Il s'agit du nom de scène et du nom d'artiste de l'actrice française Hélène de Schoulguina, née le 24 décembre 1887 et morte le 29 septembre 1980.
"Hélène Dieudonné" est devenu son véritable patronyme à partir du 28 octobre 1916, lorsque son père - avec lequel sa mère et elle avaient toujours vécu - l'a reconnu, alors qu'elle avait déjà 29 ans.
Elle fait partie de ces actrices que l'on a vues très souvent au cinéma dans de petits rôles, mais qui ont marqué les mémoires.
Ses traits doux, la bonté de son regard et sa voix nasillarde y sont sûrement pour quelque chose. Elle fut élue "la plus charmante grand-mère du cinéma français".
Grâce à son père, l'artiste dramatique Alphonse Dieudonné, elle côtoie enfant Sarah Bernhardt et Lucien Guitry.
À onze ans, elle monte sur les planches à Monte-Carlo pour jouer aux côtés de son père puis entre au Conservatoire d'art dramatique où elle se lie d'amitié avec une autre élève, Françoise Rosay.
Elle devient une actrice connue tant au théâtre qu'au cinéma muet. Elle se marie le 30 septembre 1927 avec Antoine Hugues et interrompt sa carrière, partant vivre dans le Midi de la France pendant dix-sept ans. Elle perd son jeune enfant, puis son mari et décide, à cinquante-huit ans, de revenir à Paris (75).
Mais elle est oubliée et ne trouve pas de rôles. Sinon grâce à son amie Françoise Rosay, qui lui permet de remonter sur les planches auprès d'elle, en 1953.
De 1957 à 1965, Hélène Dieudonné joue dans huit pièces.
Et dans 37 films, de 1959 à 1976.
Parmi les plus notables : "La belle américaine" (1961) et "Le petit baigneur" (1967), tous deux de Robert Dhéry. Ainsi que quatre films avec Jean Gabin : "Les vieux de la vieille" (1960) et "Le cave se rebiffe" (1961), tous deux de Gilles Grangier, et "Le président" (1960) et "Un singe en hiver" (1960), tous deux de Henri Verneuil.
On la voit également énormément à la télévision, où elle débute à 71 ans. D'abord dans le feuilleton "Les cinq dernières minutes" (1958-1973), puis, notamment, dans "Les enquêtes du commissaire Maigret" (1967-1990), "Janique Aimée" (1963), "Belle et Sébastien" (1965), "Sébastien parmi les hommes" (1968) ou "Ardéchois coeur fidèle" (1974).
Né en 1961, elle a ainsi souvent été la grand-mère des feuilletons télévisés de mon enfance.
Elle finit par prendre sa retraite en 1977, à l'âge de 90 ans, et meurt quatre ans plus tard.
Le facteur français Joseph Ferdinand Cheval est né le 19 avril 1836 et mort le 19 août 1924.
Il est célèbre pour avoir passé 33 années de sa vie à édifier, à Hauterives (26), un monument nommé le "Palais idéal" et huit années supplémentaires à bâtir son propre tombeau, tous deux considérés comme des chefs-d'oeuvre d'architecture naïve.
Famille
Ferdinand Cheval naît dans une famille de petits cultivateurs dans un village de la Drôme (26).
Le 20 mai 1858, il se marie avec Rosalie (ou Rose) Revol, lingère, avec qui il aura deux enfants, Victorin (1864-1865), et Cyril (1866-1912).
Après la mort de son épouse en 1873, il se remarie le 28 septembre 1878 avec Marie-Philomène Richaud (1838-1914), tailleuse et également veuve.
Elle apporte en dot l'équivalent de deux années de traitement de facteur et une petite propriété qui lui permet d'acquérir un lopin de terre à Hauterives (26), qui va devenir le village d'adoption du Facteur Cheval.
De leur union naît son unique fille, Alice, née en 1879 et morte en 1894, à l’âge de 15 ans.
