"Faner".

Ce verbe du langage courant peut signifier, selon le contexte :

  • Faire perdre sa fraîcheur ; flétrir :
    • au sens propre : à une plante .

On dit par exemple : "La chaleur a fané les fleurs de l'allée.

Une fleur fanée

    • et, au sens figuré, : à une personne.

On dit par exemple : "Son joli visage s'est fané avec le temps".

  • Altérer l'éclat, la fraîcheur de quelque chose ; ternir, décolorer.

On dit par exemple : "La tapisserie était jolie mais elle est à présent fanée à cause de la luminosité".

Ou : "Quand elle arrive chez moi, tous les quinze jours, ma fille ouvre aussitôt tous les volets de mon appartement, demeurés clos durant toute son absence. Car le collectionneur bibliophile maniaque que je suis ne veut pas que la lumière fane les couleurs de mes ouvrages ou de mes DVD".

Source : www.larousse.fr

"Parce que les fleurs c'est périssable".

Cette expression fait référence aux paroles d'une magnifique chanson du chanteur belge Jacques Brel intitulée "Les bonbons", qu'il déclame avec un fort accent bruxellois.

Sortie en 1963, en 33 tours 25 cm, elle est publiée l'année suivante en super 45 tours, puis en 1966 sur l'album "Les bonbons".

Et fait l'objet d'une suite "Les Bonbons 67", publiée sur l'album "Jacques Brel 67".

La chanson "Les bonbons" évoque les amours d'un personnage naïf, versatile, car fortement influençable par les avis de la gent féminine. À l'élue de son cœur, il offre des bonbons plutôt que des fleurs "parce que les fleurs c'est périssable", d'ailleurs "les bonbons c'est tellement bon, bien que les fleurs soient plus présentables, surtout quand elles sont en boutons". La jeune femme les refuse, lui préfère un certain Léon pour qui elle l'abandonne. Il les offre alors à Germaine, qu'il avait fortement critiquéee juste avant.

Les bonbons (1963)

"Je vous ai apporté des bonbons
Parce que les fleurs c'est périssable ;
Puis les bonbons c'est tellement bon
Bien que les fleurs soient plus présentables
Surtout quand elles sont en boutons

J'espère qu'on pourra se promener
Que madame votre mère ne dira rien
On ira voir passer les trains
A huit heures je vous ramènerai
Quel beau dimanche pour la saison
Je vous ai apporté des bonbons

Si vous saviez ce que je suis fier
De vous voir pendue à mon bras
Les gens me regardent de travers
Y en a même qui rient derrière moi
Le monde est plein de polissons
Je vous ai apporté des bonbons

Oh oui Germaine est moins bien que vous
Oh oui Germaine elle est moins belle
C'est vrai que Germaine a des cheveux roux
C'est vrai que Germaine elle est cruelle
Ça vous avez mille fois raison Mais dites-moi que c'est par hasard
Qu'il y a là votre ami Léon
Si vous voulez que je cède ma place
J'avais apporté des bonbons

Mais bonjour mademoiselle Germaine

Je vous ai apporté des bonbons
Parce que les fleurs c'est périssable
Puis les bonbons c'est tellement bon
Bien que les fleurs soient plus présentables"...

Source : wikipedia.org

Remerciements : Merci à François de m'avoir indirectement donné l'idée de cet article !

"Parmentier".

Antoine Augustin Parmentier, apothicaire militaire français, agronome, nutritionniste et hygiéniste.

Tous les français ou presque connaissent le nom de cet apothicaire militaire français, agronome, nutritionniste et hygiéniste, né le 12 août 1737 et mort le 17 décembre 1813.

Mais on ignore généralement qu'il se prénommait Antoine Augustin !

Précurseur de la chimie alimentaire et de l'agrobiologie, il est surtout connu pour son action de promotion en faveur de la consommation de la pomme de terre dans l'alimentation humaine.

