Sans doute certains d'entre vous ont-ils été, comme moi choqués en entendant ou en lisant les différents organes d'information, à l'occasion du décollage de la capsule états-unienne Crew Dragon de SpaceX, emportant à son bord le spationaute français Thomas Pesquet pour son second vol dans l'espace à destination de la SSI (Station Spatiale Internationale), en constatant que lesditsorganes d'information employaient de façon presque systématique le terme d'"astronaute" et non de "spationaute".
Sachez pourtant que contrairement à ce que beaucoup d'entre nous pensaient, Thomas Pesquet n'est en effet plus un "spationaute", mais bien un "astronaute" !
Car après avoir en favorisé le terme de "spationaute" - qui ne désignait pas de manière spécifique un astronaute français, mais était la traduction française des mots "astronaute" et "cosmonaute" - l'administration française a décidé de privilégier officiellement le terme "astronaute" depuis 2017.
Ces deux substantifs masculins du langage courant sont synonymes lorsqu'ils désignent :
ce qui reste, subsiste d'un ensemble auquel on a retranché une partie.
On dit par exemple : "Je lègue le restant/reste de ma fortune à mes cousins".
Ou : "Le restant/reste de l'année je suis dans le Sud de la France".
un élément ou une partie subsistant d'un ensemble dont l'intégrité ou la totalité n'a pu être conservée.
On dit par exemple : "Le malheureux n'avait plus sur lui qu'un restant/reste d'uniforme".
Ou : "La maison était abandonnée depuis des années et ne possèdait plus qu'un restant/reste de toiture".
ou : une partie des aliments d'un repas qui n'ont pas été consommés (également appelés "Reliefs").
On dit par exemple : "Il y a un restant/reste de soupe, si cela te dit ?".
Ou : "Je mangerais bien ce restant/reste de gâteau au chocolat si personne d'autre n'en veut".
En revanche, le mot "Restant" ne peut remplacer le mot "Reste" :
en arithmétique :
"Le reste d'une soustraction" (résultat d'une soustraction),
"Le reste d'une division" (somme ou chiffre qui demeure, lorsque le dividende n'est pas divisé exactement par le diviseur),
"Le reste d'une série" (somme de la série restante, après suppression de tous les termes qui précèdent un terme déterminé),
en science politique :
"Le reste" désigne le nombre de suffrages exprimés qui, dans un scrutin à la représentation proportionnelle, n'ont pas été utilisés pour répartir les sièges. Les sièges non encore attribués sont alors attribués aux listes auxquelles il demeure les plus forts restes.
ainsi que dans les différentes locutions ou expressions suivantes :
"Au reste" (registre soutenu) ou "Du reste" (d'ailleurs, en outre),
"Comme le reste" (comme beaucoup d'autres choses),
"De reste" (plus qu'il n'en faut) (registre désuet),
"Demander son reste" (demander la monnaie qui vous revient) (registre désuet),
"Et le reste" ou "Et tout le reste" (et caetera, et ce qui s'ensuit (registre populaire), et tout le bataclan (registre familier), et tout le saint frusquin (registre familier), et tout le tremblement (registre familier)),
"Être en reste (avec quelqu'un)" (devoir encore quelque chose, être débiteur, redevable envers cette personne),
"Faire le reste" (compléter une action afin d'atteindre le résultat espéré),
"Fermer les yeux sur le reste ou sur tout le reste" (tout ce que l'on estime sans importance par opposition à un élément que l'on désire mettre en valeur),
"Jouir de son reste" (jouir du peu de temps qu'il reste à vivre ; jouir d'une situation agréable qui va se terminer),
"Jouer son reste" (utiliser ses dernières ressources) (registre désuet),
"Ne pas demander son reste" (s'en tenir là, ne pas insister lorsque l'on se trouve dans une situation délicate ou périlleuse et préférer se retirer rapidement),
"Pour le reste" ou "Quant au reste" (en ce qui concerne ce dont il n'a pas été fait mention),
"Ne pas vouloir demeurer ou être être en reste (avec quelqu'un)" (vouloir être avec lui sur un pied d'égalité ; avoir toujours quelque chose à répondre, ne pas être pris au dépourvu) (sens figuré).
"Avoir de beaux restes" ou "Avoir de jolis restes" (demeurer physiquement beau/belle, en dépit du temps écoulé),
"Avoir l'art d'accommoder les restes" (savoir à merveille préparer de savoureux nouveaux plats en utilisant la partie des aliments d'un repas qui n'ont pas été consommés),
"Des restes de nourriture", "Manger les restes" (la partie des aliments d'un repas n'ayant pas été consommés),
"Des restes humains" ou "Les restes d'une personne" (le corps d'une personne décédée et enterrée depuis longtemps),
"Les restes d'un édifice ou d'un monument" (les ruines ou les vestiges),
ou "Se contenter des restes" (ne pas être regardant, accepter ce que les autres ont refusé ou déjà utilisé).