Formation et carrière professionnelle
Du fait d'une scolarité courte, il maîtriserait mal la langue française, qu'il écrit phonétiquement.
Après l'obtention de son certificat d'études primaires, il devient à l'âge de treize ans apprenti boulanger. Il est pris en tutelle, à l'âge de dix-huit ans, à la mort de son père, par son oncle maternel Joseph Burel, qui le fait rapidement émanciper (la majorité à cette époque étant fixée à 21 ans).
Ferdinand Cheval laisse à son frère la ferme familiale pour devenir en 1856 boulanger à Valence (26) puis à Chasselay (69), une commune située au nord de Lyon (69) en 1859.
La mort de son premier fils en 1865 le fait abandonner la boulangerie, activité qu'il a pratiquée durant presque une douzaine d'années et dont l'expérience du pétrissage aurait influencé son savoir-faire de sculpteur et de créateur. Il s'engage comme ouvrier agricole, métier qu'il abandonne à la naissance de son second fils, en 1866.
Acculé à la misère, il se présente au concours de facteur et entre officiellement dans l'administration des Postes le 12 juillet 1867. Il est successivement facteur à Anneyron (26), puis à Peyrins (26), puis à Bourg-de-Péage (26). À sa demande, en 1869, il est affecté à Hauterives (26), à une douzaine de kilomètres de son village natal, ayant en charge une longue tournée pédestre quotidienne. Il y restera jusqu'à la retraite.
Ses longues tournées en solitaire de plus de trente kilomètres n'ont pas le même rythme que les tournées cyclistes ou motorisées d'un "préposé" rural du XXIe siècle :
Ferdinand Cheval occupe ses heures de randonnée à de longues rêveries au cours desquelles il imagine un "palais féerique", rêveries qui ne commenceront à être concrétisées qu'une dizaine d'années plus tard, après maints voyages avec sa brouette qu'il appelle sa "fidèle compagne de peine".
En 1896, il prend sa retraite.
Il écrit en 1905 :
"Fils de paysan je veux vivre et mourir pour prouver que dans ma catégorie il y a aussi des hommes de génie et d'énergie. Vingt-neuf ans je suis resté facteur rural. Le travail fait ma gloire et l'honneur mon seul bonheur ; à présent voici mon étrange histoire. Où le songe est devenu, quarante ans après, une réalité".
Cet unique monument d'art naïf au monde a été construit à Hauterives (26), 33 années durant, de 1879 à 1912, par un seul homme.
Le "Tombeau du silence et du repos sans fin".
Après l'achèvement du "Palais idéal", le Facteur Cheval manifeste son désir d'être plus tard enseveli dans l'enceinte même de son œuvre, ce que la réglementation française ne permet pas lorsque le corps n'est pas incinéré. Il se résout à se faire inhumer, le moment venu, dans le cimetière communal, mais en choisissant lui-même la forme de son tombeau.
À partir de 1914, il passe huit années supplémentaires à charrier des pierres jusqu'au cimetière d'Hauterives (26) et à les assembler, pour former le "Tombeau du silence et du repos sans fin", achevé en 1922.
L'arrière du "Tombeau du silence et du repos sans fin", construit par le Facteur Cheval à Hauterives (26) de 1914 à 1922
Il écrit : "Après avoir terminé mon Palais de rêve à l'âge de 77 ans et 33 ans de travail opiniâtre, je me suis trouvé encore assez courageux pour aller faire mon tombeau au cimetière de la paroisse. Là encore, j'ai travaillé huit années d'un dur labeur, j'ai eu le bonheur d'avoir la santé pour achever à l'âge de 86 ans le "Tombeau du Silence et du Repos sans fin".
Il y est inhumé après sa mort, survenue le 19 août 1924, à l’âge de 88 ans.
