"Mettre sous le joug" et "Passer sous le joug", "Subir le joug" ou "Vivre sous le joug".

Ces différentes locutions verbales relèvent du langage courant.

Utilisées essentiellement au sens figuré, elles font référence au "Joug", une pièce de bois (simple, double, frontale, de nuque) fixée soit en avant, soit en arrière des cornes du boeuf pour y attacher un dispositif d'attelage.

Un joug ancien, en bois massifDeux boeufs sous le joug

Et qui symbolise, par métaphore, dans le registre soutenu : la domination, la tyrannie, l'esclavage, la servitude, l'asservissement ; la sujétion, la contrainte matérielle ou morale.

Ou, plus généralement : tout ce qui entrave, freine ou gêne la liberté, l'épanouissement, le progrès.

  • "Mettre sous le joug", c'est donc : soumettre, asservir.

On dit par exemple : "Staline a mis sous le joug des centaines de millions de personnes".

  • et "Passer sous le joug", "Subir le joug" ou "Vivre sous le joug", c'est : subir la domination, la tyrannie, l'esclavage, la servitude, l'asservissement.

On dit par exemple : "Une grande partie de l'Europe a vécu sous le joug nazi durant plusieurs années".

Sources : www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"Le castor".

La philosophe française Simone de Beauvoir, assise dans un fauteuil

Il s'agit du surnom de la philosophe, romancière, mémorialiste et essayiste française Simone de Beauvoir, née le 9 janvier 1908 et morte le 14 avril 1986.

Ce curieux surnom animalier lui a été attribué, en 1929, par son ami René Maheu, professeur de philosophie et attaché culturel à Londres (Angleterre) (Grande-Bretagne), en pensant au mot "beaver" (bi-veur : "castor" en anglais), qui - pour les anglophones - se prononce presque comme "Beauvoir".

Et il a été repris et popularisé par Jean-Paul Sartre, son compagnon, lequel tenait en estime les castors "qui vont en bande et qui ont l’esprit constructeur".

La philosophe française Simone de Beauvoir, assise, lisant à son bureau, en 1953
La philosophe française Simone de Beauvoir, assise, lisant à son bureau, en 1953

Prix Goncourt pour "Les mandarins", en 1954,  les oeuvres de Simone de Beauvoir sont parmi les plus lues dans le monde.

Souvent considérée comme une théoricienne majeure du féminisme, notamment grâce à son livre "Le deuxième sexe" publié en 1949 et vendu à 1,2 millions d'exemplaires, Simone de Beauvoir a participé au mouvement de libération des femmes dans les années 1970.

Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir

Sources : www.lexpress.fr, wikipedia et www.letemps.ch

Hervé Renard

L'entraîneur français Hervé Renard

Cet ancien joueur de football professionnel français, au physique de mannequin, est né le 30 septembre 1968.

L'entraîneur français Hervé Renard

Devenu entraîneur, il a notamment dirigé le FC Sochaux-Montbéliard (2013-2014) et le LOSC (2015-2016).L'entraîneur français Hervé Renard

Et il a été le sélectionneur des équipes nationales de Zambie (2008-2010 et 2011-2013), d'Angola (2010-2011), de Côte d'Ivoire (2014-2015), du Maroc (2016-2019) et d'Arabie saoudite (depuis 2019).

Il a remporté deux CAN (Coupes d'Afrique des Nations), avec la Zambie en 2012 et avec la Côte d'Ivoire en 2015, devenant ainsi le premier entraîneur à remporter deux Coupes d'Afrique avec deux sélections différentes.

L'entraîneur français Hervé Renard

L'entraîneur français Hervé Renard

Source : wikipedia.org

"Une baignoire sabot".

Une baignoire sabot

Cette étrange locution nominale féminine, qui m'avait beaucoup intrigué étant enfant, dans les années 1960, relève du langage courant.

Également appelée "Baignoire assise", elle désigne : une baignoire en forme de siège, plus courte et plus haute qu'une baignoire tradtionnelle, permettant de prendre un bain en position assise.

Baignoire sabot en cuivre datant du XVIIIe siècle
Baignoire sabot en cuivre datant du XVIIIe siècle

Elle est particulièrement adaptée aux personnes à mobilité réduite ou aux salles de bains de petites surfaces, puisqu'un modèle de seulement 120cm x 70cm convient parfaitement a une personne de taille moyenne.

Un petit modèle de baignoire sabot
Baignoire-sabot

Outre un gain de place considérable, elle offre un grand confort, la position assise créant un sentiment de sécurité immédiat chez les personnes âgées. Et davantage encore, bien sûr, lorsque la baignoire sabot intègre une porte facilitant l'entrée et la sortie.

