"Huppé" ou "Huppée".

Cet adjectif relève du langage courant.

Et il désigne :

  • au sens propre, pour un oiseau : portant une huppe, cette touffe de plumes que certains ont sur la tête.

On dit par exemple : "J'aime beaucoup les oiseaux huppés, comme la huppe fasciée".

La huppe fasciée (© Jean-Francois Cornuet Agence Naturimages)
La huppe fasciée (© Jean-Francois Cornuet Agence Naturimages)
  • et au sens figuré : appartenant à un haut rang social, distingué, riche.

On dit par exemple : "Le PSG est un club huppé" ou "Ce bar possède une clientèle huppée".

Bar huppé

Source : www.cnrtl.fr

"Encorné".

Cet adjectif possède des significations différentes en fonction du niveau de langue utilisé.

Il peut en effet tout aussi bien signifier :

  • dans le registre soutenu : qui possède des cornes,

On dit par exemple : "Un diable encorné brandissait une longue fourche".

Un diable "encorné"

  • que, dans le langage courant : blessé par des cornes, tranpercer, éventrer.

On dit par exemple : "Le matador s'est fait encorner par un jeune taureau".

Un matador encorné par un taureau

Source : www.larousse.fr

"Une fièvre de cheval".

Cette locution nominale féminine en forme d'idiotisme animalier et d'idiotisme médical relève du registre familier.

Et elle désigne au sens figuré : avoir une température corporelle extrêmement élevée, avoisinant les 40 degrés centigrades ; la température normale se situant entre 36,2 °C et 37,7 °C environ.

Source : www.microlife.fr

"Qui vole un oeuf, vole un boeuf".

Ce proverbe en forme de paronomase est également un idiotisme animalier et un idiotisme alimentaire.

Et il signifie que celui qui vole des objets de faible valeur finira par dérober des biens de plus grande valeur.

Par extension, la personne qui commet un délit et entre en délinquance en commettra d'autres. Et celui qui est capable de commettre un petit larcin peut aussi bien se rendre coupable d'un méfait bien plus conséquent.

Par conséquent, peu importe la valeur de l’objet volé,c'est le principe même du vol qui doit être condamné, et il convient donc de punir l'auteur d'un vol indépendamment de la valeur de ce qu'il a dérobé.

On dit par exemple : "J'ai licencié mon apprenti : il m'avait pris un bidon d'huile. Et, comme on dit : qui vole un oeuf, vole un boeuf".

Sources : www.lalibre.be et wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.expressio.fr

"Un remède de cheval".

Cette locution nominale masculine en forme d'idiotisme animalier et d'idiotisme médical appartient au registre familier.

Et elle désigne, au sens figuré :

  • un traitement médicamenteux très puissant,

On dit par exemple : "Le médecin m'a prescrit un remède de cheval qui m'a permis de retourner travailler rapidement".

  • ou : des mesures draconniennes, très sévères.

On dit par exemple : "Le redressement de ce journal passe par l'application d'un remède de cheval".

 

 

"Du poiscaille", "Le poiscaille" ou "Un poiscaille".

Un poiscaille

Ce substantif masculin relève du registre argotique.

Et il désigne : le poisson.

On dit par exemple :

  • "Le vendredi à la cantoche il y a toujours du poiscaille",
  • "Moi j'ai horreur du poiscaille",
  • ou : "Mon papy a attrapé un poiscaille presque aussi gros que ma frangine".

"Fricasser chair et poisson".

Cette jolie locution verbale en forme d'idiotisme alimentaire et d'idiotisme animalier relève du registre désuet et du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : faire bonne chère, bien manger, ripailler.

Source : www.cnrtl.fr

"Jaja" et "Le panda".

L'ancien coureur cycliste français Laurent Jalabert, reconverti en commentateur

Il s'agit des deux principaux surnoms du champion cycliste français, Laurent Jalabert, né le 30 novembre 1968.

  • "Jaja" est bien sûr une gémination se référant à son patronyme.
  • et "Le panda" fait référence à sa bonhommie et à ses épais sourcils noirs, rappelant les tâches noirs entourant les yeux du panda.

Le coureur cycliste français Laurent Jalabert, dit "Le panda"

Coureur professionnel de 1989 à 2002, il remporte 138 victoires au cours de sa carrière.

Il est notamment numéro un mondial de sa discipline de 1995 à 1997 puis en 1999, et champion du monde contre-la-montre en 1997.

Coureur très complet, il commence sa carrière comme sprinteur, puis remporte plusieurs classiques, dont Milan-San Remo en 1995 et le Tour de Lombardie en 1997, ainsi que des courses d'une semaine, comme Paris-Nice, trois fois, le Tour du Pays basque, le Tour de Catalogne et le Tour de Romandie.

Sur le terrain des grands tours, il a remporté le Tour d'Espagne en 1995, le classement par points des trois grands tours et le classement de la montagne de deux d'entre eux.