Mais aussi pour ses travaux sur l'hygiène alimentaire, l'utilisation de nouveaux aliments durant les fréquentes périodes de famine.

Ainsi que comme pharmacien militaire, avec un rôle éminent dans l'organisation pharmaceutique du service de santé sous l'Empire.

Le hachis Parmentier lui doit naturellement son nom.

Et la pomme de terre elle-même fut même rebaptisée en son honneur "solanée parmentière", de 1797 à la Monarchie de Juillet.

Le nom même de Parmentier demeure aujourd'hui encore, deux siècles après sa mort, indissociable de celui de la pomme de terre, dont il fut incontestablement le promoteur infatigable et avisé, à défaut d'en être "le père" ou "l'inventeur", ainsi que les "hussards noirs" de la IIIe République en ont propagé le mythe.

Source : wikipedia.org

"Des vers de mirliton".

J'aime beaucoup cette expression du registre désuet désignant de mauvais vers, faciles, peu recherchés, dépourvus d'ambition poétique, où la plupart des mots ne sont là que pour la rime, souvent approximative, ou pour obtenir le bon compte de syllabes.

Cette expression délicieusement désuète trouve son origine dans les rébus, devises ou poèmes de faible qualité, que l'on trouvait autrefois, imprimés sur des bandes de papier, enroulées autour de tubes de roseau creux servant d'instruments de musique bon marché appelés "Mirlitons".

Chacune des extrémités du tube comportait une ouverture latérale et était garnie avec une pelure d'oignon ou un morceau de peau de baudruche. On appliquait la bouche sur l'une des ouvertures, en chantant un air populaire. La vibration des pelures d'oignon donnant à la voix un son nasillard et ridicule, le "Mirliton" - surnommé "Flûte à l'oignon" - n'était employé que par plaisanterie et pour faire rire.

Source : wikipedia.org

"Malvenant", "Mal venant" ou "Mal-venant".

Cet adjectif du registre désuet, qualifie ce qui pousse mal, en parlant d'un végétal.

On parle par exemple d'un "arbre malvenant", lorsque celui-ci pousse sans respecter les règles de la sylviculture.

"Malvenant" et "Malvenu".

Ces deux adjectifs paronymiques du registre soutenu ont naturellement des significations totalement différentes :

  • "malvenant" (registre désuet), qualifie un végétal qui pousse mal ("un arbre malvenant"),
  • tandis que "malvenu" qualifie :
    • au sens propre : une personne qui ne s'est pas pleinement développé.

On dit par exemple : "Les traitements médicaux désormais disponibles limitent le nombre de personnes affectées d'un corps malvenu".

    • et, au sens figuré, :
      • une personne n'ayant pas de motif, de raison, étant peu qualifiée ou fondée pour dire ou faire quelque chose.

On dit par exemple :  "D'accord, mes deux enfants ne sont parvenus en terminale qu'à l'âge de 20 et 21 ans, mais de là à dire que j'étais malvenu pour m'exprimer sur la rigueur et l'exigence parentale en matière de contrôle des devoirs !".

      • ou une personne indésirable, inopportune, venant au mauvais moment.

On dit par exemple :  "Certes, mon avion avait du retard et je n'ai pu arriver chez mon oncle qu'à 3H du matin mais j'ai bien vu que j'étais malvenu".

Source : www.cnrtl.fr

"Se mêler de ses affaires", "S'occuper de ses fesses", "S'occuper de ses oignons" ou "Se mêler de ses oignons".

Ces quatre expressions de registres de langue différents signifient toutes"Ne pas se mêler des affaires d'autrui".

  • "Se mêler de ses affaires" est une expression du registre familier.

On dit par exemple : "Mêle-toi plutôt de tes affaires et va donc ranger des ta chambre !".

  • "S'occuper de ses fesses" est une expression du registre vulgaire, en forme d'idiotisme corporel, employée au sens figuré.

