Quand la différence de niveau de langage crée l'incompréhension...

Inquiet du comportement de son fils, un couple est venu avec son adolescent de 15 ans pour une consultation chez un pédopsychiatre.

Celui-ci reçoit d'abord le jeune homme en tête-à-tête, avant de faire entrer les parents afin de leur faire part de ses constatations.

- "J'ai discuté avec Donovan et je n'ai rien entendu de bien exceptionnel !

Certes votre fils vit actuellement une période charnière dans sa vie d'adolescent, ce qui l'amène à un comportement quelque peu compulsif, se traduisant notamment par une irrépressible tentation de procéder à de fréquentes manipulations de ses organes génitaux. Mais cela n'est en rien inquiétant, je vous rassure !'

- "Oh ben alors, docteur, v'là qui nous rassure bien ! Et nous qu'on croyait qu'i' s'tirait tout l'temps sur la nouille dans les chiottes !"...

Sur un thème contigu, je vous recommande la lecture de mon article "Ne dites pas à un québecois : J'adore les gosses, je joue tout le temps avec ; je suis très tactile !" et "Ne dites pas : S'palucher l'engin tout l'temps" !

"Les nuits d'une demoiselle" : 28 délicieuses expressions imagées pour évoquer la masturbation et la pénétration

Disuqe de Colette Renard

Cette superbe chanson française de 1963, écrite par Guy Breton, composée par Raymond Legrand et interprétée par Colette Renard est incontestablement l'un des chefs-d'oeuvre de la chanson grivoise.

La chanteuse Colette Renard y énumère pas moins de 28 délicieuses façons imagées d'évoquer la masturbation féminine et la pénétration.

Ces formules qui nous font sourire aujourd'hui, nous apparaissant presque comme davantage poétiques qu'argotiques, ont été à l'époque considérées comme suffisamment osées pour avoir été non seulement censurées en radio mais aussi édulcorées en disque, qu'il s'agisse du 45 tours de 1963 ou du 33 tours de 1965 (version pudiquement dite "épurée").

"Les nuits d'une demoiselle"

Que c'est bon d'être demoiselle, car le soir, dans mon petit lit,
Quand l'étoile Vénus étincelle, quand doucement tombe la nuit,
Je m'fais sucer la friandise, je m'fais caresser le gardon,
Je m'fais empeser la chemise, je m'fais picorer le bonbon,
Je m'fais frotter la péninsule, je m'fais béliner le joyau,
Je m'fais remplir le vestibule, je m'fais ramoner l'abricot,
Je m'fais farcir la mottelette, je m' fais couvrir le rigondonne,
Je m'fais gonfler la mouflette, je m'fais donner le picotin,
Je m'fais laminer l'écrevisse, je m'fais foyer le coeur fendu,

Je m'fais tailler la pelisse, je m'fais planter le mont velu,
Je m'fais briquer le casse-noisettes, je m'fais mamourer le bibelot,
Je m'fais sabrer la sucette, je m'fais reluire le berlingot,
Je m'fais gauler la mignardise, je m'fais rafraîchir le tison,
Je me fais grossir la cerise, je m'fais nourrir le hérisson,
Je me fais chevaucher la chosette, je m'fais chatouiller le bijou,
Je m'fais bricoler la cliquette, je me fais gâter le matou,

Mais vous me demanderez peut-être ce que je fais le jour durant,
Oh, cela tient en peu de lettres, le jour, je baise, tout simplement.

Cette séquence vidéo propose la version sonore non censurée de la chanson, calée - avec plus ou moins de bonheur - sur une apparition télévisée de 1964, au cours de laquelle Colette Renard interprétait naturellement une version édulcorée de sa chanson.

Pour les amateurs : je vous recommande vivement mes articles sur deux parodies masculines de cette chanson intitulées "Les nuits d'un damoiseau" et consacrées à la fellation et à la masturbation, envisagée cette fois du côté masculin :

 

"Le priapisme" ou "Priapique" et "Le clitorisme".

  • "Le priapisme" est une situation pénible et dangereuse dans laquelle le pénis après l'érection ne retrouve pas sa flaccidité normale au bout de quatre heures, même en l'absence de toute stimulation physique ou psychologique.

Le priapisme est une urgence médicale absolue nécessitant d'être traitée par un médecin qualifié.

La contrepartie féminine de cet état est connue sous le nom de "Clitorisme"".

  • "Priapique" est l'adjectif correspondant, qui signifie :
    • au sens propre : relatif au dieu grec Priape et à son culte.

Priape était doté d'attributs sexuels surdimensionnés. Selon la mythologie grecque, Priape aurait été puni par les dieux pour avoir essayé de violer une déesse. Et on lui aurait donné, en punition, d'énormes attributs de bois, constituant un ensemble énorme mais inutile.

    • et, au sens figuré, : relatif au priapisme.

Source : wikipedia.org

"L'érection post-mortem" ou "L'érection terminale".

Une érection "post mortem", également appelée "érection terminale", est une érection, techniquement priapique, observée sur des corps humains mâles ayant été exécutés, en particulier par pendaison.

Le phénomène est attribué à la pression faite sur le cervelet par la corde. Des lésions à la moelle épinière sont liées au priapisme. Et des lésions au cervelet ou à la moelle épinière sont également souvent associées au priapisme chez des patients vivants.

