16 façons de dire "Regarder".

"Lorgner", "Mater", "Reluquer", "Zieuter", "Contempler" : ce policier ne "voit" pas l'animatrice de télévision états-unienne Kim Kardashian, il la "regarde" !

"Mater" et "Téma" (verlan) appartiennent au registre argotique.

Et "Zieuter" (ou "Zyeuter") relève du registre populaire.

Tandis que "Reluquer" et "Lorgner" relèvent du registre familier.

De même que "Bader", pour nos amis Marseillais.

"Contempler", "Fixer", "Guigner", "Loucher sur", "Observer du coin de l'oeil" et "Scruter" appartiennent au langage courant. De même que la locution verbale "Jeter un oeil".

Enfin, "Mirer" relève du registre désuet.

Dans tous les cas, ces verbes s'appliquent parfaitement pour décrire l'action consistant à regarder avec envie quelque chose ou quelqu'un.

À l'instar de ce policier, avec l'animatrice de télévision états-unienne Kim Kardashian, sur la photographie illustrant cet article.

Dans son cas l'idiotisme corporel "Se rincer l'oeil" (registre familier) et la formule "Jeter un regard concupiscent" (registre soutenu) s'avèrent particulièrement opportuns.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à ce qui distingue les verbes "Voir" et "Regarder".

"Un bourricot".

Un bourricot

Ce substantif masculin désigne :

  • dans le langage courant : un âne de petite taille ; notamment en Afrique du Nord.

Un homme voyagant à dos de bourricot, en Afrique du Nord

  • dans le registre argotique : une personne sotte et bornée.

On dit par exemple : "Ce maudit bourricot est encore rentré dans la maison avec ses bottes pleines de fumier !".

  • dans le registre argotique et dans le registre désuet, de façon injurieuse, du temps de l'Algérie coloniale :
    • dans les camps de travaux publics : un dénonciateur ; celui qui, pour n’importe quel fait, se plaint au sergent ou à l’adjudant chargé de la garde des détenus.
    • ou, dans les écoles primaires : un enfant ne sachant ni lire ni écrire.

"Faire la misère à quelqu'un", "Mettre la misère à quelqu'un" ou "Se mettre la misère".

Ces étranges locutions verbales couramment utilisées par les jeunes générations appartiennent toutes trois au registre argotique.

Et elles signifient respectivement :

  • "Faire la misère à quelqu'un" : mal se comporter à son égard, lui faire du tort, l'importuner, l'humilier, le faire souffrir, lui nuire.

On dit par exemple : "I' vont lui faire la misère dès qu'i' vont le r'trouver".

  • "Mettre la misère à quelqu'un" :
    • le battre à plate couture.

On dit par exemple : "Le PSG va mettre la misère à l'Ohème, tu vas voir !".

    • démonter (registre argotique), rudoyer lors d’un rapport sexuel.

On dit par exemple : "I' va lui mettre la misère j'te dis : elle pourra même p'us s'asseoir".

  • et "Se mettre la misère" : se saouler, s'ennivrer.

On dit par exemple : "J'me suis mis la misère sam'di soir".

Sources : www.languefrancaise.net et wiktionary.org

"Un bide", "Avoir du bide" ou "Prendre du bide" et "Être un bide", "Faire un bide" ou "Prendre un bide".

Le substantif masculin "Bide" appartient au registre argotique.

Et il possède deux significations très différentes :

  • le ventre.

On dit par exemple : "Mon ancien copain avait du bide, mais j'ai horreur de ça".

Ou : "Si mon nouveau mec prend du bide, je le plaque".

Avoir du bide ou avoir du ventre

  • ou : un échec complet, un fiasco ; notamment dans le domaine du spectacle.

On dit par exemple : "Son nouveau disque est un bide"

Ou : "Faire un bide dans sa ville natale a dû être assez humiliant".

Et : "Ce réalisateur a pris un bide avec son nouveau film".

Source : wiktionary.org

"Se marrer comme une baleine".

"Se marrer comme une baleine" : Astérix, Idéfix et Obélix riant aux éclats

Cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier appartient au registre argotique.

Et elle signifie : rire aux éclats, être plié de rire.