La façade du "Tombeau du silence et du repos sans fin construit par le Facteur Cheval à l'entrée du cimetière de Hauterives (26) de 1914 à 1922
Sa tombe monumentale, d'accès libre, est située à l'entrée du petit cimetière d'Hauterives, près du portail d'entrée. Elle est classée au titre des monuments historiques par un arrêté du 23 mai 2011.
Dans le contexte artistique de la fin du XIXe siècle, où prédomine encore un certain académisme et malgré les éclats de l'impressionnisme, Ferdinand Cheval fait figure de créateur complètement "décalé" et "hors normes". Son oeuvre est contemporaine d'une fin de siècle façonnée par le changement incarné par des esprits novateurs comme Jules Verne, Marx, Freud et Nietzsche.
Influences
Sa vie personnelle est fortement marquée par plusieurs deuils successifs : deux fois marié, il est deux fois veuf et tous ses enfants meurent avant lui, dont sa fille cadette, à l'âge de quinze ans.
On suppose que le Facteur Cheval - malgré son isolement - a pu subir quelques influences - dont l'extravagance architecturale des parcs et jardins de la plupart des grandes demeures aristocratiques et bourgeoises qui mettent en scène des statues de marbre de héros et déesses grecques ; le début des grands voyages et de l'ère coloniale inspire des reconstitutions architecturales dans d'immenses jardins : avec des grottes artificielles, des cascades ruisselantes, des reproductions de pyramides ou de pagodes, des ruines anciennes ; les architectes "officiels" présentent des projets exotiques sinon "délirants" : Projet de l'éléphant de la Bastille de Jean-Antoine Alavoine pour la place de la Bastille, à Paris (75), Oeil-Théâtre de Claude-Nicolas Ledoux pour Besançon (25), colosse-fontaine de l'Appenin de Jean Bologne à Pratolino en Italie, etc.
Ainsi qu'une revue de l'époque, "Le Magasin pittoresque", qui évoque souvent ces architectures lointaines. Le Facteur Cheval a sans doute pu consulter cette publication, distribuée par la Poste et de la sorte alimenter son rêve.
Analogies
Le mouvement situationniste dans les années cinquante compare le destin de Ferdinand Cheval avec celui de Louis II de Bavière : tous deux ont vécu un drame existentiel, "Tous deux ont bâti les châteaux qu'ils voulaient à la taille d'une nouvelle condition humaine".
Reconnaissance
Au début des années 1930, l'oeuvre reçoit le soutien moral de plusieurs artistes tels que Pablo Picasso et André Breton. Max Ernst qui séjourne en Ardèche (09) durant l'occupation est fasciné par l'oeuvre et lui dédie un de ses tableaux ("Le Facteur Cheval").
André Malraux, alors ministre de la Culture, appuie la procédure de classement avant son départ du gouvernement, contre l'avis défavorable de la plupart des fonctionnaires du Ministère de la Culture qui écrivent dans un rapport daté de 1964 : "Le tout est absolument hideux. Affligeantramassis d'insanités qui se brouillaient dans une cervelle de rustre". Malraux déclare pour sa part qu'il considère le "Palais idéal" comme "le seul représentant en architecture de l'art naïf (…) Il serait enfantin de ne pas classer quand c'est nous, Français, qui avons la chance de posséder la seule architecture naïve du monde et attendre qu'elle se détruise… ".
Le "Palais idéal" du Facteur Cheval est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 23 septembre 1969, signé d'Edmond Michelet, ministre des Affaires culturelles. À la même époque, le Tombeau du silence et du repos sans fin est inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, par arrêté du 12 septembre 197525, classé le 23 mai 2011.
Le "Palais idéal" est le précurseur d'un phénomène, celui des environnements d'art, et en reste peut-être le plus génial et spectaculaire exemple.
Il a influencé ou inspiré des initiatives similaires de niveau et de qualité assez disparates, des imitateurs purement amateurs ou des artistes reconnus.
