, fragile, sans aucune résistance physique et au tempérament délicat ; une petite nature,
des bateaux militaires à fond plat, remorqués ou à moteur, également appelés "Barges" (substantif féminin) ou "Chalands" (substantif masculin), utilisés pour débarquer des troupes et du matériel sur les plages.
et dans le registre argotique : des chaussures trop grandes.