"Le priapisme" ou "Priapique" et "Le clitorisme".

  • "Le priapisme" est une situation pénible et dangereuse dans laquelle le pénis après l'érection ne retrouve pas sa flaccidité normale au bout de quatre heures, même en l'absence de toute stimulation physique ou psychologique.

Le priapisme est une urgence médicale absolue nécessitant d'être traitée par un médecin qualifié.

La contrepartie féminine de cet état est connue sous le nom de "Clitorisme"".

  • "Priapique" est l'adjectif correspondant, qui signifie :
    • au sens propre : relatif au dieu grec Priape et à son culte.

Priape était doté d'attributs sexuels surdimensionnés. Selon la mythologie grecque, Priape aurait été puni par les dieux pour avoir essayé de violer une déesse. Et on lui aurait donné, en punition, d'énormes attributs de bois, constituant un ensemble énorme mais inutile.

    • et, au sens figuré, : relatif au priapisme.

Source : wikipedia.org

"Avoir une maladie des boyaux de la tête" et "Être analphabète comme ses pieds".

J'adore ces deux formules drolatiques du regretté Coluche, qui signifient naturellement toutes deux "Être idiot".

Explication du calembour
Il résulte de l’utilisation volontairement erronée du mot « Analphabète » en lieu et place du mot « Bête » dans l’expression du registre familier « Être bête comme ses pieds ».

Relevant du registre familier, elles datent de 1977 et de son célèbre sketch "Le clochard analphabète".

Coluche dans son sketch "Le clochard analphabète".

Sur ce même thème, je vous recommande la lecture de ma collection d'articles "Mille et une façons de dire Être idiot ou Un idiot" et, en particulier, mon article sur mes façons préférées de dire "Être idiot".

"T'as d'beaux yeux, tu sais ! Embrasse-moi !".

Jean Gabin et Michèle Morgan dans "Quai des brumes", le film de Marcel Carné (1938)

Quel français de plus de 50 ans ne connaît pas cet extraordinaire échange entre Jean Gabin et Michèle Morgan, dans le film français de 1938, de Marcel Carné, "Le quai des brumes".

Affiche du film français "Le quai des brumes" de Marcel Carné (1938)

Ce très beau film, attaché à la veine du réalisme poétique, est adapté du roman du roman du même nom, publié en 1927 par Pierre Mac Orlan.

Il a été réalisé par Carné la même année que le génial "Hôtel du Nord"(1938), l'année qui suit "drôle de drame" (1937) et l'année qui précède "Le jour se lève" (1939)... Après celà cette feignasse a pris prétexte d'un vague conflit mondial pour mettre trois ans à sortir "Les visiteurs du soir" (1942), et encore trois pour "Les enfants du paradis"... Mais non, voyons, le niveau moyen du cinéma français (et international) ne baisse absolument pas, bande d'odieux passéistes ! Que me chantez-vous donc là !

Ce superbe dialogue demeure durablement implanté dans la culture populaire.

Et il résonne encore aux oreilles des téléspectateurs et cinéphiles de plus de cinquante ans, pour l'avoir entendu, des années durant, dans le générique en noir et blanc annonçant le grand film du dimanche soir. Nostalgie, quand tu nous tiens !

"Un sourire Ultra Brite".

Cette expression directement héritée de la publicité qualifie un sourire étincelant "toutes dents - bien blanches ! - dehors", ainsi que vedettes et journalistes en arborent désormais régulièrement.

Publicité de presse écrite pour le dentifrice "Ultra Brite" (1980)
Publicité de presse écrite pour le dentifrice "Ultra Brite" (1980)

Le film publicitaire qui l'a imposé - au moins temporairement - dans le langage courant date de... 1981 !

Souvenez-vous : une jolie blonde jette une rose dans l'océan du haut d'une falaise. Et un bel éphèbe brun plonge dans les eaux turquoise pour aller la lui chercher.

La devise de l'époque - "Ultra Brite au fluor : le succès à la bouche !", a également été déclinée sous les formes "Ultra Brite vous met le succès à la bouche" et "Ultra Brite au goût sauvage".

Publicités de presse écrite pour le dentifrice "Ultra Brite"
Publicités de presse écrite pour le dentifrice "Ultra Brite"

"Le milieu a tué un parrain. C'est bien. Mais..."

"...deux par deux ça irait plus vite !".

Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre « un parrain » et « un par un ».
Explications complémentaires
Le « milieu » ou « grand banditisme » est l’appellation donnée au crime organisé en France. Et un « parrain » est le chef d’une famille mafieuse.

C'est évidemment à Coluche que l'on doit ce superbe aphorisme, extrait de "Y s’foutent bien de notre gueule" (1986).

"Pas plus tard qu'il n'y a pas longtemps".

J'ai toujours trouvé plaisante cette formule du registre familier signifiant tout simplement "Récemment".