Le coureur cycliste français Laurent Jalabert, vêtu du maillot à pois de meilleur grimpeur du Tour de France

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"Voler dans les plumes" de quelqu'un ou "Se voler dans les plumes".

Un combat de coqs en Martinique (97-2)

Cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : s'en prendre violemment à quelqu'un, se jeter sur lui, l'attaquer ou le critiquer.

On dit par exemple : "Une espèce de fou m'a volé dans les plumes à la sortie du boulot et j'ai dû à moitié l'asommer pour m'en débarrasser".

Ou : "À la prochaine réunion de l'association, je compte bien voler dans les plumes du secrétaire : cela fait trois fois qu'il n'envoie ni ordre du jour ni compte-rendu".

Elle fait référence aux combats de coqs, très populaires en France au XIXe siècle et jusqu'à la Première Guerre mondiale.

Les volatiles se jetaient brusquement l’un sur l’autre dans le "gallodrome", battant des ailes avec fureur, parfois jusqu’à la mort. Et semblaient ainsi littéralement se "voler dans les plumes" l’un de l’autre.

Aussi a-t-on commencé à utiliser la formule au sens figuré à propos des spectateurs qui en venaient aux mains après des paris ayant mal tourné.

Depuis lors, les combats de coqs sont passés de mode et ils ne sont plus autorisés que dans les Hauts-de-France et dans certains territoires d’outre-mer.

Mais l’expression, elle, a perduré, au sens figuré.

Sources : www.cnews.fr et www.larousse.fr

"Donner des ailes" ou "Se sentir pousser des ailes".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes animaliers relèvent du langage courant.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Donner des ailes" : rendre capable de tout, inciter à oser tout,

On dit par exemple : "La peur de voir mon enfant mourir m'a donné des ailes".

  • et "Se sentir pousser des ailes" : avoir une soudaine envie d'agir, d'entreprendre ; être transcendé ; avoir l'impression que tout va nous réussir.

On dit par exemple : "L'obtention de ce prix m'a donné des ailes".

Source : wiktionary.org

"Le pas de l'oie".

Cette locution nominale masculine en forme d'idiotisme animalier désigne selon le contexte, au sens figuré :

  • dans le domaine militaire : un pas cadencé appelé en allemand "Stechschritt" et adopté par certains corps d'armées lorsqu'ils défilent.

Le soldat marche alors, le buste droit, les jambes tendues, qu'il lève jusqu'à presque 90 degrés du corps et fait claquer ses bottes en les laissant retomber au sol, le balancement accentué des bras étant parfois synchronisé lorsque ceux-ci ne portent pas d'armes.

Appliqué pour la première fois par les Prussiens au XVIIIe siècle, il est alors appelé "Pas de parade" ou "Pas prussien".

L'armée allemande en hérite notamment durant le Troisième Reich.

Puis l’armée de l'Italie fasciste, sous le nom de "Passo Romano" ("Pas romain").

Dans la Russie impériale, l’armée du Tsar, modernisée et entraînée par des officiers prussiens (puis allemands), l'adopte également (il est néanmoins légèrement plus lent que le pas prussien "d'origine"). Après la Révolution d'Octobre, l'Armée rouge en hérite à son tour et l'exporte dans la plupart des régimes communistes (généralement par l'intermédiaire d'officiers instructeurs soviétiques).

Et il est toujours en vigueur en Russie et dans la plupart des pays anciennement membres ou satellites de l'Union soviétique, ainsi que dans de nombreux États du monde d'obédience ou d'inspiration marxiste (République populaire de Chine, Corée du Nord, Cuba, etc.).

  • et dans le domaine du sport :
    • au rugby à XV : un jeu de jambes particulier, inventé par l'Australien David Campese, qui permet de ralentir sa course puis d'effectuer un départ rapide, déstabilisant pour la défense adverse et permettant de prendre dès le départ une petite longueur d'avance. Pour cela, on procède en donnant une impulsion à sa jambe d'appui grâce à l'autre jambe que l'on fait aller de haut en bas devant soi,
    • en athlétisme : deux variantes de ce pas, consistant à courir en rebondissant sur une jambe et en montant le pied devant, jambe tendue vers les fesses :
      • le petit pas de l'oie : debout, en avançant sur la pointe des pieds et en levant alternativement chaque jambe jusque 45° au-dessus du sol,
      • et le grand pas de l'oie : même exercice, mais en se propulsant au maximum vers l'avant entre chaque foulée.

Le petit pas de l'oie se pratique à l'échauffement avant une épreuve de vitesse, tandis que le grand pas de l'oie est utilisé avant le triple saut.

Dans tous les cas, le rapport avec le véritable pas de l'oie - au sens propre - n'est pourtant que très lointain.

Source : wikipedia.org