"SE", "DIV", "DVD", "DVG" et le petit nouveau qui vient de sortir : "DVC".

Ces six appellations (5 sigles et une abréviation), régulièrement utilisées les soirs et lendemain d'élections politiques, en France, correspondent à des étiquettes et à des nuances politiques.

Et elles signifient respectivement :

  • "SE" : Sans Etiquette.

Ce sigle désigne - à  l'instar de l'appellation "Indépendant" - les personnalités ne se réclamant d'aucun parti politique ou affirmant leur indépendance par rapport aux clivages politiques habituels et proposant un programme électoral personnel.

De 2001 à 2008, cette étiquette n'étant plus autorisée par le ministère de l'Intérieur, les candidats et listes se présentant comme "Sans étiquette" ont été classés comme DVD (DiVers Droite) ou DVG (DiVers Gauche), selon leur tendance politique déclarée ou supposée.

  • "DIV" : DIVers

Cette abréviation correspond à une nouvelle étiquette, créée en 2008, pour les candidats ni DVD (DiVers Droite) ni DVG (DiVers Gauche).

  • "DVD" : DiVers Droite.

Ce sigle s'applique aux candidats apparentés à la droite mais qui ne sont membres d'aucun parti, ayant quitté - même provisoirement - leur formation politique initiale ou en ayant été exclus.

Il est attribué à toute liste apparentée à la droite ou soutenue, mais non officiellement investie, par un parti dit de droite. Ainsi qu'aux candidats dissidents de partis dits de droite, aux candidats ne revendiquant aucune étiquette mais dont le parcours et les positions permettent de les classer comme tels, ou aux candidats revendiquant eux-mêmes cette étiquette.

En cas d'exclusion d'un parti, cette étiquette peut être provisoire ; par exemple pour les dissidents s'étant présentés contre le candidat officiel de leur parti. En cas de victoire, au bout de quelques mois et d'au maximum deux ans, ces dissidents sont généralement réintégrés par leur parti.

  • "DVG" : "DiVers Gauche".

Cette étiquette s'applique aux candidats apparentés à la gauche mais qui ne sont membres d'aucun parti politique, à ceux qui sont membres de partis relativement mineurs, ainsi qu'à ceux ayant quitté leur formation politique initiale ou en ayant été exclus.

  • et "DVC" : DiVers Centre.

Cette étiquette, la dernière en date, a été créée par le ministère de l'Intérieur français le 3 février 2020.

Elle est attribuée à toute liste apparentée au centre ou soutenue, mais non officiellement investie, par un parti dit centriste. De même qu'aux candidats dissidents de partis dits centristes ainsi qu'aux candidats ne revendiquant aucune étiquette mais dont le parcours et les positions permettent de les classer en tant que tel. Ou, bien sûr, aux candidats revendiquant eux-mêmes cette étiquette.

Source : wikipedia.org

"À la hussarde", "Faire l'amour à la hussarde" et "Hussarder".

  • "À la hussarde" est une locution adverbiale du registre familier signifiant :
    • brusquement, impétueusement et sans ménagement.

On dit par exemple : "Le Premier ministre a pris l'habitude de faire passer ses réformes à la hussarde".

    • brusquement, sans délicatesse ni distinction.

On dit par exemple : "Il est entré dans la villa à la hussarde, sans même avoir annoncé son arrivée ni sonné au portail".

    • à la manière des hussards (un "manteau à la hussarde"  ou un "cheval équipé à la hussarde"),
    • ample aux cuisses et étroit aux chevilles, pour un pantalon (un "pantalon à la hussarde"),
    • dont la tige monte en s'évasant, pour des bottes (des "bottes à la hussarde"),
    • d'origine hongroise, pour la "danse à la hussarde" ou par ellipse "la hussarde".
  • "Faire l'amour à la hussarde" est une locution verbale du registre familier signifiant : avoir une relation sexuelle rapide, éventuellement un peu brutale, sans s'embarrasser des préliminaires.

On dit par exemple : "Ses nombreuses maîtresses ne l'ont jamais caché et c'est de notoriété publique : le président Chirac faisait l'amour à la hussarde. Ce n'est pas pour rien qu'on le surnommait Cinq minutes douche comprise".

Dans le même registre militaire, on dit également "Aimer à la dragonne".

  • et "Hussarder" est un verbe du registre familier signifiant : agir avec hardiesse, promptitude.