Ces deux substantifs masculins du registre soutenu possèdent des significations relativement distinctes :
"Un bibliophile" est en effet une personne qui aime les livres ; qui recherche et conserve les livres rares et précieux.
Pas forcément les jolies reliures ou les livres très anciens. Il peut par exemple s'agir de premières éditions, d'éditions à tirages limités ou de livres dédicacés.
Le bibliophile est atteint d'une passion appelée "La bibliophilie".
tandis que "Un bibliomane" est une personne accumulant les livres de façon déraisonnable, que ce soit en terme de quantité ou de finances.
Au point que cela puisse éventuellement nuire à la qualité de sa santé ou de ses relations sociales.
Le bibliomane est atteint d'un TOC (Trouble Obsessionnel Compulsif) appelé "La bibliomanie".
Personnellement, je n'ai par exemple jamais déballé un livre acheté sous plastique scellé, même après plus de 30 ans. Et je n'ai, de toutes façons, de manière générale, pratiquement lu aucun de mes livres, de crainte de les abîmer, préférant emprunter un exemplaire en bibliothèque ou aimablement prêté par l'un de mes libraires...
Ces deux verbes possèdent des significations distinctes mais pas toujours évidentes à identifier pour nos jeunes enfants ou nos amis étrangers.
Aussi est-il certainement utile de les préciser ici.
"Voir" est en effet un acte passif, involontaire.
Le verbe “voir” signifie que l'on perçoit quelque chose parce que cette chose se trouve dans notre champ de vision, dans notre environnement, proche ou lointain. Mais nous n'y prêtons pas vraiment attention. Nous enregistrons les images, mais d’une manière passive, sans le vouloir.
On dit par exemple : "J'ai la chance de voir la montagne Sainte-Victoire depuis les fenêtres de mon salon".
Ou : "En venant chez toi, j'ai vu qu'il allait pleuvoir".
Le verbe “Voir” peut également s’utiliser dans le sens de : distinguer quelque chose. Autrement dit, pour exprimer la capacité à percevoir quelque chose ("Es-tu capable de voir … ?" ou "Parvenez-vous à voir... ?").
On dit par exemple : "As-tu vu le magnifique voilier qui sort du port ?".
Ou : "Vous avez vu ces étoiles filantes ?".
Enfin, le verbe "Voir" s’emploie dans le sens de : rendre visite à une personne ou rencontrer quelqu’un régulièrement.
On dit par exemple : "Je suis allé voir ma grand-mère".
Ou : "Ma soeur a vu son fiancé hier".
tandis que "Regarder" est un acte volontaire, intentionnel.
“Regarder” signifie ainsi : porter son regard sur quelque chose ou sur quelqu’un. Lorsque l'on regarde, on dirige volontairement, consciemment ses yeux sur quelque chose ou sur quelqu’un. On est actif car on est attentif à ce que l'on voit.
On dit par exemple : "Dimanche, j’ai regardé de vieux albums photos familieux avec mes grands-parents".
Ou : "Mon grand-père regarde les navires qui entrent et sortent du port".
Conjugué à l’impératif, le verbe “Regarder” s’utilise également pour attirer l’attention d’une personne à qui l'on souhaite montrer quelque chose.
On dit par exemple : "Regardez la guenon ! Elle est en train d'allaiter son petit !".
Ou : "Regarde comment il fait, pour apprendre !".
Deux exemples concrets dans lesquels les deux verbes peuvent être utilisés :
Dans les deux cas, on utilise le verbe “Voir” pour parler de l’expérience .
Et le verbe “Regarder” pour parler de l’action.
"Voir un documentaire" ou "Regarder un documentaire" :
"Ma fille a vu ce documentaire la semaine dernière" (expérience).
Ou : "Nous souhaitons voir ce documentaire que ma fille nous a recommandé" (expérience).
"Nous sommes en train de regarder un documentaire" (action).
Ou : "Je regardais un documentaire lorsque tu as sonné" (action).
"Voir une arrestation" ou "Regarder une arrestation" :
"Hier j'ai vu un jeune se faire arrêter à la gare" (expérience).
"Ce matin, j'ai regardé un homme se faire arrêter dans le métro" (action).
Ces quatre substantifs masculins sont souvent confondus, alors qu'ils désignent des réalités bien distinctes :
"Un psychologue" (psi-ko-lo-gue) n'est pas un médecin. Il a fait des études de psychologie permettant l’obtention d’un Master, un diplôme reconnu par l’État.
