"La mire".

Ce substantif féminin du langage courant ne dit évidemment pas grand chose aux personnes de moins de 45 ou 50 ans.

Et pour cause, puisqu'il désigne l'image permettant autrefois d'étalonner l'affichage des téléviseurs avec des valeurs standardisées.

Ce qui n'est naturellement plus du tout nécessaire avec les technologies actuelles, et même depuis plusieurs décennies désormais.

  • De 1935 à 1953, les téléspectateurs qui regardaient les premiers programmes de la télévision francaise ne pouvaient régler leur récepteur qu’au moment de leur diffusion car le reste du temps une image fixe reprenant le nom de la chaîne était présent à l’écran :
    • "Télévision Française", en 1935 :
L'image fixe "Télévision française" de 1935
L'image fixe "Télévision française" de 1935
      • "Fernsehsender Paris" ("Paris Télévision"), en 1943 :
L'image fixe de 1943 de la chaîne allemande "Fernsehsender Paris" ("Paris Télévision")
L'image fixe de 1943 de la chaîne allemande "Fernsehsender Paris" ("Paris Télévision")
      • et "Télévision Française", en 1945 :
L'image fixe "Télévision française" de 1945, avec la Croix de Lorraine gaulliste
L'image fixe "Télévision française" de 1945, avec la Croix de Lorraine gaulliste
  • En 1953, apparaît la première mire qde la RTF (Radio Télévision Francaise), qui porte le nom de "Cheval de Marly".
La mire "Cheval de Marly" de 1953 la RTF (Radio Télévision Francaise)
La mire "Cheval de Marly" de 1953 la RTF (Radio Télévision Francaise)

Elle était normalement accompagnée d'une petite musique :

  • Cette mire est reprise à l'identique par l'ORTF qui succède à la RTF en 1964.

Et il me semble qu'il s'agit de LA mire restée dans la mémoire des téléspectateurs d'alors, qu'ils soient enfants ou adultes :

La mire "Cheval de Marly" de l'ORTF (Office de Radiodiffusion-Télévision Française) en 1964
La mire "Cheval de Marly" de l'ORTF (Office de Radiodiffusion-Télévision Française) en 1964
  • La deuxième chaîne qui commence ses programmes en 1964 diffuse cette même mire en indiquant "2e chaîne" sous la photo du Cheval de Marly :
La mire "Cheval de Marly" de la deuxième chaîne de l'ORTF (Office de Radiodiffusion-Télévision Française) en 1964
La mire "Cheval de Marly" de la deuxième chaîne de l'ORTF (Office de Radiodiffusion-Télévision Française) en 1964

Souvent, elle s'accompagnait d'un sifflement pénible :

  • Lors du passage à la couleur de la deuxième chaîne en 1967, la mire prend des couleurs et la photo du cheval est remplacée par un bouquet de roses :
La mire "Bouquet de roses" de la deuxième chaîne de l'ORTF (Office de Radiodiffusion-Télévision Française), après son passage à la couleur, en 1967
La mire "Bouquet de roses" de la deuxième chaîne de l'ORTF (Office de Radiodiffusion-Télévision Française), après son passage à la couleur, en 1967
  • Sur la troisième chaîne "C3" qui débute le 31 décembre 1972, la mire n'est pas utilisée. À la fin des programmes un logo fixe est mis à l'antenne :
Le logotype fixe de la troisième chaîne en couleur "C3", lancée le 31 décembre 1972
Le logotype fixe de la troisième chaîne couleur "C3", lancée le 31 décembre 1972
  • Le 1er janvier 1975, les Première, Deuxième et Troisième chaines de l'ORTF (Office de Radiodiffusion-Télévision Française) deviennent TF1, Antenne 2 et FR3.

Et il est décidé d'utiliser la mire TDF (TéléDiffusion de France) pour toutes ces chaînes.

