"Être aimable comme une porte de prison".

Cette expression du registre familier signifie être très désagréable, rude, d'un abord difficile.

On entend aussi parfois les variantes "Être aussi avenant qu'une porte de prison" ou "Être aussi gracieux qu'une porte de prison", que je trouve personnellement tout aussi intéressantes.

On dit par exemple : "Je trouve ce commerçant très désagréable : il est aimable comme une porte de prison".

"On ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs".

Cette expression du langage courant en forme d'idiotisme alimentaire signifie que toute activité comporte des risques et qu'il faut parfois consentir à certains sacrifices.

"Avoir la tête comme un compteur à gaz".

Compteur à gaz

J'aime beaucoup cette locution verbale du registre populaire qui signifie, au sens figuré : avoir très mal à la tête ; en particulier après une soirée bien arrosée.

On dit également, dans le même registre et dans les mêmes circonstances : "Avoir mal aux cheveux".

"Le plafond de verre".

Affiche du film "Le mur invisible" dans lequel apparaît la notion de "plafond de verre"

"Le plafond de verre" est une formule apparue aux États-Unis d'Amérique à la fin des années 1970 pour désigner le fait que, dans une structure hiérarchique, les niveaux supérieurs ne sont pas accessibles à certaines catégories de personnes.

Mais elle s'est surtout fait connaître en 1986 à la suite d'un article publié dans le "Wall Street Journal", qui soulignait la difficulté d'accès des femmes aux postes supérieurs.

Désormais, l'expression est utilisée pour d'autres catégories de personnes et l'on parle aujourd'hui de "plafond de verre" dès lors qu'un individu est confronté à un réseau de pouvoir tacite, implicite, voire occulte, qui l'écarte d'un niveau de pouvoir ou de rémunération ou hiérarchique auquel il pourrait prétendre. Et cela en raison d'une catégorisation des individus, en fonction de leur sexe, de leur âge, de leur origine sociale, géographique ou ethnique.

Ce "plafond de verre" constitue un obstacle dans l’évolution de sa carrière et limite son accès à des postes à responsabilité sans raison légitime. Et il constitue une barrière d’autant plus forte qu’elle n’est ni visible, ni clairement identifiée.

Cette expression "plafond de verre" reprend une notion présente dans l'extraordinaire film états-unien de 1947 d'Elia Kazan, "Le Mur invisible", dont je ne saurais trop vous recommander le visionnage. Le héros, incarné par Gregory Peck, est un journaliste de la côte Ouest, embauché par un journal libéral new-yorkais pour écrire, à l'initiative du propriétaire, une série d'articles sur l'antisémitisme. Ayant décidé de se faire passer pour juif durant 8 semaines, il découvre avec stupéfaction, 2 ans à peine après la découverte de l'horreur concentrationnaire des camps nazis, les freins et frontières invisibles auxquelles se heurtait alors le citoyen juif américain dans l'ensemble de ses démarches.

Source : wikipedia.org

"Faire de l'oeil", "Faire des oeillades", "Jeter des oeillades", "Lancer des oeillades"", "Faire les yeux doux" et "Jouer de la prunelle".

Ces six locutions verbales en forme d'idiotismes corporels ont des significations relativement voisines :

  • "Faire de l'oeil" à quelqu'un (registre familier), c'est :
    • au sens propre :
      • cligner de l'oeil, faire un signe de l’oeil, un clin d’oeil à quelqu’un.
      • regarder de façon aguichante, chercher à séduire par le regard ou par des oeillades, lancer des oeillades.
    • et, au sens figuré, : courtiser, draguer cette personne, tenter une approche amoureuse.
  • "Faire des oeillades", "Jeter des oeillades" ou "Lancer des oeillades" (langage courant), c'est adresser des coups d'oeil de manière furtive, à dessein et avec une expression marquée, en signe de tendresse ou de bienveillance.
  • "Faire les yeux doux" à quelqu'un (registre familier), c'est :
    • au sens propre : entreprendre une séduction par des regards ou par des oeillades, lancer des oeillades.
    • et, au sens figuré, : chercher à s'attirer les faveurs de quelqu’un.
  • "Jouer de la prunelle" (langage courant), enfin, c'est - tout comme pour "Faire les yeux doux" - entreprendre une séduction par des regards ou par des oeillades, lancer des oeillades, essayer de se faire désirer.

Sources : wiktionary.org, www.languefrancaise.net

"Faire du coude", "Faire du genou" et "Faire du pied".

Ces différentes locutions verbales en forme d'idiotismes corporels relèvent toutes trois du registre familier.

Et elles signifient :

  • Attirer l'attention, se faire remarquer, faire des avances discrètes, en donnant un léger coup. De coude, de genou ou de pied. Ou par un contact des coudes, des genoux ou des pieds.
  • Toucher le coude, le genou ou le pied de quelqu’un pour lui dire quelque chose ou entrer en contact avec lui.

"Les grands esprits se rencontrent".

Sans doute manqué-je de modestie car j'utilise très régulièrement cette expression qui signifie - par plaisanterie, fort heureusement - qu'il est normal que deux personnes intelligentes pensent à la même chose au même moment.

Sa forme initiale était "les BEAUX esprits se rencontrent" et elle trouve son origine dans une lettre de Voltaire écrite en 1760.

On l'utilise par exemple lorsque quelqu'un vous appelle au téléphone alors même que vous apprêtiez à lui téléphoner : "Ça alors : les grands esprits se rencontrent ; j'étais en train de prendre mon téléphone pour t'appeler lorsqu'il a sonné !".

Source : wiktionary.org

"Un enfant de la balle" ou "Une enfant de la balle".

Cette expression désignait à l'origine : une personne exerçant la même profession que ses parents.

Mais on l'utilise essentiellement de nos jours pour évoquer  : un artiste, dont les parents exerçait déjà la même profession.

On dit par exemple : "Catherine Deneuve est une enfant de la balle : son père et sa mère étaient acteurs, et sa grand-mère souffleuse !".

"Être de la balle" et "Être trop de la balle".

Ces expressions du registre populaire témoignent d'une joie extrême face à une situation positive et signifie "Être très bien, être super" et "Être fantastique, être génial".

Apparues au début du XXIe siècle elles n'ont guère perdurer et me semblent même avoir été presque davantage utilisées par les adultes pour se moquer des adolescents qui étaient censés les utiliser que par les jeunes eux-mêmes !

Source : www.linternaute.fr

"Trois pelés et un tondu" ou "Quatre pelés et un tondu".

J'aime beaucoup cette locution nominale du registre populaire qui signifie "Presque personne, très peu de monde, et uniquement des personnes peu considérées, inintéressantes".

Dans le même sens, on dit également "Qui se battent en duel", au sens figuré, pour insister de manière ironique sur le petit nombre (registre familier) : "Tu verrais cela ; il y a deux spectateurs qui se battent en duel !".