Hommages
D'innombrables artistes de toutes nationalités et de tous horizons ont rendu hommage depuis un siècle au travail du Facteur Cheval : que ce soit dans le domaine de la chanson, du cinéma, de la télévision, de la littérature (romans, poésies), de la bande dessinée, de la chanson, de la musique, de la peinture, de la photographie, des arts plastiques ou de la philatélie.
L'administration française des postes, qui fut l'employeur de Ferdinand Cheval durant 32 années, a en effet édité un timbre en 1984 en hommage à son facteur. Ce timbre représente son œuvre principale, titrée : "Palais idéal du facteur Cheval".
Il s'agit dun rôle donnant son titre à une pièce, un opéra ou un film.
Par exemple :
Aïda, dans l'opéra homonyme de Giuseppe Verdi de 1871,
le malade imaginaire dans la pièce de homonyme de Molière de 1673,
ou Cléopâtre dans le film homonyme de Joseph L. Mankiewicz de 1963.
L'interprète exécutant le rôle-titre n'est pas toujours le personnage principal, et le rôle-titre peut être ou ne pas être le protagoniste.
cans la mini-série télévisée "Shogun" de Jerry London en 1980 par exemple, Toshiro Mifune a le rôle-titre, mais le rôle principal est joué par Richard Chamberlain,
et dans le film de James Bond "L'Homme au pistolet d'or" de Guy Hamilton en 1974, le titre désigne Francisco Scaramanga le principal antagoniste du héros Bond, et non celui-ci.
Le personnage du titre dans une oeuvre est celui auquel le titre se réfère.
comme Harry Potter dans la série de romans de J.K. Rowlling,
ou Roméo et Juliette dans la pièce homonyme de Shakespeare.
Le personnage du titre n'a pas besoin d'être fictif, il peut s'agir d'une personne réelle.
comme Erin Brockovich dans le film homonyme de Steven Soderbergh en 2000,
ou John Forbes Nash, Jr. (Russel Crowe) dans le film "Un homme d'exception" de Ron Howard en 2001.
Le personnage du titre n'a pas besoin d'être explicitement nommé dans le titre, mais le titre peut s'y référer par un mot ou une expression :
comme Benjamin Braddock (Dustin Hoffman) dans "Le lauréat" de Mike Nichols en 1967,
ou Mathilde Bauchard (Fanny Ardant) dans "La femme d'à côté" de François Truffaut en 1981.
Le personnage du titre ne doit pas nécessairement être l'objet de la totalité du titre au sens strictement grammatical.
l'oncle Tom est ainsi le personnage du titre de "La Case de l'oncle Tom" de Harriet Beecher Stowe en 1852,
Cet unique monument d'art naïf au monde a été construit à Hauterives (26), 33 années durant, par un seul homme, le Facteur Ferdinand Cheval.
Débuts de la construction
En 1879, une pierre, qu'il dénommera sa "pierre d’achoppement", entraîne sa chute sur le chemin de sa tournée et le fait transposer son rêve dans la réalité. Il rapporte dans ses cahiers l'importance de cet événement :
"Un jour du mois d'avril en 1879, en faisant ma tournée de facteur rural, à un quart de lieue avant d'arriver à Tersanne, je marchais très vite lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m'envoya rouler quelques mètres plus loin, je voulus en connaitre la cause. J'avais bâti dans un rêve un palais, un château ou des grottes, je ne peux pas bien vous l'exprimer… Je ne le disais à personne par crainte d'être tourné en ridicule et je me trouvais ridicule moi-même. Voilà qu'au bout de quinze ans, au moment où j'avais à peu près oublié mon rêve, que je n'y pensais le moins du monde, c'est mon pied qui me le fait rappeler. Mon pied avait accroché une pierre qui faillit me faire tomber. J'ai voulu savoir ce que c'était… C'était une pierre de forme si bizarre que je l'ai mise dans ma poche pour l'admirer à mon aise. Le lendemain, je suis repassé au même endroit. J'en ai encore trouvé de plus belles, je les ai rassemblées sur place et j'en suis resté ravi… C'est une pierre molasse travaillée par les eaux et endurcie par la force des temps. Elle devient aussi dure que les cailloux. Elle représente une sculpture aussi bizarre qu'il est impossible à l'homme de l'imiter, elle représente toute espèce d'animaux, toute espèce de caricatures.