Sur le rectangle noir horizontal du haut est affiché "TDF" du nom de la société émettrice de la télévision française. Et sur le rectangle noir horizontal du bas "TF1", "Antenne2", "FR3", suivant la chaîne :

La mire TDF (TéléDiffusion de France) des chaînes "TF1", "Antenne2", "FR3" (anciennes Première, Deuxième et Troisième chaînes) à compter du 1er janvier 1975. Sur le rectangle noir horizontal du haut est affiché "TDF" du nom de la société émettrice de la télévision française. Et sur le rectangle noir horizontal du bas "TF1", "Antenne2", "FR3" suivant la chaîne
La mire TDF (TéléDiffusion de France) des chaînes "TF1", "Antenne2", "FR3" à compter du 1er janvier 1975

Cette mire est reprise par les 3 chaînes supplémentaires apparues :

    • en 1984 pour Canal Plus,
    • et en 1986 pour La Cinq et TV6.
  • La disparition progressive de la mire :
    • Dès 1988, M6 décide d'abandonner la mire pour diffuser ses programmes 24h sur 24.
    • Puis TF1 et Antenne2, en 1991.
    • Canal Plus, en 1997.
    • La Cinquième en 1998.
    • et enfin France 3, en 2002, qui aura été la toute dernière chaîne à se convertir à une diffusion en continu.

À cette date, la mire disparaît donc définitivement des écrans en diffusion hertzienne.

Sources : wikipedia.org et tnt.loire.online.fr, dont cet article et les images sont presque intégralement extraits

"Un trompe-l'oeil" ou "En trompe-l'oeil".

Un tableau en trompe-l'oeil

Ces deux formules en forme d'idiotismes corporels relèvent du langage courant.

Et elles désignent ou signifient respectivement

  • "Un trompe-l'oeil" (locution nominale) :
    • au sens propre : une peinture ou un décor donnant, à distance, par divers artifices, l'illusion de la réalité (​relief, matière, perspective).

Et cela, en jouant sur la confusion de la perception du spectateur qui, sachant qu'il est devant une surface plane peinte, est malgré tout, trompé sur les moyens d'obtenir cette illusion.

La façade du Théâtre Saint-Georges, 51 rue Saint-Georges, à Paris, dans le 9e arrondissement, avant d'être peinte en trompe-l'oeil par Dominique Antony. Le réalisateur François Truffaut y avait tourné, en 1980, son film "Le dernier métro"
La façade du Théâtre Saint-Georges, 51 rue Saint-Georges, à Paris, dans le 9e arrondissement. Le réalisateur François Truffaut y avait tourné, en 1980, son film "Le dernier métro"
La façade du Théâtre Saint-Georges, 51 rue Saint-Georges, à Paris, dans le 9e arrondissement, peinte en trompe-l'oeil par Dominique Antony. Le réalisateur François Truffaut y avait tourné, en 1980, son film "Le dernier métro"
La même façade, peinte en trompe-l'oeil par Dominique Antony.
Une étonnante fresque murale en trompe-l'oeil, à Poznan (Pologne)
Une étonnante fresque murale en trompe-l'oeil, à Poznan (Pologne)
Portrait en trompe-l'oeil du neurologue autrichien Sigmund Freud (6 mai 1856 - 23 septembre 1939), fondateur de la psychanalyse, révélant "ce qu'il y a dans l'esprit d'un homme"
Portrait en trompe-l'oeil du neurologue autrichien Sigmund Freud (6 mai 1856 - 23 septembre 1939), fondateur de la psychanalyse, révélant "ce à quoi pense un homme"

Il s'agit d'un procédé très ancien, puisque Pline l'Ancien rapporte l'anecdote selon laquelle Zeuxis avait peint des raisins si réalistes que des oiseaux, trompés par l'exécution parfaite, s'étaient précipités contre le tableau !

Et malgré la pauvreté des moyens techniques dont ils disposaient, les décorateurs romains sont parvenus à imiter le relief à même les murs pour simuler la sculpture et les éléments d'architecture : colonnes, chapiteaux, soubassements, statues, enrichissant à moindres frais les intérieurs.

Assez étonnamment, le mot "Trompe-l'oeil" est utilisé dans toutes les langues - y compris l'anglais - la seule exception étant l'espagnol, qui utilise le mot "Trampantojo".

L'idée de cet article m'est d'ailleurs venue en regardant en VOSTF un épisode du feuilleton états-unien "Les Soprano", dans lequel Carmine Lupertazzi Jr. dit "Little Carmine" (Ray Abruzzo), récemment devenu le chef de famille mafieuse new yorkaise, à la mort de son père, explique à ses collègues - en anglais - que la fresque murale du salon de sa villa de Miami (Floride) est un "trompe-l'oeil".

