"Un pont trop loin", "Être un pont trop loin", "S'avérer être un pont trop loin" ou "Se révéler être un pont trop loin".

Héritage langagier du cinéma et de la littérature, cette formule en forme d'idiotisme architectural, que l'on entend parfois, fait référence à un film et à un roman relatant un épisode de la Seconde Guerre mondiale situé aux Pays-Bas, en septembre 1944.

Et elle signifie concrètement, au sens figuré : trop ambitieux, trop dangereux, trop risqué, au-delà de ce qu'il est raisonnablement possible de faire ou de réussir.

C'est le réalisateur britannique Richard Attenborough, qui a réalisé, en 1977, le film "Un pont trop loin", d'après le roman éponyme de Cornelius Ryan, écrit en 1974.

Affiche du film américano-britannique "Un pont trop loin" de richard Attenborough (1977)

Les deux évoquent par le menu l'opération Market Garden, la plus grande offensive aéroportée de l'histoire, au cours de laquelle furent engagés 34 000 parachutistes.

Cette opération militaire alliée de la Seconde Guerre mondiale se déroula du 17 au 25 septembre 1944.

Principalement menée par les armées britanniques, il s'agissait d'une tentative de prendre des PONTS franchissant les principaux fleuves des Pays-Bas occupés par les Allemands.

Market Garden devait notamment permettre d'atteindre la ville d'Arnhem, située sur la rive du Rhin, derrière le troisième PONT à prendre.

Le succès aurait permis aux Alliés de contourner la ligne Siegfried afin d'accéder à l'un des principaux centres industriels du IIIe Reich, la Ruhr, et donc de terminer plus rapidement la guerre, peut-être avant Noël 1944.

Proposée par le maréchal britannique Montgomery, cette opération risquée avait rencontré l'opposition des généraux américains Patton et Bradley, qui voulaient continuer leur offensive au Sud, car ils avaient encore en mémoire les paroles du vainqueur d'El-Alamein qui se faisait fort de s'emparer de Caen (14) dès le soir du 6 juin 1944, alors que la ville n'était tombée que le 21 juillet...

L'opération Market Garden a finalement échoué. Ses objectifs finaux ne furent pas atteints malgré la libération d'une partie du territoire néerlandais. Et les Alliés ont perdu environ 16 000 hommes, contre 8 000 pour les Allemands.

Sans doute Montgomery avait-il visé "UN PONT TROP LOIN" ?

Source : wikipedia.org

L'expression "Être copains comme cochons" n'a strictement rien à voir... avec les "cochons" !

Cette expression du registre familier signifie "être très amis, être liés par une très grande amitié".

Couramment utilisée sous sa forme actuelle depuis le XIXe siècle, elle était déjà employée sous la forme "Camarades comme cochons" au XVIe siècle, puis "Amis comme cochons" au XVIIIe siècle.

Le terme "Cochon" utilisé dans cette expression n'a cependant strictement rien à voir avec le porc : il est emprunté à l'ancien français "Soçon"", lui-même tiré du latin "Socius", qui signifie "Compagnon" !

On dit également "Être comme cul et chemise" ou "S'entendre comme larrons en foire".

Et l'expression antonyme est "Être comme chien et chat" ou "S'entendre comme chien et chat".

Sur thème contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "S'entendre très bien".

"Les bronzés font du ski" : Copain le cochon.

Affiche du film français "Les bronzés font du ski" de Patrice Leconte (1979)

Depuis maintenant 40 ans, l'expression "Copains comme cochons" fait souvent penser à une drolatique scène du film de 1979 de Patrice Leconte "Les bronzés font du ski".

Dans celle-ci, en effet, le médecin Jérôme (Christian Clavier), de retour à son cabinet, a la surprise de découvrir un couple de paysans, venus accompagner... un cochon, étendu sur la table d'examen !

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"C'est lundi, c'est raviolis !" ou "C'est lundi, c'est ravioli !".