Je me suis dit : puisque la Nature veut faire la sculpture, moi je ferai la maçonnerie et l'architecture".
Le facteur Ferdinand Cheval à l'oeuvre sur le chantier de son "Palais idéal"
Pour son voisinage, le Facteur Cheval devient alors un être étrange, un "pauvre fou" qui durant sa tournée met des pierres en tas, revient le soir les chercher en s'aidant de sa brouette, pour en remplir son jardin.
C'est en 1879 qu'il commence la construction de son fameux monument, qu'il n'appelle pas encore "Palais idéal".
En 1894, le décès de sa fille Alice, à l'âge de 15 ans, l'affecte profondément. Il avait commencé à collecter les pierres de son palais l'année de sa naissance, mais sa fille ne connaîtra jamais son achèvement. Il habite ensuite une villa dénommée villa Alicius, en hommage à sa fille, qu'il fait construire à proximité du "Palais idéal", afin de le valoriser.
Ferdinand Cheval achève la construction de son palais en 1912.
Ne pouvant être inhumé dans ce palais selon son souhait, il construit de 1914 à 1922 son tombeau au cimetière municipal.
L'oeuvre d'un tiers de siècle : Le "Palais idéal"
Classé au titre des monuments historiques le 2 septembre 1969 grâce à l'appui de l'ancien ministre André Malraux, ce monument, qui a rendu célèbre Ferdinand Cheval, a été édifié petit à petit durant 33 ans entre avril 1879 et le courant de l'année 1912.
Ce monument entièrement édifié par cet homme, mesure 12 mètres de hauteur et 26 mètres de long, les différentes pièces (des pierres ramassées sur les chemins pour la plupart) ont été assemblées avec de la chaux, du mortier, du ciment et des armatures métalliques (ce qui est précurseur en matière de technique de "béton armé").
Architecte, sculpteur ou dessinateur, Ferdinand Cheval inventera pour mener son projet à bien, certaines techniques comme le béton armé !
En 2019, le "Palais idéal" a reçu la visite de plus de 180 000 visiteurs.
Ce mot polysémique français constitue, je crois, un véritable casse-tête pour les étrangers !
Il peut en effet, selon le contexte, être un adjectif, une préposition ou un substantif.
Et donc avoir de nombreuses significations très différentes les unes des autres, que j'ai essayé de regrouper ici de la manière la plus claire possible :
L'adjectif "Pendant" signifie ainsi :
"qui pend".
On dit par exemple : "Il reste un vieux fil de téléphone coupé pendant dans le vide".
Ou : "Il est resté là les bras pendants".
en droit :
"en cours, non terminé ; en instance, en train d'être jugé".
On dit par exemple : "Le dossier est pendant".
par extension : "restant en suspens, non encore résolu, pas tranché".
On dit par exemple : "Ce cas est pendant devant la Cour d'appel".
pas encore récolté, pour un fruit.
On parle ainsi de "Fruits pendants par branches" ou de "Fruits pendants par racines".
bloqué et impossible à soutenir, pour un pion de bande arrière ayant avancé d'une case, aux dames (pion pendant").
sans pion adverse devant eux et sans pion de leur camp sur les colonnes adjacentes, pour deux pions côte à côte au centre, aux échecs ("Pions pendants").
la préposition "Pendant" signifie "Durant" ou "Tout au long de".
On dit par exemple : ""Vas te reposer, ma chérie : je vais laver la vaisselle et étendre le linge pendant ta sieste".
