"Un tâcheron".

Ce substantif masculin désigne :

  • au sens propre, dans le langage courant et dans le registre désuet : un petit entrepreneur travaillant le plus souvent à la tâche.
  • et dans le registre familier : une personne travaillant énormément, avec application mais sans initiative, à des tâches sans prestige, exigeant surtout de la régularité et de l'application.

On dit par exemple : "Ce type n'est un écrivain, mais un vulgaire tâcheron".

Sources : Le Robert et www.larousse.fr

"Ne rien perdre pour attendre".

Cette expression du langage courant, remonterait au XVIIIe siècle.

Et elle s'utilise :

  • autrefois (registre désuet) :
    • pour indiquer qu'un paiement, pour être retardé, n’en était pas moins assuré.

On disait par exemple : "Tu ne perds rien pour attendre : j'attends de grosses rentrées d'argent".

    • et, par extension : pour exprimer que le retard apporté à quelque chose n’était pas un préjudice et pouvait même devenir un avantage.

On disait par exemple : "Je tarde à vous livrer votre costume, mais vous ne perdrez rien pour attendre, car il n'en sera que plus beau".

  • et de nos jours, de façon le plus souvent ironique : pour indiquer que l’on infligera tôt ou tard à la personne à laquelle on s'adresse un châtiment, une punition, une vengeance ; que l'on n'oubliera pas ce qui vient de se passer.

On dit par exemple : "Tu peux bien rigoler, mais tu ne perds rien pour attendre !".

Source : wiktionary.org

"Becter", "Becqueter" ou "Béqueter".

Ce verbe, qui peut s'écrire de trois façons différentes est construit à partir du substantif masculin "Bec".

Et il signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant, pour un oiseau :
Un cormoran bectant un cygne blanc sur le lac d'un parc londonien, c'est à dire : le frappant à coups de bec
Un cormoran bectant un cygne blanc sur le lac d'un parc londonien, c'est à dire : le frappant à coups de bec
Des perroquets qui se bectent, c'est à dire : se frappent du bec et même se mordent
Des perroquets qui se bectent, c'est à dire : se frappent du bec et même se mordent
    • frapper, piquer plus ou moins fortement à coups de bec,Becter, bécqueter ou béqueter
      • saisir de la nourriture ; prendre par becquées.
Des perruchent qui se bectent, c'est à dire : se caressent du bec
Des perruchent qui se bectent, c'est à dire : se caressent à coups de bec
Des pigeons qui se bectent, c'est à dire : se caressent du bec
Des pigeons qui se bectent, c'est à dire : se caressent à coups de bec
    • ou : caresser à coups de bec.
  • et au sens figuré, dans le registre argotique, pour un être humain :

Un couple hétérosexuel en train de s'embrasser

    • embrasser.

On dit par exemple : "Regarde-les ces deux-là : toujours en train de se béqueter".

  • Une femme qui mange
    • ou : manger.

On dit par exemple : "Le temps que j'aille aux toilettes, ce goinfre m'a becté mon dessert !".

J'ai consacré un article aux très nombreuses façons de dire en français "Manger" et notamment "Manger abondamment", dont je permets de vous recommander la lecture.

Sources :wwww.cnrtl.fr et wiktionary.org

"Moldo-valaque".

Transylvanie, Moldavie et Valachie : les trois grandes régions de la Roumanie

J'aime beaucoup cet étrange adjectif désignant :

  • au sens propre, dans le langage courage et dans un registre désuet : ce qui était autrefois relatif aux principautés de Moldavie et de Valachie.

"Principautés unies de Moldavie et de Valachie" ou "Principautés roumaines" était en effet le nom officiel de la Roumanie après l’union de la Valachie et de la Moldavie sous le sceptre du prince Alexandre Jean Cuza en 1859. Les deux principautés ont fusionné leurs institutions, le 5 février 1862, sous le nom de "Principautés unies de Roumanie". À partir de 1866, elles sont reconnues par l’Empire ottoman et les autres puissances comme un seul État : la "Principauté de Roumanie", communément appelée parfois "Petite Roumanie" (puisqu'il manque la Transylvanie). Comme la Valachie et de Moldavie auparavant, la principauté de Roumanie est vassale de l’Empire ottoman, sans être pour autant une province turque. Elle est reconnue par l’Empire ottoman et les autres puissances comme un État souverain à l’issue de la guerre russo-turque de 1878, pour finir érigée en "Royaume de Roumanie" en 1881.

  • et au sens figuré, dans le registre familier : ce qui est relatif à un pays éloigné et bizarre, peut-être inexistant.

On dit par exemple : "Tu vas encore vouloir me faire découvrir un de tes films moldo-valaques !".

.Sources : wikipedia;org et www.larousse.org

"Mitonner".

Ce verbe change radicalement de signification selon le registre de langue, puisqu'il signifie :

  • dans le langage courant :
    • cuire à feu doux, bouillir doucement.

On dit par exemple : "Chic : ma grand-mère va me mitonner une petite soupe dont elle a le secret !".

    • préparer, mijoter quelque chose avec soin, peu à peu et généralement en secret, en vue d'un certain résultat.

On dit par exemple :" On mitonne un gros coup pour la nuit du réveillon".

    • dorloter quelqu'un, l'entourer de prévenances, généralement à des fins intéressées.

On dit par exemple : " Je vais te mitonner un séjour de rêve pour tes prochaines vacances,".

