Robert Merle

L'écrivain français Robert Merle

Cet écrivain français né le 29 août 1908 et mort le 27 mars 2004 a été surnommé par le quotidien "Le Monde" "le plus grand romancier de littérature populaire en France" et a été plusieurs fois adapté au cinéma.

Licencié en philosophie, agrégé d'anglais (reçu 1er au concours) et docteur ès lettres, Robert Merle a été enseignant avant la Seconde Guerre mondiale.

Mobilisé en 1939, il est agent de liaison avec les forces britanniques et fait prisonnier à Dunkerque (59). Il témoigne de son expérience dans la poche de Dunkerque dans son roman "Week-end à Zuydcoote", prix Goncourt 1964.

En captivité jusqu'en 1943, il devient maître de conférences d'anglais à l'université de Rennes (35) en 1944, puis Professeur en 1949. Il sera successivement en poste à Toulouse (31), Caen (14), Rouen (76), Alger et enfin Nanterre (92), où il se trouve en mai 1968.

C'est cette dernière expérience qui lui a inspiré son roman "Derrière la vitre" (1970), que mes camarades gauchistes des facultés d'histoire et de droit de Paris X-Nanterre et moi nous arrachions au tournant des années 1980, après que j'en eu découvert un exemplaire d'occasion à la librairie Gibert Jeune. Un vrai bonheur pour nous que de pouvoir lire ainsi un récit se déroulant dans les murs mêmes de notre université. Et qui, au surplus, narrait la vie quotidienne et les exploits de nos glorieux aînés révolutionnaires, et notamment l'occupation, par une trentaine d'entre eux, de la salle du conseil des professeurs, le fameux 22 mars 1968 !

Très proche du Parti communiste français, Robert Merle s'en éloigne tardivement à la suite de l'invasion de l'Afghanistan par l'Union soviétique.

Les 13 tomes de "Fortune de France", la saga historique de Robert Merle, parus de 1977 à 2003

Il est notamment l'auteur de la grande saga historique "Fortune de France", très documentée et très fidèle à l'histoire de France, dont les 13 tomes sont parus de 1977 à 2003 et dont l'action se déroule de 1547 à 1661.

Et quatre de ses romans ont été adaptés au cinéma entre 1964 et 1981.

Adaptations cinématographiques :

Affiche du film français "Week-end à Zuydcoote" de Henri Verneuil (1964)

  • "Week-end à Zuydcoote" (1949), déjà évoqué, a été adapté sous le même titre par Henri Verneuil en 1964, avec Jean-Paul Belmondo et Pinot (Georges Géret), "le gars de Bezons", armé de son fusil-mitrailleur.
  • "La mort est mon métier" (1952) a été adapté par Theodor Kotulla en 1977, sous le titre "Aus einem deutschen Leben",

Affiche du film états-unien "Le jour du dauphin" de Mike Nichols (1973)

  • "Un animal doué de raison" (1967) a été adapté par l'américain Mike Nichols en 1973, sous le titre "Le jour du dauphin" ("The day of the dolphin"),

Affiche du film français "Malevil" de Christian de Chalonge (1981)

  • "Malevil" (1972), adapté par Christian de Chalonge en 1981, sous le même titre. Et à la télévision française, par Denis Malleval, en 2010.

Vie privée

Robert Merle est le père du sociologue français Pierre Merle, qui lui a consacré en 2008 une intéressante biographie aux Éditions de l'Aube ("Robert Merle : une vie de passions").

Ainsi que du géologue et écrivain français Olivier Merle.

Source : wikipedia.org

"Ne pas être un aigle".

Cette expression du langage courant en forme d'idiotisme animalier signifie, selon le contexte, :

On dit par exemple : "La plupart des hommes politiques actuels ne sont pas des aigles".

  • ou "Ne pas briller particulièrement par son intelligence", "Ne pas être très malin", voire "Être idiot".

