"Pendant" adjectif, "Pendant" préposition ou "Pendant" substantif.

Ce mot polysémique français constitue, je crois, un véritable casse-tête pour les étrangers !

Il peut en effet, selon le contexte, être un adjectif, une préposition ou un substantif.

Et donc avoir de nombreuses significations très différentes les unes des autres, que j'ai essayé de regrouper ici de la manière la plus claire possible :

  • L'adjectif "Pendant" signifie ainsi :
    • "qui pend".

On dit par exemple : "Il reste un vieux fil de téléphone coupé pendant dans le vide".

Ou : "Il est resté là les bras pendants".

    • en droit :
      • "en cours, non terminé ; en instance, en train d'être jugé".

On dit par exemple : "Le dossier est pendant".

      • par extension : "restant en suspens, non encore résolu,  pas tranché".

On dit par exemple : "Ce cas est pendant devant la Cour d'appel".

      • pas encore récolté, pour un fruit.

On parle ainsi de "Fruits pendants par branches" ou de "Fruits pendants par racines".

    • bloqué et impossible à soutenir, pour un pion de bande arrière ayant avancé d'une case, aux dames (pion pendant").
    • sans pion adverse devant eux et sans pion de leur camp sur les colonnes adjacentes, pour deux pions côte à côte au centre, aux échecs ("Pions pendants").
  • la préposition "Pendant" signifie "Durant" ou "Tout au long de".

On dit par exemple : ""Vas te reposer, ma chérie : je vais laver la vaisselle et étendre le linge pendant ta sieste".

Ou : "Pendant la guerre mon grand-père était prisonnier en Allemagne".

  • et le substantif "Pendant" désigne :
    • ce qui concorde avec quelque chose, est comparable à quelqu'un, lui correspond ou lui est semblable :

On dit par exemple : "Pour la Police Nationale, le RAID est le pendant du GIGN de la Gendarmerie Nationale".

Ou : "Paul est le digne pendant de son frère".

    • un objet ou ornement similaire à un autre, par rapport auquel il occupe - dans un ensemble - une place symétrique.

En matière artistique, le mot s'applique par exemple à une paire d’oeuvres de caractère analogue et de proportions à peu près égales, et destinées à se correspondre.

Paire de lampes anciennes

On dit par exemple : "Par un incroyable coup de chance, j'ai pu trouver chez un antiquaire le pendant de la superbe lampe tu m'avais offert à Noël".

    • un objet qui pend ou dont une partie pend.

Pendants d'oreille

On dit par exemple  : un "Pendant d'oreille", un "Pendant d'épée", un "Pendant de baudrier ou de ceinturon".

Source : www.larousse.fr

"Le Dimanche des Rameaux" ou "Le Dimanche des Palmes".

Cette fête, qui inaugure la Semaine sainte, rappelle l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem (Israël).

Selon l’Évangile, Jésus entre dans la ville sur le dos d’une ânesse et la foule l’acclame avec des feuilles de palmiers.

À la messe, ce jour-là, la communauté chrétienne se remémore cet événement, qu'elle célèbre à travers une procession dans l’église et une lecture du récit de la Passion du Christ. Ainsi qu'une bénédiction solennelle des rameaux.

Naturellement, faute d'un réchauffement climatique suffisant, les branches de palmier sont souvent remplacées sous nos latitudes tempérées par des branches de buis.

Dans le Sud de la France, où je vis depuis 1999, on parle souvent de "Dimanche des Palmes".

"Un nom vernaculaire".

En sciences de la nature, un "Nom vernaculaire" ou "Nom commun" est un nom indigène, usuel ou désuet, en langue locale ou nationale, donné à une ou plusieurs espèces animales, fongiques ou végétales dans son pays ou sa région d'origine.

Un tel nom peut donc désigner des taxons très différents selon le contexte.

Les noms vernaculaires sont souvent repris pour former la base des noms normalisés ou des noms vulgaires, équivalents des noms scientifiques dans une langue donnée.

Malgré leur imprécision et leur frein à l'universalisation des noms, les noms vernaculaires ont souvent la faveur du public dans le langage courant et font partie du patrimoine ethnolinguistique, de la tradition orale et de la culture populaire.

Par exemple, dans le cas du moineau commun :

  • "Piaf" (registre populaire), "Pierrot" (registre familier) et ""Moineau" (langage courant) sont des noms vernaculaires.
  • "Moineau franc" est un nom vulgaire, non retenu par la CINFO (Commission Internationale des Noms Français des Oiseaux).
  • "Moineau domestique" est le nom normalisé retenu par la CINFO (Commission Internationale des Noms Français des Oiseaux).
  • et "Passer domesticus" est le nom binominal de l'espèce.

Source : wikipedia.org

"Les arbres ne grimpent pas jusqu'au ciel" ou "Les arbres ne grimpent jamais jusqu'au ciel"..

J'aime beaucoup cet adage boursier, d'origine apparemment états-unienne, qui signifie, au sens figuré, :

  • qu'un investisseur doit savoir prendre ses gains et vendre (ses actions) à un moment car la hausse ne peut pas être éternelle ; le marché (boursier) ne peut pas monter indéfiniment.

Et il convient par conséquent de savoir se montrer prudent, raisonnable.

  • ou- par extension - : que tout à une fin, qu'il existe des limites à tout. 

On dit par exemple : "Tu devrais vendre ta collection car les prix actuels sont déjà  vraiment très élevés".

Ou : "Les sondages du président sont toujours excellents, mais les arbres ne montent pas jusqu'au ciel".

 

"Endémique".

