Mais : "EXprès" !
Prononciation articles divers
Cette collection regroupe l’ensemble de mes articles relatifs à différentes difficultés de prononciation.
Nombre d’articles prévus dans cette collection : 31
On ne prononce pas : "Une montreud'femme" !
Comme l'ont fait successivement l'animateur Jérôme Anthony et le commissaire-priseur Emmanuel Layan, le 12 février 2020, dans l'émission "Un trésor dans votre maison", de la chaîne de télévision française 6Ter.
Mais : "Une montrE DE femme" !
"Une Cuiller" et "Une cuillère".
Ce mot féminin du langage courant désigne un ustensile de table ou de cuisine, constitué d'une partie creuse de forme ovale ou arrondie et d'un manche.
Cet ustensile est essentiellement utilisé pour puiser, transvaser ou porter à la bouche des aliments liquides ou peu consistant.
Le mot peut s'écrire de deux façons différentes, chacune des deux graphies étant parfaitement correcte.
On a toutefois de plus en plus tendance à écrire "Cuillère", une graphie plus en adéquation avec la prononciation ("cui-yère").
Source : www.cnrtl.fr et www.lalanguefrancaise.com
"La paie" ou "La paye".
Ce mot féminin du langage courant désigne à la fois ;
- l'action de payer un salarié ("la paye du personnel"),
- ou le salaire perçu, la somme touchée par ledit salarié ("Dépenser toute sa paye").
Il peut s'écrire de deux façons différentes, chacune des deux graphies étant parfaitement correcte.
On a toutefois de plus en plus tendance à écrire "Paie".
Tout en prononçant majoritairement "pai-ye".
Shakespeare, toujours d'actualité !
Un jeune africain, fraîchement débarqué en France, demande à un ami étudiant s'il veut bien lui lire les différentes enseignes des commerces situés sur le trottoir d'en face, auxquelles il n'est pas encore habitué : Café-Tabac, Coiffeur, Pharmacie-Homéopathie...
De bonne volonté, l'ami s'exécute gentiment et commence à énoncer à haute et intelligible voix, en distinguant parfaitement chaque syllabe, : "ca-fé", "ta-ba", "koi-feur", "far-ma-ssi", "o-mé-o-pa-ti"...
Lorsque le jeune africain commente, visiblement affecté, : "Ah ! Pauv'e Juliette !".
"L'artillerie".
Ce mot se prononce naturellement "ar-ti-ye-ri" et pas "ar-ti-le-ri", comme je l'entends parfois dans différents documentaires télévisés !
Les verbes se terminant en "ayer" peuvent tous se conjuguer (et donc se prononcer) de deux façons différentes.
Il existe en français 25 verbes principaux se terminant en "ayer" : Balayer, bayer, brayer, bégayer, déblayer, débrayer, défrayer, délayer, dérayer, désembrayer, désenrayer, effrayer, égayer, embrayer, enrayer, essayer, étayer, frayer, monnayer, pagayer, payer, rayer, relayer, remblayer, surpayer.
Et ils présentent la particularité de pouvoir se conjuguer suivant deux modes, le "y" pouvant se transformer en "i" devant un "e" muet.
- Premier mode possible :
-
- Je balaye, J'essaye, Je paye, Je raye, etc.
- Tu balayes, Tu essayes, Tu payes, Tu rayes, etc.
- Il balaye, Il essaye, Il paye, Il raye, etc.
- Ils balayent, Ils essayent, Ils payent, Ils rayent, etc.
Dans ce cas, leur prononciation se termine en "êye" : "je balêye", "J'essêye", etc.
- Second mode possible (le "y" se transforme en "i") :
-
- Je balaie, J'essaie, Je paie, Je raie, etc.
- Tu balaies, Tu essaies, Tu paies, Tu raies, etc.
- Il balaie, Il essaie, Il paie, Il raie, etc.
- Ils balaient, Ils essaient, Ils paient, Ils raient, etc.