On dit par exemple : "Le policier qui m'a arrêté n'était pas un aigle".

Dans ce second sens, on pourrait également dire par exemple, dans le registre familier, : "Ne pas être une lumière", "Ne pas être le couteau le plus affuté du tiroir" ou "Ne pas être le couteau le plus aiguisé du tiroir".

Sur ce même thème, je vous recommande la lecture de ma collection d'articles "Mille et une façons de dire Être idiot ou Un idiot" et, en particulier, mon article sur mes façons préférées de dire "Être idiot".

"Endémique".

Cet adjectif qui nous vient du vocabulaire médical qualifie, selon le contexte, :

  • au sens propre : une maladie infectieuse persistant au sein d'une population ou d'une région,

On dit par exemple : "Le paludisme est une maladie endémique dans de nombreux pays de l'afrique subsaharienne".

  • et au sens figuré, dans le registre soutenu :
    • un phénomène économique ou social néfaste sévissant de manière constante, régulière ; régnant en permanence.

On parle par exemple de "chômage endémique".

    • ou une espèce vivante propre à un territoire bien délimité ; dont l'aire de répartition est limitée à une région donnée.
      • Il peut s'agir d'une espèce animale : le kangourou est une espèce endémique de l'Australie.
      • Ou d'une espèce végétale : le baobab est une espèce endémique du continent africain.

Source : www.larousse.fr et wiktionary.org

"Une capilotade".

Ce terme de cuisine désigne :

  • au sens propre : un ragoût fait de restes de volailles ou de viandes déjà cuites.

On parle par exemple d'une "capilotade de faisans".

  • et, au sens figuré, dans le registre familier, :
    • une mise en pièces de manière à produire une impression de mélange confus, de gâchis.

On dit par exemple : "Fin juin 1940, la France était en capilotade".

    • ou une mise en pièces, produite par des coups et blessures.

On dit par exemple : "Après son arrestation musclée, le malfaiteur était en capilotade".

Le mot "capilotade" s'utilise en effet dans les formules "Être en capilotade" "Faire une capilotade de quelqu'un" ou "Mettre quelqu'un en capilotade".

Source : www.cnrtl.fr

"Faire le gros dos" ou "Faire le dos rond".

Ces deux expressions du langage courant signifient :

  • au sens propre : pour un chat, selon les circonstances :
    •  hérisser le poil et arrondir son dos en voûtant l'échine, face à un danger, afin de paraître plus grand, plus imposant.

Chat faisant "le gros dos"

    • ou voûter l'échine pour s'étirer ou manifester sa satisfaction au moment des caresses.
  • et au sens figuré, pour un humain, :
    • céder, se résigner à ce qui arrive de fâcheux, dans l'attente ou l'espoir d’une amélioration.
    • ou sembler ignorer une situation, se prêter à ce que l'on vous dit ou à ce qui vous arrive, afin de mieux vous protéger.

On dit par exemple : "Lorsque j'ai été l'objet de toutes ces critiques, j'ai fait le gros dos. Il sera toujours temps de réagir vigoureusement d'ici quelque temps".

L'expression "Laisser passer l'orage" a une signification relativement proche.

Source : www.linternaute.fr et wiktionary.org

Quelle est la différence entre un marin et un charcutier ?

Réponse
Le marin sort du port et longe les côtes.
Tandis que le charcutier sort les côtes et la longe du porc !
Explication du calembour
Il résulte de la polysémie du mot « côte » (rivage de la mer et os du thorax ou morceau de viande attenant) ainsi que de l’homonymie entre les mots « port » (abri naturel ou articiel pour les bateaux) et « porc » (animal), et entre le substantif « longe » (morceau de viande) et la forme conjuguée du verbe « longer », « il longe ».

"Être comme chien et chat", "S'entendre comme chien et chat".

