Quel est le point commun entre le café et la femme ?

Réponse
Au début ça excite, mais rapidement ça énerve !

Tasse de caféUne femme quadragénaire

 

 

Je précise naturellement, à toutes fins utiles, qu'il s'agit là d'une vile plaisanterie sexiste, machiste, phallocrate et misogyne des années 1970.

Pfiou ! J'espère avoir pris suffisamment de précautions pour ne pas me faire traîner dans la boue par ces hordes de féministes hystériques !

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de ces autres devinettes :

"Comment vas-tu... yau de poêle ?" "Et toi... la matelas ?".

C'est au célèbre Henri Maigrot (dit Henriot ou Pif), que nous devons la popularisation de cet immortel calembour jouant sur les locutions "Comment vas-tu ?" et "Tuyau de poêle" (tui-yo de-poil).

Un poêle à bois ancien et son tuyau
Un poêle à bois ancien et son "tuyau de poêle"
Un poêle à bois moderne et son tuyau
Un poêle à bois moderne et son "tuyau de poêle"

À sa décharge, Henriot commit ce légendaire mot-valise en ... 1896, puisque c'est à la page du 11 septembre de l'Almanach Vermot de cette année là qu'il fut publié pour la première fois !

Rappelons, pour la forme la suite, tout aussi subtile, qui lui fut donnée : "Et toi la matelas ?".

Coupons de toile à matelas anciens
Coupons de toile à matelas anciens
Explication de ce second calembour
Il résulte de l’homophonie entre les mots « toi la’ et « toile à »

"Le léopard, l'aliment périmé et le politicien corrompu"...

Non !  Il ne s'agit pas d'une fable méconnue de La Fontaine ni d'un film inédit d'Éric Rohmer !

Mais le point commun de ce mot et de ces deux locutions nominales est qu'ils possèdent tous les trois des caractéristiques paronymiques :

  • Le léopard "est tacheté",
  • L'aliment périmé "est à jeter",
  • Et le politicien corrompu "est acheté" !

Pourquoi les lézards recherchent-ils les vieux murs ?

Un mur lézardé
Réponse
« Pour y trouver des lézardes !« 
Un lézard sur un mur
Une lézarde sur un mur
Explication du calembour
Il résulte de la polysémie du substantif féminin « Lézarde » signifiant – entre autres – « crevasse, fissure » et « femelle du lézard ».

Magnifique exemple de l'humour à la Vermot.

Complément d'information
Cette acception du mot « Lézarde » qui était correcte il y a un siècle, n’est cependant plus valable de nos jours, la femelle du lézard s’appellant désormais… « Lézard femelle » !

"Deux conceptions parentales du rangement...".

La scène se déroule à l'hiver 2004. Je me suis remarié en 1999 et vis à Aix-en-Provence (13) avec ma nouvelle épouse et ma belle-fille. Àgée de 5 ans, ma fille, qui vit à Paris (75) chez sa maman, vient régulièrement nous voir en avion, en tant que mineur non accompagné.

Ce jour là, nous arrivons tout juste de l'aéroport de Marignane (13), où je suis allé la chercher seul en voiture.

Sitôt la porte franchie, elle saute au cou de sa belle-mère et de ma belle-fille pour les étreindre et les embrasser chaleureusement dans l'entrée. Avant de suivre ma belle-fille dans leur chambre, en laissant négligemment tomber son bonnet, son écharpe et son anorak sur le sol de l'entrée... et en balançant tranquillement ses chaussures de chaque côté du couloir... alors que nous avons pour habitude d'accrocher nos vêtements à des patères situées à différentes hauteurs et de ranger nos chaussures sur des étagères ; laissant de ce fait ma femme bouche bée, littéralement abasourdie devant ce spectacle, relevant - pour elle - d'un monde parallèle !

Prenant conscience de sa bévue, ma fille ressort cependant aussitôt de sa chambre en s'esclaffant : "Oups ! J'me suis trompée d'maison ! J'me croyais chez ma mère !".

Et d'aller aussitôt ranger ses chaussures et accrocher son anorak, son bonnet et son écharpe !

Aujourd'hui âgée de 24 ans, la petite fille d'alors devenue grande se qualifie elle-même d'"aussi bordélique que maniaque" !

Je m'interroge encore sur l'origine mystérieuse de son côté maniaque... Il faudra que j'en parle à mon psychiatre.

"Une lutte sans merci" n'est pas un combat entre grossiers personnages !

Mais une lutte "sans pitié".

Le mot "merci" utilisé ici n'est pas en effet le substantif masculin "merci" utilisé de manière très courante, mais un substantif féminin beaucoup moins usité.

Et ces deux termes homophonographes ne doivent naturellement en aucune façon être confondus.

Attention à ne pas confondre : "Nyctémère" ou "Nycthémère" et "Nique ta mère !" !

  • "Un nyctémère" (ou "Un nycthémère") est une période de 24 heures comprenant une nuit et un jour. Ou un cycle biologique de 24 heures correspondant à une nuit et un jour.
  • tandis que "Nique ta mère !" est une locution interjective du registre argotique symbolisant, selon le cas, :
    • une insulte à l'adresse de son interlocuteur, prié d'aller connaître bibliquement l'auteure de ses jours.

