"L'aisselle" ou "Une aisselle".

Ce substantif féminin polysémique appartient au langage courant.

Et il peut avoir, selon le contexte, deux significations :

  • c'est tout d'abord, en anatomie humaine, la partie inférieure de l'épaule, formant le creux à la jonction de la partie supérieur et interne du bras et la paroi latérale du thorax.

C'est à dire ce que l'on appelle dans le registre familier : "Le dessous-de-bras".

Et, dans le jargon médical : "Le creux axillaire", "La fosse axillaire" ou "La région axillaire".

Une aisselle d'homme

  • mais c'est également, en botanique, l'angle aigu formé par un axe avec le pétiole d'une feuille.

C'est à l'aisselle des feuilles que naissent les rameaux, issus de "bourgeons axillaires".

 

Shéma d'une feuille d'arbre

Source : www.larousse.fr

"Axillaire".

Cet adjectif qualifie ce qui se rapporte aux aisselles, que l'on nomme également "Creux axillaires" ou "Fosses axillaires".

On parle par exemple d'"Artère axillaire", de "Ganglion axillaire" ou de "Bourgeon axillaire".

Source : www.larousse.fr

"Trier les patates" ou "Quand un jeune énarque vient aider bénévolement un agriculteur"...

L'histoire se déroule au début des années 1980, mais elle me semble relativement intemporelle.

L'ENA (Ecole Nationale d'Administration) constate que ses étudiants sont décidément bien trop éloignés de la réalité rurale et décide donc de leur imposer un "stage paysan" à l'image du "stage ouvrier", déjà imposé par le passé.

Et c'est ainsi qu'arrive un beau matin dans une grosse ferme de Picardie un jeune énarque plein de bonne volonté.

Surpris de cette aide bénévole inattendue, l'exploitant agricole - dubitatif et un brin provocateur - lui propose d'étaler le gigantesque tas de fumier, présent dans la cour de sa ferme.

  • "C'est pas compliqué : tu prends la brouette et la fourche, là, et tu m'épands du fumier partout sur le sol, dans tout le potager, comme cela".

Une agricultrice en train d'épandre du fumier

Il revient le soir, ne pensant vraiment pas retrouver le jeune homme encore à la tâche, vraisemblablement rebuté par une tâche aussi énorme qu'ingrate.

À sa grande surprise, cependant, il constate en arrivant que celui-ci a travaillé comme une brute et que l'énorme monticule de fumier a presque entièrement disparu, le jeune énarque continuant de s'activer avec une incroyable énergie !

Il le félicite donc chaleureusement et se promet de lui proposer le lendemain une mission moins désagréable et plus reposante.

Le lendemain matin, l'agriculteur l'emmène donc dans une grange où est entreposé un monceau de pommes de terre.

  • "Alors voila : il faudrait me trier toutes ces patates ! C'est pas compliqué ; tu mets les petites dans les sacs marqués "P", les moyennes dans les sacs marqués "M" et les grosses dans les sacs marqués "G".

Comme la veille, le fermier s'en va alors travailler toute la journée, en se disant qu'il a décidément bien de la chance d'avoir ainsi hérité une main d'oeuvre aussi efficace que peu coûteuse !

Revenant le soir après avoir vaqué à ses occupations, notre exploitant agricole découvre alors avec stupéfaction que, cette fois, absolument rien n'a été fait : le monticule de pommes de terre est toujours là et le jeune énarque, toujours assis à la même place, perplexe, avec deux patates dans les mains...

  • "Mais que s'est-il passé mon gars ? Je ne comprends pas : hier tu m'as étalé mon énorme tas de fumier en un temps record et aujourd'hui tu n'as pas été foutu de me trier la moindre patate !".
  • "C'est très simple" confesse alors l'étudiant : "Nous autres, énarques, nous sommes champions tant qu'il s'agit de foutre la merde autour de nous, mais pour ce qui est de prendre une décision...".

