"Quicher".

Vomir dans la cuvette des toilettes

Ce verbe du registre familier possède deux significations très différentes :

  • pour l'immense majorité des français, ainsi que pour nos amis belges, il signifie en effet : vomir.

On dit par exemple : "Je n'ai pas digéré la pizza d'hier soir : j'ai tout quiché dans les toilettes".

Et il existe en français beaucoup d'autres verbes ou locutions ayant la même signification.

  • tandis que pour les habitants de la région de Montpellier (34), il signifie : serrer, entasser.

On dit par exemple : "Qu'est-ce qu'on est quiché dans ce bus !".

23 façons de dire "Vomir".

Vomir dans la cuvette des toilettes

"Dégueuler", "Gerber" et "Quicher" relèvent du registre argotique.

Ainsi que les idiotismes animaliers particulièrement imagés : "Aller au renard", "Balancer un renard", "Cracher un renard", "Écorcher le renard", "Faire un renard", "Lâcher un renard", "Piquer un renard" (le substantif masculin "renard" constitue ici une ellipse de la locution nominale féminine "queue de renard") et "Renarder".

"Renarder", "Aller au renard", "Balancer un renard", "Cracher un renard", "Écorcher le renard", "Faire un renard", "Lâcher un renard" ou "Piquer un renard", c'est à dire "Vomir".

Ou encore "Débecter", "Débecqueter" et "Débequeter", mais ces trois derniers ne sont guère employés en ce sens.

"Dégobiller" et "Dégurgiter" (restituer presque intact un aliment que l'on avait avalé) appartiennent au registre familier.

Ainsi que "Quicher", qui n'est toutefois usité qu'à Marseille (13) et en Provence.

"Rendre" ou "Rendre tripes et boyaux" relèvent du langage courant.

De même que les verbes "Expulser", "Rejeter" ou "Restituer", qui sont parfois utiliser en ce sens, accompagnés de locutions nominales du type "Son repas".

Tandis que "Régurgiter" relève du registre soutenu.

Sources : crisco2.unicaen.fr, wiktionary.org, www.languefrancaise.net et Le Robert

 

"Serrer le kiki".

Cette étrange locution verbale du registre populaire signifie : serrer le cou, étrangler.

On dit par exemple : "Arrête donc de serrer le kiki de ton grand frère comme ça : tu vas finir par l'étouffer, voyons" !

Le mot "Kiki" peut cependant avoir en français plusieurs significations différentes.

Et on le retrouve également dans une autre expression déjà évoquée : "C'est parti mon kiki !".

"La dépression post-partum" ou "La dépression postnatale".

Celle-ci peut se manifester à tout moment pendant l’année suivant l’accouchement. Les spécialistes s’entendent pour dire qu’il n’existe pas de cause unique à ce type de dépression, mais plutôt une combinaison de facteurs qui peuvent tous jouer un rôle dans son déclenchement.

La dépression post-partum peut ainsi s’expliquer par des causes physiologiques, mais elle peut aussi être déclenchée par les énormes changements de vie provoqués par l’arrivée du bébé. Elle peut également être causée par le fait qu’on se sente dépassé, voire submergé, par les contraintes et par un manque d’équilibre entre les tâches et les activités agréables.

Les études rapportent qu'au cours des trois premiers mois suivant l’accouchement, environ 7% des mères sont touchées de façon majeure, et jusqu’à 19 % de façon légère.

Et c'est trois mois après l’accouchement que le taux de dépression postnatale est, de manière générale, le plus élevé, avant de diminuer graduellement par la suite.

Les femmes ayant déjà souffert de dépression ou d’anxiété dans le passé ou pendant leur grossesse ont davantage de risques de développer une dépression post-partum.

D’autres facteurs de risque ont également été reconnus, tels que par exemple :

  • avoir récemment vécu des événements stressants (ex. : déménagement, soucis financiers),
  • être peu soutenu socialement,
  • avoir une faible estime de soi,
  • ou éprouver une moins grande satisfaction conjugale.

La dépression post-partum est plus grave que le "syndrome du troisième jour" ou la "dépression transitoire après accouchement" ("baby blues").

Dans les cas les plus sévères, elle peut non seulement nuire à la mère, mais nuire également au développement du lien d’attachement entre son bébé et elle, et réduire ses interactions avec lui. Le développement cognitif, social et affectif de son enfant pourrait même en être affecté.

Source : naitreetgrandir.com

On ne dit pas : "La pilule avortive" mais "La pilule abortive" !