"C'est lundi, c'est raviolis !" Le père Aubergé et les époux Le Quesnois, dans "la vie est un long fleuve tranquille", le film d'Étienne Chatiliez (1988)

Nous nous souvenons tous de cette réplique de Marielle Le Quesnoy (Hélène Vincent) dans l'excellent film français de 1988 d'Étienne Chatiliez "La vie est un long fleuve tranquille".

Assiettée de ravioli à la tomate en conserve

Cette expression du langage courant "C'est lundi, c'est ravioli !" (sans "s" à "ravioli", "à l'italienne") ou "C'est lundi, c'est raviolis !" (avec un "s" au pluriel, "à la française") est entrée - au moins temporairement - dans le langage courant.

Souvenir personnel :

J'avais adoré ce film, que j'étais rapidement retourné voir en salle, au Grand Rex, à Paris (75), accompagné de ma maman, à qui j'avais souhaité faire découvrir ce petit chef d'oeuvre.

"T'as d'beaux yeux, tu sais ! Embrasse-moi !".

Jean Gabin et Michèle Morgan dans "Quai des brumes", le film de Marcel Carné (1938)

Quel français de plus de 50 ans ne connaît pas cet extraordinaire échange entre Jean Gabin et Michèle Morgan, dans le film français de 1938, de Marcel Carné, "Le quai des brumes".

Affiche du film français "Le quai des brumes" de Marcel Carné (1938)

Ce très beau film, attaché à la veine du réalisme poétique, est adapté du roman du roman du même nom, publié en 1927 par Pierre Mac Orlan.

Il a été réalisé par Carné la même année que le génial "Hôtel du Nord"(1938), l'année qui suit "drôle de drame" (1937) et l'année qui précède "Le jour se lève" (1939)... Après celà cette feignasse a pris prétexte d'un vague conflit mondial pour mettre trois ans à sortir "Les visiteurs du soir" (1942), et encore trois pour "Les enfants du paradis"... Mais non, voyons, le niveau moyen du cinéma français (et international) ne baisse absolument pas, bande d'odieux passéistes ! Que me chantez-vous donc là !

Ce superbe dialogue demeure durablement implanté dans la culture populaire.

Et il résonne encore aux oreilles des téléspectateurs et cinéphiles de plus de cinquante ans, pour l'avoir entendu, des années durant, dans le générique en noir et blanc annonçant le grand film du dimanche soir. Nostalgie, quand tu nous tiens !

"Tu vois, le monde se divise en deux catégories...

"Le monde se divise en deux catégories..." : Blondin (Clint Eastwood) face à Tuco (Elli Wallach) dans l'affrontement final de "Le Bon, la Brute et le Truand" (1966) de Sergio Leone

... ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi tu creuses !".

Affiche du film italien "Le bon, la brute et le truand" (1966) de Sergio Leone

Qui ne se souvient de cette célèbre réplique de Blondin (Clint Eastwood) dans le génial "Le Bon, la Brute et leTruand" (1966), troisième volet de l'extraordinaire "Trilogie du dollar" ou "Trilogie de l'homme sans nom", du réalisateur italien Sergio Leone, mon réalisateur favori :

Pour une fois, moi qui ne jure d'ordinaire que par les films en v.o.s.t.f. je confesse préférer dans ce cas la version française.

Mais, pour les puristes, voici la version originale :

 

"Je pense que quand on mettra les cons sur orbite t'as pas fini de tourner !"

"Je pense que quand on mettra les cons sur orbite t'as pas fini de tourner !". Jean Gabin dans "Le pacha" (1968) de Georges Lautner, avec des dialogues de Michel Audiard
  • Cette extraordinaire façon de traiter quelqu'un d'idiot est utilisée par le commissaire Louis Joss dit "Le pacha" (Jean Gabin) à l'adresse de son copain d'enfance, l'inspecteur Albert Gouvion (Robert Dalban) dans le film franco-italien "Le pacha", réalisé en 1968 par Georges Lautner, d'après le roman "Pouce !", écrit en 1967 par Jean Delion.

Elle est aujourd'hui entrée dans le langage courant et c'est naturellement au génial dialoguiste français Michel Audiard que nous la devons.

