Et pas : "Une émission de rencontres" !
Télévision
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"Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?".
Qui n'a pas utilisé un jour ce célèbre adage destiné à dénoncer les personnes cherchant toujours la complication...
Peu d'entre nous cependant se souviennent qu'il s'agit à l'origine d'une devise extraite de la série d'animation télévisée "Les shadoks", créé en 1968 par le français Jacques Rouxel.
Celui-ci s'était alors contenté de renverser ironiquement la traditionnelle question jusqu'alors posée lorsque l'on souhaitait mettre en évidence l’existence d’une alternative plus simple : "Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?".
Source : wiktionary.org
Pourquoi dire : "Vous avez fait un mashup" ?
Comme l'a déclaré l'animateur de radio et de télévision français Nagui, le 4 janvier 2020, dans son émission "Tout le monde veut prendre sa place", sur la chaîne télévisée française France 2.
Et pas, tout simplement, : "Vous avez fait un MÉLANGE" !
Voire : "Vous vous êtes emmêlés les crayons" ou "Vous vous êtes emmêlés les pinceaux" (registre familier).
Un "mashup" (également écrit "mash-up" ou mash up") est en effet un mot, bien évidemment anglais, désignant :
- dans le domaine musical, un style consistant à mélanger deux, voire plusieurs chansons ou titres en une seule piste,
- un mélange vidéo d'images et de sons,
- ou encore, un site web ou une application dont le contenu provient de la combinaison de plusieurs sources d'information.
Pour l'ensemble des anglicismes dont il truffe ses propos aussi bien à la radio qu'à la télévision, Nagui est un indéfectible lauréat de mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".
Source : wikipedia.org
"Les seins de chérie".
Né à l'étranger en 1961, je suis rentré en France avec mes parents début 1965, afin que ma mère puisse accoucher de ma petite soeur dans l'Hexagone.
Comme de nombreux français à l'époque, nous n'avions pas encore la télévision, que je ne voyais que le dimanche, chez mes grands-parents paternels.
J'ai bien sûr été immédiatement fasciné par cette petite lucarne et en particulier par les deux feuilletons phares de l'époque qu'étaient "Au nom de la loi" - qui fit de Steve McQueen une vedette aux États-Unis d'Amérique en à peine 3 semaines - et "Thierry la fronde".
Et comme tous les petits garçons français de l'époque j'ai très vite demandé au Père Noël et patiemment attendu leurs... "panoplies" !
Mais je me souviens avoir été très intrigué d'entendre un jour mes grands-parents expliquer à mes parents qu'ils appréciaient également un feuilleton étonnamment intitulé... "Les seins de chérie", qui - en dépit de ce titre étrange - semblait les faire "bien rire", disaient-ils !
Vous l'avez naturellement compris depuis longtemps, il s'agissait bien évidemment du feuilleton télévisé "les Saintes chéries", créée par Nicole de Buron d'après son roman de 1964 "Sainte chérie" et diffusée à partir du 9 octobre 1965 sur la première chaîne de l'ORTF !
Ah cette homophonie !
Les 3 saisons et (seulement !) 39 épisodes (dont 13 en noir et blanc) de 26 minutes ont été réalisés de 1965 à 1970 par... le célèbre réalisateur Jean Becker ("L'été meurtrier"), assisté (pour la dernière saison tout du moins) du jeune... Jean-Jacques Beinex ("Diva") !
La pétulante Ève Lagarde, épouse de Pierre (Daniel Gélin), y était incarné - on s'en souvient - par la grande Micheline Presle.
Ce feuilleton joyeux et dynamique est rapidement devenu l'un de mes préférés.
Et, comme moi, j'en suis sûr, vous vous souvenez certainement de sa B.O. :
Source : wikipedia.org
"François Perrot".
Il s'agit du nom de scène de l'acteur français Fernand Perrot, né le 26 février 1924 et mort le 20 janvier 2019.
J'adorais cet acteur, dont le grand public ignore malheureusement souvent le nom.
Et cela en dépit de la qualité de son jeu, de la longévité de sa carrière et de l'importance de sa filmographie, au cinéma comme à la télévision, qui court sur pas moins de 60 ans, de 1954 à 2013 !
Acteur et metteur en scène de théâtre, François Perrot avait débuté en 1951 dans la troupe de Louis Jouvet, puis au TNP dirigé par Jean Vilar.