Enfin - et je l'ai expérimenté pour ma part, à la fin des années 1990, avec ma fille aînée, aujourd'hui devenue médecin (comme le temps passe !) - la baignoire sabot est idéale pour les enfants : un petit de 2 à 4 ans qui joue ne remarque absolument pas la différence entre une petite et une grande baignoire, l'important étant de passer un bon moment, puis d'être correctement savonné !

Sources : www.batiproduits.com et www.sawiday.fr

"Innocent comme l'agneau qui vient de naître".

"Innocent comme l'agneau qui vient de naître".

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme animalier relève du langage courant.

Et elle qualifie - parfois de manière ironique - une personne d'une innocence totale, immaculée ; incapable de faire le moindre mal, de la moindre méchanceté.

On dit également "Innocent comme l'enfant qui vient de naître".

On dit par exemple : "Vous me dites que votre client est innocent comme l'enfant qui vient de naître, mais il a tout de même éventré sa mère et sa grand-mère à l'âge de douze ans, parce qu'elles refusaient de lui donner une tablette de chocolat supplémentaire".

Sources : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Un mal de chien", "Avoir un mal de chien à", "Faire un mal de chien" et "Se donner un mal de chien".

Ces différentes formules en forme d'idiotismes animaliers relèvent du registre familier.

Et elles signifient respectivement, et selon le contexte :

  • "Un mal de chien"(locution nominale) :
    • une douleur violente, une souffrance terrible,

On dit par exemple : "Ma femme a eu un mal de chien lorsqu'elle s'est cassé la cheville".

    • ou : beaucoup de difficultés,

On dit par exemple : "J'ai eu un mal de chien à obtenir mon baccalauréat au rattrapage".

  • "Faire un mal de chien" (locution verbale) : souffrir atrocement,

On dit par exemple : "Mes côtes fêlées me font un mal de chien".

  • et "Se donner un mal de chien" (locution verbale) : déployer une quantité déraisonnable d’énergie à la résolution d’un problème, mais avec un résultat généralement positif.

On dit par exemple : "Je me suis donné un mal de chien pour préparer la fête d'anniversaire de mariage de mes grands-parents".

Source : wiktionary.org

"Un coq hardi".

Tout jeune enfant je m'étais interrogé sur la signification de cette locution nominale masculine, qui me semblait omniprésente.

En effet :

  • un restaurant portait ce nom, à Payrac (46) le petit village du Lot dans lequel je passais la plupart de mes vacances, de 1965 à 1974,
Affiche du film franco-germano-italien "Merveilleuse Angélique", de Bernard Borderie (1965)
Affiche du film franco-germano-italien "Merveilleuse Angélique", de Bernard Borderie (1965)
  • ainsi que dans le film franco-germano-italien de Bernard Borderie "Merveilleuse Angélique", sorti en 1965 et tiré du roman français d'Anne et Serge Golon, "Le chemin de Versailles", sorti en 1957.
Angélique (Michelle Mercier), dans le film "Merveilleuse Angélique" (1965), devant l'enseigne du "Coq hardi", qu'elle reprend et rebaptise "Le Masque rouge", faisant prospérer cette modeste auberge parisienne, qui devient vite un endroit chic et réputé.
Angélique (Michelle Mercier), dans le film "Merveilleuse Angélique" (1965), devant l'enseigne du "Coq hardi", qu'elle reprend et rebaptise "Le Masque rouge", faisant prospérer cette modeste auberge parisienne, qui devient vite un endroit chic et réputé.
  • il s'agissait par ailleurs du titre d'un excellent journal de bande dessinée français, créé le 20 novembre 1944 à Clermont-Ferrand (69) par le dessinateur français Marijac, et publié jusqu'au 5 février 1963.

Couverture du n°35 de la 3e année de la nouvelle série du journal de bande dessinée français "Coq hardi", sorti le 21 novembre 1946

  • ainsi que du nom d'une bière blonde française, produite par la Brasserie du Coq Hardi, située à Marcq-en-Baroeul (59) et acquise, en 1972, par la brasserie belge Haacht, située à Boortmeerbeek et fondée, en 1898, sous le nom de Brasserie et Laiterie de Haecht !

Plaque émaillée publicitaire pour les bières belges "Coq Hardi"Plaque émaillée publicitaire pour la bière belge du "Coq Hardi"

Quelques années plus tard, j'ai pu découvrir que ce terme de "Coq hardi" désignait tout simplement, en héraldique : un coq avec la patte droite levée.