La pilule abortive

Cette locution nominale féminine constitue le nom "grand public" de l'avortement médical (par opposition à l'avortement chirurgical) ou IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) médicamenteuse.

Elle comprend la prise de deux médicaments : la mifépristone et le misoprostol.

  • la mifépristone est utilisée comme abortif, en interrompant chimiquement la grossesse. Elle bloque l'action de l'hormone progestérone, sans laquelle la progestérone, la paroi de l'utérus se désagrège et la grossesse est interrompue.
  • tandis que le misoprostol, un analogue de la prostaglandine, provoque la contraction de l'utérus et l'expulsion de l’oeuf.

L'adjectif "Abortif" vient du latin "Aborto" ("Avortement") et signifie :

  • autrefois (registre désuet) : né avant terme, n'ayant pu acquérir son entier développement ; avorté.
  • ou, au sens figuré : qui fait avorter.

Sources : www.doctissimo.fr et www.bpas.org

"Avoir un pète au casque" ou "Être fêlé".

J'aime assez ces deux formules imagées du registre familier évoquant les conséquences néfastes pour la santé mentale d'un individu d'un violent coup reçu sur le crâne.

Toutes deux signifient en effet, au sens figuré :

  • être fou, mentalement dérangé,

On dit par exemple : "Il a un pète au casque ce type : personne n'a jamais osé faire ça".

Ou : "Ce gars est fêlé : il va se tuer à rouler aussi vite".

  • ou : être fantasque, avoir un comportement étrange, paraître fou.

On dit par exemple : "Elle a un pète au casque : tu as vu comment elle s'habille !".

Ou : "Elle est fêlée cette meuf : elle ne mange que des insectes".

Source : wiktionary.org

"Débecter", "Débecqueter" ou "Débéqueter".

J'aime bien ce verbe du registre argotique pouvant s'écrire de trois façons différentes.

Construit à partir du verbe du même registre "Becter", "Bécqueter" ou "Béqueter" signifiant notamment "Manger", il signifie lui-même :

Un homme, vomissant dans une cuvette de toilettes

 

  • au sens propre : vomir.

On dit par exemple : "Quelle odeur atroce : c'est à débecter (dé-bek-té)".

Ou : "J'ai débecqueté (dé-bek-té) tout ce que j'avais bouffé".

Et : "Riton nous a fait la cuisine mais on a failli tout débéqueter (dé-bek-té)".

Pour les personnes que cela intéresse, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Vomir" en français.

  • et au sens figuré : dégoûter, répugner.

On dit par exemple : "Ce type me débecte : il pue la transpiration dès dix heures du mat (dé-bek-te)".

Ou : "Cet acteur joue toujours des rôles de types malsains ou de salauds qui me débecquettent (dé-bek-te)".

Et : "Ça me débequette (dé-bek-te) de ramasser ce truc avec les mains".

Sources : www.larousse.fr, www.cnrtl.fr, Le Robert et wiktionary.org

"Être sur les rotules".

Cette locution verbale du langage courant en forme d'idiotisme corporel signifie, au sens figuré : être épuisé.

On dit par exemple : "Je suis sur les rotules : j'ai fait des courses toute la journée".

Mais nous disposons de très nombreuses autres possibilités de dire "Être très fatigué" en français !

 

"Une béquille".

Ce substantif féminin désigne :

  • dans le langage courant :

 

    • un appareil permettant à un handicapé ou à un traumatisé des membres inférieurs de se déplacer sans prendre appui sur ceux-ci.

Sorte de canne munie à sa partie supérieure d'une traverse et à sa partie médiane d'une poignée, la béquille était constituée à l'origine d'un bâton surmonté d'une traverse sur laquelle on appuyait l'aisselle ou la main pour s'aider à marcher, la béquille est désormais métallique.

    • un instrument ou dispositif de soutien, de support.  un pied amovible ou escamotable permettant de maintenir un ensemble dans une position stable (, excavatrice ou drague en position de travail, fusil-mitrailleur, etc.)

Utilisé par exemple pour :

      • les véhicules à deux roues à l'arrêt (motocyclettes ou bicyclettes) :

 

        • béquille latérale, constituée d’une simple patte métallique repliable vers l’arrière, permettant de maintenir droit un deux-roues à l’arrêt.
Béquille latérale de motocyclette
Béquille latérale de motocyclette

 

        • ou béquille centrale :
Béquille centrale de motocyclette
Béquille centrale de motocyclette
Béquille centrale de bicyclette
Béquille centrale de bicyclette
      • les bateaux.

La béquille est une pièce - également appelée "Cale" ou "Étai" - servant à maintenir debout un navire de petit tonnage reposant sur sa quille.