Ou : "Pendant la guerre mon grand-père était prisonnier en Allemagne".
et le substantif "Pendant" désigne :
ce qui concorde avec quelque chose, est comparable à quelqu'un, lui correspond ou lui est semblable :
On dit par exemple : "Pour la Police Nationale, le RAID est le pendant du GIGN de la Gendarmerie Nationale".
Ou : "Paul est le digne pendant de son frère".
un objet ou ornement similaire à un autre, par rapport auquel il occupe - dans un ensemble - une place symétrique.
En matière artistique, le mot s'applique par exemple à une paire d’oeuvres de caractère analogue et de proportions à peu près égales, et destinées à se correspondre.
On dit par exemple : "Par un incroyable coup de chance, j'ai pu trouver chez un antiquaire le pendant de la superbe lampe tu m'avais offert à Noël".
un objet qui pend ou dont une partie pend.
On dit par exemple : un "Pendant d'oreille", un "Pendant d'épée", un "Pendant de baudrier ou de ceinturon".
Ces trois adjectifs rigoureusement synonymes du registre soutenu qualifient ce qui relève du "Panurgisme" et signifient : "moutonnier, suiviste, conformiste".
Trois personnalités françaises portent ce nom, qu'il convient naturellement de ne pas confondre :
Pierre Merle, un sociologue français, né le 17 juin 1955.
Professeur d'université français spécialiste des questions scolaires et des politiques éducatives, il est le fils du romancier français Robert Merle, auquel il a consacré en 2008 une intéressante biographie aux Éditions de l'Aube ("Robert Merle : une vie de passions").
Et le frère du géologue et écrivain français Olivier Merle.
Pierre Merle, un journaliste et écrivain français, né le 14 octobre 1946.
Il est notamment l'auteur, entre autres, de très nombreux livres consacrés à l'argot et à l'évolution de la langue française, dont je vous recommande chaleureusement la lecture.
et Pierre Merle, un homme politique français, né le 3 septembre 1873 et mort le 30 novembre 1935.
Ouvrier mineur, il est député socialiste de 1913 à 1914. Et élu maire de Sanvignes-les-Mines (71) en 1919.
Cet écrivain français né le 29 août 1908 et mort le 27 mars 2004 a été surnommé par le quotidien "Le Monde" "le plus grand romancier de littérature populaire en France" et a été plusieurs fois adapté au cinéma.
Licencié en philosophie, agrégé d'anglais (reçu 1er au concours) et docteur ès lettres, Robert Merle a été enseignant avant la Seconde Guerre mondiale.
Mobilisé en 1939, il est agent de liaison avec les forces britanniques et fait prisonnier à Dunkerque (59). Il témoigne de son expérience dans la poche de Dunkerque dans son roman "Week-end à Zuydcoote", prix Goncourt 1964.
En captivité jusqu'en 1943, il devient maître de conférences d'anglais à l'université de Rennes (35) en 1944, puis Professeur en 1949. Il sera successivement en poste à Toulouse (31), Caen (14), Rouen (76), Alger et enfin Nanterre (92), où il se trouve en mai 1968.
C'est cette dernière expérience qui lui a inspiré son roman "Derrière la vitre" (1970), que mes camarades gauchistes des facultés d'histoire et de droit de Paris X-Nanterre et moi nous arrachions au tournant des années 1980, après que j'en eu découvert un exemplaire d'occasion à la librairie Gibert Jeune. Un vrai bonheur pour nous que de pouvoir lire ainsi un récit se déroulant dans les murs mêmes de notre université. Et qui, au surplus, narrait la vie quotidienne et les exploits de nos glorieux aînés révolutionnaires, et notamment l'occupation, par une trentaine d'entre eux, de la salle du conseil des professeurs, le fameux 22 mars 1968 !
Très proche du Parti communiste français, Robert Merle s'en éloigne tardivement à la suite de l'invasion de l'Afghanistan par l'Union soviétique.
