"Élucider" est un verbe signifiant "Rendre clair quelque chose, expliquer ce qui était confus, obscur ; éclaircir, clarifier".
On dit par exemple : "Élucider la pensée d'un philosophe".
et "Résoudre" est un verbe pouvant signifier, selon le contexte, :
trouver, grâce à un processus d'analyse et de réflexion, la solution d'une difficulté, d'un problème, d'une question.
On dit ainsi : "Résoudre une énigme", "Résoudre un mystère" ou "Résoudre un problème".
prendre le parti, la détermination de faire telle chose ("Il a résolu de s'expatrier"),
inciter quelqu'un à accomplir telle action ("Nous n'avons pu le résoudre à accepter notre offre"),
déterminer l'ensemble des solutions d'une équation ou d'un système d'équations ("Résoudre une équation"), en mathématiques,
priver d'effets un contrat ("Résoudre un bail, un contrat, un marché"), dans le domaine juridique,
faire disparaître peu à peu et sans suppuration ("Résoudre un épanchement ou une tumeur"), dans le domaine médical,
dissocier, distinguer les étoiles qui composent une nébuleuse, en l'observant à l'aide d'un instrument d'optique suffisamment puissant ("Résoudre une nébuleuse"), en astronomie,
Enfin, dans le domaine de chimie, : dissocier les éléments constituants d'un corps composé ; décomposer (registre soutenu et registre désuet).
Distinguer "Proche-Orient" et "Moyen-Orient" est en effet beaucoup moins simple qu’il n’y paraît, car ces deux mots désignent des régions géographiques sans délimitations officielles.
De plus, la locution "Moyen-Orient" ne désigne pas la même chose en français et en anglais !
Pour nous français, en effet, :
le "Proche-Orient" désigne : la Syrie, le Liban, Israël, la Palestine, la Jordanie, l’Iraq.
Également la Turquie, en théorie, mais ces dernières décennies ce pays est de moins en moins considéré comme "oriental" par le Quai d’Orsay, qui le rattache désormais à sa direction Europe.
Le "Proche-Orient" est donc une zone correspondant approximativement à ce que fut jusqu’en 1918 l'Empire ottoman et à ce que l’on appelait autrefois le Levant, ; une zone géographique recoupant en grande partie les territoires conquis lors des croisades, berceau des chrétiens d'Orient.
et le "Moyen-Orient" désigne : l’Égypte, la péninsule arabique (qui comprend l’Arabie Saoudite, le Yémen, Oman, le Qatar, les EAU (Émirats Arabes Unis) et le Koweit), l'Iran, l'Azerbaïdjan, l'Arménie et la Géorgie.
Plus à l'Est, l’Afghanistan ou le Pakistan appartiennent, eux, à l'Extrême-Orient, qui correspond, principalement, à la sphère d'influence de la civilisation chinoise,
tandis que, pour les anglo-saxons, l’appellation « Moyen-Orient » englobe l’ensemble de ce que, nous français, appelons "Proche-Orient"PLUS ce que nous appelons "Moyen-Orient".
D’où l’appellation souvent utilisée de "Proche et Moyen-Orient", pour traduire le "Middle East" utilisés par les états-uniens ou les britanniques...
Ces deux mots qui peuvent aussi bien être des adjectifs que des substantifs désignent ou s'appliquent à une personne qui ne fait rien, qui ne veut rien faire.
"Fainéant" (langage courant) se serait formé à partir de la contraction entre la forme verbale du verbe "Faire" "fait" et le mot "néant" : qui ne fait rien.
Et l'on a historiquement surnommés "rois fainéants" les derniers rois mérovingiens, qui ont abandonné l’exercice du pouvoir et leurs charges aux "maires du palais".
"Feignant" (registre populaire) est le participe présent du verbe "Feindre", et désigne à l’origine quelqu’un qui fait semblant de mettre du coeur à l’ouvrage.
Comme sa prononciation est assez proche de "Fainéant", le mot a peu à peu pris le sens de ce dernier : quelqu'un qui ne fait rien.
Cette graphie, bien que plus ancienne que "Fainéant", est cependant jugée être d’un usage plus populaire.
Ces deux mots sont fréquemment utilisés l'un pour l'autre alors qu'ils présentent une différence de signification, certes subtile, mais néanmoins réelle.
une faute (du latin "falsus" : faux) est un manquement à une règle (morale, scientifique, artistique...), à une norme.
On commet donc "une faute de français", en allant à l'encontre des règles régissant notre langue.
Ou "une faute de goût" lorsque l'on manque à la bienséance.