Dans ce cas, leur prononciation se termine en "ê" : "je pê", "je balê", "j'essê", etc.
À mon sens sens, le second mode - la formulation en "aie"/"aient"/"aies" ("ê") - est plus joli et plus soutenu que le premier - la formulation en "aye"/"ayent"/"ayes" ("êye") -.
On n'écrit pas "Un tourbillion" !
Mais : "Un TOURBILLON" !
"Tourbillon" se prononce certes "tour-bi-yon" ; mais "illon" se prononçant déjà "iyon", il est parfaitement inutile de lui adjoindre un "i" !
"Le susseyement" ou "Le sigmatisme frontal".
Il s'agit d'un vice de prononciation, consistant notamment à prononcer incorrectement les "s". C’est-à-dire à les prononcer en mettant la langue entre les dents, au lieu d’en appliquer le bout sur les dents d’en haut. Ce qui a naturellement tendance à donner le son "Che" au lieu de "Se".
Par exemple :
- "Il est caCHé" au lieu de "Il est caSSé",
- ou "LâCHer ses souliers" au lieu de "LaCer ses souliers".
Voire - ce qui peut vraiment prêter à confusion et amener à des situations très ambiguës - : "LêCHe-moi !" au lieu de "LaiSSe-moi !"
Le "Susseyement" ou "Sigmatisme frontal" est plus communément appelé, dans le registre familier, "Zozotement", "Zézaiement", "Zézayement" ou désigné par le biais de l'expression très imagée en forme d'idiotisme corporel "Avoir un cheveu sur la langue".
On n'écrit pas "Célèbrissime" !
Mais : "Célébrissime" !
Avec un accent aigu sur le deuxième "e".
Comme souvent, une bonne prononciation du mot évite une orthographe fautive.
"Avoir la technique".
Cette expression familière - qui se prononce le plus souvent, par ironie, "Avoir la tèchenique" -, s'utilise lorsque l'on souhaite souligner ou confirmer de façon amusante que l'on dispose en effet d'un certain savoir-faire... pour exécuter une tâche pas forcément très prestigieuse, du type : ouvrir un bocal ou mettre en marche un appareil; dont son interlocuteur n'avait par exemple pas trouvé l'interrupteur...
"Le Ferry Boat" ou "Le Féri Boate".
La ville de Marseille (13) est encore sans doute l'un des rares endroits au monde ou l'on continue de parler de "Ferry Boat" (sans trait d'union) et pas simplement de "Ferry", refusant ainsi de céder à la pratique de l'ellipse.
On ne prononce cependant pas ce mot anglais comme les anglo-saxons, mais bien évidemment "avé l'assent", soit : "Féri Boate".
La ligne existe depuis 1880 et permet la traversée du Vieux-Port, de la Mairie à la Place aux Huiles. Elle est bien connue et appréciée pour son côté pratique par les Marseillais désireux de passer d'un côté à l'autre dudit Vieux-Port, bien que la distance qu’elle parcourt soit l’une des plus faibles au monde (283 mètres seulement !).
Et c'est au célèbre écrivain, auteur dramatique et réalisateur français Marcel Pagnol, né le 28 février 1895 et mort le 18 avril 1974, qu'elle doit sa célébrité et d'avoir pu ainsi perdurer jusqu'à nos jours.
Le ferry boat a en effet été immortalisé dans le film "Marius", réalisé en 1931 par Alexandre Korda d'après la pièce de théâtre homonyme de Pagnol de 1929.
Près d'un siècle plus tard, il reste cher au coeur des Marseillais, et fait même partie du patrimoine de la ville, au même titre que la "Bonne mère" ou le "Vél" !
À titre tout à fait exceptionnel, je conçois donc de bonne grâce que l'on continue de l'appeler ainsi d'un mot anglais et non "Un transbordeur" ou "Un traversier", comme le font nos amis québecois.
Source : wikipedia.org