Il est notamment l'auteur de la grande saga historique "Fortune de France", très documentée et très fidèle à l'histoire de France, dont les 13 tomes sont parus de 1977 à 2003 et dont l'action se déroule de 1547 à 1661.
Et quatre de ses romans ont été adaptés au cinéma entre 1964 et 1981.
Adaptations cinématographiques :
"Week-end à Zuydcoote" (1949), déjà évoqué, a été adapté sous le même titre par Henri Verneuil en 1964, avec Jean-Paul Belmondo et Pinot (Georges Géret), "le gars de Bezons", armé de son fusil-mitrailleur.
"La mort est mon métier" (1952) a été adapté par Theodor Kotulla en 1977, sous le titre "Aus einem deutschen Leben",
"Un animal doué de raison" (1967) a été adapté par l'américain Mike Nichols en 1973, sous le titre "Le jour du dauphin" ("The day of the dolphin"),
"Malevil" (1972), adapté par Christian de Chalonge en 1981, sous le même titre. Et à la télévision française, par Denis Malleval, en 2010.
Vie privée
Robert Merle est le père du sociologue français Pierre Merle, qui lui a consacré en 2008 une intéressante biographie aux Éditions de l'Aube ("Robert Merle : une vie de passions").
Ainsi que du géologue et écrivain français Olivier Merle.
James Fenimore Cooperest un romancier états-unien, né le 15 septembre 1789 et mort le 14 septembre 1851.
Il demeure à ce jour le plus étudiant jamais entré à l'université de Yale, qu'il a intégré en 1802, à l'âge de seulement... 13 ans !
Ancien marin, Fenimore Cooper a écrit de nombreux romans sur la mer.
Et une partie de son oeuvre se fonde sur des récits évoquant les Amérindiens d'Amérique du Nord
Sa série de romans d'aventures "Histoires de Bas-de-Cuir" décrit ainsi les luttes entre Français et Anglais en Amérique du Nord au cours du XVIIIe siècle et a largement contribué à répandre l'expression "Avancer en file indienne".
Le plus célèbre des cinq romans qui compose cette série, "Le dernier des Mohicans", publié en 1826, a été adapté sept fois au cinéma ! Dont la dernière en date, en 1992 par Michael Mann, avec le grand Daniel Day-Lewis dans le rôle-titre.
Affiche du film états-unien "Le dernier des Mohicans" de Michael Mann (1992)
Et son héros, Nathanias, dit "Natty Bumper", "Bas-de-Cuir", "Oeíl-de-Faucon" et "La longue carabine", est un homme des frontières, recueilli enfant par les Amérindiens.
La fille de James Fenimore Cooper, Susan Fenimore Cooper (17 avril 1813 - 31 décembre 1894), a été elle aussi été écrivain.
Héritage
Fenimore Cooper est l'un des écrivains américains les plus populaires au XIXe siècle.
Honoré de Balzac l'admirait beaucoup et Victor Hugo le qualifiait de "grand maître de la littérature moderne".
Quant au jeune Marcel Pagnol, il l'a beaucoup lu dans sa jeunesse, comme on peut le constater dans son roman autobiographique "La Gloire de mon père" (1957).
C'est à l'écrivain français François Rabelais que nous devons cet aphorisme très célèbre.
On le trouve en effet dans l’"Avis aux lecteurs" ouvrant son deuxième roman, le célèbre "La vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel, jadis composée par M. Alcofribas abstracteur de quintessence. Livre plein de Pantagruélisme", ou plus simplement "Gargantua", écrit en 1534.
Rabelais y écrit ainsi : "Mieulx est de ris que de larmes escripre, pour ce que rire est le propre de l'homme".
Soit, en français moderne : "Mieux vaut écrire des choses comiques que des choses tristes, parce que le rire est le propre de l'Homme".