Et l'on devrait donc dire "une faute de calcul" plutôt que "une erreur de calcul"dès lors qu'elle ne relève pas de l'étourderie ou de la confusion !
tandis qu'une erreur (du latin "error" : errer) constitue une méprise, une action inconsidérée, voire regrettable, un défaut de jugement ou d'appréciation.
On commet ainsi "une erreur de numéro" lorsque l'on se trompe en composant un numéro de téléphone.
Ou "une erreur judiciaire" lorsque l'on condamne un innocent.
Et l'on devrait donc dire "une erreur d'étourderie" et "une erreur d'inattention", plutôt que "une faute d'étourderie" et "une faute d'inattention" !
Et dans les deux cas, il s'agit d'ours hybrides, nés de l'union d'un ours blanc et d'un grizzly :
mais tandis que le PIZZLY (Polar bear-grIZZLY) est issu d'un papa ours blanc et d'une maman grizzly,
le GROLAR (GRizzly-pOLAR bear) est issu d'un papa grizzly et d'une maman ours blanc.
Petit moyen mnémotechnique pour vous souvenir de la différence : la première partie de ce type de mots-valises correspond toujours au nom du mâle :
"PIZZLY" commence par "P", donc le papa est un ours blanc (Polar bear). Et la maman, par voie de conséquence, une grizzly.
"GROLAR" commence par "GR", donc le papa est un Grizzly. Et la maman, par voie de conséquence, une ourse blanche.
Est-il utile de préciser la raison pour laquelle la première appellation ("Pizzly") est davantage utilisée en France ?
Oui, sans doute, pour nos amis apprenants de FLE : c'est tout simplement en raison de l'homophonie entre le mot-valise anglo-saxon "Grolar" et la locution française "Gros lard" qui désigne familièrement et péjorativement un obèse, une personne de forte corpulence ou en surpoids !
Ce mot-valise désigne une espèce hybride, résultant de l'accouplement d'un sanglier et d'une truie ou d'un cochon domestique et d'une laie.
Dans les trois cas, il s'agit naturellement d'animaux hybrides, nés de l'union d'un cochon domestique et d'un sanglier :
mais tandis que le COCHONGLIER (COCHON sanGLIER) est issu d'un papa cochon et d'une maman laie,
le SANGLICHON (SANGLIer coCHON) ou SANGLOCHON (SANGLier cOCHON) est issu d'un papa sanglier et d'une maman truie.
Petit moyen mnémotechnique pour vous souvenir de la différence : la première partie de ce type de mots-valises correspond toujours au nom du mâle :
"COCHONGLIER" commence par "COCHON", donc le papa est un... cochon (Bravo à ceux qui ont trouvé tout seuls ! Du moins s'ils ont moins de 6 ans...). Et la maman, par voie de conséquence, une laie.
"SANGLICHON" ou "SANGLOCHON" commence par "SANGL", donc le papa est un... sanglier. Et la maman, par voie de conséquence, une truie.
Ces deux mots homophones correspondent à deux réalités quelque peu différentes :
"Pâque" est, dans la liturgie juive, la fête commémorant annuellement la sortie d'Égypte du peuple juif.
Il s'agit d'un mot féminin singulier.
On dit par exemple "Immoler la Pâque" ou "Manger la Pâque", pour immoler et manger un agneau, selon le rite prescrit pour la célébration de la Pâque.
tandis que "Pâques" avec un "s" est, dans la liturgie chrétienne, la fête célébrée à date variable chaque année au printemps, en mémoire de la résurrection du Christ.
Il s'agit d'un mot masculin pluriel s'employant sans article.
On dit par exemple : "Pour Pâques je serai en province" ou "Aux vacances de Pâques ma famille viendra me voir".
Ces deux adjectifs paronymes du langage courant sont souvent confondus et utilisés de manière interchangeable à mauvais escient.
Ils désignent en effet des réalités quelque peu différentes puisque, si les deux adjectifs évoquent un sentiment de lassitude :
"Ennuyant" qualifie un objet ou une personne provoquant un sentiment de désagrément passager, temporaire.
On dit par exemple : "Ce film est ennuyant : je change de chaîne !".
Ou : "J'ai trouvé l'oncle Ignace assez ennuyant lors du déjeuner".
tandis que "Ennuyeux" qualifie ce qui est propre à contrarier, fâcheux, regrettable ; ce qui suscite un sentiment de préoccupation. Et sous-entend par conséquent un désagrément assez constant, durable.
On dit par exemple : "Les résultats de mon bilan sanguin ne sont pas très bons : mon médecin trouve cela ennuyeux".