Un motif qui figure sur de très nombreux blasons :

Le blason de la ville de Romagne-sous-les-Côtes (55), avec un "Coq hardi"
Le blason de la ville de Romagne-sous-les-Côtes (55), avec un "Coq hardi"
Le blason de la ville de La-Neuville-en-Hez (60), avec un "Coq hardi"
Le blason de la ville de La-Neuville-en-Hez (60), avec un "Coq hardi"
Le blason de la ville de Baudignécourt (55), avec un "Coq hardi"
Le blason de la ville de Baudignécourt (55), avec un "Coq hardi"

Source : wikipedia.org

 

"Doux comme un agneau".

"Doux comme un agneau"

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme animalier relève du langage courant.

Et elle qualifie, au sens figuré, une personne extrêmement gentille, incapable de méchanceté.

On dit par exemple : "Trente années derrière les barreaux l'ont profondément transformé : il est à présent doux comme un agneau".

Source : www.expressio.fr

"Un coprolithe".

Ce substantif masculin polysémique nous vient du grec ancien "kopros" ("excrément") et "lithos" ("pierre").

Et il désigne, selon le contexte :

  • en géologie et en paléontologie : un excrément humain ou animal minéralisé, fossilisé,
Un coprolithe de dinosaure
Un coprolithe de dinosaure
  • ou, en biologie : une accumulation de matières fécales déshydratées, stagnantes et durcies dans le rectum, également appelée "Fécalome" ou "Fécalithe" (substantifs masculins).

Un "coprolithe", "fécalome" ou "fécalithe"

Sources : wikipedia.org et wiktionary.org

"Le postier breton".

Un postier breton

Cette curieuse locution nominale masculine désigne l'un des deux types (avec le trait breton) d'une race de chevaux de trait originaire de Bretagne.

Il s'agit à l'origine d'un cheval de poste utilisé aussi bien pour l'attelage que pour les travaux des champs.

Issu de robustes petits chevaux locaux, son élevage s'organise dès la fin du XVIIe siècle sous l'influence de très nombreux croisements.

Très massif et musclé, il présente souvent une robe alezane, et malgré sa taille modeste, déploie un trot efficace et une grande puissance au travail.

Apprécié des militaires comme des paysans pour sa capacité de traction et sa polyvalence, ce cheval connaît un grand succès à l'arrivée du XXe siècle. Il quitte par trains et bateaux entiers sa Bretagne natale depuis Landivisiau (29) et sert d'améliorateur pour d'autres races de chevaux de trait.

Source : wikipedia.org

On ne dit pas : "Oui, le vêlage c'est quand les animaux mettent bas" !

La journaliste franco-marocaine Ruth Elkrief

Comme a pu le déclarer, le 4 octobre 2021, la journaliste politique franco-marocaine Ruth Elkrief, dans son émission "Ruth Elkrief 2022", sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI.

Mais : "Oui, le vêlage c'est quand les VACHES mettent bas" !

Sinon, on parle de "parturition" ou de "mise bas".

"Une mule".

Ce substantif féminin possède plusieurs significations, puisqu'il peut tout aussi bien désigner :

  • au sens propre, dans le langage courant :
    • un animal hybride femelle (les mâles sont appelés "Mulet"), presque toujours stérile, né de l'accouplement d'un âne et d'une jument, ou d'un cheval et d'une ânesse, et utilisé pour le transport des marchandises,

Une mule

    • par analogie avec les mules utilisées en batellerie, comme animaux de trait, pour le halage : un engin de halage,
    • ou : une pantoufle laissant le talon découvert.

Une mule (chausson)

  • et au sens figuré, dans le registre familier :
    • une personne entêtée, butée, têtue.

On dit par exemple : "Mais quelle mule, ce type !".

Et on utilise la formule en forme d'idiotisme animalier "Être une tête de mule".

    • ou, dans le jargon des douanes, de la police et des trafiquants : une personne transportant d'un lieu à un autre des marchandises illicites - en particulier, de la drogue - pour le compte d’organisations criminelles.

De nombreuses mules transportent même dans leurs intestins, après les avoir avalées, des boulettes de drogue, enveloppées dans du film plastique.

Une radiographie d'une "mule" tentant de passer des boulettes de drogue préalablement ingurgitéesDes boulettes de drogue extraites de l'intestin d'une "mule"

Le réalisateur états-unien Clint Eastwood a réalisé en   un film, intitulé "La mule", dans lequel il interprète lui-même une mule

 

Sources : www.cnrtl.fr, wiktionary.org et www.larousse.fr