Béquille pour bateau
Béquille pour bateau
      • les excavatrices ou dragues en position de travail, les fusils-mitrailleurs, etc.

 

  • dans les sports de combat : est le nom d'une attaque consistant à donner un coup de genou dans la cuisse,
Une "béquille", durant une rencontre de football
Une "béquille", durant une rencontre de football
  • dans les sports d'équipe, et notamment en football : un coup porté à la cuisse déclenchant une douleur vive, porté à un muscle en contraction.

Généralement sans gravité, cette lésion musculaire sans rupture fibreuse est appelée "écrasement musculaire".

Et elle n’empêche normalement pas de poursuivre la rencontre.

Sources : www.larousse.fr, drsport.fr et www.sport-protech.com

Ne pas confondre : "Infecter" et "Infester" !

Ces deux verbes paronymiques du langage courant sont souvent confondus, alors qu'ils possèdent des significations sensiblement différentes :

  • "Infecter" signifie en effet :
    •  contaminer ; communiquer, transmettre des germes infectieux ou des microbes susceptibles de produire une infection générale ou locale.

On dit par exemple : "Il faudra vérifier que cette plaie ne s'infecte pas".

    • par analogie :
      • empester, empuantir, répandre une odeur infecte ; imprégner l'air ou un lieu d'émanations malsaines, puantes.

On dit par exemple : "Un ivrogne assoupi infecte le wagon".

      • contaminer un ordinateur par un logiciel malveillant.

On dit par exemple : "Ce virus risque d'infester tous nos ordis".

    • et au figuré : contaminer, corrompre, rendre infect, souiller moralement.

On dit par exemple : "Cette revue infecte l'esprit de nos enfants".

  • tandis que "Infester" signifie :
    • lorsqu’on parle d’animaux ou de plantes nuisibles : envahir et foisonner, pululler ; se répandre à profusion au point de causer des dommages.

On dit par exemple : "Les mauvaises herbes infestent mon jardin".

Ou : "Les souris infestent le grenier de ma maison de campagne".

    • lorsque l'on parle de personnes, dans le registre soutenu : ravager (un lieu) par des actes violents, des attaques incessantes ou réitérées.

On dit par exemple : "Des bandes organisées infestent certaines banlieues".

Ou : "Les pirates infestent nos côtes".

    • et en médecine, lorsqu'on parle de parasites : entrer dans l'organisme et l'envahir.

On dit par exemple : "L'organisme de mon patient est infesté de parasites".

Ce dernier sens se rapproche évidemment du premier sens du verbe "Infecter", mais l'idée de contamination est absente du verbe"Infester".

Ce qui n'empêche pas un agent qui infeste l'organisme d'être une cause d'infection ! Ainsi, une gorge "infestée" de staphylocoques peut s'"infecter".

Mais qui a dit que le français était une langue compliquée ?

Sources : Le Robert, www.cnrtl.fr, bdl.oqlf.gouv.qc.ca et www.larousse.fr

"Faire passer la pilule", "Avaler la pilule" et "La pilule est dure à avaler".

Ces trois expressions du registre familier signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Faire passer la pilule": faire accepter de manière plus ou moins forcée un changement ou quelque chose de particulièrement désagréable.

On dit par exemple : "Le gouvernement va avoir du mal à faire passer la pillule".

  • "Avaler la pilule": accepter quelque chose avec difficulté, supporter quelque chose de déplaisant.

On dit par exemple : "J'ai eu du mal à avaler la pilule car mon licenciement était parfaitement injustifié".

  • et "La pilule est dure à avaler" : il est difficile de s'accommoder d'un changement ou d'une chose qui nous touche personnellement.

On dit par exemple : "La pilule est dure à avaler pour les 300 personnes licenciées car le site sur lequel elles travaillaient était bénéficiaire".

Sources : www.linternaute.fr, dictionnaire.reverso.net, wiktionary.org et www.larousse.fr

"Renarder".

"Renarder", "Aller au renard", "Balancer un renard", "Cracher un renard", "Écorcher le renard", "Faire un renard", "Lâcher un renard" ou "Piquer un renard", c'est à dire "Vomir".

Ce verbe étrange du registre argotique signifie : vomir.

Et il est naturellement à rapprocher des idiotismes animaliers particulièrement imagés "Aller au renard", "Balancer un renard", "Cracher un renard", "Écorcher le renard", "Faire un renard", "Lâcher un renard" et  "Piquer un renard".

Mais il existe encore beaucoup d'autres façons de dire "Vomir" en français.