J'aime beaucoup cette expression du langage courant en forme d'idiotisme animalier, qui date du XVIIe siècle et nous vient directement d'une fable de Jean de La Fontaine, publiée en 1668 (livre V, fable X) : "La montagne qui accouche" .
Elle s'utilise lorsque l'on souhaite évoquer la disproportion entre un projet ambitieux dont on attend beaucoup, car il a été annoncé comme très important (métaphoriquement : la montagne) et l’inconsistance, la médiocrité ou le ridicule du résultat final (métaphoriquement : la souris).
On dit par exemple : "C'était bien la peine de prendre six mois et de déployer autant de moyens pour nous proposer un texte aussi incomplet et mal conçu : c'est la montagne qui accouche d'une souris !".
Texte original
La montagne qui accouche (livre V, fable X)
"Une montagne en mal d'enfant
Jetait une clameur si haute
Que chacun, au bruit accourant,
Crut qu’elle accoucherait sans faute
D’une cité plus grosse que Paris.
Elle accoucha d'une souris.
Quand je songe à cette fable,
Dont le récit est menteur
Et le sens est véritable,
Je me figure un auteur
Qui dit : Je chanterai la guerre
Que firent les Titans au Maître du tonnerre.
C'est promettre beaucoup : mais qu'en sort-il souvent ?
Du vent".
Comme sa consonance l’indique, c’est dans la ville française de Bayonne (64) que cet accessoire apparaît au XVIe siècle.
Initialement utilisée pour la chasse, la baïonnette est directement fixée dans le canon du fusil afin d’achever l’animal blessé. L’objet obture alors l’arme, neutralisant ainsi la capacité de faire feu.
Malgré ce défaut, la baïonnette intéresse assez rapidement les militaires. Au XVIIe siècle, la cadence des armes à feu est en effet très faible, tout comme la portée de tir. À cent mètres, les soldats ont généralement le temps de ne faire feu qu’une seule fois avant de devoir engager un combat au corps à corps.
Afin d’allier la force de la poudre et celle des bras, le célèbre ingénieur de Louis XIV, Vauban, conçoit donc la baïonnette "à douille", munie d’un coude. Grâce à elle, le soldat peut désormais équiper son fusil de la lame, tout en étant capable de faire feu sur son ennemi. Et Vauban intègre l’accessoire au paquetage du soldat français.
Avant que celle-ci ne connaisse un succès planétaire.
Mais c’est durant la Grande Guerre qu’elle prit cependant toute son importance, la guerre de position qui l'a caractérisé étant en effet favorable aux assauts meurtriers se terminant souvent en combat rapproché.
La baïonnette contribua ainsi pleinement à la cruauté des mêlées sanglantes de la Première Guerre mondiale.
Les Poilus lui donnèrent plusieurs surnoms : "le cure-dent", "la fourchette", "Rosalie", "le tire-boche" ou le "tourne-boche".
De nos jours, la baïonnette équipe toujours le FAMAS (Fusil d'Assaut de la Manufacture d'Armes de Saint-Etienne). Elle est principalement utilisée lors des cérémonies, pour les piquets d’honneur ou le défilé de troupes en armes.
Sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré à la locution nominale "Baïonnette au canon".
Source : www.defense.gouv.fr et "Nouveau Dictionnaire des Origines, Inventions et Découvertes" de M. Noel et M. Carpentier (1923)
Cette très ancienne locution verbale du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifie, au sens figuré : se vexer mal à propos, s'irriter tout à coup, se froisser, s'offusquer, s'énerver brusquement, s'emporter sans raison apparente, se fâcher pour une raison futile, s'irriter pour une chose anondine.
On dit par exemple : "Mon cousin est assez susceptible : il prend la mouche très facilement".
Ou : "Il ne faut pas prendre la mouche pour si peu, ma chérie. Je t'assure que je ne connais pas cette masseuse nue qui a dû s'introduire ici durant mon sommeil !".
La formule du registre soutenu "Prendre ombrage" a une signification assez proche de "Prendre la mouche".
En revanche, seuls les esprits mal placés iront imaginer que l'expression "Prendre la mouche" puisse être utilisé au sens propre dans son acception de "posséder sexuellement" et constitue ainsi un synonyme de l'expression "Sodomiser les dyptères"...
Celui-ci pourrait en effet vous attaquer pour propos diffamatoires, votre demande portant atteinte à son honneur et à sa considération !
Explication
La « Cage » désigne – dans les sports de balle collectifs, tels que le football, le handball, le hockey sur gazon, le hockey sur glace et le water-polo – l’ensemble des poteaux, de la barre transversale et des filets, devant lequel se tient le gardien de but et non l’endroit clos (par des barreaux ou du grillage) servant à tenir enfermés des animaux vivants.
Ces deux adjectifs parfaitement synonymes - mais, il me semble, totalement méconnus - qualifient des poissons vivant en mer mais naissant et se reproduisant en eau douce.
C'est par exemple le cas du saumon, qui remonte les cours d'eau vers les sources pour aller pondre ses oeufs.
Un "cheval d'arçons" est un des six agrès en GAM (Gymnastique Artistique Masculine). Les mouvements de cet appareil sont toujours circulaires, que ce soit le mouvement de base qui est un cercle sans attraits jusqu'aux ciseaux américains.
À l'origine, le "cheval d'arçons" était un objet en bois imitant le dos du cheval et servant à entreposer une selle.
Et les "arçons" sont les deux pièces de bois cintré formant la structure de la selle d'équitation.
À partir de cet objet, le gymnaste états-unien Kurt Thomas (29 mars 1956 - 5 juin 2020) a inventé l'agrès de sport de GAM (Gymnastique Artistique Masculine) du même nom qui est devenu une épreuve aux Jeux olympiques.
Le "cheval d'arçons" utilisé est un gros bloc de bois ou d'acier, de 1,60 m de long, rembourré et recouvert de cuir ou d'une matière synthétique similaire. Il mesure 1,15 m de haut et comporte en son milieu deux larges poignées pour prendre appui, les arçons. La distance entre les arçons est de 40 à 45 cm.
L'exercice au cheval d'arçons doit présenter un mouvement régulier et continu, alternant les balancements circulaires, les ciseaux, les cercles avec les deux jambes tout en utilisant toutes les parties du cheval.