"Être au jus" et "Mettre au jus".

Ces deux locutions appartiennent au registre populaire.

Et elles signifient respectivement :

  • "Être au jus" : être informé, connaître les nouvelles. Ou "Être au courant" dans le registre familier.

On dit par exemple : "T'es au jus pour la bagnole à Mimi ?".

Ou : "Il y a belle lurette que je suis au jus pour cette histoire".

  • et "Mettre au jus" : tenir informé. Ou "Tenir au courant" dans le registre familier.

On dit par exemple : "Il va falloir mettre au jus les copains : on ne pourra pas aller à la piscine samedi".

Ou : "On m'a mis au jus pour la mort de Séb ; qu'est-ce qui s'est passé exactelent ?".

"Mettre la viande dans le torchon".

Cette amusante locution verbale en forme d'idiotisme alimentaire et d'idiotisme textile ne manque pas de surprendre nos jeunes enfants et nos amis étrangers.

Appartenant au registre familier, elle signifie tout simplement, au sens figuré : se mettre au lit pour dormir.

Dans l'excellent film d'Étienne Chatiliez "La vie est un long fleuve tranquille", sorti en 1988, Ghislaine Groseille (Sylvie Cubertafon) dit par exemple à son mari : "J'chuis crevée, j'vais mettre la viande dans l'torchon".

Cette expression très imagée a vraisemblablement pour origine le milieu de la charcuterie, où elle a dû commencé à être utilisée par analogie avec la locution nominale féminine "Jambon au torchon", qui désigne un jambon cuit dans un bouillon entouré d'une "Chaussettte à jambon" également appelée "Sac mousse" ou "Torchon".

Un jambon au torchon dans sa "Chaussette à jambon", également appelée "Sac mousse" ou "Torchon"
Un jambon au torchon dans sa "Chaussette à jambon", également appelée "Sac mousse" ou "Torchon"
Un charchutier en train d'emmailloter un jambon dans sa "Chaussette à jambon", également appelée "Sac mousse" ou "Torchon"
Un charchutier en train d'emmailloter un jambon dans sa "Chaussette à jambon", également appelée "Sac mousse" ou "Torchon"
Des jambons au torchon avant cuisson, en cours de ficelage
Des jambons au torchon avant cuisson, en cours de ficelage

Le jambon au torchon est fabriqué à partir des muscles de la cuisse du porc, qui sont rassemblés et comprimés aussi fort que possible, pour en faire une sorte de pain de viande, non pas dans un moule métallique comme pour le jambon industriel, mais plus traditionnellement dans une sorte de grande chaussette de textile, nouée à la fin, ce qui le fait ressembler avant cuisson à une sorte de grosse baudruche de viande.

Sources : www.consoglobe.com, www.caminteresse.fr et wiktionary.org

"Mettre une bûche" et "Prendre une bûche".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotisme botanique appartiennent au registre argotique.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Mettre une bûche" : pénétrer sexuellement.

On dit par exemple : "J'lui mettrais bien une bûche à c'te rombière".

  • et "Prendre une bûche" : choir (registre soutenu), tomber (langage courant), se casser la figure.

On dit par exemple : "Fais attention de ne pas te prendre une bûche en sortant : les trottoirs sont encore très glissants".

Source : wiktionary.org

"Être mis à rude épreuve" ou "Être soumis à rude épreuve" et "Mettre à rude épreuve"ou "Soumettre à rude épreuve".

Cette expression du langage courant signifie : imposer - à une personne ou à une chose - quelque chose de difficile à supporter ou endurer ; de pénible.

On dit par exemple : "Cette tragédie a mis mes nerfs à rude épreuve".

Ou : "Cette étape de montagne, qui va se dérouler en grande partie sous la pluie, va mettre les coureurs et leurs machines à rude épreuve".

Sources : wwww.larousse.fr et www.cnrtl.fr

On ne dit pas : "Il faut mettre un tiret aux mots beau-frère et beau-père" !

Mais : "Il faut mettre un TRAIT D'UNION aux mots beau-frère et beau-père" !

Et idéalement : "LES mots beau-frère et beau-père COMPORTENT un TRAIT D'UNION" !

"Mettre à sa sauce (quelque chose)" ou "Mettre à toutes les sauces (quelque chose)".

Ces deux locutions verbales du registre familier en forme d'iditiotisme culinaire signifient respectivement :

  • "Mettre à sa sauce (quelque chose)" : arranger à sa façon.On dit par exemple : "Voilà ; tu sais tout. Tu n'as plus qu'à mettre cela à ta sauce pour présenter la chose à ton patron".

Ou : "Ne t'inquiète pas pour mes parents, j'ai mis cette histoire à ma sauce, afin qu'ils ne s'inquiètent pas".