Mais il prononce ce mot d'une telle façon ("Trompay lay oil" soit trom-pi-li-oï-le) que j'ai dû utiliser à deux reprises la fonction retour arrière de mon lecteur de DVD pour m'en assurer !

Jugez-en plutôt :

Alors qu'il convient naturellement de le prononcer (presque) comme nous, ainsi que l'attestent deux petits enregistrements du Cambridge Dictionnary donnant des exemples de prononciation états-unienne et anglaise pour "Trompe l'oeil".

Mais ce qui est encore plus drôle, c'est que les anglophones ont inventé un pluriel pour ce mot - rappellons-le invariable en français - qu'ils écrivent... "Trompe-l'oeilS", en prononçant le "s", ignorant manifestement le pluriel irrégulier en "Yeux" de ce mot.
  • et au sens figuré : un faux-semblant, un leurre.

On dit par exemple : "La sérénité actuelle de l'équipe de France ne serait-elle qu'un trompe-l'oeil ?".

    • et "En trompe-l'oeil" (locution adverbiale) :
      • au sens propre : exécuté(e) en recourant à ce procédé.
      • On parle par exemple de "Façade peinte en trompe-l'oeil", de "Décor en trompe-l'oeil", de "Mur en trompe-l'oeil" ou de "Paysage en trompe-l'oeil".
      • et au sens figuré : d'apparence trompeuse ; faisant illusion.

On dit par exemple : "Je ne suis pas inquiet car il me semble qu'il s'agit d'une fébrilité en trompe-l'oeil".

  • Sources : www.linternaute.fr, wikipedia.org, sopranos.fandom.com, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"22h max".

"22h max", l'émission de Maxime Witek, sur BFM TV

J'aime assez le calembour du titre de cette émission vespérale d'information axée sur l'actualité, présentée depuis le 24 août 2020, du lundi au jeudi, par le journaliste français Maxime Witek, sur la chaîne de télévision française d'information en continu BFM TV.

Dans "22h max", Maxime Switek fait le tour des images marquantes et des déclarations fortes de la journée et fait vivre l'info du soir, entouré de chroniqueurs, d'invités et d'éditorialistes.

À l'image de ce que faisait précédemment sur cette même chaîne et ce même créneau horaire, les journalistes Jean-Baptiste Boursier avec l'émission "Grand Angle", d'août 2014 à juillet 2018, puis Bruce Toussaint, avec la même émission "Grand angle", d'août 2018 à juillet 2019, puis l'émission"Tonight Bruce Infos" d'août 2019 à juillet 2020.

Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre les locutions « 22 heures max » (apocope de « maximum », c’est à dire « au plus tard », dans le registre familier) et « 22 heures maxime » (dont « max » constitue le diminutif habituel, par apocope).

"Cela ne nous regarde pas".

Bernard Campan, Didier Bourdon et Pascal legitimus dans leur célébrissime saynète de "les inconnus de la télé" : "Tout ceci ne nous regarde pas"

Cette formule est entrée dans le langage courant depuis maintenant 30 ans.

Et on l'utilise couramment sur le ton de la plaisanterie, en la prononçant d'ailleurs sur un ton et selon un rythme bien particulier.

Car nous la devons bien sûr à une excellente saynète des "Inconnus", datant de l'émission "La télé des inconnus" du 28 octobre 1991.

Dans celle-ci, Didier Bourdon, Beranard Campan et Pascal Légitimus parodient à merveille les propos ineptes des commentateurs sportifs de l'émission "Stade 2", diffusée sur  la chaîne de télévision publique Antenne 2, à l'occasion d'une rencontre d'athlétisme (les "demi-finales de la coupe du critérium inter-européen des trophées régionaux").

Les trois compères nous narrent en détail la vie privée et sexuelle du malheureux athlète français "Jean-Claude Poupon", tout en ponctuant régulièrement leurs invraisemblables indiscrétions d'un "Cela ne nous regarde pas" !

"L'info s'éclaire".

L'émission d'Axel de Tarlé "L'info s'éclaire", sur la chaîne de télévision publique française d'information en continu france info

J'aime bien le calembour du titre de cette émission de la chaîne de télévision française publique d'information en continu franceinfo.