Ou : "Cette arrivée massive de moustiques est très ennuyeuse".
L'adjectif "Ennuyant" induit donc un sentiment transitoire tandis que le terme "Ennuyeux", sous-entend une constance dans le tracas et l'embarras.
Quelqu'un peut par exemple ne pas aimer un auteur parce qu'il le trouve ennuyeux, là ou un autre l'apprécie de manère générale, en dépit de certains passages jugés ennuyants.
Ainsi que l'observe le dictionnaire Littré, "L'homme ennuyant est celui qui ennuie par occasion ; cela est accidentel ; l'homme ennuyeux est celui qui ennuie toujours".
Bien qu'associées à un même patronyme, ces deux maladies n'ont absolument rien à voir ! :
la première, également appelée "Scorbut de l'enfant", tire en effet son nom du britannique Thomas Barlow, né le 4 novembre 1845 et mort le 12 janvier 1945,
tandis que la seconde est une valvulopathie cardiaque, également désigné "Ballonisation de la valve mitrale", "Ballonisation valvulaire", "Prolapsus de la valve mitrale" ou "Prolapsus mitral", qui tire son nom du cardiologue sud-africain John Brereton Barlow, né le 24 octobre 1924 et mort le 10 décembre 2008.
Ces deux termes étroitement liés sontfréquemment confondus alors qu'ils désignent des réalités bien distinctes.
Voire - c'est à mon sens le cas le plus fréquent - que l'on se trompe en pensant connaître la différence, imaginant qu'un "Aéroport" est un "Grand aérodrome" et que le petit "Aérodrome" devenu grand devient un "Aéroport". Ce qui est à la fois totalement faux... et parfaitement exact !
Je m'explique :
un "Aérodrome" est un terrain aménagé pour le décollage, l'atterrissage et les évolutions au sol des aéronefs.
Il peut inclure quelques bâtiments, des installations et des équipements destinées au garage, à la mise en œuvre et à la maintenance des aéronefs.
Le site est souvent le lieu d'implantation d'associations ou d'entreprises ayant des activités liées à l'aéronautique.
tandis qu'un "Aéroport" est implanté SUR un aérodrome, dont il partage parfois les infrastructures avec d'autres utilisateurs, militaires (base aérienne) ou civils (aviation générale).
Le mot "Aéroport" désigne l'ensemble des bâtiments et des installations servant au traitement des passagers ou du fret aérien situés sur un "Aérodrome".
La confusion entre les deux mots provient naturellement de ce que la plupart des grands aéroports sont désormais le plus souvent à l'usage exclusif ou quasi-exclusif du transport aérien commercial, ce qui fait que le mot "Aéroport" désigne l'ensemble des installations, "Aérodrome" compris.
Le bâtiment principal de l'aéroport est l'"Aérogare".
Pour le passager aérien, l'aérogare est l'interface entre les transports terrestres individuels ou collectifs et les avions ; c'est le lieu où il accomplit les formalités d'enregistrement auprès de la compagnie aérienne ainsi que les éventuelles formalités de police ou de douane.
Les plus grands aéroports utilisent plusieurs aérogares qui donnent, elles-mêmes, accès à plusieurs jetées, voire à des bâtiments totalement séparés où sont stationnés les avions.
Mais doit-on dire "Aérogare" ou "terminal" ?
Les appellations en français de ces bâtiments ne sont pas standardisées : le terme "Aérogare" est plutôt attaché au bâtiment desservi par les transports terrestres et le terme "Terminal" aux bâtiments donnant accès aux avions.
Et pour ajouter à la confusion, la terminologie anglaise est présente dans la plupart des aéroports en plus de la langue locale.
Or l'équivalent de l'"Aérogare" français est en anglais le "Terminal", et celui du "Terminal" français est "Concourse". Pratique, n'est-ce pas ?
Certains aéroports sont utilisés par une compagnie aérienne comme plateforme de correspondance. Une partie notable des passagers utilise alors l'aéroport pour changer d'avion. La configuration des terminaux et des installations destinées au traitement des bagages doit alors prendre en compte ce cas particulier.
Il existe quelques types spécifiques d'aéroports :
Un "Héliport" est un aéroport ou une partie de l'aéroport destiné exclusivement au trafic des hélicoptères.
Un "Hydroaéroport" est un aéroport bâti près d'un plan d'eau et destiné aux hydravions.
Et un "Adaport" est - pour nos amis québécois - un aéroport généralement situé au cœur d'une zone urbanisée et destiné aux avions à décollage court.