La mort par pendaison, que ce soit par exécution ou par suicide, affecte souvent les organes génitaux masculins comme féminins :

  • chez les femmes, les lèvres de la vulve se gonflent et il peut survenir un écoulement de sang du vagin.
  • et chez les hommes, on trouve un état d'érection du pénis plus ou moins complet, avec écoulements fréquents d'urine, de mucus ou de fluide prostatique.

D'autres causes de décès peuvent aussi être responsables de ces effets, comme des blessures par balle au cerveau ou touchant des vaisseaux sanguins importants, ou des empoisonnements violents.

En médecine légale, la présence d'une érection "post-mortem" ou "terminale" est un indicateur d'une mort très probablement rapide et violente.

Source : wikipedia.org

"Un chaud lapin".

Cet idiotisme animalier du registre familier désigne un homme très porté sur la sexualité, le sexe et les plaisirs sexuels.

Naturellement, on dit d'un "Chaud lapin" qu"il baise comme un lapin".

"Baiser comme des lapins" ou "Baiser comme un lapin".

Cette expression du registre argotique en forme d'idiotisme animalier signifie "Avoir fréquemment des relations sexuelles, faire l'amour très souvent".

Les lapins ont en effet pour caractéristique de se reproduire avec beaucoup d'entrain ou d'ardeur et la fréquence de leurs rapports est pour le moins soutenue.

On dit par exemple :

  • "Mes voisins sont assez bruyants : ce sont de jeunes mariés et ils baisent comme des lapins".
  • "Mon nouveau patron est un séducteur :  il baise comme un lapin."

Et celui qui "baise comme un lapin" est qualifié de "chaud lapin".

Source : www.linternaute.fr

Ne dites pas : "Faire le maillot" ou "Se faire faire le maillot".

Mais : "ÉPILER le maillot" ou "Se faire ÉPILER le maillot".

Le "maillot" est en effet le mot utilisé dans le domaine de l'esthétique pour désigner le pubis féminin.

Sur un thème contigu je vous recommande la lecture de mes autres articles :

"Avec sa bite et son couteau".

J'aime beaucoup cette expression du registre vulgaire en forme d'idiotisme corporel qui signifie "Avec les moyens du bord", avec les seuls moyens dont on dispose, avec le strict minimum, sans être suffisamment équipé

N'être pourvu que de sa bite et de son couteau rend  priori délicat l'accomplissement de la plupart des tâches nécessaires à une vie normale. Et cela même si l'on est doté d'un couteau suisse ou d'un engin surdimensionné.

Cette expression symbolise donc un certain dénuement ou la capacité à réaliser des choses avec très peu de moyens.

  • Lorsqu'une l'on dit qu'une personne doit "accomplir une tâche avec sa bite et son couteau", c'est qu'il doit la réaliser avec les seuls moyens dont elle dispose, ne pas s'attendre à pouvoir en disposer d'autres.

On dit par exemple :"Trouver les premiers lecteurs de jaimelesmots.com n'a pas été chose aisée ; je puis vous dire que j'y suis allé avec ma bite et mon couteau !".

  • Lorsque l'on dit qu'un individu "arrive avec sa bite et son couteau", c'est qu'on lui reproche en général de ne pas avoir emporté l'équipement réellement nécessaire pour pouvoir faire ce qui était prévu.

On dit par exemple : "Nous devions vider le grenier de ma grand-mère avec mon cousin et emballer dans des cartons tout ce qui pouvait être donné. Mais cet idiot s'est radiné comme une fleur, avec sa bite et son couteau !".

  • Et lorsqu'on dit de quelqu'un, sur un ton admiratif, qu'il "a réalisé quelque chose avec sa bite et son couteau", c'est qu'il a réussi à exécuter sa tâche avec très peu de moyens, là où il en aurait probablement fallu beaucoup plus à une autre personne.

On dit par exemple : "Benjamin Griveaux a réalisé sa vidéo avec sa bite et son couteau : et encore, le pauvre n'avait même pas de couteau !" (*).

(*) : Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement et secrétaire d'État auprès du Premier ministre Édouard Philippe, candidat à la Mairie de Paris (75) aux élections des 15 et 22 mars 2020, a dû renoncer à sa candidature le 14 février 2020 après la diffusion de vidéos le montrant clairement, le sexe en érection, en train de se masturber fébrilement comme un adolescent. Ces images étaient destinées à une jeune femme, avec laquelle Benjamin Griveaux échangeait occasionnellement des images à caractère érotique ou pornographique. Et cela alors qu'il s’appuyait constamment durant sa campagne sur les valeurs familiales : se présentant comme le (futur) maire des familles et citant toujours en exemple sa femme et ses enfants...

Source : www.expressio.fr

"Le mont de Vénus" ou "Le mont du pubis".

"Mont de Vénus" ou "Mont du pubis"

Même si, comme on le sait, certains prennent beaucoup de plaisir à y grimper régulièrement, ces deux locutions nominales masculines du langage soutenu ne désignent pas des sites propices à l'escalade sportive, mais... le bas ventre féminin, recouvert de poils à partir de la puberté.

Sur un thème contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "La pilosité sexuelle féminine".

Ainsi que de mon article consacré au "Pubis".

Pourquoi les hommes n'apprécient-ils généralement guère que les femmes portent des gaines ?

Réponse
Parce que où il y a de la gaine, il n’y a pas de plaisir !
Explication du calembour
Il résulte de la paronymie entre les mots « gaine » et « gêne » et fait référence à l’expression « Où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir« .