On dit par exemple :"Je ne t'ai rien demandé : occupe-toi de tes fesses !".

  • Et "S'occuper de ses oignons"et "Se mêler de ses oignons" sont des expressions du registre argotique en forme d'idiotisme alimentaire, employées au sens figuré.

On dit par exemple :"Cela ne te regarde absolument pas : occupe-toi de tes oignons " ou "Mêle-toi de tes oignons !".

"Ne pas avoir inventé la poudre", "Ne pas avoir inventé le fil à couper le beurre" ou "Ne pas avoir inventé la machine à courber les bananes".

J'aime beaucoup ces trois expressions très imagées du registre familier qui signifient naturellement "ne pas être très malin, ne pas briller par son intellignence".

Elles s'utilisent, de manière générale, pour qualifier une personne peu intelligente, simple d'esprit, sotte, dont on dira de manière ironique : "Il n'a pas inventé la poudre", "Il n'a pas inventé le fil à couper le beurre" ou "Il n'a pas inventé la machine à courber les bananes"...

Sur ce même thème, je vous recommande la lecture de ma collection d'articles "Mille et une façons de dire Être idiot ou Un idiot" et, en particulier, mon article sur mes façons préférées de dire "Être idiot".

"La myrrhe".

On retrouve souvent ce mot dans la Bible, où l'on évoque son parfum.

Le mot "Myrrhe" - avec deux "r" ! - désigne tout à la fois :

  • la gomme ou résine aromatique produite par le "Balsamier" ou "Baumier", également appelé "Arbre à myrrhe", un arbre d'Afrique et d’Asie.

La myrrhe est utilisée :

    • comme composant de médicaments, pour ses propriétés stimulantes et antispasmodiques,
    • en parfumerie, notamment dans les parfums de type oriental, où elle accroît la sensualité des notes de rose,
    • et elle entre dans la composition de la célèbre Bénédictine.

Une bouteille de Bénédictine

L'histoire de la myrrhe est aussi ancienne que celle de l'encens :

    • Les Égyptiens la connaissent depuis quatre millénaires et l'utilisaient dans les embaumements.
    • Dans la Bible, la myrrhe est l'un des principaux composants d'une huile d'onction sainte (Exode, XXX).

Et elle fait partie des cadeaux apportés à Jésus par les rois mages.

Mais c'est surtout un parfum chargé d'érotisme, mentionné à ce titre sept fois dans le Cantique des cantiques, comme par exemple dans le verset I:13 : "Mon bien-aimé est un sachet de myrrhe, qui repose entre mes seins".

    • Les Grecs ont fait un grand usage de la myrrhe, allant jusqu'à en parfumer leur vin. Ils l'ont aussi associée à une légende : Myrrha était la fille de Cinyras, roi de Chypre. Aphrodite la poussa à avoir des relations incestueuses avec son père. Après quoi elle fut transformée en arbre à myrrhe, dont l'écorce se fendit pour donner naissance à Adonis.Un balsamier
  • ou cet arbre lui-même.

Il en existe une cinquantaine d'espèces réparties en Inde, à Madagascar, au Sénégal et sur les bords de la mer Rouge, principalement en Somalie, en Éthiopie et au Soudan, ainsi que dans la péninsule Arabique.

Une branche de balsamier ou "arbre à myrrhre" en fleurs
Une branche de balsamier ou "arbre à myrrhre" en fleurs

À la fin de l'été, l'arbuste se couvre de fleurs, tandis que son tronc se boursoufle de noeuds. C'est de ces boursouflures que s'écoule la myrrhe, en petites larmes jaunes que l'on recueille une fois qu'elles ont séché.

La récolte de la résine de myrrhe sur un balsamier ou "arbre à myrrhre"
La récolte de la résine de myrrhe sur un balsamier ou "arbre à myrrhre"
De la résine de myrrhe
De la résine de myrrhe

Source : www.noel-de-toujours.com