  • Beaucoup de gens croient que la phrase d'origine était "Quand les cons voleront tu seras chef d'escadrille", mais ce n'est pas le cas, comme vous le prouve la vidéo.

Cette autre formule existe néanmoins tout à fait et a très vraisemblablement inspiré Audiard.

 

"Groupir ! Il faut reste groupir !".

Cette expression, aujourd'hui passée dans le vocabulaire populaire français, trouve sa source dans le film français "On a retrouvé la 7e compagnie", réalisé en 1975 par Robert Lamoureux.

"Groupir !". L'acteur français Michel Modo, en soldat allemand, dans le film français "On a retrouvé la 7e compagnie", réalisé en 1975 par Robert Lamoureux

Dans une scène devenue culte, l'acteur français Michel Modo, qui joue le rôle d'un soldat allemand, escortant sur une route les soldats prisonniers français Tassin (Henri Guybet) et Pithivier (Jean Lefebvre) s'affole en effet lorsque Pithivier (Jean Lefebvre) s'éloigne de la route pour aller satisfaire un besoin pressant derrière des arbres, lui hurlant - en parodiant l'accent allemand - : "Halte ! groupir ! Il faut reste groupir !". ("Gruppieren" signifie "regrouper"en allemand).

Voir également : "J'ai glissé chef !" et "Le fil vert sur le bouton vert le fil rouge sur le bouton rouge...".

Source : www.linternaute.fr

"J'ai glissé chef !".

"J'ai glissé chef !" Le sergent-chef Chaudard (Pierre Mondy) et le soldat Pithivier (Jean Lefebvre) dans le film "Mais où est donc passé la 7e compagnie ?" de Robert Lamoureux (1973).

Cette réplique du soldat Pithivier, interprété par l'acteur français Jean Lefebvre fait partie des plus célèbres répliques du cinéma français.

Elle est extraite du film français de 1975 de Robert Lamoureux "On a retrouvé la 7e compagnie, dans lequel elle revient à plusieurs reprises, jusqu'à la scène finale.

Cette formule est aujourd'hui pratiquement rentré dans le langage courant et utilisée par chacun d'entre nous sitôt que quelqu'un glisse ou manque de glisser.

Voir également : "Le fil vert sur le bouton vert le fil rouge sur le bouton rouge..." et "Groupir ! Rester groupir !".

"Le fil vert sur le bouton vert le fil rouge sur le bouton rouge...".

Le colonel Blanchet (Pierre Lamoureux) dans "On a retrouvé la 7e compagnie", le film français réalisé par ses soins en 1975
Qui parmi nous n'a pas, un jour, cité cette fantastique réplique du film français de 1975 de Robert Lamoureux "On a retrouvé la 7e compagnie" ?
 
Ne serait-ce que par dérision, face à une mission pouvant éventuellement s'avérer plus délicate que ce que l'on avait initialement envisagée. Ou confronté à un problème technique nous laissant perplexe !

Dans cette suite du film de 1973  du même réalisateur "Mais où est donc passée la septième compagnie ?", le colonel Blanchet (Robert Lamoureux) doit faire sauter un pont à l'aide d'explosifs et d'un déclencheur à distance. Les instructions sont des plus simples : "Brancher le fil vert sur le bouton vert et le fil rouge sur le bouton rouge. Puis s'éloigner de cent pas".

En dépit de cette extrême simplicité, cependant, on voit ledit colonel cheminer longuement à travers les bois, répétant sans cesse la formule "Le fil vert sur le bouton vert le fil rouge sur le bouton rouge"... alors que l'on peine à imaginer qu'il puisse être confronté à la moindre difficulté !

Hélas, lorsqu'il ouvre le déclencheur, le colonel aperçoit - effaré - un bouton... bleu et un bouton ... blanc !