    • et dans le registre argotique :

 

      • raconter un conte, distraire par une histoire.

On dit par exemple : "Tu ne vas encore me mitonner pour m'emprunter ma bagnole !".

      •  mentir.

On dit par exemple : "Ce type n'arrêtait pas de mitonner tout le monde !".

Source : wiktionary.org

 

"Robuste".

Cet adjectif signifie, selon le contexte :

  • dans le langage courant :
    • solidement constitué, fort et résistant, capable de fournir un effort physique important et de résister à la fatigue (un "homme robuste" ou un "cheval de trait robuste"),
    • résistant, solide, supportant les conditions rigoureuses du climat ou du milieu, pour un végétal (une "plante robuste"),
    • résistant bien aux causes d'agression ou d'altération (une "robuste constitution"),
    • solidement construit et capable de résister à des efforts extrêmes et à un usage prolongé (une "machine robuste", "un "avion robuste"),
  • et dans le registre soutenu : ne se laissant pas ébranler facilement (de "robustes certitudes").

Source : www.larousse.fr

"Faire la journée".

Cette locution nominale signifie :

  • dans le langage courant :
    • travailler de jour, durant la journée ; par opposition à "Faire la nuit" pour travailler durant la nuit.

On dit par exemple : "Samedi tu vas faire la journée et je ferai la nuit".

    • ou : durer toute la journée, suffire à ma consommation ou à mon usage de la journée.

On dit par exemple : "Ce paquet de cigarettes entamé va me faire la journée".

Ou : "Cette grosse boîte neuve de 1 000 clous devrait te faire la journée".

  • et dans le registre familier : amuser un bon moment, car on va probablement y repenser plusieurs fois au cours de la journée.

On dit par exemple : "Ce calembour va me faire la journée".

Ou : "Cette vision de ta mère glissant sur la peau de banane : cela va me faire la journée".

"Mutin" et "Un mutin".

Contrairement au substantif masculin "Un mutin", l'adjectif "Mutin" peut avoir deux significations différentes :

  • L'adjectif "Mutin" signifie en effet, selon le contexte :
    • ayant un caractère insoumis, rebelle ; porté à la révolte, désobéissant, effronté, frondeur, indiscipliné, querelleur.

On parle par exemple d'un "peuple mutin".

    • ou, dans le registre soutenu, par atténuation de sens : ayant un caractère espiègle, malicieux, vif ; d'humeur badine, taquine, aimant à plaisanter.

On parle par exemple d'un "enfant mutin".

  • tandis que le substantif masculin "Un mutin" désigne uniquement : une personne en révolte ouverte contre une autorité établie, qui refuse d'obéir aux ordres de ses supérieurs. Autrement dit, selon les circonstances : un émeutier, un insurgé, un rebelle, un séditieux.

Sources : www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"Un portefaix".

Ce substantif masculin désigne :

  • dans le registre désuet : celui qui fait métier de porter des fardeaux,
  • et dans le registre soutenu : un homme grossier et brutal.

On dit par exemple : "Il jure comme un portefaix".

Sources : wiktionary.org et www.larousse.fr

"Une respectueuse".

Ce substantif féminin peu usité peut avoir différentes significations :

  • il s'agit tout d'abord, dans le registre désuet, d'une sorte de dentelle,
  • mais également, par extension, toujours dans le même registre :
    • d'une sorte de mouchoir fait de cette dentelle,
    • ou d'une sorte de coiffure féminine, élaborée à l'aide de cette dentelle.
  • enfin, et surtout, serais-je tenté de dire, dans le registre soutenu : d'une prostituée !

Cette acception est en effet dérivée - par ellipse - du titre de la pièce de théâtre "La putain respectueuse", écrite par Jean-Paul Sartre en 1947.

Une "respectueuse", c'est à dire : une prostituée

Source : wiktionary.org

"Un matin" et "Un mâtin".

Ces deux substantifs masculins parfaitement homophones ont des significations radicalement différentes.

  • "Un matin" sans accent circonflexe désigne :
    • le début du jour.
    • ou : le temps compris entre le début du jour et la mi-journée.
  • tandis que "Un mâtin" avec un "â" désigne, dans le registre désuet :
    • un grand et gros chien de garde ou de chasse.
    • ou un chien massif et trapu, du type molossoïde, voisin du dogue de Bordeaux, dont il existe plusieurs races en Europe méridionale : le Mâtin des Pyrénées, le Mâtin espagnol ou le Mâtin de Naples, également appelé Mâtin napolitain ou, par ellipse : Napolitain.
Un mâtin de Naples, également appelé mâtin napolitain ou - par ellipse - napolitain
Un Mâtin de Naples, également appelé Mâtin napolitain ou, par ellipse : Napolitain

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org

"Piocher".

Ce verbe polysémique peut avoir différentes significations en fonction du niveau de langue.

Il signifie ainsi :

  • dans le langage courant :
    • creuser le sol, le remuer avec une pioche.
    • puiser quelque chose dans un tas (de pommes dans le compotier, de cartes, de dominos, etc.),

On dit par exemple : "J'en ai marre de ne piocher que des deux ou des trois".

    • abattre à la pioche la partie excédentaire d'une pierre, d'un enduit.
  • et dans le registre familier et le registre désuet : étudier une matière, un livre.

On disait par exemple : "Ma gonzesse finit de bûcher ses maths et après on va se regarder un film".

De nos jours, on dit, dans le même registre familier : "Bûcher".

Source : wiktionary.org