On dit par exemple : "Je n'aime pas perdre mon temps lorsque j'agis, quitte, je le reconnais, à hussarder".

Sources : wiktionary.org, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Le roi est nu".

Cette formule est couramment utilisée par les journalistes politiques pour décrire un dirigeant ne bénéficiant d'aucun pouvoir ou d'aucun soutien.

On dit par exemple : "Le président Macron ne dispose pratiquement d'aucun fusible : le roi est nu".

On ignore souvent qu'il s'agit d'une citation directement issue de "Les Habits neufs de l’empereur" (ou "Le Costume neuf de l'empereur"), un conte écrit en 1837 par le danois Hans Christian Andersen, qui lui a reconnu des origines espagnoles.

Résumé du conte d'Andersen

Il y a bien longtemps vivait un empereur qui aimait par-dessus tout être bien habillé et avait un habit pour chaque heure du jour.

Un beau jour, arrivent deux escrocs, qui prétendent savoir tisser une étoffe que seules les personnes sottes ou incapables dans leurs fonctions ne peuvent pas voir et proposent à l'empereur de lui en confectionner un habit. Celui-ci pense que ce vêtement sera exceptionnel et qu’il pourra lui permettre de repérer les personnes intelligentes de son royaume.

Les deux charlatans se mettent alors au travail.

Quelques jours plus tard, l’empereur, curieux, vient voir où en était le tissage de son habit. Mais il ne voit rien car il n’y a rien. Troublé, il décide aussitôt de n’en parler à personne, car personne ne voudrait d’un empereur sot.

Il envoie alors plusieurs ministres inspecter l’avancement des travaux. Lesquels ne voient rien non plus, mais n’osent pas non plus l’avouer, de peur de paraître idiots.

Tout le royaume parle de cette étoffe extraordinaire.

Le jour où les deux escrocs décident que le précieux vêtement est achevé, ils aident l’empereur à l’enfiler.

Ainsi "vêtu" et accompagné de ses ministres, le souverain se présente à son peuple qui, lui aussi, prétend voir et admirer ses vêtements.

Seul un petit garçon ose dire la vérité : "Mais il n’a pas d’habits du tout !" (ou dans une traduction plus habituelle : "le roi est nu !"). Et tout le monde lui donne raison. L’empereur comprend alors que son peuple a raison, mais continue sa marche sans dire un mot.

Source : wiktionary.org

"Chaban".

L'homme politique français Jacsques Chaban-Delmas

Tel était le nom de guerre, puis le nom sous lequel on désignait couramment l'homme politique français Jacques Delmas, devenu après-guerre "Jacques Chaban-Delmas".

Né le 7 mars 1915 et mort le 10 novembre 2000, ce résistant de la première heure (décembre 1940) est nommé, à l'été 1944, à l'âge de 29 ans, général de brigade par le général de Gaulle et le gouvernement provisoire ; devenant ainsi le plus jeune général nommé depuis François Séverin Marceau, général à 24 ans durant la Révolution.

Le général de brigade Jacques Chaban-Delmas

Considéré comme l'un des "barons du gaullisme", il est maire de Bordeaux (33) 48 années durant (1947-1995), trois fois ministre sous la IVe République, député (1946-1958 et 1973-1997) et président de l'Assemblée nationale à trois reprises (1958-1969, 1978-1981 et 1986-1988).

Premier ministre de Georges Pompidou (1969-1972), il préconise une "Nouvelle société", d'inspiration centriste et sociale. Et se présente sans succès à l'élection présidentielle de 1974, face à Valéry Giscard d'Estaing.

Source : wikipedia.org

"Pierre Merle"

Trois personnalités françaises portent ce nom, qu'il convient naturellement de ne pas confondre :

Le sociologue français Pierre Merle

  • Pierre Merle, un sociologue français, né le 17 juin 1955.

Professeur d'université français spécialiste des questions scolaires et des politiques éducatives, il est le fils du romancier français Robert Merle, auquel il a consacré en 2008 une intéressante biographie aux Éditions de l'Aube ("Robert Merle : une vie de passions").

Et le frère du géologue et écrivain français Olivier Merle.

L'écrivain français Pierre Merle

  • Pierre Merle, un journaliste et écrivain français, né le 14 octobre 1946.

Il est notamment l'auteur, entre autres, de très nombreux livres consacrés à l'argot et à l'évolution de la langue française, dont je vous recommande chaleureusement la lecture.