On dit par exemple : "Monsieur, vous avez gravement contrevenu à la règlementation relative au franchissement d'un passage piéton, veuillez avoir l'obligeance de me présenter une pièce d'identité". "Nique ta mère, espèce de bouffon !" (registre argotique).

    • un refus caractérisé.

On dit par exemple : "Kevin au tableau !". "Ouah l'aut' hé : nique ta mère !" (registre argotique).

    • ou un juron de dépit, certes aussi violent que grossier, mais pas forcément destiné à la personne à qui l'on parle ; à l'instar de "Putain !" par exemple.

On dit par exemple : "Nique ta mère ! I' z'ont pu d'clopes non plus dans c'te rade !" (registre argotique).

Ne pas confondre : "Un casse-couilles" et "Un presbyte" !

  • "Un casse-couilles" (registre vulgaire) est une personne importune, énervante.
  • tandis que "Un presbyte" (langage courant) est une personne atteinte de presbytie, une évolution naturelle de la vue conduisant la plupart des gens de plus de quarante ans à porter des lunettes en raison d'une perte progressive de la capacité de l'oeil à faire la "mise au point" (ou "accommodation") sur un objet proche.

Avec l'âge, le cristallin perd une partie de son élasticité et de sa capacité d'accommodation. L'oeil ne parvenant plus à restituer une image nette, le presbyte éprouve alors des difficultés à voir de près.

Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre le mot « Presbyte » et la locution verbale « Presse bite » ; le mot « Bite » désignant le sexe masculin dans le registre argotique et les « Couilles », les testicules.

"Le mystère du bulot mort".

Un bulot sur le sol

J'adore les bulots et j'en achète et mange plusieurs fois par an. En sorte que ma fille cadette a appris le nom de cet animal très tôt.

Un jour de l'automne 2010, je me promène avec elle, alors âgée de cinq ans, lorsque celle-ci me montre des coquilles d'escargots morts sur le côté du chemin.

- "Tu sais papa, cet été, avec grand-mère, on a trouvé un bulot mort dans l'allée près de la maison !",

- "Ah bon ? C'est étrange. Il a dû tomber d'un sac poubelle éventré et être ensuite ramené par le chien...",

- "Non, mais tu sais : un bulot, comme les petites souris !"...

Explication
Sa confusion résulte de l’homophonie entre les mots « Bulot » et « Mulot ».

Quels sont les pluriels de "Une expatriation" et de "Un expatrié" ?

Réponse
« Des racines » et « Des ménages » ! Une expatriation, des racines. Et un expatrié des ménages !
Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre « des racines » et la forme conjuguée du verbe « déraciner », « déracine ». Et de l’homophonie entre « des ménages » et la forme conjuguée du verbe « déménager », « déménage » : une expatriation déracine et un expatrié déménage.

Leçon de conduite : comment se faire bien voir de sa belle-mère lorsque l'on a 6 ans...

La scène se déroule à Aix-en-Provence (13) en 2001, deux ans après mon remariage.

Mon épouse a son permis de conduire depuis des années, mais elle n'a absolument jamais osé prendre le volant car la conduite lui fait peur.

Chacun de nous a déjà eu une fille d'une précédente union et nous envisageons d'avoir ensemble un troisième enfant. Ce qui l'incite, malgré tout, à surmonter son angoisse, car pouvoir conduire la rendrait naturellement bien plus autonome.

Aussi nous annonce-t-elle un jour qu'elle a décidé de prendre quelques leçons de conduite avec le fils d'une amie, propriétaire d'une auto-école, afin de se rassurer et d'oser prendre le volant. D'abord à mes côtés, comme je le lui ai déjà bien sûr proposé, puis toute seule.

Très gentiment, nos deux adorables fillettes, alors âgées de 6 et 8 ans, s'empressent de lui offrir - avec mon aide bienveillante - l'argent nécessaire au paiement de quelques leçons.

Trois mois plus tard, ma fille, âgée de 7 ans, revient en vacances chez nous. Sitôt arrivée à la maison, elle demande à mon épouse :

- "Alors, ça y est tu as pris les leçons pour conduire les voitures ?,

- Bien sûr ma chérie : j'ai utilisé votre gentil cadeau. J'en ai même pris 3 de plus !,

- Ah bon ; alors maintenant c'est toi qui conduis ! Tu vas nous emmener voir Papou et Grand-Mère dimanche ?,

- Euh, non ma chérie... toujours pas ! Malheureusement, j'ai toujours aussi peur, tu sais...

- Ben moi, ma mère elle a pas peur de conduire ! Et elle fait même de la moto aussi... et ça lui fait même pas peur ! Mais bon, c'est vrai que elle, elle est mince, aussi !...".

Épilogue : il est amusant de savoir que, presque 20 ans plus tard, ma fille n'a - pour sa part - toujours pas décroché son permis de conduire...