"Tu m'as cru, patate crue ! Tu me l'as fait croire, patate noire !" ou "Tu m'as crue, patate crue ! Tu me l'as fait croire, patate noire !".

Je suis toujours étonné d'entendre parfois certains trentenaires ou quadragénaires continuer d'utiliser cette expression du langage enfantin en forme d'interjection !

D'une part en effet, je l'aurais personnellement pensé réservée aux cours d'écoles.

Et d'autre part, me souvenant l'avoir entendu, déjà, dans les années 1970, je la croyais tombée aux oubliettes depuis belle lurette !

"L'écorce" et "Les corses".

  • Dans le premier cas, il s'agit de l'enveloppe ou le revêtement extérieur du tronc, des branches et des racines des arbres,

Écorce d'arbre

  • ou de l'enveloppe coriace de certains fruits tels que l'orange, le melon ou la pastèque,

Écorces de pastèque

  • et dans le second, des habitants de la Corse (2A et 2B), une île française boisée et montagneuse de 8 680 km carrés, située en mer Méditerranée, à 12 km au nord de la Sardaigne (Italie), à 83 km à l'Ouest de la Toscane (Italie) et à 171 km au Sud-Est de Menton (06), sur la Côte d'Azur (France).

 

"Une cucurbitacée".

Cucurbitacées

Ce nom étrange, mais charmant, désigne une plante herbacée rampante ou grimpante, souvent originaire des régions tropicales ou subtropicales.

Elle est en général cultivée pour ses fruits comestibles (calebasse, citrouille, coloquinte, concombre, cornichon, courge, courgette, melon, papaye, pastèque, potiron, etc.) et plus rarement pour ses graines (courge à huile, pistache africaine).

"Moisir".

Ce verbe signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant, : s'abîmer, se gâter sous l'effet de l'humidité, se couvrir de moisissure, en particulier pour un fruit ou un légume,
  • et au sens figuré, dans le registre familier : attendre, rester longtemps à la même place, dans la même situation.

On dit par exemple : "Je ne vais pas moisir ici tout l'été !".

Source : dictionnaire.sensagent.leparisien.fr

"Un grain".

Ce mot peut avoir, selon le contexte, de nombreuses significations :

  • la graine, le fruit et la semence de certains végétaux, en particulier des céréales.

On parle notamment du "grain de blé",

  •  une unité ancienne, soit de masse (0,0648 gramme), soit de longueur.

L'unité de masse est toujours utilisée de nos jours pour mesurer la poudre des cartouches d'armes à feu, ainsi que pour les perles et les diamants.

  • en météorologie maritime, un vent violent et de courte durée qui s'élève soudainement et est généralement accompagné de précipitations,
  • en métallurgie ou en physique des solides, un monocristal de petite dimension,
  • en musique, l'aspect chaleureux d'un morceau dégagé par ses instruments et parfois le support vinyle,
  • en photographie, le plus petit détail visible d'un tirage photographique,
  • à La Réunion (97-4), une graine de fabaceae, c'est-à-dire les fèves, lentilles, et pois qui complètent le riz traditionnel dans la composition d'un carry à base de viande ou poisson en sauce très épicée,
  • enfin, "Avoir un grain" signifie, dans le registre argotique, "être fou".

Quel est le pluriel de : "Un arabe au portail" ?

Réponse
« Des melons au porto !« .
Explication du calembour
Pour les racistes en tous cas, car le mot « Melon » (registre argotique), aujourd’hui fort heureusement tombé en désuétude – sinon dans certains milieux politiques pas forcément des plus progressistes – est un terme péjoratif et injurieux, assez couramment utilisé durant la seconde moitié du XXe siècle, pour désigner celui que l’on qualifiait alors de « Nord-africain » (langage courant) ou d' »Arabe » (registre familier).

"Caca d'oie".

Couleur caca d'oie

Il s'agit d'un nom de couleur, utilisé principalement dans les domaines de la mode et de la décoration afin de désigner une couleur jaune verdâtre.

Pour la désigner, nos amis suisses parlent de "Caca pomme".