Le psychologue peut travailler en libéral mais aussi dans le milieu hospitalier, dans le milieu scolaire, ainsi que dans la PMI (Protection Maternelle et Infantile) ou dans le monde de l’entreprise.
Le psychologue est la seule personne à être habilité à faire passer des tests d’orientation et psychométriques.
Il peut ajouter à son cursus d’autres domaines de compétences tels que la psychothérapie, la psychanalyse ou les TCC (Thérapies Comportementales et Cognitives).
Et peut donc également être "Psychanalyste" ou "Pyschothérapeute".
un "Un psychiatre" (psi-ki-a-tre) est un médecin spécialisé en psychiatrie.
Il traite la souffrance psychique et les maladies mentales. À même d'établir un diagnostic précis de la pathologie du patient en fonction de symptômes précis, il peut délivrer si cela est nécessaire des médicaments adaptés (psychotropes, anxiolytiques, antidépresseurs, neuroleptiques, etc.), prescrire un arrêt de travail ou une hospitalisation.
Il peut également être "Psychanalyste" s'il pratique la psychanalyse. Ou "Psychothérapeute", s'il pratique la psychothérapie.
"Un psychanalyste" (psi-ka-na-li-ste) est un spécialiste de la psychanalyse, une technique découverte à la fin du XIXe siècle par le médecin neurologue viennois Sigmund Freud (6 mai 1856 - 23 septembre 1939).
La psychanalyse a pour objectif d’amener l’analysant à laisser émerger de son inconscient l’origine de ses souffrances, peurs et blocages actuels. Grâce à des outils bien particuliers qui lui ont été transmis lors d’une solide formation théorique et didactique, le psychanalyste va l’accompagner et l’amener à évoquer tout ce qui lui vient à l’esprit.
Ses souvenirs, la charge émotionnelle liée à la remontée de souvenirs, les rêves, les lapsus et actes manqués, le transfert et l’analyse des résistances vont servir de matériau à l’analyse.
Le psychanalyste doit avoir fait lui-même une analyse personnelle avant de commencer sa formation théorique et didactique.
Le "Psychanalyste" peut également être "Psychologue" ou "Pyschiatre".
et "Un psychothérapeute" (psi-ko-té-ra-peu-te) est un spécialiste de psychothérapie ayant validé une formation universitaire de 5 ans minimum ainsi que 5 mois de stage professionnel dans un établissement public ou privé.
Il traite les troubles psychologiques, sociaux et psychosomatiques, la psychothérapie s’occupant de traiter les personnes éprouvant des difficultés psychologiques, comportementales, sexuelles ou d’origine psychosomatique par le moyen du psychisme.
Le "Psychothérapeute" peut également être "Psychologue" ou "Pyschiatre".
Sources : www.linternaute.fr, www.aufeminin.com et www.virginieferrara.com
Ainsi que vous allez pouvoir le constater, la distinction entre ces trois mots n'est vraiment pas aisée, l'utilisation interchangeable dans le milieu horticole des termes "Cultivar" et "Variété" génèrant en effet une confusion.
"Un cultivar" est un mot-valise anglais ("Cultigene variety"), créé en 1923 par le botaniste états-unien Liberty Hyde Bailey.
Et il désigne une variété de plante (arbres compris) obtenue en culture, par hybridation, sélection ou mutation, pour ses caractéristiques réputées uniques : morphologiques, esthétiques, techniques, vitesse de croissance (pour les arbres par exemple), adaptation à un biotope ou résistance à certaines maladies.
Ce terme de "Cultivar" est synonyme de "Variété cultivée" ou "Variété horticole", et plus communément malheureusement - par ellipse - "Variété".
Il existe de nombreux types de cultivars. Cette notion existe dès lors que dans une langue, on dénomme plusieurs types de plantes cultivées reconnaissables par des caractères communs au sein d'une espèce.
Les cultivars traditionnels sont donc nécessairement hétérogènes du point de vue du généticien, qui les qualifient souvent de "Variétés-populations" (ou "Landraces").
Avec l'essor de la sélection moderne et des outils génétiques, ainsi que des réglementations, on tend aujourd'hui à restreindre le sens de "Cultivar" à des populations de plantes "distinctes, homogènes et stables", autrement dit aptes à être enregistrées dans les catalogues officiels ou à recevoir un certificat d'obtention végétale.