Et davantage encore, bien sûr, sa reprise par le regretté  Coluche sous la forme "Pas plus tard que y a pas longtemps", dans son sketch sur la politique française "Votez nul", sorti en disque en 1989, sur l'album "Coluche : l'intégrale, vol.4.

"Tu vois, le monde se divise en deux catégories...

"Le monde se divise en deux catégories..." : Blondin (Clint Eastwood) face à Tuco (Elli Wallach) dans l'affrontement final de "Le Bon, la Brute et le Truand" (1966) de Sergio Leone

... ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi tu creuses !".

Affiche du film italien "Le bon, la brute et le truand" (1966) de Sergio Leone

Qui ne se souvient de cette célèbre réplique de Blondin (Clint Eastwood) dans le génial "Le Bon, la Brute et leTruand" (1966), troisième volet de l'extraordinaire "Trilogie du dollar" ou "Trilogie de l'homme sans nom", du réalisateur italien Sergio Leone, mon réalisateur favori :

Pour une fois, moi qui ne jure d'ordinaire que par les films en v.o.s.t.f. je confesse préférer dans ce cas la version française.

Mais, pour les puristes, voici la version originale :

 

"Je pense que quand on mettra les cons sur orbite t'as pas fini de tourner !"

"Je pense que quand on mettra les cons sur orbite t'as pas fini de tourner !". Jean Gabin dans "Le pacha" (1968) de Georges Lautner, avec des dialogues de Michel Audiard
  • Cette extraordinaire façon de traiter quelqu'un d'idiot est utilisée par le commissaire Louis Joss dit "Le pacha" (Jean Gabin) à l'adresse de son copain d'enfance, l'inspecteur Albert Gouvion (Robert Dalban) dans le film franco-italien "Le pacha", réalisé en 1968 par Georges Lautner, d'après le roman "Pouce !", écrit en 1967 par Jean Delion.

Elle est aujourd'hui entrée dans le langage courant et c'est naturellement au génial dialoguiste français Michel Audiard que nous la devons.

  • Beaucoup de gens croient que la phrase d'origine était "Quand les cons voleront tu seras chef d'escadrille", mais ce n'est pas le cas, comme vous le prouve la vidéo.

Cette autre formule existe néanmoins tout à fait et a très vraisemblablement inspiré Audiard.

 

"Groupir ! Il faut reste groupir !".

Cette expression, aujourd'hui passée dans le vocabulaire populaire français, trouve sa source dans le film français "On a retrouvé la 7e compagnie", réalisé en 1975 par Robert Lamoureux.

"Groupir !". L'acteur français Michel Modo, en soldat allemand, dans le film français "On a retrouvé la 7e compagnie", réalisé en 1975 par Robert Lamoureux

Dans une scène devenue culte, l'acteur français Michel Modo, qui joue le rôle d'un soldat allemand, escortant sur une route les soldats prisonniers français Tassin (Henri Guybet) et Pithivier (Jean Lefebvre) s'affole en effet lorsque Pithivier (Jean Lefebvre) s'éloigne de la route pour aller satisfaire un besoin pressant derrière des arbres, lui hurlant - en parodiant l'accent allemand - : "Halte ! groupir ! Il faut reste groupir !". ("Gruppieren" signifie "regrouper"en allemand).

Voir également : "J'ai glissé chef !" et "Le fil vert sur le bouton vert le fil rouge sur le bouton rouge...".

Source : www.linternaute.fr

"J'ai glissé chef !".

"J'ai glissé chef !" Le sergent-chef Chaudard (Pierre Mondy) et le soldat Pithivier (Jean Lefebvre) dans le film "Mais où est donc passé la 7e compagnie ?" de Robert Lamoureux (1973).

Cette réplique du soldat Pithivier, interprété par l'acteur français Jean Lefebvre fait partie des plus célèbres répliques du cinéma français.

Elle est extraite du film français de 1975 de Robert Lamoureux "On a retrouvé la 7e compagnie, dans lequel elle revient à plusieurs reprises, jusqu'à la scène finale.

Cette formule est aujourd'hui pratiquement rentré dans le langage courant et utilisée par chacun d'entre nous sitôt que quelqu'un glisse ou manque de glisser.

Voir également : "Le fil vert sur le bouton vert le fil rouge sur le bouton rouge..." et "Groupir ! Rester groupir !".

"Un dythirambe" et "Dythirambique".

J'aime beaucoup ce substantif et cet adjectif du registre soutenu, souvent mal orthographiés car, il est vrai, peu connus et compliqués à écrire.

Au sens propre, un dythirambe est - dans la Grèce antique - un hymne religieux chanté par un choeur d’hommes accompagné d'un aulos et d'une danse représentant à l'origine l'emprise de Dionysos sur les hommes. Même si des dithyrambes ont été adressés à d'autres divinités grecques, il s'agit avant tout d'une action liturgique célébrée en l’honneur de Dionysos.

Par extension, il désigne aujourd'hui un éloge ou une louange enthousiaste, et souvent excessive.