  • et Pierre Merle, un homme politique français, né le 3 septembre 1873 et mort le 30 novembre 1935.

Ouvrier mineur, il est député socialiste de 1913 à 1914. Et élu maire de Sanvignes-les-Mines (71) en 1919.

Source : wikipedia.org

 

Pourquoi dire : "Un sit-in" ?

Sit-in de gilets jaunes

Et pas : "Une manifestation assise" !

Il s'agit en effet d'un type de manifestation caractérisé par la position assise (de l'anglais "to sit" qui signifie "s'asseoir") de ses participants.

Celle-ci consiste à occuper un espace sur la voie publique, dans un édifice public ou un établissement privé et à y demeurer pendant un temps determiné ou le plus longtemps possible jusqu'à évacuation contrainte.

Et cela afin - le plus souvent - de sensibiliser l'opinion à une situation d'ordre politique, économique ou social contestée par les manifestants.

Et c'est parce qu'elle exprime tout à la fois leur détermination et leur pacificisme, que la position assise des militants ou activistes est susceptible de trouver un écho auprès du grand public et une résonance médiatique importante.

Source : wikipedia.org

 

On ne dit pas : "Des entreprises qui font des plans socials" !

Et j'en passe !

Surtout lorsque l'on est secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances et diplômé de l'ENA - comme Agnès Pannier-Runacher - et que l'on a à sa disposition des collaborateurs pour vous aider à préparer vos interventions télévisées, comme cet entretien télévisé du 30 juillet 2019 sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI !

Mais plutôt : "Des entreprises qui font des plans sociaUX" !

Parce que l'on ne tolère pas une faute de grammaire aussi énorme chez un cancre de l'école primaire, et parce que cette dame a accumulé ce jour là les énormités (et encore : j'ai arrêté de l'écouter après à peine quelques minutes, ne pouvant en supporter davantage !) je lui décerne sans hésiter mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

Jugez-en par vous-même à la lecture de mes autres articles relatifs à son intervention de ce jour là :

  • On ne dit pas : "Bah ça c'est pas acceptable" ni "Bah c'est dommage"!,
  • On ne dit pas : "Ils manifestent un doute sur la globalisation",
  • On ne dit pas : "On est en capacité de",
  • On ne dit pas : "Rester compétitif dans la compétition mondiale".

"Emiliano Zapata".

Emiliano Zapata

Il s'agit du nom d'usage de l'homme politique mexicain Emiliano Zapata Salazar, né le 8 août 1879 et mort le 10 avril 1919.

Surnommé "El caudillo del Sur" ("Le caudillo du Sud") et "l'Atila del Sur" ("l'Attila du Sud"), il fut, avec son "armée de libération du Sud" et ses hommes, communément appelés "les zapatistes", l'un des principaux acteurs de la révolution mexicaine de 1910 contre président Porfirio Diaz, puis de la guerre civile qui suivit le départ en exil de celui-ci en 1911.

Sa maxime, "Mieux vaut mourir debout que vivre toute une vie à genoux", est entrée dans la légende.

"Faire machine arrière".

Cette expression du langage courant n'est pas seulement utilisée dans le domaine maritime, puisqu'elle signifie :

  • au sens propre : faire tourner l'hélice en sens inverse, pour faire reculer un navire,

On dit par exemple : "Pris dans les glaces, le commandant est contraint de faire machine arrière pour dégager son navire en catastrophe".

  • mais également, au sens figuré, : renoncer à un projet, une action.

On dit par exemple : "Face à l'ampleur des manifestations, le gouvernement a fait machine arrière".

Source : wiktionary.org

"PPK".

Pedro Pablo Kuczynski Godard

Il s'agit du surnom de Pedro Pablo Kuczynski Godard, un homme d'État péruvien, né le 3 octobre 1938, au patronyme imprononçable pour beaucoup de Péruviens,

Cousin du réalisateur suisse Jean-Luc Godard, il a grandi dans la jungle amazonienne et été banquier à Wall Street !

Président du Conseil des ministres de 2005 à 2006,il devient président de la République du Pérou de 2016 à 2018.

Il échappe de peu à la destitution en décembre 2017, puis, menacé par une seconde procédure de destitution, démissionne en mars 2018, à la veille du vote du Parlement.

Et est arrêté le 10 avril 2019 dans le cadre du scandale de corruption Odebrecht (un géant brésilien du BTP) qui touche plusieurs pays sud-américains.

Source : wikipedia.org