Mais le terme "Cultivar" désigne également improprement :
les variétés naturelles mais cultivées dans les jardins et multipliées en pépinière,
ainsi que les variétés nées spontanément dans les cultures (dites "écotypes").
tandis que "Une varietas" (du latin "Varietas", "Qui diverge") ou "Une variété botanique"désigne, en botanique, en mycologie et de manière générale dans toutes les disciplines faisant appel à la systémique : un rang taxonomique de niveau inférieur au rang d'espèce, dit "Infraspécifique".
Contrairement à une "Varietas", un "Cultivar" ne peut donc pas transmettre ses caractéristiques par semence.
Les noms de cultivars sont gérés par le Code international pour la nomenclature des plantes cultivées, alors que les noms de varietas le sont par le Code botanique.
"Un piano" est le terme utilisé par les professionnels de la cuisine, pour désigner, par ellipse de "Un piano de cuisine" ou de "Un piano de cuisson" leur principal outil de cuisson.
Possédant au moins deux fours et cinq feux (brûleurs à gaz ou plaques à induction), le piano doit permettre au cuisinier de préparer sur un même outil tout un repas, de l'entrée au dessert.
Un "Piano de cuisson" ou "Piano de cuisine" professionnel
Mais les services mercatiques ("marketing") de quelques fabricants de fourneaux emploient également ce terme afin de valoriser leur gamme de fourneaux à usage domestique.
"Un piano à queue" est le type original du piano, un instrument de musique à cordes, dérivé du tympanon ou du cymbalum, des instruments à cordes frappées (le clavecin étant, lui, un instrument à cordes pincées).
Il s'oppose au piano droit, dont les cordes sont disposées verticalement. Et il est l'instrument utilisé en concert.
, "Une piano demi-queue"ou "Un demi-queue" est un piano à queue plus petit, bien que mesurant tout de même un peu plus de deux mètres. Ce qui peut permettre d'en accueillir un chez soi.
Le demi-queue possède une qualité sonore très proche des pianos de concert.
et "Un piano droit" ou "Un piano vertical" est un piano dont les cordes sont disposées verticalement, par opposition au piano à queue, dont les cordes sont disposées horizontalement.
Le substantif féminin"Stalactite" nous vient du grec stalaktos signifiant "qui coule goutte à goutte".
Il désigne : un type de formation suspendu au plafond des grottes, souterrains, sources chaudes, ou des constructions humaines telles que maisons, ponts, mines, etc.
Un plafond de grotte couvert de stalactites
N'importe quelle matière peut former des stalactites : lave, minéraux, boue, tourbe, poix, geysérite, etc.
Mais les spéléothèmes (concrétions de grottes) et les pagothèmes (concrétions de glace) sont les formes les plus fréquentes de stalactite.
Des stalactites de glace (ou "pagothèmes" )sur la façade d'une maison
La formation correspondante au sol est la "Stalagmite", formée, la plupart du temps, juste au dessous d'une stalactite.
Des stalagmites sur le sol d'une grotte
Lorsque la stalagmite, en poursuivant sa lente croissance, rejoint la stalactite qui se forme au plafond de la grotte, les deux concrétions se soudent progressivement et forment ainsi un véritable "Pilier stalagmitique", ou "Colonne".
Il existe un moyen mnémotechnique extrêmement simple pour se souvenir de la différence entre "Stalactite" et "Stalagmite" : la stalacTite Tombe et la stalagMite Monte.
Des stalactites qui tombent du plafond d'une grotte et des stalagmites qui montent depuis le sol
Ces deux adjectifs paronymiques relèvent du registre soutenu.
Ils ne doivent surtout pas être confondus, car ils possèdent des significations fort éloignées :
"Contendant" ou "Contendante" - qui relève également du registre désuet - qualifie en effet : celui ou celle qui est acteur ou actrice d'une situation ; protagoniste d'un conflit ou d'un litige.
On parle par exemple d'un "héritier contendant" ou d'un "prince contendant".
Et d'une "partie contendante", dans le domaine juridique.
Le mot peut également être utilisé comme substantif : "Un contendant" ou "Une contendante".
On dit par exemple : "Il faudrait que l'un des contendants accepte de faire quelques concessions".
tandis que "Contondant" ou "Contondante" qualifie : ce qui meurtrit par écrasement, blesse par le choc, sans couper, ni percer, mais en produisant des contusions.
On parle par exemple d'un "objet contondant" ou d'un "outil contondant", lorsqu'une personne a utilisé un gros cendrier, une statuette ou une batte de base-ball pour frapper et assommer ou tuer sa victime.
Et d'une "arme contondante", pour désigner une arme constituée d'un manche pour la prise en main et d'une partie opposée servant à asséner des coups écrasants et non tranchants.
Les gourdins, les masses d'armes, les massues, les marteaux d'armes et les bâtons de combat sont des armes contondantes.