S'entendre comme chien et chat

Cette expression du langage courant en forme d'idiotisme animalier signifie "Très mal s'entendre, ne pas cesser de se chamailler, de se disputer, ne pas se supporter ; être incapable de se cotoyer ou de cohabiter, être perpétuellement en conflit".

S'entendre comme chien et chat

Elle remonterait au XVIIe siècle et se fonde sur la croyance populaire en vertu de laquelle, les chiens et les chats seraient des animaux instinctivement ennemis l'un de l'autre.

Pourtant - comme moi, j'imagine - il vous est déjà très certainement arrivé d'être témoin de relations d'amitié entre animaux de ces deux espèces.

S'entendre comme chien et chat

Il existe de nombreuses expression antonymes que j'ai réuni dans mon article consacré à toutes les façons de dire "S'entendre très bien", dont je vous recommande bien évidemment la lecture.

"Peser un âne mort".

Gravure de Gustave Doré (1867) illustrant la fable de Jean de La Fontaine "Les deux chiens et l'âne mort" (1678)

J'aime bien cette expression du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifiant"peser très lourd, en parlant d’une chose dont le déplacement occasionne des difficultés".

La signification de cette locution verbale trouve son origine dans la fable de Jean de La Fontaine "Les deux chiens et l’âne mort", publiée en 1678 dans le second recueil des "Fables de La Fontaine" (vingt-cinquième fable du Livre VIII).

On dit par exemple : "Tu peux m'aider à descendre la vieille machine à laver, s'il te plaît : elle pèse un âne mort !".

Les deux chiens et l’âne mort

"Les vertus devraient être soeurs,
Ainsi que les vices sont frères.
Dès que l'un de ceux-ci s'empare de nos coeurs,
Tous viennent à la file ; il ne s'en manque guère.
J'entends de ceux qui, n'étant pas contraires,
Peuvent loger sous même toit.
A l'égard des vertus, rarement on les voit
Toutes en un sujet éminemment placées
Se tenir par la main sans être dispersées.
L'un est vaillant, mais prompt ; l'autre est prudent, mais froid.
Parmi les animaux, le chien se pique d'être
Soigneux, et fidèle à son maître ;
Mais il est sot, il est gourmand :
Témoin ces deux mâtins qui, dans l'éloignement,
Virent un âne mort qui flottait sur les ondes.
Le vent de plus en plus l'éloignait de nos chiens.
Ami, dit l'un, tes yeux sont meilleurs que les miens :
Porte un peu tes regards sur ces plaines profondes ;
J'y crois voir quelque chose. Est-ce un boeuf, un cheval ?
- Eh! qu'importe quel animal ?
Dit l'un de ces mâtins ; voilà toujours curée.
Le point est de l'avoir; car le trajet est grand ;
Et de plus, il nous faut nager contre le vent.
Buvons toute cette eau ; notre gorge altérée
En viendra bien à bout : ce corps demeurera
Bientôt à sec, et ce sera
Provision pour la semaine.
Voilà mes chiens à boire : ils perdirent l'haleine,
Et puis la vie ; ils firent tant
Qu'on les vit crever à l'instant.
L'homme est ainsi bâti : quand un sujet l'enflamme,
L'impossibilité disparaît à son âme.
Combien fait-il de voeux, combien perd-il de pas,
S'outrant pour acquérir des biens ou de la gloire!
Si j'arrondissais mes États!
Si je pouvais remplir mes coffres de ducats !
Si j'apprenais l'hébreu, les sciences, l'histoire !

Tout cela, c'est la mer à boire ;
Mais rien à l'homme ne suffit.
Pour fournir aux projets que forme un seul esprit,
Il faudrait quatre corps ; encor, loin d'y suffire,
A mi-chemin je crois que tous demeureraient :
Quatre Mathusalems bout à bout ne pourraient
Mettre à fin ce qu'un seul désire".

Sources : wikipedia.org, wiktionary.org et www.la-fontaine-ch-thierry.net