Quelques mois après la vente de son groupe alimentaires spécialisé dans les plantes aromatiques, l'industriel français Gilbert Ducros - à qui Eridania-Béghin-Say, le pôle agroalimentaire du groupe italien Ferruzzi-Montedison n'a pas fait signer de clause de non-concurrence - créée la surprise, en lançant, avec ses deux fils, une nouvelle entreprise sur le marché naissant des herbes aromatiques surgelées : GYMA, pour Gilbert, Yves et MArc Ducros !
Son slogan d'origine, "Gyma j'imagine !", en 1993, lui vaut des ennuis judiciaires. Gilbert Ducros perd en effet le procès que lui intente la société helvétique Maggi (ma-ji) , car dans "Gyma j'imagine !", il y a "Maggi Maggi", le slogan de la marque Maggi !
Sise à Sorgues (84), la société a cédé ses activités herbes surgelées, en 2001, et épices en 2011, pour se concentrer sur les sauces.
En en parlant récemment avec un ami plus âgé que moi, puis, en effectuant quelques recherches, je me suis aperçu que cette formule était également utilisée - pratiquement à l'identique : "Pour moi ce sera un steak large comme mes fesses, avec une chiée de patates autour" - par d'autres personnes, qui, toutes, semblent également l'attribuer à un routier.
Mais je me demande s'il n'existait pas, dans les années 1960, un feuilleton radiophonique ou télé, voire une saynète, dans laquelle un humoriste aurait utilisé cette expression en l'attribuant à un personnage de camionneur routier.
Ce substantif masculin polysémique appartient au registre familier.
Et il désigne, selon le contexte :
par ellipse lexicale de "Un restaurant routier" : un type de restaurant fréquenté par des (chauffeurs) routiers (où camionneurs) où l'on sert des repas simples mais copieux pour des prix modérés.
Un relais routier à l'heure du repas
Beaucoup d'entre eux appartiennent à la chaîne des "Relais routiers" dont on connaît bien le pannonceau bleu et rouge, présent le long des routes de France depuis l'initiative du journaliste français de François de Saulieu de la Chomonerie, en 1934 :
Avec les parcs de stationnement bondés de poids-lourds, ce pannonceau est en effet caractéristique de ce type d'établissement.
par ellipse lexicale "Un chauffeur routier" : un conducteur de poids lourds effectuant de longs trajets, que l'on appelait jusqu'aux années 1930 "Un roulier" ou "Un camionneur",
un jeune homme faisant du scoutisme, également appelé "Un compagnon" ou "Un pionnier",
dans le domaine du cyclisme : un coureur sur route (par opposition au coureur sur piste appelé "Pistard"),
et dans le jargon maritime : une carte à petite échelle comprenant une partie d'un océan.
Il s'agit d'un substantif féminin désignant une matière organique d'origine végétale odorante ou piquante.
Elle est principalement utilisée en petite quantité en cuisine, comme conservateur, assaisonnement ou colorant, mais aussi en médecine, en teinturerie ou en distillerie.
La notion d'épice se confond partiellement avec celle d'aromate, et dans une moindre mesure de condiment.
Les épices sont issues de différentes parties de la plante : écorce (cannelle), fleur (safran, clou de girofle), fruit (poivre, aneth, piment), rhizome (gingembre, curcuma), graine (noix de muscade, moutarde), etc.
Certaines définitions excluent en revanche les plantes dont seuls sont utilisés les feuilles (persil, basilic, estragon, ciboulette, etc.), les tiges ou les bulbes (oignon, ail, etc.)
Elles sont alors plutôt considérées comme des herbes aromatiques.
Les épices sont pour la plupart des produits exotiques, ce qui explique qu'elles aient été parmi les produits agricoles importés les plus coûteux, durant l'Antiquité et le Moyen Âge.
Ces différentes locutions nominales féminines en forme d'idiotismes animaliers ne désignent absolument pas un morceau de volaille, mais... un "échalion" !
Et non une "échalote" comme on peut souvent le lire ou l'entendre, à tort.
L'échalion est une variété comestible d’oignon, de forme allongée, ressemblant à l’échalote, mais se reproduisant par semis.
Il est constitué d'un bulbe allongé et renflé comme une cuisse de poulet (ou de dinde), habillé d’une tunique cuivrée qui se pèle facilement.
Parfois appelé "Échalote zébrune" ou "Échalote cuisse de dinde", et fréquemment "Échalote cuisse de poulet du Poitou", il s'agit d'une variété traditionnelle dotée d'un très bon rendement et ayant le mérite d'être peu sensible à la pourriture.
D'une longueur de 10 à 18 centimètres en moyenne, il a une chair blanche rosée au goût prononcé.
Plus il grossit, et plus son goût s'adoucit. Et il est donc récolté en primeur, afin de conserver toutes ses potentialités gustatives et sa fine saveur sucrée.
Il est originaire du Poitou, une région dont les sols sableux et calcaires sont très favorables à sa production, mais est cultivé dans bien d'autres régions.
Consommé en général cru, en vinaigrette ou en salade, il est également apprécié avec des huîtres.
Sources : www.fabre-graines.com, wikipedia.org et www.lasocietedesplantes.com
"Un couvre-thière", lorsqu'il s'agit de désigner une enveloppe fourrée, généralement en tissu ouatiné, dont on couvre une théière, afin d'en conserver la chaleur,
ou : "Un coin confortable", lorsqu'il s'agit de désigner un ensemble formé par un divan ou lit encastré dans un meuble d'angle, doté d'étagères et situé dans le coin d'une pièce. Que les anglais appellent "Cosy-corner" ("coin confortable") et dont "Cosy" constitue l'apocope.
Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à l'adjectif "Cosy".
Cette locution nominale du langage courant désigne : la bande dessinée.
Et cela, même si la première mention connue de cette formule "Neuvième art", en 1928, sous la plume de l'écrivain et journaliste français Austin de Croze, dans son opuscule "La psychologie de la table", désignait... la gastronomie !
Son utilisation dans l'acception "Bande dessinée" date de 1964.
En mars de cette année là, en effet, le critique et historien de cinéma Claude Beylie utilise l’expression "Neuvième art" dans un article publié dans "Lettres et Médecins". Ce papier faisait partie d'une série de cinq articles parus dans la revue entre janvier et septembre 1964, sous le titre de "La Bande dessinée est-elle un art ?".
Et c'est le 17 décembre 1964, que Maurice de Bévère aliasMorris, le créateur de Lucky Luke, et Pierre Vankeer, alors directeur des chemins de fer belges et collectionneur de bandes dessinées, publient, au sein du numéro 1392 du Journal de Spirou, le premier article de leur rubrique hebdomadaire intitulée "8e Art" et sous-titrée "Musée de la bande dessinée", qui parut jusqu'au numéro 1523 du 22 juin 1967.
La première page de la première rubrique "9e art. Musée de la bande dessinée", créée, le 17 décembre 1964, dans le numéro 1392 du Journal de Spirou", par les belges Morris et Pierre Vankeer
Ils envisagent dans un premier temps de titrer cette rubrique "8e Art", mais on leur signale qu’il existe déjà un 8e art : la télévision, alors en plein développement.
Selon certaines sources, ce serait des techniciens du journal Spirou qui les auraient ainsi mis en garde. Tandis qu'il s'agirait, pour d'autres, du journaliste, éditeur, écrivain, scénariste et essayiste français Francis Lacassin, fondateur en 1962 du CBD (Club de la Bande Dessinée) et qui écrira, en décembre 1971, le livre "Pour un neuvième art, la bande dessinée".
"Pour un neuvième art la bande dessinée", l'essai publié en décembre 1971 par le journaliste, éditeur, écrivain, scénariste et essayiste français Francis Lacassin. Et réédité ici chez Slatkine, en 1982
Morris n'a cependant jamais considéré la bande dessinée comme étant un art (majeur ou mineur). Et c'est en apprenant que le cinéma était devenu le "7e art" qu'il aurait déclaré, mi-moqueur, mi-agacé, mais avec l'esprit caustique et sarcastique qui le caractérisait : "Si le cinéma est le 7e art, alors la bande dessinée est le 8e" ! (devenu "9e", une fois informé que cette appellation avait déjà été attribuée à la télévision).
Il se mettait d'ailleurs - parait-il - très en colère lorsque les journalistes utilisaient cette nomination, qu'il trouvait personnellement parfaitement ridicule, et ce bien qu'il en soit en partie l'auteur.
Précisons pour finir que Pierre Vankeer et lui avaient précisé, dès leur introduction, pourquoi la bande dessinée, bien que née "avant le cinématographe de MM. Lumière", surnommé "7e art", et la télévision, surnommée "8e art", n'était que le 9e art : parce qu'on ne l'a guère prise au sérieux pendant les premières décennies de son existence !
Le ris est un abat du veau (le terme s'applique également pour l’agneau et le chevreau) formé par une glande - le thymus - située à l’entrée de la poitrine, devant la trachée, et qui s'atrophie à l’âge adulte. Le ris se compose d’une partie allongée, le ris de gorge, et d’une partie ronde et savoureuse, la paume, ou ris de coeur.
Et "le ris de veau" est donc le nom donné au thymus du veau lorsque celui-ci est utilisé pour des préparations culinaires.
Cet aliment assez rare est toujours cher, car très prisé des connaisseurs. Les ris de veau doivent être dégorgés, puis blanchis, égouttés et rafraîchis. Après refroidissement complet, il faut les parer puis les mettre sous presse au frais.
Les ris se cuisinent le plus souvent braisés, mais il existe de nombreuses recettes l'utilisant : en cassolettes, en papillotes, à l'allemande, en attelets, etc.
Il existe en effet de nombreux synonymes du verbe "Éjaculer" utilisé au sens propre, dans son acception de "Émettre du sperme, pour un homme".
On s'en doute la quasi-totalité ce ces verbes appartient au registre argotique, à l'instar des verbes "Décharger", "Foutre", "Gicler" ou "Juter".
Mais également de "Arroser", "Asperger", Baver", "Chécra" (verlan de "Cracher"), "Cracher", "Partir", "Saliver", "Se finir", "Se moucher" ou "Se vider" (lorsqu'ils sont utilisés dans cette acception).
Toujours dans le même registre, nous trouvons locution verbale "Se vider les couilles".
Ce susbtantif féminin polysémique nous vient de l'italien "credenza", "croyance").
Et il désigne, selon le contexte :
dans la religion catholique : un dispositif destiné à recevoir les objets liturgiques nécessaires au culte et utilisés pendant la messe (table, tablette, console, desserte ou niche, parfois fermée par une porte),
Une crédence niche, creusée dans le mur d'une église
autrefois : un buffet ou une table destiné(e) à recevoir les plats et les boissons goûtés par un officier de bouche, afin de s'assurer que les mets présentés aux princes n'étaient pas empoisonnés,