Son allure distinguée et son apparence bourgeoise l'avait ensuite amené au cinéma, où il a souvent interprèté les notables ou les dirigeants - plusieurs directeurs de banque notamment -, plus ou moins respectables, excellant dans les rôles de salopards et dans l'humour pince-sans-rire.
On se souvient notamment de lui dans des films tels que « Le corps de mon ennemi » de Georges Lautner (1976), « Pour cent briques, t’as plus rien... » de Édouard Molinaro (1982), « Attention ! Une femme peut en cacher une autre » de Georges Lautner (1983), « Banzaï » de Claude Zidi (1983), ou « Les Morfalous » de Georges Lautner (1984) avec Jean-Paul Belmondo, dans lequel Michel Audiard faisait déclarer à Marie Laforêt « C’est bien la première fois qu’il fait des étincelles avec sa bite » !
Pour ma part, je l'avais adoré dans deux films de Bertrand Tavernier :« Coup de torchon » (1983) et « La vie et rien d'autre » (1989).
Source : wikipedia.org
On ne dit pas : "Dans c'cas là, comment qu'ça s'passe ?" !
Comme j'ai pu, malheureusement, l'entendre dire par un journaliste, le 29 février 2020, sur la chaîne de télévision française publique d'information en continu Franceinfo.
Mais, à tout le moins, : "Dans cE cas là, comment EST-CE quE ça sE passe ?" !
Et, idéalement, : "Comment CELa sE passe-T-IL dans cE cas là,?" !
Parce que je pense qu'il n'est pas tolérable que des gens instruits et diplômés - comme le sont les journalistes - s'expriment de cette façon sur une chaîne publique d'information, je décerne à ce monsieur mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".
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"Ça fait parler".
Tel est le titre d'une émission de la chaîne de télévision française d'information en continu LCI, présentée par Julie Hammett et diffusée les samedi et dimanche soir, de 20 à 22 heures...
Mais comment peut-on oser concevoir pareil titre ?
Pourquoi pas "Quoi c'est qu'est-ce qu'on cause", tant qu'ils y sont !
Et ce n'est pas tout ! Car imaginez-vous que le site de la chaîne présente cette émission comme "Le rendez-vous de Julie Hammett : un talk de décryptage de l’actu de la semaine et des petites phrases politiques du week-end".
Je ne supporte plus cette constante dégradation du niveau de langue moyen utilisé dans les organes d'information français.
Et pour cela, je décerne à ces personnes mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".
Pourquoi écrire : "Newsroom", "Daily" et "Work" ?
Comme le fait la chaîne de télévision française d'information en continu LCI sur son site internet, pour trois de ses dix onglets.
Et pas, par exemple, : "Actualité", "Vie quotidienne" et "Emploi" !
Pour ces mots anglais - au surplus mal choisis et ne correspondant à rien en anglais - je leur décerne sans hésiter mon label de médiocrité "Fâchés avec le français" !
"Testimonial", "Testimoniale", "Testimoniales" ou "Testimoniaux".
Cet adjectif du registre soutenu qualifie ce qui est relatif à des témoignages.
On l'utilise par exemple, dans le jargon journalistique de la télévision, pour qualifier des émissions de débats (dites "Talk-shows") réunissant des anonymes pour parler de sujets ayant bouleversé leur vie, telles que :
- "Ça se discute", créée le 12 septembre 1994, sur France 2, par Jean-Luc Delarue,
- ou "C'est mon choix", créée le 22 novembre 1999, sur France 3, par Évelyne Thomas.
Tonie Marshall
Tonie Marshall est une actrice et réalisatrice franco-américaine, née le 29 novembre 1951 et morte d'un cancer le 12 mars 2020.
Scénariste et productrice (société de production TaboTabo Films, créée en 1993), elle a également été chorégraphe.
Tonie Marshall est la fille de l'actrice française Micheline Presle et de l'acteur, réalisateur et producteur américain William Marshall. Elle est la demi-soeur de l'acteur Mike Marshall, fils de l'actrice Michèle Morgan, qui a été la première épouse de son père.
Elle débute au cinéma en tant que comédienne sous la direction de Jacques Demy en 1972, dans "L'événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune".
En 1974, elle rejoint la troupe du Théâtre Populaire de Reims de Robert Hossein et crée en 1978 un duo avec l'actrice Anémone intitulé "Bye, Bye, Baby".