Assez étonnamment, je l'apprécie énormément, alors même que mon père n'avait de cesse de l'utiliser à mon égard, lorsque j'étais enfant ou adolescent... et pas forcément de façon positive, compte tenu de ma tendance au surpoids puis à l'obésité !

On dit également, mais moins couramment me semble-t-il, "Rigoler comme une baleine" ou "Rire comme une baleine", dans le registre familier.

Sur le même sujet, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à  "Toutes les façons de dire "Bien rire" ou "Rire beaucoup".

"Mettre une bûche" et "Prendre une bûche".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotisme botanique appartiennent au registre argotique.

Et elles signifient respectivement, au sens figuré :

  • "Mettre une bûche" : pénétrer sexuellement.

On dit par exemple : "J'lui mettrais bien une bûche à c'te rombière".

  • et "Prendre une bûche" : choir (registre soutenu), tomber (langage courant), se casser la figure.

On dit par exemple : "Fais attention de ne pas te prendre une bûche en sortant : les trottoirs sont encore très glissants".

Source : wiktionary.org

"Une armoire à glace".

Cette locution nominale féminine désigne :

  • dans le langage courant : une armoire comportant un miroir sur sa ou ses portes.Ce type de meuble, souvent de taille imposante et fabriqué avec des bois très solides renfermait autrefois tout le linge de la maison.
    • Une armoire à glace
  • dans le langage familier, au sens figuré : une personne dotée d’une très grande force et pourvue d’une imposante carrure.

On dit par exemple : "Le videur de cette boîte de nuit est une armoire à glace".

On dit également : "Un golgoth", "Un stremon", "Une baraque", "Un gars baraqué" ou "Un type baraqué".

"Une armoire à glace" ou "Une baraque" : l'acteur et sportif islandais Thor Björnsson 200 kg pour 2,05m
"Une armoire à glace" : l'acteur et sportif islandais Thor Björnsson 200 kg pour 2,05m
  • et dans le registre argotique :  le sac à dos des fantassins de la Première Guerre mondiale, appelés "poilus".
Exemples de paquetages de poilus de la Première Guerre mondiale
Exemples de paquetages de poilus de la Première Guerre mondiale

Source : wiktionary.org

"Demi-sel", "Le demi-sel" et "Un demi-sel".

  • "Demi-sel" est un adjectif s'appliquant au beurre ou au fromage et signifiant : légèrement salé.
Une plaquette de beurre demi-sel
Une plaquette de beurre demi-sel
  • tandis que "Le demi-sel" constitue une ellipse lexicale désignant : un fromage fermier au lait cru, d’un poids d'environ 100 grammes et de forme carrée, devant son nom à sa pâte faiblement salée.

Il s'agit d'une appellation fromagère non protégée du Pays de Bray. Aussi trouve-t-on des fabrications industrielles au lait pasteurisé élaborées un peu partout dans le Nord-Ouest de la France.

  • et que "Un demi-sel" est un substantif masculin en forme d'idiotisme alimentaire et d'idiotisme numérique désignant :
    • dans le registre argotique : un proxénète exerçant par ailleurs un métier régulier et n'appartenant pas à la pègre, dont le milieu se méfie,

On dit par exemple : "Mimile le stéphanois a dit de se méfier de lui : il paraît que ce demi-sel fait aussi dans l'élevage de chevaux".

    • et par extension, dans le registre populaire : une personne dont un milieu quelconque considère qu'elle ne fait pas, ou pas encore complètement partie des siens.

On dit par exemple : "C'est un demi-sel : il n'a rejoint notre petit groupe que depuis moins d'un an".

Sources : www.cnrtl.fr, wikipedia.org et www.larousse.fr

"Avoir du cul" ou "Avoir du fion".

Ces locutions verbales signifient toutes deux : avoir de la chance, être chanceux.

"Avoir du cul" relève du registre argotique.

Et "Avoir du fion" du registre vulgaire.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Avoir de la chance" en français.

Pourquoi dire : "Fuck you" !

Et pas : "Va te faire foutre" ! (registre argotique)

La formule est tout aussi vulgaire, mais elle a le mérite d'être française.