Dans la collection présente, j’ai regroupé l’ensemble de mes articles consacrés aux très nombreux véritables idiotismes de la langue française contenant le verbe « Mettre ».
Nombre total d’articles prévus dans cette collection : 932
Cette amusante locution verbale en forme d'idiotisme alimentaire et d'idiotisme textile ne manque pas de surprendre nos jeunes enfants et nos amis étrangers.
Appartenant au registre familier, elle signifie tout simplement, au sens figuré : se mettre au lit pour dormir.
Dans l'excellent film d'Étienne Chatiliez "La vie est un long fleuve tranquille", sorti en 1988, Ghislaine Groseille (Sylvie Cubertafon) dit par exemple à son mari : "J'chuis crevée, j'vais mettre la viande dans l'torchon".
Cette expression très imagée a vraisemblablement pour origine le milieu de la charcuterie, où elle a dû commencé à être utilisée par analogie avec la locution nominale féminine "Jambon au torchon", qui désigne un jambon cuit dans un bouillon entouré d'une "Chaussettte à jambon" également appelée "Sac mousse" ou "Torchon".
Un jambon au torchon dans sa "Chaussette à jambon", également appelée "Sac mousse" ou "Torchon"Un charchutier en train d'emmailloter un jambon dans sa "Chaussette à jambon", également appelée "Sac mousse" ou "Torchon"Des jambons au torchon avant cuisson, en cours de ficelage
Le jambon au torchon est fabriqué à partir des muscles de la cuisse du porc, qui sont rassemblés et comprimés aussi fort que possible, pour en faire une sorte de pain de viande, non pas dans un moule métallique comme pour le jambon industriel, mais plus traditionnellement dans une sorte de grande chaussette de textile, nouée à la fin, ce qui le fait ressembler avant cuisson à une sorte de grosse baudruche de viande.
Sources : www.consoglobe.com, www.caminteresse.fr et wiktionary.org
Cette expression du langage courant signifie : imposer - à une personne ou à une chose - quelque chose de difficile à supporter ou endurer ; de pénible.
On dit par exemple : "Cette tragédie a mis mes nerfs à rude épreuve".
Ou : "Cette étape de montagne, qui va se dérouler en grande partie sous la pluie, va mettre les coureurs et leurs machines à rude épreuve".
Ces deux locutions verbales du registre familier en forme d'iditiotisme culinaire signifient respectivement :
"Mettre à sa sauce (quelque chose)" : arranger à sa façon.On dit par exemple : "Voilà ; tu sais tout. Tu n'as plus qu'à mettre cela à ta sauce pour présenter la chose à ton patron".
Ou : "Ne t'inquiète pas pour mes parents, j'ai mis cette histoire à ma sauce, afin qu'ils ne s'inquiètent pas".
et "Mettre à toutes les sauces (quelque chose)" : utiliser souvent et n'importe comment ; instrumentaliser à volonté quelque chose de toutes les façons, de toutes les manières, dans tous les registres, sous toutes les formes. Et ce, tout le temps et à tout propos.
On dit par exemple : "Ce conte a été mis à toutes les sauces".
Ou : "Mettre cette citation à toutes les sauces comme on l'a fait lui a fait perdre sa pertinence".
Sources : wiktionary.org et www.languefrancaise.net
Cette très ancienne locution verbale du registre familier date du XVIe siècle.
elle a d'abord signifié : déménager, partir discrètement sans payer le loyer ; quitter furtivement son logis, disparaître pour se soustraire à une obligation, à une poursuite, etc,
puis, comme c'est encore le cas de nos jours : cesser son activité, faire faillite ; abandonner une entreprise, la fermer définitivement et complètement.
On dit par exemple : "Avec la pandémie de COVID 19, de nombreux entrepreneurs et chefs d'entreprise ont dû mettre la clé sous la porte".
Sources : wiktionary.org, www.expressions-francaises.fr, www.expressio.fr et www.larousse.fr
Cette expression du langage familier en forme d'idiotisme alimentaire et d'idiotisme corporel signifie, au sens figuré : être contrarié, s'inquiéter, se faire du souci inutilement, sans raison.
Elle est assez proche des idiotismes corporels "Se biler", "Se faire de la bile", "Se faire du mauvais sang" et "Se faire un sang d'encre".