Selon les critiques, ce passage du texte de Rabelais serait inspiré d'un passage du traité "Les parties des animaux" d'Aristote, dans lequel ce dernier défend l'idée que : "L'homme est le seul animal qui ait la faculté de rire".
Le terme "Panurgisme" fait référence à "Panurge" un personnage de fiction, ami de "Pantagruel" dans "Le Quart Livre" de François Rabelais, publié en 1548.
Le "panurgisme" désigne la tendance à "se comporter en mouton de Panurge", c'est à dire le conformisme, le suivisme ; le comportement d’un individu ou un groupe d’individus imitant les autres, suivant un modèle, une mode, un mouvement ou une majorité par simple principe, sans réflexion ou choix délibéré de leur part, de façon presque inconsciente.
On dit par exemple : "Le panurgisme de mes contemporains ne laisse pas de me sidérer : les gens suivent massivement les modes et aiment ce qu'aiment les autres en même temps que les autres !".
Les adjectifs correspondants sont "panurgesque", "panurgien" et "panurgique".
J'aime bien cette expression du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifiant"peser très lourd, en parlant d’une chose dont le déplacement occasionne des difficultés".
La signification de cette locution verbale trouve son origine dans la fable de Jean de La Fontaine "Les deux chiens et l’âne mort", publiée en 1678 dans le second recueil des "Fables de La Fontaine" (vingt-cinquième fable du Livre VIII).
On dit par exemple : "Tu peux m'aider à descendre la vieille machine à laver, s'il te plaît : elle pèse un âne mort !".
Les deux chiens et l’âne mort
"Les vertus devraient être soeurs,
Ainsi que les vices sont frères.
Dès que l'un de ceux-ci s'empare de nos coeurs,
Tous viennent à la file ; il ne s'en manque guère.
J'entends de ceux qui, n'étant pas contraires,
Peuvent loger sous même toit.
A l'égard des vertus, rarement on les voit
Toutes en un sujet éminemment placées
Se tenir par la main sans être dispersées.
L'un est vaillant, mais prompt ; l'autre est prudent, mais froid.
Parmi les animaux, le chien se pique d'être
Soigneux, et fidèle à son maître ;
Mais il est sot, il est gourmand :
Témoin ces deux mâtins qui, dans l'éloignement,
Virent un âne mort qui flottait sur les ondes.
Le vent de plus en plus l'éloignait de nos chiens. Ami, dit l'un, tes yeux sont meilleurs que les miens : Porte un peu tes regards sur ces plaines profondes ; J'y crois voir quelque chose. Est-ce un boeuf, un cheval ?
- Eh! qu'importe quel animal ?
Dit l'un de ces mâtins ; voilà toujours curée. Le point est de l'avoir; car le trajet est grand ; Et de plus, il nous faut nager contre le vent. Buvons toute cette eau ; notre gorge altérée En viendra bien à bout : ce corps demeurera Bientôt à sec, et ce sera Provision pour la semaine.
Voilà mes chiens à boire : ils perdirent l'haleine,
Et puis la vie ; ils firent tant Qu'on les vit crever à l'instant.
L'homme est ainsi bâti : quand un sujet l'enflamme,
L'impossibilité disparaît à son âme.
Combien fait-il de voeux, combien perd-il de pas,
S'outrant pour acquérir des biens ou de la gloire! Si j'arrondissais mes États! Si je pouvais remplir mes coffres de ducats ! Si j'apprenais l'hébreu, les sciences, l'histoire !
Tout cela, c'est la mer à boire ;
Mais rien à l'homme ne suffit.
Pour fournir aux projets que forme un seul esprit,
Il faudrait quatre corps ; encor, loin d'y suffire,
A mi-chemin je crois que tous demeureraient :
Quatre Mathusalems bout à bout ne pourraient
Mettre à fin ce qu'un seul désire".
Sources : wikipedia.org, wiktionary.org et www.la-fontaine-ch-thierry.net