Ce magazine d'actualité quotidien est présenté, depuis le 31 août 2020 par le journaliste français Axel de Tarlé, qui décrypte, en compagnie de journalistes de France Télévisions et d'experts, l'actualité du jour en France ou dans le monde, à travers des reportages et des analyses de la rédaction.

L'émission d'Axel de Tarlé "L'info s'éclaire", sur la chaîne de télévision publique française d'information en continu france info

Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre les locutions « L’info s’éclaire » et « L’info c’est clair ».

L'émission d'Axel de Tarlé "L'info s'éclaire", sur la chaîne de télévision publique française d'information en continu france info

"Zlataner" ou "Zlatanner".

"Une année zlatanée", L'année des Guignols 2012-2013, sortie en DVD en octobre 2013

Ce verbe a été inventé en 2012, à partir du prénom du joueur international de football suédois d'origine bosnienne Zlatan Ibrahimovic(zla-tan i-bra-i-mo-vi-tch), par les auteurs de l'émission satirique Les Guignols de l'Info, sur la chaîne de télévison française Canal Plus.

Il s'agissait d'un néologisme polysémique - très rapidement passé de mode - signifiant ironiquement, selon le contexte :

  • au sens propre :
    • gagner haut la main, au football

On dit par exemple : "Le PSG a zlatané son adversaire 5-0".

    • ou : savater,

On dit par exemple : "Fais attention en allant là-bas : tu risques de te faire zlataner".

  • et au sens figuré :
    • se faire avoir par plus rusé que soi,

On dit par exemple : "Je me suis fait zlatané comme un idiot !".

    • ou : agir en situation de suprématie physique, technique ou tactique ; dominer un adversaire de manière outrageante ou humiliante,

Mick Jagger, le chanteur des Rolling Stones, s’adressant au public avant un concert au Stade de France, le 13 juin 2014, a ainsi annoncé : "Ce soir, on va vous zlataner !".

Le Conseil de la Langue suédois a inclus, dès décembre 2012, son équivalent suédois ("Zlatanera") dans la liste des "néologismes acceptables en suédois", qu'il a défini ainsi : se charger de quelque chose avec vigueur, dominer.

Sources : wiktionary.org et www.bfmtv.com

Pourquoi dire : "Slow motion" voire "Slow-mo" ou "Slo-mo"" ?

Et pas simplement, en français : "RALENTI" !

À savoir : un effet spécial, réalisé lors de la prise de vues ou en léger différé, et spécifique au cinéma et à la télévision, qui consiste à filmer un sujet en accélérant la cadence de prise de vues pour que le mouvement du sujet soit ralenti à la projection.

Source : wikipedia.org

"E=M6 Family".

L'animateur Mac Lesggy et l'actrice Gaëlle Marie, présentant l'émission "E = M6" sur la chaîne de télévision française Gulli

Tel est le nom anglais de l'émission française diffusée depuis le 17 novembre 2019 sur la chaîne de télévision française Gulli !

Présentée par l'animateur français Mac Lesggy et par l'actrice française Gaëlle Marie, il s'agit d'une déclinaison familiale de l'émission de vulgarisation scientifique "E=M6", diffusée, depuis le 10 février 1991, sur la chaîne de télévision française M6.

L'animateur Mac Lesggy et l'actrice Gaëlle Marie, présentant l'émission "E = M6" sur la chaîne de télévision française Gulli

Sans doute le mot "Famille" semblait-il trop vulgaire aux responsables de cette chaîne, qui précise bien sur leur site internet - pour le cas où nous n'aurions pas compris - "e=m6 s’offre une version FAMILY pour réunir enfants et parents sur Gulli".

Sources : www.gulli.fr et wikipedia.org

"Le fennec".

Le journaliste sportif français Nabil Djellit

Il s'agit du surnom du journaliste sportif français Nabil Djellit, né en 1977.

Spécialiste du football, il travaille pour le magazine "France Football", mais est également consultant sur les radios Europe 1 et RFI. Ainsi que dans les émissions "L'équipe d'Estelle" et "L’Équipe du soir", respectivement animées par Estelle Denis et Olivier Ménard, sur la chaîne de télévision française L'Équipe.

Ce sont d'ailleurs ses collègues au sein de l'émission "L'Équipe du soir", qui ont surnommé Nabil Djellit "Le fennec", en référence à son ascendance algérienne, ses parents étant originaire de Bouira (Algérie).