  • et "Mettre à toutes les sauces (quelque chose)" : utiliser souvent et n'importe comment ; instrumentaliser à volonté quelque chose de toutes les façons, de toutes les manières, dans tous les registres, sous toutes les formes. Et ce, tout le temps et à tout propos.

On dit par exemple : "Ce conte a été mis à toutes les sauces".

Ou : "Mettre cette citation à toutes les sauces comme on l'a fait lui a fait perdre sa pertinence".

Sources : wiktionary.org et www.languefrancaise.net

"Mettre dans le même sac".

Cette expression du registre familier signifie : englober dans une même réprobation.

On dit par exemple : "Pour moi, tous ces types ne sont que des charlatans : je les mets tous dans le même sac !".

Source www.larousse.fr

"Mettre la clé sous la porte" ou "Mettre la clef sous la porte".

Cette très ancienne locution verbale du registre familier date du XVIe siècle.

  • elle a d'abord signifié : déménager, partir discrètement sans payer le loyer ; quitter furtivement son logis, disparaître pour se soustraire à une obligation, à une poursuite, etc,
  • puis, comme c'est encore le cas de nos jours : cesser son activité, faire faillite ; abandonner une entreprise, la fermer définitivement et complètement.

On dit par exemple : "Avec la pandémie de COVID 19, de nombreux entrepreneurs et chefs d'entreprise ont dû mettre la clé sous la porte".

Sources : wiktionary.org, www.expressions-francaises.fr, www.expressio.fr et www.larousse.fr

 

"Se mettre la rate au court-bouillon".

Se mettre la rate au court-bouillon

Cette expression du langage familier en forme d'idiotisme alimentaire et d'idiotisme corporel signifie, au sens figuré : être contrarié, s'inquiéter, se faire du souci inutilement, sans raison.

Elle est assez proche des idiotismes corporels "Se biler", "Se faire de la bile", "Se faire du mauvais sang" et "Se faire un sang d'encre".

Il existe en effet de nombreuses autres façons de dire "S'inquiéter" en français.

Cette expression fait référence au court-bouillon, qui est un liquide de cuisson.

Et bien que remontant sans doute à l'Antiquité, elle semble ne dater, sous cette forme, que du XXe siècle.

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.cnews.fr

"Mettre les petits plats dans les grands".

Cette expression du langage courant signifie, au sens figuré :

  • préparer à grands frais un repas qui sort de l'ordinaire pour recevoir un hôte.

On dit par exemple : "Ma grande-tante vient dîner chez moi samedi. Il va falloir que je mette les petits plats dans les grands".

  • et par extension :
    • mettre tout en oeuvre pour plaire ou pour éblouir quelqu'un ; accueillir somptueusement, ne pas lésiner sur les moyens.

On dit par exemple : "Le président du groupe va venir visiter notre usine le mois prochain. Le directeur va mettre les petits plats dans les grands".

    • préparer un événement le mieux possible, faire le maximum pour recevoir au mieux.

On dit par exemple : "Pour les Jeux olympiques" de 2024, la ville de Paris (75) va mettre les petits plats dans les grands".

Sources : www.expressions-francaises.fr, wiktionary.fr, dictionnaire.reverso.net, www.larousse.fr  et www.languefrancaise.net

"Fourrer son nez dans les affaires des autres" ou "Mettre le nez dans les affaires des autres".

Cette expression du registre familier en forme d'idiotisme corporel signifie : s'occuper des affaires d'autrui, s'en mêler.

On dit par exemple : "Je n'aime pas ce type : il a toujours tendance à fourrer son nez dans les affaires des autres".

"Mettre bas".

La parturition ou "Mise bas"

Cette locution verbale du langage courant signifie, selon le contexte :

  • Donner naissance à un ou plusieurs petits, "accoucher" pour un animal, plus particulièrement pour les mammifères.

Lors de cette "mise bas", l'animal "met bas" son petit en ce sens qu'il le "met" (ou "dépose") plus "bas" que lui.

On dit par exemple : "Ma chienne a mis bas cette nuit quatre jolis chiots".

Le terme exact est "La parturition".

Et je vous recommande la lecture de l'article que j'ai consacré aux 19 verbes français spécifiques signifiant "Mettre bas".

  • Diminuer, abaisser, arrêter.

On dit par exemple : "Arrivé en vue du port, le navire ennemi a mis bas ses feux".

  • Perdre ses bois, en parlant d’un cerf.

On dit par exemple : "Les biches savent qu'avant de mettre bas ce grand solitaire possédait les beaux bois de la forêt";

  • Mettre SES bas, pour les habitants de l'Île Maurice.

On dit par exemple : "Ma femme est presque prête : elle n'a plus qu'à mettre bas et ses chaussures".

Source : wiktionary.org