Cet adjectif qui nous vient du vocabulaire médical qualifie, selon le contexte, :

  • au sens propre : une maladie infectieuse persistant au sein d'une population ou d'une région,

On dit par exemple : "Le paludisme est une maladie endémique dans de nombreux pays de l'afrique subsaharienne".

  • et au sens figuré, dans le registre soutenu :
    • un phénomène économique ou social néfaste sévissant de manière constante, régulière ; régnant en permanence.

On parle par exemple de "chômage endémique".

    • ou une espèce vivante propre à un territoire bien délimité ; dont l'aire de répartition est limitée à une région donnée.
      • Il peut s'agir d'une espèce animale : le kangourou est une espèce endémique de l'Australie.
      • Ou d'une espèce végétale : le baobab est une espèce endémique du continent africain.

Source : www.larousse.fr et wiktionary.org

"Un emplâtre".

Ce mot polysémique peut avoir pas moins de six significations différentes et désigner, selon le contexte, :

  • au sens propre : une préparation thérapeutique adhésive se ramollissant à la chaleur et destinée à être appliquée sur la peau ou à être étendue sur des bandes de tissu.

Le terme était parfois féminin au XVIIIe siècle.

  • au sens figuré, dans le registre familier : un empoté, un individu sans énergie, sans initiative, bon à rien ; une personne n’ayant incapable d’agir comme il convient, ne faisant qu’apporter de l’embarras dans les affaires dont elle se mêle.

On dit par exemple : "Mais quel emplâtre que cet apprenti là !".

  • dans le registre argotique : un coup, une gifle.

On dit par exemple : "Tu les aurais vu se foutre des emplâtres !"

  • en horticulture : un enduit gluant destiné à recouvrir les plaies des arbres, pour accélérer leur cicatrisation, également appelé "Englumen".
  • dans le registre désuet : une pièce que l'on colle sur une chambre à air pour boucher un trou, également appelée "Rustine".
  • et dans le registre familier, un aliment bourratif.

On dit par exemple : "Je ne saurais critiquer la cuisine de ma belle-mère : elle concocte d'extraordinaires emplâtres !".

Sources : www larousse.fr et wiktionary.org

"Être la fin des haricots".

Cette expression du registre familier en forme d'idiotisme alimentaire signifie "Être la catastrophe, la fin de tout".

On dit par exemple : "C'est la fin des haricots ! Ma femme vient de découvrir que mon ami Claude, chez qui je vais jouer aux échecs depuis dix ans, est une amie ... et que je ne savais pas jouer aux échecs !".

Source : dictionnaire.sensagent.leparisien.fr

"Lâcher la grappe" n'est pas une pratique vinicole !

Mais signifie, au sens figuré, dans le registre familier : "Laisser tranquille, laisser en paix".

Contrairement à ce que certains esprits mal placés pensent souvent cette expression ne fait nullement allusion aux parties génitales masculines... et peut donc tout à fait être utilisée par une personne de sexe féminin.

À l'instar de son équivalent moderne, appartenant au même registre familier, : "Lâcher les baskets".

On dit par exemple : "Le type qui était en face de moi, dans le train, était super relou : je lui ai dit Lâche-moi la grappe ou j'appelle le contrôleur !".

La "grappe" dont il est ici question désignait, au XIIe siècle un crochet, en argot, en ancien français.

Ainsi, "Lâcher la grappe" constituait à l'origine une injonction réclamant à la personne qui était accrochée à vos basques de bien vouloir lâcher prise .

Source : wiktionary.org

"Grenade" et "la Grenade".

"Grenade" est un mot polysémique qui peut signifier beaucoup de choses en français :

  • Comme nom propre tout d'abord :
    • "Grenade" ("Granada" en espagnol) est à la fois :
      • une localité espagnole, capitale de la province du même nom,
      • une province espagnole, situées au sud-est de l'Andalousie, ayant pour capitale la ville de Grenade.
      • et une localité française, nommée "Grenade-sur-Garonne" (31).
    • et "La Grenade" est à la fois :
      • un pays des Antilles, situé dans la partie méridionale de l'archipel des Grenadines.
      • et l'une des quatre principales îles de ce petit état insulaire de la mer des Caraïbes.
  • Mais également comme nom commun :
    • "Une grenade" est en effet à la fois :
      • un fruit.
      • et une arme :
        • défensive ou offensive, utilisée par les militaires :
          • La "grenade défensive".
          • La "grenade offensive".
        • offensive, utilisée par les forces de l'ordre :
          • La "grenade assourdissante",
          • La "grenade lacrymogène".
          • et la "grenade de désencerclement".

Source : wikipedia.org

"De la beuh".

Du cannabis

Ce mot de verlan signifie : de l'herbe (beu-her, contracté en beuh, par apocope) (registre argotique).

C'est à dire : de la marijuana, du haschich, du cannabis, du shit (registre argotique), de la weed (anglicisme), etc. (tous ces mots sont synonymes et il en existe de nombreux autres), utilisée pour rouler soi-même des cigarettes appelées "joints", "pétards", "bédos", "cônes", etc. (registre argotique).

Cigarette de cannabis ou "joint"

"Être dans les vignes du Seigneur".

Cette expression du langage courant mais également, me semble-t-il du registre désuet, signifie, depuis la fin du XVIIe siècle, "être ivre".

La formule "vignes du Seigneur" désigne avec indulgence l’état d’ébriété, l’ivresse due à l’alcool.

Et elle fait référence à une vigne souvent évoquée dans l’Ancien Testament, plantée par Yahvé et symbolisant le peuple d’Israël.

L’image est reprise dans le Nouveau Testament (Mathieu 20-21), Jésus comparant le Royaume de Dieu à une vigne dont les chrétiens sont les vignerons

Source : wikipedia.org