Dans le registre des surnoms animaliers, un autre de ses collègues dans cette émission, le journaliste sportif français Étienne Moatti, a lui été surnommé "La hyène".

 

"L'édition spatiale".

Thomas Pesquet, le spationaute français

J'aime assez le calembour de ce titre, donnée par la chaîne de télévision française L'Équipe, à son émission spéciale, en direct, du 23 avril 2021, animée par Messaud Benterki et consacrée au décollage de la capsule états-unienne Crew Dragon de SpaceX, emportant à son bord le... cosmonaute - et non plus spationaute ! - français Thomas Pesquet pour son second vol dans l'espace à destination de la SSI (Station Spatiale Internationale).

Bien évidemment, il s'agit là d'un calembour bien connu et utilisé depuis longtemps par la presse. Et qui était par exemple le titre de la Lettre d'information bimestrielle du Secteur Jeunesse & acteurs de l'éducation, éditée par le CNES (Centre National d'Études Spatiales) à la fin des années 2000.

Lettre d'information bimestrielle du Secteur Jeunesse & acteurs de l'éducation, éditée par le CNES (Centre National d'Études Spatiales) à la fin des années 2000

Mais je le trouve toujours amusant et souhaitait le mentionner ici.

"Soyons Claire".

L'émission "Soyons Claire", de Claire Chazal, sur la chaîne de télévision trançaise d'information en continu franceinfo

J'aime assez le calembour du titre de cette émission de télévision, créée le 1er avril 2017, par la journaliste française Claire Chazal, sur la chaîne publique française de télévision en continu franceinfo.

La journaliste française Claire Chazal

Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre le prénom de la journaliste « Claire » et l’adjectif « Clair », dans l’expression « Soyons clairs ».

On peut y découvrir, chaque samedi et chaque dimanche, l'actualité de la semaine, décryptée par un intellectuel, philosophe ou écrivain, invité par Claire Chazal.

Claire Chazal et son invitée, l'écrivaine française Tania de Montaigne, dans l'émission "Soyons Claire", sur la chaîne de télévision publique franceinfo

 

"On a toujours besoin d'un petit pois chez soi !".

Pipiou : "On a toujours besoin d epetits pois chez soi !"

Voilà bien une phrase qui a, je crois, durablement marqué les esprits, mais qui ne doit pas dire grand chose aux moins de 55 ans !

Il s'agit en effet de l'un des tout premiers slogans publicitaires télévisés français, apparu  (en noir et blanc ; la couleur n'arrivera que le 7 mai 1967 sur la deuxième chaîne) en 1964.

Avant que la publicité de marque soit autorisée à la télévision française, en 1968, seules les publicités collectives avaient en effet droit de cité sur le petit écran.

Pipiou : "On a toujours besoin d epetits pois chez soi !"

La SOPEXA (SOciété pour la Promotion de l'EXportation des produits Agricoles et alimentaires) a ainsi pu s'offrir, en 1964, ce que l'on appelait alors encore une "réclame", avec Pipiou, un petit oiseau vert, qui disait : " On a toujours besoin de petits pois chez soi".

Ce slogan était l'oeuvre du publicitaire Éric Lipmann, de l'agence Publicis, déjà auteur du célèbre "Du pain du vin et du Boursin".

Et il faisait naturellement écho au célèbre vers de La Fontaine "On a souvent besoin d'un plus petit que soi".

Comme tous les très jeunes enfants de mon âge (je suis né en octobre 1961 et arrivé en France en décembre 1964), j'adorais ce petit personnage de Pipiou, dont le succès fut tel qu'il continua d'apparaître, des années durant, à travers de nombreuses autres "réclames" jusqu'en 1967 :

Mais également, et c'était vraiment là quelque chose de très nouveau pour l'époque : sur tout un tas d'objets dérivés :

  • porte-clés,

Figurine de porte-clés Pipiou

  • figurine articulée,

Figurine articulée grand format Pipiou

  • puzzle,

Puzzle Pipiou

  • disques,

Disque "Les chansons de Pipiou"

  • livres,

Livre "Les floralies de Pipiou"

  • livre-disque,

Livre-disque "Pipiou aux Jeux olympiques"

  • etc.