Dans la collection présente, j’ai regroupé l’ensemble de mes articles consacrés aux très nombreux véritables idiotismes de la langue française contenant le verbe « Mettre ».
Nombre total d’articles prévus dans cette collection : 932
Ces expressions du langage courant en forme d'idiotismes corporels signifient respectivement :
"Avoir la larme à l'oeil" : être heureux, ému.
On dit par exemple : "J'ai eu la larme à l'oeil lorsque j'ai appris la mort de Lino Ventura".
et "Mettre la larme à l'oeil" : émouvoir, rendre triste.
On dit par exemple : "La fin du film, lorsque la fillette meurt à l'instant précis où sa maman la retrouve après quatre ans de recherches, m'a mis la larme à l'oeil".
Voilà bien une série de locutions verbales d'apparence très simples qui doivent pourtant parfois surprendre nos amis étrangers.
En voici les différentes significations :
"Dresser la table" ou Mettre la table" (langage courant) signifie : Dresser le couvert, mettre le couvert. C'est à dire disposer la nappe et les couverts sur la table où l'on s'apprête à manger.
Cette formule remonte au Moyen Âge, lorsque certains repas de fête ou banquets réunissaient de très nombreux convives. Posséder en nombre suffisant des tables telles que nous les connaissons de nos jours aurait été inutile. Aussi les "tables" n'étaient elles que des planches posées sur des tréteaux. "Dresser la table" ou "Mettre la table" signifiait alors que l'on déplaçait les planches et les tréteaux là où l'on désirait se restaurer.
On dit par exemple : "Les enfants, vous viendrez mettre la table s'il vous plaît !".
"Être à table" (langage courant) signifie : Être en train de manger ; qu'il s'agisse du déjeuner ou du dîner.
"Passer à table" (langage courant) signifie : S'aprêter à manger ; qu'il s'agisse - là aussi - du déjeuner ou du dîner.
On dit par exemple : "Nous passsons à table généralement vers vingt heures".
On dit également (langage courant) : "Se mettre à table".
et "Se mettre à table" signifie :
dans le langage courant : S'aprêter à manger ; qu'il s'agisse - là aussi - du déjeuner ou du dîner.
On dit par exemple : "Tu peux me rappeler un peu plus tard, s'il te plaît, nous allions nous mettre à table".
On dit également (langage courant) : "Passer à table".
et dans le registre argotique, dans le vocabulaire et jargon de la police : "Passer aux aveux, avouer".
On dit par exemple : "Raymond le balafré va passer à table : le commissaire s'occupe de lui depuis trois heures".
Ces trois expressions du langage courant en forme d'idiotismes alimentaires faisant référence au mot "Capilotade" signifient respectivement, au sens figuré :
"Être en capilotade" :
Éprouver une grande fatigue, avoir très mal à la tête.
On dit par exemple : "J'ai le dos en capilotade".
Être couvert de blessures, de coups.
On dit par exemple : "Après son agression, le gardien était en capilotade".
"Faire une capilotade de quelqu'un" ou "Mettre quelqu'un en capilotade" : le frapper, le rouer de coups, le malmener rudement.
Ces deux locutions verbale relèvent du registre familier. Et elles signifient :
"Donner une gifle" et "Recevoir une gifle",
On dit par exemple : "Faut jamais donner un taquet à une gonzesse".
Ou : "Moi si je prends un taquet, j'en mets un en retour".
ou, pour les Marseillais et les Provençaux : "Donner des coups" ou "Donner un coup" et "Recevoir des coups" ou "Recevoir un coup", lesquels coups peuvent être plus ou moins violents,
On dit par exemple : "Les keufs ont arrêté Kevin parce qu'il avait mis un taquet à un parisien et qu'il lui cassé trois dents sans faire exprès".
Ou : "Moi je n'y vais pas : je ne veux pas me prendre un taquet".
"Mettre en exergue" est une locution verbale du registre soutenu signifiant "Mettre en valeur, en évidence, au premier plan".
Et le mot "exergue" désigne :
au sens propre : un petit espace réservé au bas d'une pièce de monnaie ou d'une médaille pour recevoir une inscription (date, devise, signature du graveur, etc.). On met d'ordinaire la date de l'année où la médaille a été frappée.
par métonymie : l'inscription elle-même gravée dans cet espace.
et au sens figuré : une formule, pensée ou citation placée en tête d'un écrit pour en résumer le sens, l'esprit, la portée.
Ou une inscription placée sur un objet quelconque à titre de devise ou de légende.
Ces trois formules du registre familier signifient "Être très gêné, dans un embarras, une confusion extrême. Ne pas/plus savoir où se cacher, comment se dérober à la confusion que l'on éprouve".
On rencontre également fréquemment les formules "Ne pas savoir où se fourrer" et "Ne plus savoir où se fourrer" (registre familier) ou "Ne pas savoir où se foutre" et "Ne plus savoir où se foutre" (registre vulgaire).
au sens propre, dans le domaine culinaire, : réduire en fragments assez menus pour en augmenter la fusibilité,
et au sens figuré, dans le registre familier : écraser, détruire, fortement mutiler, anéantir, battre, voire tuer.
On dit par exemple : "Furieux, il a violemment projeté son clavier contre le mur et l'a réduit en bouillie". Ou : "Je me vengerai ! Je vais réduire ce type en bouillie !"