Le dispositif de mise à feu devant lequel se retrouve le colonel Blanchet (Pierre Lamoureux) dans "On a retrouvé la 7e compagnie", le film français réalisé par ses soins en 1975
Le dispositif de mise à feu devant lequel se retrouve le colonel Blanchet (Pierre Lamoureux) dans "On a retrouvé la 7e compagnie", le film français réalisé par ses soins en 1975

Branchant d'abord sans succès le fil vert sur le bouton blanc et le fil rouge sur le bouton bleu, il se dépêche alors d'inverser les connections, faisant finalement exploser le pont exactement au moment où passe une dépanneuse de chars transportant les héros du film, dont les noms sont également rentrés, je crois, dans la mémoire collective des français : le soldat Tassin (Henri Guybet et Aldo maccione, dans le premier film), le soldat Pithivier (Jean Lefebvre) et le sergent-chef Chaudard (Pierre Mondy) dans "On a retrouvé la 7e compagnie"...

Le soldat Tassin (Henri Guybet), le soldat Pithivier (Jean Lefebvre) et le sergent-chef Chaudard (Pierre Mondy) dans "On a retrouvé la 7e compagnie"
Le soldat Tassin (Henri Guybet), le soldat Pithivier (Jean Lefebvre) et le sergent-chef Chaudard (Pierre Mondy) dans "On a retrouvé la 7e compagnie".

Voir également : "J'ai glissé chef !" et et "Groupir ! Rester groupir !"..

"Quand la légende est plus belle que la réalité, on imprime la légende !", "Quand la légende dépasse la réalité, on publie la légende", "Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende !" ou "Quand la légende dépasse la réalité, publiez la légende".

Affiche de "L'homme qui tua Liberty Valance" de John Ford (1962)

Pour mémoire, le texte anglais d'origine est : "When the legend becomes facts, print the legend !".

Le journaliste Dutton Peabody et le futur sénateur Ransom Stoddard : "Quand la légende est plus belle que la réalité, on imprime la légende !"
Le journaliste Dutton Peabody et le futur sénateur Ransom Stoddard : "Quand la légende est plus belle que la réalité, on imprime la légende."

Cette phrase, elle-même entrée dans la légende du cinéma, est une réplique du superbe film états-unien de 1962 "L'homme qui tua Liberty Valance", l'avant-dernier western de John Ford, qui réunit à l'écran les deux légendes hollywoodiennes John Wayne et James Stewart.

James Stewart, John Ford et John Wayne que le tournage de "L'homme qui tua Liberty Valance" (1962)
James Stewart, John Ford et John Wayne sur le tournage de "L'homme qui tua Liberty Valance" (1962)

C’est le dernier grand film de ce réalisateur états-unien qui a déjà 68 ans. John Ford est un vétéran qui tourne des films depuis 1917. Ce fils d’immigrants irlandais a en effet débuté sa carrière à 22 ans avec un western muet sous le nom de Jack Ford. Et va s’imposer comme le maître du genre.

"L’homme qui tua Liberty Valance" est à la fois son chant du cygne et son dernier succès commercial. Mais aussi son film le plus important des années 1960. En cinquante ans de carrière et plus de 140 longs métrages (dont "La chevauchée fantastique", "La poursuite infernale" ou "La prisonnière du désert"), le cinéaste le plus oscarisé d’Hollywood, avec quatre trophées du meilleur réalisateur (pour "Le Mouchard" (1935), "Les Raisins de la colère" (1940), "Qu'elle était verte ma vallée" (1941) et "L'Homme tranquille" (1952)), décide de tourner pour la Paramount une œuvre intimiste.

Si les plaines désertiques et les rochers de la Monument Valley, à la frontière de l’Arizona et de l’Utah, forment le décor habituel de ses films, John Ford délaisse cette fois les grands espaces avec ce western tourné presque entièrement en studio.

D’ailleurs, les scènes de ce film essentiellement nocturne se déroulent principalement en intérieur (dans une cuisine, une salle de restaurant ou une chambre ; loin des paysages grandioses qui ont fait sa renommée).

Ford revient aussi au noir et blanc pour la dernière fois après avoir filmé en couleurs de nombreux westerns. Car "L'homme qui tua Liberty Valance" est une oeuvre teintée d’amertume.