Puis elle joue de nombreux seconds rôles dans des séries télévisées et quelques comédies dont "Les Sous-doués de Claude Zidi" en 1980, où elle campe une prof d'histoire-géographie malmenée par la bande de cancres dirigée par Daniel Auteuil.
À la télévision, on la voit dans les géniales séries humoristiques de Jean-Michel Ribes "Merci Bernard" (1982-1984) et "Palace" (1988).
Elle devient réalisatrice en 1990 avec "Pentimento", offrant à Antoine de Caunes son premier rôle au cinéma. Elle écrit elle-même ses films, pour la plupart des comédies de moeurs ou des chroniques douces-amères de personnages paumés, déprimés ou écorchés vifs comme "Pas très catholique" (1994) et "Enfants de salaud" (1996), tous deux interprétés par Anémone.
En 2000, elle devient la première femme à recevoir le César du meilleur réalisateur pour la comédie dramatique à succès "Vénus beauté (institut)" qui souffle par ailleurs le César du meilleur film aux deux favoris : "Jeanne d'Arc" de Luc Besson et "La Fille sur le pont" de Patrice Leconte. Le film remporte également le César du meilleur scénario et vaut à la débutante Audrey Tautou le César du meilleur espoir féminin.
Source : wikipedia.org
Micheline Presle
Il s'agit du nom de scène de l'actrice française Micheline Chassagne, née le 22 août 1922.
Ce nom de "Presle" lui vient de son premier succès au cinéma, dans "Jeunes filles en détresse" de Georg Wilhelm Pabst (1939), son quatrième film, où elle incarne une jeune pensionnaire nommée "Jacqueline Presle".
Par sa longévité et le prestige de sa carrière, elle est l'une des légendes vivantes du cinéma français.
En 1947 elle tourne aux côtés de Gérard Philipe dans "Le diable au corps" de Claude Autant-Lara (1947), avant de quitter la France pour les États-Unis à la fin des années 1940.
Elle y rencontre William Marshall (1917-1994) divorcé de Michèle Morgan (1920-2016) dont il a un fils, Mike Marshall (1944-2005). Ils se marient en 1950 et divorcent en 1954, après avoir eu une fille, Tonie Marshall, en 1951, devenue réalisatrice.
De 1965 à 1971, elle acquiert une grande notoriété en incarnant la pétulante Ève Lagarde, l'épouse de Pierre (Daniel Gélin), dans "Les Saintes chéries", un feuilleton télévisé à succès, réalisé par un certain... Jean Becker, assisté (pour la dernière saison tout du moins) du jeune... Jean-Jacques Beinex.
Lors de mon arrivée en France à l'âge de 4 ans, début 1965, il faisait partie de mes trois feuilletons préférés avec les mythiques "Au nom de la loi" et "Thierry la fronde".
Comme moi, j'en suis sûr, vous vous souvenez certainement de sa B.O. :
Source : wikipedia.org
Max von Sydow
Il s'agit du nom d'artiste de l'acteur suédois Carl Adolf von Sydow, né le 10 avril 1929 et mort le 8 mars 2020.
Polyglotte, il parlait le suédois l’anglais et l'allemand à l'âge de neuf ans, mais également danois, espagnol, italien, norvégien et français.
Et il était devenu citoyen français en 2002.
Carrière
Sa carrière cinématographique s'étale sur neuf décennies, de 1949 à 2020 !
Max von Sydow a été révélé au public international par sa collaboration avec le réalisateur suédois Ingmar Bergman, qui fait de lui son acteur fétiche et avec lequel il enchaîne sept films de 1956 ("Le Septième Sceau") à 1963. Puis encore quatre autres, entre 1967 et 1971.
Il est Jésus dans "La Plus Grande Histoire jamais contée" de George Stevens.
Et sa notoriété internationale grandit encore au début des années 1970 avec notamment deux rôles marquants :
- En 1973, il interprète le rôle d'un prêtre exorciste dans le film états-unien "L'Exorciste" de William Friedkin.
Maquillage à l'appui, Max von Sydow semblait avoir plus de 60 ans, alors qu'il n'avait que 43 ans.
Ce qui contribue à expliquer que de nombreuses personnes l'ont souvent cru par la suite bien plus vieux qu'il ne l'était. Et ont du penser, en apprenant sa mort, qu'il avait dépassé les cent ans depuis longtemps.