Affiche à l'italienne de "L'homme qui tua Liberty Valance" de John Ford (1962)

C’est l’un des meilleurs scénarios tournés par John Ford. Construit autour d’un long retour en arrière, le film est l’adaptation -peu fidèle - d’une nouvelle de seize pages de la romancière Dorothy M. Johnson.

Après des années d’absence, le sénateur Ransom Stoddard (James Stewart) et son épouse Hallie (Vera Miles) arrivent en train à Shinbone pour assister aux funérailles d’un certain Tom Doniphon (John Wayne). Intrigué, un journaliste du "Shinbone Star" interroge le politicien à propos de sa présence aux obsèques d’un cow-boy oublié de tous, mort dans l’anonymat et l’indifférence. Stoddard lui raconte son passé dans cette petite ville où, jeune avocat, il a combattu avec le défunt un abject hors-la-loi, Liberty Valance (Lee Marvin), qui terrorisait les habitants.

Ransom Stoddard face à Liberty Valance
L'avocat Ransom Stoddard face au hors-la-loi Liberty Valance

On va découvrir au fur et à mesure du film que Stoddard est un imposteur qui a construit sa vie et sa carrière politique sur un mensonge. En effet, le jeune juriste devenu gouverneur puis sénateur a prétendu pendant des années avoir tué Valance alors qu’en réalité, c’est son ami Tom qui a abattu le dangereux bandit (car Stoddard était un tireur inexpérimenté).

Tom Doniphon, le véritable "homme qui tua Liberty Valance" (à droite, face à Ransom Stoddard)
Tom Doniphon, le véritable "homme qui tua Liberty Valance" (à droite, face à l'avocat Ransom Stoddard)

Tom Doniphon a en effet abandonné à son rival non seulement la gloire de son geste, mais aussi la main de Hallie (Vera Miles), la femme qu’ils aimaient l’un et l’autre… Avec cette réflexion sur la fondation des mythes américains, John Ford exprime un certain désenchantement à l’égard de la mythologie du western qu’il a lui-même forgé à travers ses films.

Il y a ainsi dans "Liberty Valance", un thème spécifiquement fordien, celui de l’ancienne Amérique qui fait place à la nouvelle. Vers la fin de cette oeuvre mélancolique, Dutton Peabody, le journaliste du journal local - qui incarne l'arrivée du "quatrième pouvoir", celui de la presse, achevant la transition vers la modernité américaine - lance à Stoddard : "Quand la légende est plus belle que la réalité, on imprime la légende !".

John Ford raconte ici la transformation d’un pays sans foi ni loi en un état de droit et une démocratie. C’est une métaphore de la civilisation où la loi du talion est remplacée progressivement par l’ordre et la justice. Même si l’on sent que la sympathie de Ford va au personnage interprété par John Wayne. Hallie (Vera Miles) dépose d’ailleurs sur son cercueil une fleur de cactus, fleur sauvage symbolisant le vieil Ouest du disparu.

Ce grand classique du septième art a inspiré et influencé par la suite toute une nouvelle génération de réalisateurs :

  • ce film que Steven Spielberg a découvert enfant dans un ciné de plein air de Phoenix (Arizona), a eu par exemple un énorme impact sur lui,
  • en 1996, Michael Cimino, le réalisateur de "La porte du paradis" (1980) - un autre chef d'oeuvre -, a aussi avoué qu’il admirait le film de Ford,
  • mais l’héritier le plus évident du réalisateur est naturellement Clint Eastwood. En particulier dans "Impitoyable" (1992), qui semble à la fois répondre et faire écho à "Liberty Valance", à travers le personnage de W. W. Beauchamp (Saul Rubinek), le biographe d’English Bob (Richard Harris), qui a tendance à déformer et embellir la réalité historique pour raconter, de façon romancée, les exploits de son "héros". Avant que le shérif Little Bill Daggett (Gene Hackman) ne rétablisse la vérité des faits. En interrogeant le rapport entre la légende et la réalité, Eastwood signe avec "Impitoyable" un hommage direct à "L'homme qui tua iberty Valance".

Une oeuvre immense, sans laquelle l’Amérique ne pourrait être comprise et aimée.

Source : www.programme-tv.net